mercredi, 10 août 2022
Radotage...
Hier soir, à l’instant même de l’endormissement m’est revenu un souvenir que je me promettais de vous raconter.
Parmi les choses qui me surprennent ce matin, le plus surprenant est que je n’ai pas oublié ce que je voulais vous raconter !
Il y aura quarante-neuf ans en novembre que j’ai connu un jeune homme qui est devenu « un ami à éclipses ».
C’est un ami que j’ai vu se marier, avoir des enfants, divorcer, se remarier, se retrouver étripé par un chirurgien, et enfin devenu d’une maigreur effrayante.
Il est « à éclipses » parce qu’il est toujours là quand je l’appelle.
Il nous a si souvent aidé à déménager que quand je l’appelle, il se méfie…
Pourquoi vous parlé-je de lui ?
Parce que, quand il est arrivé dans l’entreprise comme technicien, je n’avais qu’une vague connaissance de l’argot tel qu’on le cause dans sa bonne ville de Saint Ouen, l’abri des « interdits de séjour » que c’était à l’époque de notre jeunesse folle.
Un matin, alors que je lui expliquais je ne sais plus quoi sur un travail à faire, il m’a sorti une phrase dont je n’ai compris que deux ou trois mots.
Hier, au moment donc où je m’endormais, notre bref échange m’est revenu intégralement.
- Tu sais quoi ?
- Non…
- Hier soir, j’ai vu un truc à la télé…
- Ah ?
- Ouais, un truc sur les canassons.
- Ah ?
- Ouais, des canassons arabes.
- Et ?
- Ben tu sais…
- Quoi ?
- Ben c’est vachement marle un canasson, tu les mates en train d’cavaler, t’as tout l’temps les j’tons qu’y s’pètent une guitare…
- Euh…
- Quoi ?
- J’ai rien compris.
- T’as rien entravé ?
- Rien du tout !
- Bon, j’vais t’espliquer…
C’est à ce moment que j’ai entamé mes études d’argot, de louchébem et de javanais.
J’espère que cette note aussi brève qu’inutile poussera Adrienne à s’intéresser à quelques langues aussi étranges qu’étrangères...
09:11 | Commentaires (8)
lundi, 08 août 2022
Devoir de Lakevio du Goût No 134
Encore une histoire de porte.
Celles qui donnent sur de nouveaux mondes.
Celles qui donnent sur des mondes anciens.
Ce qui serait chouette, c’est que vous réussissiez à y mettre les mots.
- Attirer.
- Affoler.
- Effrayer.
- Fermer.
- Ouvrir.
- Trouver.
- Aimer.
- Perdre.
- Mourir.
- Noyer.
Peu importe le temps, le mode, qu’il soit pronominal ou non.
À lundi j’espère…
Je savais bien ce qui m’attirais dans cette porte.
Ce n’étais pas la porte, non, c’est ce que je savais trouver en l’ouvrant.
Elle l’avait fait exprès, j’en suis sûr.
Tout lui était bon pour me faire perdre la tête…
Elle savait bien, trop bien ce qui m’affolerait.
Où avait-elle pris cette idée de fermer la porte quand elle m’invitait ?
Essayait-elle de m’effrayer ?
De me faire croire que le jour où elle cesserait de m’aimer était arrivé ?
Je l’ai craint un instant, j’ai même cru en mourir de chagrin.
Du moins jusqu’au moment où j’ai vu cette reproduction de « L’Origine du monde » posée sur la petite table.
C’est là que j’ai su où elle avait l’idée de me mener pour m’y noyer…
C’est du vite jeté, je sais, mais on a les petites à la maison, alors hein….
09:04 | Commentaires (24)
samedi, 06 août 2022
Un truc de vieux...
Hier, on était avec les filles.
Ça a l’air sympa, à lire comme ça « on était avec les filles ».
C’est simplement épuisant…
Nous les avons emmenées au parc.
La température était clémente.
Je suis donc sorti en chemise.
Ergo sans poches pour y mettre le téléphone, la bouteille de gel hydroalcoolique, et les lunettes.
Oui, les lunettes !
Après avoir ramassé cent fois mes lunettes par terre.
Après m’être raclé la peau avec la branche des lunettes glissée dans l’échancrure de ma chemise, je me suis décidé.
Je suis allé dans le centre commercial qui fait face au parc et j’ai acheté une « ficelle de vieux ».
Le plus étonnant reste que quand j’ai demandé à l’accorte dame de la pharmacie « Bonjour madame, auriez-vous une « ficelle de vieux » s’il vous plaît ? », elle m’a regardé bizarrement et demandé de quoi il s’agissait.
Après lui avoir présenté mes lunettes, elle m’a montré immédiatement un présentoir plein de « ficelles de vieux ».
Il y en a de toutes sortes !
Même des dorées avec une alternance de perles et de billes dorées…
Pas une seule « ficelle de vieux » toute simple, noire et rien d’autre.
Je me suis contenté de la plus discrète, hélas d’une couleur étrange entre « vieux mauve » et « rose sale ».
Elle convient tout à fait.
Elle semble assez solide pour qu’en cas d’accrochage je meure de pendaison accidentelle.
Je vivais dans l’angoisse de perdre mes lunettes.
Maintenant je vais vivre dans l’angoisse de mourir accroché à une branche…
Ma vie est devenue un enfer !
Vivement que celle ficelle casse, que je revive normalement avec la crainte de perdre mes lunettes !
Quelle idée d’avoir acheté cette « ficelle de vieux » ?
Je me demande si ce truc n’a pas été inventé pour pousser les vieux à mourir d’angoisse avant l’heure, histoire de préserver l’équilibre des caisses de retraite…
09:56 | Commentaires (14)
vendredi, 05 août 2022
134ème devoir de Lakevio du Goût
Encore une histoire de porte.
Celles qui donnent sur de nouveaux mondes.
Celles qui donnent sur des mondes anciens.
Ce qui serait chouette, c’est que vous réussissiez à y mettre les mots.
- Attirer.
- Affoler.
- Effrayer.
- Fermer.
- Ouvrir.
- Trouver.
- Aimer.
- Perdre.
- Mourir.
- Noyer.
Peu importe le temps, le mode, où que ces verbes soient usés de façon pronominale ou non.
À lundi j’espère…
12:08 | Commentaires (5)
mercredi, 03 août 2022
Fait divers et d’été…
Heure-Bleue m’a signalé un fait divers qui l’a surprise.
Un couple de septuagénaires s’est livré au péché de chair dans un jardin public espagnol et a écopé d’une prune de six cents €uros.
Emballé par le courage de ces « sexygénaires » j’ai demandé :
- Tu as été surprise par leur passion ?
- Non, par sa souplesse !
Peu au fait du détail de la chose j’ai dit :
- De qui ? Pourquoi ?
- De la femme, parce que se plier comme ça sur un banc pour une « flûte », à soixante-dix ans, faut pas avoir mal au dos.
Pragmatique, la lumière de mes jours.
Cette fois-ci, il n’y aura pas d’illustration...
07:50 | Commentaires (9)