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vendredi, 12 août 2022

Les cloches de Paris sont dignes d’un don !

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Moi, dit « Le Goût des autres », je dois avouer une chose que je pensais impossible.
Vous connaissez toutes ma perfection, la mienne, la vraie, celle qui laisse quelque chose à améliorer sinon la perfection serait finalement assez ch… ennuyeuse.
D’après la lumière de mes jours, je dois être extrêmement parfait vu tout ce qui reste à améliorer.
Bref, on n’est jamais trahi que par les siens…
Mais ce n’est pas (que) de ça que je voulais vous parler.
Ce matin, la radio vient de m’apprendre une nouvelle épouvantable !
Oui ! C’est- arrivé !
J’ai été hors la loi !
Alors que je pensais naïvement n’avoir commis que quelques entorses à l’abondante littérature appelée « Code Civil » et aucune à celle appelée « Code Pénal », comme traverser hors des clous et avoir grugé ma mère sur la monnaie du pain, mon poste m’apprend une nouvelle pas nouvelle du tout.
Que je vous dise…
Il y a quelques an… Bref il y a longtemps, ma grande sœur nous avait amenés au pont d’Iéna.
À cette époque dont je n’ose même pas vous dire quand c’était, de peur qu’on me demande si j’ai croisé un dinosaure dans le métro, il n’y avait sur les quais de la Seine que des pavés et des gens.
En arrivant sous certains ponts dont celui d’Iéna, il y avait des avancées en pente douce qui amenaient dans le fleuve.
Elles permettait le chargement et le déchargement des péniches des quelques ports de Paris.
Alors ? Cette navigation à vue entre les articles du « Code Pénal », c’est quoi ?
Vous dites-vous, avides que je vous sais de nouvelles effrayantes.
Eh bien, un été voisin de celui que nous vivons aujourd’hui, ma grande sœur nous a traînés, comme souvent.
En ce temps-là, la vie était plus belle et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui.
Bon, il était ce jour-là au moins aussi brûlant qu’aujourd’hui et ma sœur nous emmena au pont d’Iéna.
Et là, comme nombre de Parisiens avides de fraîcheur, nous avons retiré nos habits.
Comme d’autres filles, comme me copierait honteusement Racine plus tard au lycée, je le sais, je l’ai gaulé, il utilisa mes mots dans Britannicus.
Ma grande sœur,   apparut, belle, sans ornements dans le simple appareil d’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil.
Enfin, sans ornement, c’est beaucoup dire, vous ne connaissez pas ma mère…
C’était sans autre ornement qu’un maillot de bain une pièce.
Ma mère l’aurait bien obligée à porter une burka mais l’époque ne s’y prêtait pas et ma mère détestait tout ce qui était né au sud de la Loire sauf mon père.
Et encore.
Pas tous les jours…
Nous nous trempâmes donc avec quelques milliers de Parisiens restés là, dans l’eau de la Seine que nous ne savions pas polluée à mort…
Et ce matin, bing !
J’apprends que ce genre de distraction était interdit par la loi depuis l’an de grâce 1923 !
Oui, lectrices et lecteurs chéris ! D’un seul coup d’un seul je viens d’entrer dans la catégorie honnie des gangsters !
L’aventurier du Code Pénal, c’est moi !
Ça vous en bouche un coin, non ?
Et lundi c’est le 15 août, pas de devoir.
Bon, en fait je n’ai pas cherché de sujet.

mercredi, 10 août 2022

Radotage...

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Hier soir, à l’instant même de l’endormissement m’est revenu un souvenir que je me promettais de vous raconter.
Parmi les choses qui me surprennent ce matin, le plus surprenant est que je n’ai pas oublié ce que je voulais vous raconter !

Il y aura quarante-neuf ans en novembre que j’ai connu un jeune homme qui est devenu « un ami à éclipses ».
C’est un ami que j’ai vu se marier, avoir des enfants, divorcer, se remarier, se retrouver étripé par un chirurgien, et enfin devenu d’une maigreur effrayante.
Il est « à éclipses » parce qu’il est toujours là quand je l’appelle.
Il nous a si souvent aidé à déménager que quand je l’appelle, il se méfie…
Pourquoi vous parlé-je de lui ?
Parce que, quand il est arrivé dans l’entreprise comme technicien, je n’avais qu’une vague connaissance de l’argot tel qu’on le cause dans sa bonne ville de Saint Ouen, l’abri des « interdits de séjour » que c’était à l’époque de notre jeunesse folle.
Un matin, alors que je lui expliquais je ne sais plus quoi sur un travail à faire, il m’a sorti une phrase dont je n’ai compris que deux ou trois mots.
Hier, au moment donc où je m’endormais, notre bref échange m’est revenu intégralement.
- Tu sais quoi ?
- Non…
- Hier soir, j’ai vu un truc à la télé…
- Ah ?
- Ouais, un truc sur les canassons.
- Ah ?
- Ouais, des canassons arabes.
- Et ?
- Ben tu sais…
- Quoi ?
- Ben c’est vachement marle un canasson, tu les mates en train d’cavaler, t’as tout l’temps les j’tons qu’y s’pètent une guitare…
- Euh…
- Quoi ?
- J’ai rien compris.
- T’as rien entravé ?
- Rien du tout !
- Bon, j’vais t’espliquer…
C’est à ce moment que j’ai entamé mes études d’argot, de louchébem et de javanais.
J’espère que cette note aussi brève qu’inutile poussera Adrienne à s’intéresser à quelques langues aussi étranges qu’étrangères...

lundi, 08 août 2022

Devoir de Lakevio du Goût No 134

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Encore une histoire de porte.
Celles qui donnent sur de nouveaux mondes.
Celles qui donnent sur des mondes anciens.
Ce qui serait chouette, c’est que vous réussissiez à y mettre les mots.
- Attirer.
- Affoler.
- Effrayer.
- Fermer.
- Ouvrir.
- Trouver.
- Aimer.
- Perdre.
- Mourir.
- Noyer.

Peu importe le temps, le mode, qu’il soit pronominal ou non.
À lundi j’espère…

Je savais bien ce qui m’attirais dans cette porte.
Ce n’étais pas la porte, non, c’est ce que je savais trouver en l’ouvrant.
Elle l’avait fait exprès, j’en suis sûr.
Tout lui était bon pour me faire perdre la tête…
Elle savait bien, trop bien ce qui m’affolerait.
Où avait-elle pris cette idée de fermer la porte quand elle m’invitait ?
Essayait-elle de m’effrayer ?
De me faire croire que le jour où elle cesserait de m’aimer était arrivé ?
Je l’ai craint un instant, j’ai même cru en mourir de chagrin.
Du moins jusqu’au moment où j’ai vu cette reproduction de « L’Origine du monde »  posée sur la petite table.
C’est là que j’ai su où elle avait l’idée de me mener pour m’y noyer

C’est du vite jeté, je sais, mais on a les petites à la maison, alors hein….


samedi, 06 août 2022

Un truc de vieux...

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Hier, on était avec les filles.
Ça a l’air sympa, à lire comme ça « on était avec les filles ».
C’est simplement épuisant…
Nous les avons emmenées au parc.
La température était clémente.
Je suis donc sorti en chemise.
Ergo sans poches pour y mettre le téléphone, la bouteille de gel hydroalcoolique, et les lunettes.
Oui, les lunettes !
Après avoir ramassé cent fois mes lunettes par terre.
Après m’être raclé la peau avec la branche des lunettes glissée dans l’échancrure de ma chemise, je me suis décidé.
Je suis allé dans le centre commercial qui fait face au parc et j’ai acheté une « ficelle de vieux ».
Le plus étonnant reste que quand j’ai demandé à l’accorte dame de la pharmacie « Bonjour madame, auriez-vous une « ficelle de vieux » s’il vous plaît ? », elle m’a regardé bizarrement et demandé de quoi il s’agissait.
Après lui avoir présenté mes lunettes, elle m’a montré immédiatement un présentoir plein de « ficelles de vieux ».
Il y en a de toutes sortes !
Même des dorées avec une alternance de perles et de billes dorées…
Pas une seule « ficelle de vieux » toute simple, noire et rien d’autre.
Je me suis contenté de la plus discrète, hélas d’une couleur étrange entre « vieux mauve » et « rose sale ».
Elle convient tout à fait.
Elle semble assez solide pour qu’en cas d’accrochage je meure de pendaison accidentelle.
Je vivais dans l’angoisse de perdre mes lunettes.
Maintenant je vais vivre dans l’angoisse de mourir accroché à une branche…
Ma vie est devenue un enfer !
Vivement que celle ficelle casse, que je revive normalement avec la crainte de perdre mes lunettes !
Quelle idée d’avoir acheté cette « ficelle de vieux » ?
Je me demande si ce truc n’a pas été inventé pour pousser les vieux à mourir d’angoisse avant l’heure, histoire de préserver l’équilibre des caisses de retraite…

vendredi, 05 août 2022

134ème devoir de Lakevio du Goût

Devoir de Lakevio du Goût_134.jpg

Encore une histoire de porte.
Celles qui donnent sur de nouveaux mondes.
Celles qui donnent sur des mondes anciens.
Ce qui serait chouette, c’est que vous réussissiez à y mettre les mots.
- Attirer.
- Affoler.
- Effrayer.
- Fermer.
- Ouvrir.
- Trouver.
- Aimer.
- Perdre.
- Mourir.
- Noyer.

Peu importe le temps, le mode, où que ces verbes soient usés de façon pronominale ou non.
À lundi j’espère…