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vendredi, 27 janvier 2023

151ème Devoir de Lakevio du Goût

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Cette toile d’Adela Burdujanu montre l’allée d’un parc un jour de printemps.
Ce doit être l’approche du printemps qui me dit que cette toile ferait un chouette « Devoir de Lakevio du Goût ».
C’est du moins ce qui m’a poussé à vous le proposer.
Nous avons tous, j’en suis sûr, quelque chose à dire sur la fin de l’hiver ou les premiers soleils « efficaces ».
Nous avons tous un jardin ou un parc préféré, celui qui nous a vus, assis si ce n’est « avachis » sur une chaise.
Nous avons alors, soit un livre sur les cuisses, soit, comme disait Lakevio « L’œil balayant ».
Le regard attaché à un texte ou à l’affût d’un spectacle intéressant ou attendrissant.
Je le sais, vous avez toutes et tous quelque chose à dire sur une allée de parc à l’orée du printemps.
Alors à lundi, lectrices chéries et trop rares lecteurs chéris…

mercredi, 25 janvier 2023

Bêtes à chagrin.

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Adrienne, encore elle, qui parle d’animaux de compagnie dont les noms sont honteusement pompés sur les réseaux sociaux, m’inspire le billet d’aujourd’hui.
Pendant plus d’une décennie, nous vécûmes chez un chat.
Une chatte pour être précis qui nous émut, nous plut, nous squatta honteusement au point que nous sentîmes comme un signe d’adoption dans le fait qu’elle ne nous expropria point de chez elle.
Elle finit par mourir et ce fut un crève-cœur.
Feue notre greffière chérie s’appelait « Balagan » (grosso modo « bazar », « désordre » et autres « foutoir »).
Ce n’était pas par hasard, cette chatte quadricolore était un véritable escroc en version « bordélique ».
Elle était indiscrète.
Elle vous câlinait.
Elle vous séduisait.
Elle volait à la première occasion.
Elle eut pu faire un arnaqueur de haut vol si elle avait été moins maladroite.
Vous vous mettiez à table ?
Elle s’installait sur vos genoux, telle « la couverture pour vieux frileux » qu’on pose sur les cuisses du vieillard pour le maintenir au chaud.
Vous détourniez le regard de votre assiette ?
Elle se réveillait soudain, agrippait votre morceau de poulet et bondissait, s’enfuyant pour le dévorer sous la table.
Elle réussissait parfois des exercices dont on ne l’aurait jamais crue capable.
Elle qui risquait de se rompre le cou dès qu’elle grimpait dans un arbre et n’a jamais réussi à attraper un moineau ou une souris, faisait preuve d’une adresse impressionnante dès que la proie était inerte et si possible cuite…
Quand elle entrait dans notre lit elle allait jusqu’à, la scélérate, nous faire croire qu’elle nous réchauffait alors qu’en fait elle se réchauffait, elle !
Elle nous aura tout volé, même nos dernières larmes !
Je sais seulement que nous en gardons une réserve pour pleurer quand la moitié de l’autre rendra son dernier soupir.
Mais c’est en août 2012 que nous avons compris l’expression « bête à chagrin » quand on parle de nos bestioles.
Nous avons été assez sage pour comprendre qu’elles n’ont jamais de remplaçant, seulement des successeurs et que nous n’étions plus assez jeunes pour lui trouver un successeur.
Qui s’en occuperait quand nous irons regarder les fleurs par en dessus ?

lundi, 23 janvier 2023

Devoir de Lakevio du Goût N° 150

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Le musée des Beaux-Arts de Nancy expose cette toile d’Émile Friant.
Cette interprétation domestique de « La naissance de Vénus » semble dévolue, au premier abord, à la stimulation d’un amant peu assidu.
Seulement voilà, j’ai vu quelque chose dans cette toile qui m’a amené à me poser des questions.
De moi, je suppose que ça ne vous étonne pas…
Encore que non, n’allez pas penser à des histoires de galipettes, non, pas du tout.
Mais vous ?
Qu’y voyez-vous ?


Je me suis soudain arrêté devant la toile.
Pourquoi ?
Qu’est-ce qui m’avait interpellé ?
Quel détail m’avait frappé au point de me pousser à m’approcher pour être sûr que je n'avais pas rêvé ou subi une attaque soudaine de la rétine ?
Évidemment, c’était une très jolie femme posant de façon à attirer le regard, voire la main de qui la voyait.
J’ai examiné la toile plus attentivement.
Non, ce n’était pas cet appel à l’amour qui m’avait poussé à m’arrêter, c’était autre chose de bien plus discret.
Je me suis approché.
J’ai vu ce qui clochait.
Tous ces traits minces, ces légères altérations des couleurs de la chair de cette jeune femme.
Sa peau offrait évidemment diverses nuances, telles celles des peaux exposées puis celées mais ce n’était pas le passage rêvé du soleil d’une clairière à l’ombre des ramures qui causait ces nuances.
Elles était bien trop droites et suivaient des lignes que je qualifierais de « morales ».
Des lignes dignes de ces époques où le corps des femmes n’était jamais qu’une source de tentation plein de ce que les moniales appelaient « les endroits honteux ».
Je pense avoir alors saisi d’où venaient ces lignes qui n’avaient rien à faire dans cette œuvre.
Je fus soudain sûr que cette beauté, au hasard des endroits où elle avait été exposée, avait été « habillée » puis de nouveau « déshabillée ».
Un peu à la manière de cette peinture de Tiepolo dans la salle de presse du Conseil italien « rhabillée » sur décision du Président du Conseil des ministres Silvio Berlusconi.
Voilà ! J’en étais sûr cette fois, ces traits superfétatoires sur la toile n’étaient que la trace de vêtements ajoutés puis retirés au gré des effrois de ceux qui acquéraient la toile…

dimanche, 22 janvier 2023

L'étranger.



La note d’Adrienne de ce matin m’a plongé dans un abîme de réflexion.
Ouais ! Elle a fait ça la note d’Adrienne !
Elle nous fait part des remarques de ses anciens élèves quoi semblent avoir retiré bien des avantages de l’enseignement qu’elle leur a dispensé.
Vous savez toutes et tous qu’Adrienne fut « Prof de FLE », soit « Prof de français langue étrangère ».
Ses élèves pensaient à juste titre qu’après que leurs enfants eussent appris le français, « ce serait plus facile pour eux ».
Néanmoins, je pense que « ce serait plus facile pour eux » ne l’est pas dans le sens où  l’entendent ces élèves.
Après avoir, comme beaucoup appris quelques langues au lycée je me suis trouvé bien bête, alors qu’il m’était possible de présenter une dissertation honorable sur Shakespeare en anglais du XVIème siècle, j’étais incapable de renseigner un Anglais qui demandais où était la boulangerie la plus proche et pas plus l’Espagnol qui me demandait la même chose.
Sauf au lycée, on ne m’a jamais demandé ça en latin ou en grec…
À croire que les étrangers ne venaient vers Pigalle que pour les boulangeries…
Bref, tout ça pour vous dire qu’après avoir passé quelques décennies à travailler dans nombre de pays de l’hémisphère nord et y avoir finalement à m’exprimer dans quelques autres langues, j’en ai retiré qu’une langue n’est pas qu’une façon de parler ou d’écrire.
C’est avant tout une autre culture, une autre façon de penser et de voir le monde.
Bref, ça élargit salement le champ visuel, ça modifie beaucoup la façon de penser.
En peu de mots, ça ouvre l’esprit.
À condition, bien sûr de faire l’effort de ne pas regarder les chaînes de télévision les plus obtuses des pays dans lesquels on est.
J'en ai retiré aussi que si chaque langue dispose de son stock d’âneries à répandre, il est intéressant de constater que si une communauté est possible indépendamment de la diversité des langues, c’est bien celle de la bêtise xénophobe.

vendredi, 20 janvier 2023

150 éme Devoir de Lakevio du Goût.

emile-friant-devant-la-psyche-1912.jpg

Le musée des Beaux-Arts de Nancy expose cette toile d’Émile Friant.
Cette interprétation domestique de « La naissance de Vénus » semble dévolue, au premier abord, à la stimulation d’un amant peu assidu.
Seulement voilà, j’ai vu quelque chose dans cette toile qui m’a amené à me poser des questions.
De moi, je suppose que ça ne vous étonne pas…
Encore que non, n’allez pas penser à des histoires de galipettes, non, pas du tout.
Mais vous ?
Qu’y voyez-vous ?