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mercredi, 27 juillet 2022

Quand j’ai découvert le poteau rose.

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Ouais, bon… C’est un peu osé, j’ai honte…
Hier, Tornade est arrivée.
On était content car ça faisait longtemps qu’elle n’était pas venue à la maison.
On l’a accompagnée pour son cadeau.
Des amis lui avaient offert un « spa » dans un truc de luxe à Montmartre.
Comme chaque fois que je retourne là-bas, « ça m’a fait drôle ».
J’y ai tant de souvenirs…
Pendant que Tornade allait subir son malaxage musculaire et épidermique, Heure-Bleue et moi avons tranquillement fini nos verres.
Tandis qu’elle regardait son Perrier s’évaporer et que je comptais les bulles de mon diabolo fraise, nous sommes restés tranquilles.
Goûtant le calme d’une Butte Montmartre quasiment sans touristes.
Nous nous sommes levés et avons remonté la rue des Abbesses jusqu’à la rue Tholozé.
Là, comme d’habitude j’ai radoté, rappelant pour la seize mille huit cent quatre vingt douzième fois que c’est de là où nous étions que Paul Newman et Joan Woodward avaient descendu cette rue en 1960.
Ils avaient aussi traîné sur les quais de la Seine mais je ne les ai pas vus…
Heure-Bleue n’a même pas soupiré d’agacement, et m’a demandé « Il n’y a pas un jardin pour s’asseoir dans le coin ?
Alors je l’ai emmenée jusqu’au petit square caché de la rue Burq.
Il est au fond de cette petite rue en impasse et est comme dans un écrin dont un des côtés le sépare de la rue d’Orchampt dont je vous ai déjà parlé.
Je connais cette rue pour une tout autre raison.
C’est rue Burq qu’habitait cette petite blonde, la seule petite juive pied-noir blonde que j’ai connue.
Non seulement cette blondinette dans mes âges avait un accent « de là-bas » dit « sabir et pataouette » à couper au couteau mais elle m’a fait découvrir en 1962 une chose merveilleuse : Le goût des baisers.
J’avais vraiment beaucoup aimé.
Bien que ça eut un effet secondaire difficilement évitable quand on a treize ans.
Non lectrices chéries, vous ne pouvez pas savoir comme on se sent gêné sur une plage  quand on a les sentiments à fleur de maillot de bain…

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lundi, 25 juillet 2022

Devoir de Lakevio du Goût No132

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Cette toile de Karin Jurick vous inspire-t-elle ?
Je vous la propose comme « devoir de vacances ».
Et pour ce « devoir de vacances » ce serait gentil si vous vouliez bien user des mots suivants :
- Attacher.
- Sombre.
- Éblouissant.
- Kaléïdoscope.
- Agaçant.
- Douteux.
- Imprudent.
- Succomber.
- Révulser.
- Stellaire.

À lundi j’espère.

Mon dieu mais quel nunuche ce type…
On le voit venir de loin avec ses gestes empruntés et sa démarche de coincé du sentiment.
Je le sens, il va essayer de s’attacher la nana en lui expliquant un truc qu’on n’a pas besoin d’expliquer tellement c’est éblouissant.
Je vois bien pourquoi il l’a trainée à l’expo Klimt.
Certes, c’est bien fichu, avec la galerie sombre, pour ne montrer que le côté stellaire de la toile.
Dans l’esprit de ce couillon, ce kaléïdoscope amoureux sur fond de ciel étoilé est censé la faire succomber j’en suis sûr !
Ce serait peut-être efficace si ce n’était ce petit geste douteux pour la tenir près de lui.
Ça ne semble pas la révulser mais va savoir.
Je suis sûr que c’est une « fille à emmerdes », de celles qui rêvent d’amour mais surtout pas d’amoureux et qui reculent au dernier moment à l’idée d’être touchées.
Il va lui parler évidemment, l’imprudent, de l’expression d’abandon de la rouquine dans les bras de ce rastaquouère.
Mais que ce type est agaçant avec ses travaux d’approche mal partis !
Je le vois bien avec cette tentative de petit bisou sur les cheveux de la nana.
Bon sang qu’ils ont l’air coincé !
Il n’a vraiment pas pigé qu’avec ce genre de fille, il y a loin de la croupe aux lèvres…

vendredi, 22 juillet 2022

132ème devoir de Lakevio du Goût

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Cette toile de Karin Jurick m’inspire quelque chose.
Mais à vous ?
Et pour ce « devoir de vacances » ce serait gentil si vous vouliez bien user des mots suivants :
- Attacher.
- Sombre.
- Éblouissant.
- Kaléïdoscope.
- Agaçant.
- Douteux.
- Imprudent.
- Succomber.
- Révulser.
- Stellaire.

À lundi j’espère.

lundi, 18 juillet 2022

Devoir de Lakevio du Goût N°131

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Cette toile de Joseph Lorusso vous inspire sûrement quelque chose.
Mais que peuvent donc se dire ces trois personnes ?
À quoi donc pensent-elles ?
Bah, d’ici lundi vous aurez bien une idée.
Au moins, ça occupera peut-être les après-midis de canicule…

***

Tiens… Ils se taisent enfin…
Avec ce qu’ils picolent depuis midi, c’est étonnant qu’ils ne se soient pas tus plus tôt.
Non mais quelle andouille ce garçon !
Je l’avais bien vu quand ils sont arrivés, il lui tenait la main comme s’il avait peur qu’elle se sauve.
Pourtant, elle n’avait pas l’air de vouloir se sauver, cette petite…
Pourvu qu’ils ne s’endorment pas sur la banquette.
Comment je vais faire pour préparer le service de ce soir ?
Il va falloir que je ferme pour l’après-midi mais si je les secoue un peu, ils vont vomir partout.
Ah les c… !
La peste soit des amoureux timides !

***

Houla… Houlala… Houlalalala…
Je voulais juste boire un p’tit coup, enfin un gros coup, histoire d’oser lui demander de venir chez moi.
Mais là…
Ça va pas être facile.
J’ai l’impression d’avoir le pif qui éclaire la table !
Si je me lève, je me fous par terre à coup sûr.
Mais que je suis c… !
Et comment je vais faire maintenant ?
Si jamais on arrive jusque chez moi, qu’elle dit « oui » où qu’elle me fait comprendre qu’elle est d’accord, je ne vais même pas pouvoir ôter mon pantalon.
Quant au reste, n’en parlons pas, comme disait ma grand’ mère « Ça va plus regarder les pantoufles que la casquette »…
Je viens de me faire une Beresina en temps de paix, et tout seul en plus !
Pas un seul ennemi à l’horizon à part moi !
Un record !

***

Mais qu’est-ce qui m’est passé par la tête ?
Je suis saoule comme une grive !
C’est sa faute aussi !
Il remplissait mon verre à peine j’en avais bu une gorgée.
Et moi, comme une idiote, j’en buvais une gorgée chaque fois.
Je voyais bien où il voulait en venir.
Mais franchement, il n’est pas malin !
Il croit que je serais là si je n’étais pas d’accord ?
Il aurait réfléchi deux minutes, il se serait dit que pour le suivre dans ce « boui-boui », c’est que je le trouvais à mon goût ce faux hidalgo !
Mais, s’il ne se lève pas tout de suite et ne m’emmène pas, je m’endors là, sur la table.
Mais… Mais… Mais il ne tient pas debout ce crétin !

dimanche, 17 juillet 2022

Les plaisirs et les jours…

Quelque chose hier soir m’a subitement collé un coup de souvenir en pleine mémoire.
Il était quelque chose comme vingt-deux heures et quelques…
Je suis allé dans la chambre poser mon bouquin sur la table de nuit et ranger quelque chose dans la salle de bains.
J’avais simplement l’idée de me laver les dents et repasser sur mon blog, histoire d’y trouver peut-être quelque chose de nouveau.
C’est en entrant dans la chambre dont la fenêtre était ouverte que ça m’a donné un coup au cœur.
Cette lumière de soir d’été je la connaissais.
Mais alors sur le bout des yeux.
Elle m’a ému d’une façon telle que je ne me rappelai rien d’aussi fort depuis longtemps.
Je me suis assis sur le lit.
J’ai regardé la fenêtre.
Et je l’ai ressenti de nouveau.
Ce que j’avais ressenti dans mon enfance.
Ce que j’avais ressenti et qui s’était gravé apparemment très profondément en moi.
J’ai réfléchi moins d’une minute.
Il ne m’a fallu qu’un instant pour rajeunir de plus de soixante ans.
Évidemment, en me levant du lit, ce rajeunissement avait disparu de mes genoux.
Malgré tout, j’avais le cœur heureux.
Un peu je suppose comme quand un gamin a retrouvé son « doudou ».
Je dis « je suppose » car je n’ai jamais eu de « doudou ».
Je suis ressorti de la chambre.
Me suis assis devant ce clavier qui commet les bavures que vous connaissez toutes et tous.
Et j’ai vérifié ce que je subodorais.
Eh bien, toutes vérifications faites, la fenêtre de la chambre a exactement l’orientation de la pièce où nous vivions quand j’allais à l’école maternelle puis, plus tard quand je suis allé au lycée.
« Pile-poil » !
Les photos prises de satellite par Goo.. vous renseignent avec un précision telle  qu’elles vous ramènent parfois dans la petite enfance.
En attendant, cette lumière, a éclairé la plus belle partie de mon enfance.
Et c’est la lumière la plus belle que je connaisse…
Elle m’a encore une fois serré le cœur.
Sans doute « le je ne sais quoi » que Jankelevitich à le culot d’associer à ce qu'il appelle « le presque rien »…