mardi, 17 mai 2022
Te regarder t’échiner, c’est ma saison préférée
Ouais bon, je sais...
Un commentaire de Fabie sur le « Devoir de Lakevio du Goût » rendu lundi par Juliette a retenu mon attention.
Fabie m’a rappelé qu’hier la ville de Grenoble s’est illustrée dans un sport désormais répandu : La mise à l’écart du corps des femmes.
Comme l’aurait affirmé n’importe quel « taleb », le corps des femmes ne leur appartient pas.
Le soutien inattendu de la Cours Suprême des États-Unis d’Amérique à cette idée d’un autre âge ne m’a finalement pas surpris.
J’avais été époustouflé il y a quelques jours par une information entendue dans mon « poste », ce petit machin qui me susurre les nouvelles d’un monde déjanté.
C’est une « nouveauté » venue des USA et vieille comme le hijab…
Ça s’appelle le « rape look » et c’est à propos de Patrick Timsit qui s’en serait rendu coupable.
C’est là que j’ai appris que porter un regard un peu insistant sur une femme serait équivalent à un viol.
Ma première réaction fut de me dire « Diantre ! » car je sais me contenir.
La seconde fut de m’apercevoir que les choses avaient bien changé en une vingtaine d’années.
Il m’est revenu que dans la ville de Portland, Oregon, un tribunal avait « envoyé au bain » deux jeunes femmes qui avaient traîné en justice un passant qu’elles croisaient régulièrement.
À quel délit s’était donc livré cet imbécile ?
À aucun d’après le tribunal.
De quoi l’avaient donc accusé ces deux femmes ?
De leur jeter un regard quand il les croisait, c’est à dire chaque jour, et d’en avoir eu l’imagination enflammée au point disaient-elles, de se « tirer sur l’élastique en pensant à leur corps ».
Faisant depuis ma naissance partie de la gent masculine, je peux vous affirmer sans risque de me tromper, qu’à part les garçons aux préférences différentes, il eut fallu traîner en justice la population masculine dans son entier pour ce qui heureusement n’est pas (encore) un délit, même si le péché d’Onan est vilipendé par des gens qui semblent mal placés pour en juger…
Pour en revenir à ce « rape look », il me semble incongru d’aller reprocher aux taliban d’enfermer les femmes tel un jambon à l’os alors qu’il est pareillement question de les protéger du regard des hommes.
Nous sommes en bonne voie ici où au nom de cette volonté d’enfermement, la ville de Grenoble autorise la musulmane à se baigner toute habillée.
Comme le fait remarquer Fabie, c’est d’autant plus étrange qu’on interdit aux hommes de le faire en caleçon…
Je trouve quant à moi cette façon de traiter les femmes totalement scandaleuse !
C’est leur dénier la condition d’être humain et la ramener au seul statut de « foufoune », jouet réservé à un homme, un seul, et n’être vue que par lui.
Accessoirement on veut bien qu’elle ait deux bras, sans doute pour faire le ménage, la cuisine et la vaisselle.
À la limite qu’elle ait deux jambe pour les ouvrir à la demande de son propriétaire autoproclamé.
Vous avez dit « Civilisation » ?
10:00 | Commentaires (36)
lundi, 16 mai 2022
Devoir de Lakevio du Goût N°123
À quoi pense donc ce jeune homme si bien cerné par Aldo Balding ?
J’espère en savoir plus lundi…
Tous les jours.
Tous les jours depuis ce funeste jour de mai.
Tous les jours je suis venu.
Tous les jours je l’ai attendue.
Tous les jours j’ai entendu sa voix chuchoter à mon oreille.
Tous les jours je viens m’asseoir là.
Tous les jours je l’attends.
Tous les jours j’attends de voir son pas dansant la mener jusqu’ici.
Tous les jours j’attends en vain.
Je le sais bien que c’est idiot.
Je le sais bien puisque j’ai clos ses paupières moi-même.
Je le sais bien qu’elle ne reviendra pas.
Je le sais bien, ce que j’attends.
Je le sais bien, qui j’attends.
La margelle de cette fontaine est absolument parfaite pour ça.
Elle est à bonne hauteur.
Elle n’est pas loin de là où nous vivions.
Elle sera là longtemps encore.
Elle est parfaite.
J’écoute le bruit régulier et lénifiant de l’eau.
J’écoute le temps qui coule derrière moi.
J’écoute le temps qui passe.
J’écoute le temps passé.
Je crains le temps qui vient.
Je crains l’attente vaine.
J’attends.
Je l’attends.
J’attends le moment de la retrouver.
Car je la retrouverai, c’est sûr.
Qui a parlé d’oubli ?
09:04 | Commentaires (21)
samedi, 14 mai 2022
De l'usage du coton en terre civilisée...
Vous savez certainement que la lumière de mes jours est une femme extrêmement
soigneuse et d’une propreté un poil maniaque.
Vous savez certainement que si je ne suis pas quelqu’un de sale, c’est évidemment en partie grâce à elle mais que l’internat chez les fondus du bon dieu ne va pas dans le sens d’une propreté aussi méticuleuse…
D’ailleurs, je dois vous avouer honnêtement que je ne serais jamais allé folâtrer dans un lit avec une fille comme moi et je me demande encore comment la lumière de mes jours a pu accepter de jouer avec moi…
Pourquoi diable vous parlé-je de ça ?
Ah oui ! C’est parce que la propreté méticuleuse d’Heure-Bleue fait qu’elle lave les chiffons avec le même soin que le linge et les repasse de même.
Or, parmi ces chiffons, j’en utilise certains car ils conviennent si bien au nettoyage des vitre que je pense qu’ils sont plus conçus pour ça que pour me vêtir.
Je vous parle là des « T-shirts » de Mr Cé-et-Ah choisis par la lumière de mes jours.
Ils sont blancs et XL.
Ils sont dits « 100% coton ».
Il y a peu c’est un coton « 100% bio ».
Maintenant, c’est un « coton raisonné ».
Ce qui signifie, je le sais grâce à un documentaire, qu’au lieu qu’un gamin indien de 5 ans soit exploité neuf heures par jour, c’est un gamin de neuf ans qui est payé une misère pour douze heures de boulot quotidien sept jours par semaine et courbé sous un cagnard d’enfer.
Ces « T-shirt » s’usent aussi vite que les autres mais sont super doux.
Quand ils sont usés, ils deviennent « chiffons à vitres ».
Hier, hélas, je me suis levé avec une sensation de froid dans le dos.
Vous savez ce que c’est, il arrive parfois qu’on sente avant terme le souffle de la camarde, surtout quand on vient à peine de quitter, comme votre Goût adoré, les chemins d’une adolescence quelque peu prolongée.
Je me suis inquiété.
C’était à tort.
La lumière de mes jours m’a ramené dans le réel avec la douceur que vous lui connaissez.
C’est là que l’expression « loqué comme un clodo » prend tout son sens.
« Minou, ton « T-shirt » a un énorme trou dans le dos ! »
Puis « Et un autre aussi grand sous l’autre épaule ! »
Tout renseignement pris, je m’était habillé d’un « chiffon à vitres » et ça ne m’avait pas tracassé plus que ça…
Et je sais ce qui inquiète la lumière de mes jours.
Et ce n’est pas la première fois.
Ça se produit chaque fois qu’un « T-shirt » s’use et devient assez doux pour qu’il devienne l’objet de mon affection.
Ce qui l’inquiète c’est « Tu te rends compte Minou ? S’il t’arrive quelque chose dans la rue et qu’on t’emmène à l’hôpital ? »
La suite arrive « Avec ce « T-shirt » troué, tu me ferais honte ! »
À quoi tient le sens de l’honneur tout de même…
À la couleur de la peau du mec près, c’est exactement ça…
11:20 | Commentaires (9)
vendredi, 13 mai 2022
123ème devoir de Lakevio du Goût
14:57 | Commentaires (5)
jeudi, 12 mai 2022
Erreur d'appréciation...
Hier je me suis trompé de rue.
Nous avions rendez-vous avec une amie au Musée de la vie romantique.
Non pour le musée lui-même, que nous connaissons comme notre poche.
Comme notre poche il n’est pas très grand et souvent vide…
Auparavant, nous sommes passés à la « feunaque » de Saint Lazare car la lumière de mes jours voulait absolument acheter « Journal amoureux » de Benoîte Groult.
Ça ne souffrait aucun retard aussi j’ai préparé avec soin l’itinéraire qui nous mènerait de notre « coin de bourges » à la « Nouvelle Athènes » en passant par Saint-Lazare.
Nous avons donc pris le 95 pour remonter à la Place de Clichy avec l’idée de descendre un peu la rue de Clichy jusqu’à la rue Chaptal.
C’est là que que je me suis trompé car la rue de Clichy ne croise jamais la rue Chaptal…
J’eus dû plutôt prendre la rue suivante, la rue de Douai qui mène à la rue Blanche qui elle, croise la rue Chaptal.
C’est là que la lumière de mes jours, qui supporte mal la marche qui dure plus de dix minutes et la température qui dépasse vingt degrés, a vu son humeur s’assombrir.
« Hmmm… Tu t’es trompé, Minou ! »
J’ai demandé à un passant manifestement du quartier où trouver la rue Chaptal.
Il m’a obligeamment envoyé dans une rue voisine en n’omettant pas de préciser « vous la descendez un peu ».
Évidemment, il fallait plutôt la remonter de deux pâtés de maisons…
Heure-Bleue a alors insisté « Un quartier que tu connais comme ta poche, hein… »
Je n’ai même pas pesté, je connais l’effet de la température chez elle qui fait plus chauffer son caractère que hâler sa peau, toujours magnifique.
En approchant malgré tout de la rue Blanche, tenaillés par « une envie qui n’aurait pas tenu dans un bol », la lumière de mes jours s’est inquiétée de mon état cérébral, craignant l’avancée, d’après elle manifeste, de « la maladie dont je ne saurais jamais dire le nom, Minou. »
Elle l’a alors clairement définie, m’assénant « Là, tu pers la boule, Minou ! Comme ta poche, hein ! »
Nous nous sommes arrêtés dans un café, soulageant la présente et préparant activement la prochaine « envie qui ne tiendrait pas dans un bol ».
Puis nous sommes repartis, soulagés et de bonne humeur, jusqu’au musée.
Nous y sommes entrés, avons repéré notre amie qui n’était pas loin de l’entrée.
Plutôt qu’affronter la foule et un soleil qui ne demandait qu’à être de plomb, nous sommes ressortis tous trois.
Nous nous somme contentés de traverser la rue pour nous asseoir à la terrasse du bistrot en face parfaitement défini comme « L’annexe ».
De nouvelles des uns en nouvelles des autres, de commentaires sur les uns en commentaires sur les autres et après un autre « Perrier-rondelle », la prochaine « envie qui ne tiendrait pas dans un bol » est survenue sans surprise.
Il était sept heures quand nous sommes remontés jusqu’au Moulin Rouge.
Là où le 30 nous a ramenés au parc Monceau, près de l’arrêt du 84 qui nous ramenerait à Courcelles…
C'était bien quand même...
09:46 | Commentaires (9)