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dimanche, 14 août 2022

Les garçons bouchés...

Ouais Mab, je sais, ne dis rien…
L’arrivée du soleil ce matin a désembrumé ma cervelle et m’a poussé à une activité peu courante chez moi : Réfléchir.
J’ai déduit de l’essorage de mon neurone cette découverte incontestable et de la lecture d’une ânerie à l’ouverture de mon navigateur que

Le véganisme est quand même une vaste foutaise !

Cette idée de refuser toute exploitation du monde animal que ce soit pour le travail, la nourriture et l’habillement est vouée à l’échec par essence et stupide sur le plan de l’écologie.
Refuser de porter des chaussures de cuir est louable, au moins on est sûr de n’avoir pas écorché une vache ou un chevreau.
Ne pas se déplacer à cheval serait louable si ce n’était pas pour faire tourner un moteur diesel.
Mais ça s’arrête là.
Et ce n’est pas, lectrices chéries, parce que le mocassin de chevreau a ma préférence pour sa souplesse et son confort.
La sandalette à semelle de bois et à vague empeigne de corde est laide, inconfortable et oblige à se laver les pieds dès qu’on est allé chercher le pain, ce qui est peu pratique et gaspille de l’eau, denrée de plus en plus rare.
À la surface de ma cervelle vaguement désembrumée a alors commencé à surnager un souvenir de cours de « Sciences Nat’ », cette merveilleuse discipline devenue « SVT ».
Et qu’a donc affleuré à la surface ?
« De quoi se nourrissent les plantes ? » avait demandé le professeur, sèchement, peu confiant dans notre inclination naturelle à l’effort.
Notre mutisme ayant prouvé que contrairement à une rumeur répandue par le corps enseignant, un élève est parfaitement capable de garder le silence en classe, le prof a continué :
«  Il lui faut de l’eau, des sels minéraux, divers nutriments et surtout de la lumière ! »
Bref, il a continué sur l’origine des sels minéraux et des nutriments qui allaient nourrir la plante.
Et là ! Ô surprise !
Tout ce qui n’était pas la lumière avait pour source tout ce qui vivait mais surtout ce qui mourait alentour...
D’autres plantes, des insectes et des tas d’autres bestioles, celles qui sont mortes et les déjections de celles qui vivaient et contenaient à leur tour des tas d’êtres vivants non végétaux et contribuaient à la croissance des plantes.
« Du coup » comme disent gens branchouilles, j’en ai retiré que le véganisme, comme la plupart des idéologies, reposait surtout sur un manque de connaissances criant.
Se sont ils aperçus, ces chevaliers de la salade, que bouffer des plantes, c’est quand même bouffer des bestioles transformées.
Non ! Non ! Non ! Le végan militant oublie bien légèrement que la loi de la nature n’est pas « Bouffer ou être bouffé » comme pensent les rêveurs et surtout les agents commerciaux.
Tout comme la « loi du marché » et sa main invisible, la loi véritable et inévitable c’est « Bouffer ET être bouffé ».
Que ce soit par une bête ou une plante.
On finit toujours bouffé...
Bref,  pas moyen d’échapper à ça : Quoiqu’on mange, il y a de la bestiole dedans.
De quoi qu’on se vête, de cuir ou de fibre végétale, on s’habille de bestiole et de plante.
Tout est plus ou moins transformé mais néanmoins il y a des éléments animaux et des éléments végétaux dedans.
Nous avons tous des atomes de Charlemagne et de César.
Et ils ne sont pas tous arrivés par le chemin du plumard au fil des générations, une certaine quantité est passée par nos assiettes...
Bref...

samedi, 13 août 2022

Je cherchais un sujet, hélas je ne connais que des rois…

Ouais, bon... Je sais...

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Adrienne a parlé aujourd’hui de « caricoles ».
Bon, « pas que » mais c’est ce que j’en ai retenu parce que les frères dont elle parle me resteront inconnus.
Ce qui n’est pas le cas des « caricoles ».
Jusqu’à ce séjour d’une année en Belgique, je ne connaissais que les bigorneaux.
Au bout de l’avenue où nous vivions à Uccle, il y avait un « Delhaize » aujourd’hui remplacé par un « carrouf ».
C’est là que j’ai vu qu’on appelait « caricoles » les bestioles que je connaissais sous le nom de « bigorneaux ».
La première fois qu’on a tenté de m’en faire manger, c’est chez de vagues cousins d’Heure-Bleue qui habitaient la rue la plus étroite de Paris.
Probablement la plus noire aussi jusqu’à ce que le quartier soit abattu pour y bâtir un « nouveau quartier ».
Je n’ai pas aimé ces bestioles.
Voir ces vagues cousins tenter de les sortir de leur coquille minuscule avec une épingle avait à mes yeux quelque chose d’insane.
En revanche, à propos de bestioles qui vivent dans la mer, en laissant de côté le homard ou la langouste, tout comme la sole ou le saint-pierre, j’aimais les bulots.
D’abord on utilise de vrais outils, pas des trucs de couturière.
Ensuite, on en sort une bouchée plus grosse que la poignée de molécules qui survit dans cette coquille digne d’un « marchand de sommeil » tant elle est étroite.
Bref, le goût des bulots m’est passé.
Il m’est passé grâce à une intervention d’Heure-Bleue dans un restaurant où tout se passait bien jusqu’à ce qu’elle trouve cette bestiole que je tirais de sa coquille « absolument immonde ».
Elle a agrémenté son propos de quelques détails qui m’ont dégoûté des bulots jusqu’à la fin de mes jours.
Ce jour-là est un des rares jours où je l’ai haïe.
Heureusement, comme le sort m’a épargné le vice de la rancune, j’ai cessé de la haïr rapidement.
Bon, pour être honnête, nous étions jeunes et quand je la regardais, la première chose qui me venait à l’idée n’était pas du tout, mais alors pas du tout, les bulots…
Aujourd’hui, quand je la hais, il arrive que ça dure entre dix minutes et un quart d’heure.
Mais quand je vois ses yeux et son cou, ça s’évanouit illico.
Bref, que je te dise, Adrienne, les « caricoles » c’est pas mon truc.

vendredi, 12 août 2022

Les cloches de Paris sont dignes d’un don !

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Moi, dit « Le Goût des autres », je dois avouer une chose que je pensais impossible.
Vous connaissez toutes ma perfection, la mienne, la vraie, celle qui laisse quelque chose à améliorer sinon la perfection serait finalement assez ch… ennuyeuse.
D’après la lumière de mes jours, je dois être extrêmement parfait vu tout ce qui reste à améliorer.
Bref, on n’est jamais trahi que par les siens…
Mais ce n’est pas (que) de ça que je voulais vous parler.
Ce matin, la radio vient de m’apprendre une nouvelle épouvantable !
Oui ! C’est- arrivé !
J’ai été hors la loi !
Alors que je pensais naïvement n’avoir commis que quelques entorses à l’abondante littérature appelée « Code Civil » et aucune à celle appelée « Code Pénal », comme traverser hors des clous et avoir grugé ma mère sur la monnaie du pain, mon poste m’apprend une nouvelle pas nouvelle du tout.
Que je vous dise…
Il y a quelques an… Bref il y a longtemps, ma grande sœur nous avait amenés au pont d’Iéna.
À cette époque dont je n’ose même pas vous dire quand c’était, de peur qu’on me demande si j’ai croisé un dinosaure dans le métro, il n’y avait sur les quais de la Seine que des pavés et des gens.
En arrivant sous certains ponts dont celui d’Iéna, il y avait des avancées en pente douce qui amenaient dans le fleuve.
Elles permettait le chargement et le déchargement des péniches des quelques ports de Paris.
Alors ? Cette navigation à vue entre les articles du « Code Pénal », c’est quoi ?
Vous dites-vous, avides que je vous sais de nouvelles effrayantes.
Eh bien, un été voisin de celui que nous vivons aujourd’hui, ma grande sœur nous a traînés, comme souvent.
En ce temps-là, la vie était plus belle et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui.
Bon, il était ce jour-là au moins aussi brûlant qu’aujourd’hui et ma sœur nous emmena au pont d’Iéna.
Et là, comme nombre de Parisiens avides de fraîcheur, nous avons retiré nos habits.
Comme d’autres filles, comme me copierait honteusement Racine plus tard au lycée, je le sais, je l’ai gaulé, il utilisa mes mots dans Britannicus.
Ma grande sœur,   apparut, belle, sans ornements dans le simple appareil d’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil.
Enfin, sans ornement, c’est beaucoup dire, vous ne connaissez pas ma mère…
C’était sans autre ornement qu’un maillot de bain une pièce.
Ma mère l’aurait bien obligée à porter une burka mais l’époque ne s’y prêtait pas et ma mère détestait tout ce qui était né au sud de la Loire sauf mon père.
Et encore.
Pas tous les jours…
Nous nous trempâmes donc avec quelques milliers de Parisiens restés là, dans l’eau de la Seine que nous ne savions pas polluée à mort…
Et ce matin, bing !
J’apprends que ce genre de distraction était interdit par la loi depuis l’an de grâce 1923 !
Oui, lectrices et lecteurs chéris ! D’un seul coup d’un seul je viens d’entrer dans la catégorie honnie des gangsters !
L’aventurier du Code Pénal, c’est moi !
Ça vous en bouche un coin, non ?
Et lundi c’est le 15 août, pas de devoir.
Bon, en fait je n’ai pas cherché de sujet.

mercredi, 10 août 2022

Radotage...

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Hier soir, à l’instant même de l’endormissement m’est revenu un souvenir que je me promettais de vous raconter.
Parmi les choses qui me surprennent ce matin, le plus surprenant est que je n’ai pas oublié ce que je voulais vous raconter !

Il y aura quarante-neuf ans en novembre que j’ai connu un jeune homme qui est devenu « un ami à éclipses ».
C’est un ami que j’ai vu se marier, avoir des enfants, divorcer, se remarier, se retrouver étripé par un chirurgien, et enfin devenu d’une maigreur effrayante.
Il est « à éclipses » parce qu’il est toujours là quand je l’appelle.
Il nous a si souvent aidé à déménager que quand je l’appelle, il se méfie…
Pourquoi vous parlé-je de lui ?
Parce que, quand il est arrivé dans l’entreprise comme technicien, je n’avais qu’une vague connaissance de l’argot tel qu’on le cause dans sa bonne ville de Saint Ouen, l’abri des « interdits de séjour » que c’était à l’époque de notre jeunesse folle.
Un matin, alors que je lui expliquais je ne sais plus quoi sur un travail à faire, il m’a sorti une phrase dont je n’ai compris que deux ou trois mots.
Hier, au moment donc où je m’endormais, notre bref échange m’est revenu intégralement.
- Tu sais quoi ?
- Non…
- Hier soir, j’ai vu un truc à la télé…
- Ah ?
- Ouais, un truc sur les canassons.
- Ah ?
- Ouais, des canassons arabes.
- Et ?
- Ben tu sais…
- Quoi ?
- Ben c’est vachement marle un canasson, tu les mates en train d’cavaler, t’as tout l’temps les j’tons qu’y s’pètent une guitare…
- Euh…
- Quoi ?
- J’ai rien compris.
- T’as rien entravé ?
- Rien du tout !
- Bon, j’vais t’espliquer…
C’est à ce moment que j’ai entamé mes études d’argot, de louchébem et de javanais.
J’espère que cette note aussi brève qu’inutile poussera Adrienne à s’intéresser à quelques langues aussi étranges qu’étrangères...

lundi, 08 août 2022

Devoir de Lakevio du Goût No 134

Devoir de Lakevio du Goût_134.jpg


Encore une histoire de porte.
Celles qui donnent sur de nouveaux mondes.
Celles qui donnent sur des mondes anciens.
Ce qui serait chouette, c’est que vous réussissiez à y mettre les mots.
- Attirer.
- Affoler.
- Effrayer.
- Fermer.
- Ouvrir.
- Trouver.
- Aimer.
- Perdre.
- Mourir.
- Noyer.

Peu importe le temps, le mode, qu’il soit pronominal ou non.
À lundi j’espère…

Je savais bien ce qui m’attirais dans cette porte.
Ce n’étais pas la porte, non, c’est ce que je savais trouver en l’ouvrant.
Elle l’avait fait exprès, j’en suis sûr.
Tout lui était bon pour me faire perdre la tête…
Elle savait bien, trop bien ce qui m’affolerait.
Où avait-elle pris cette idée de fermer la porte quand elle m’invitait ?
Essayait-elle de m’effrayer ?
De me faire croire que le jour où elle cesserait de m’aimer était arrivé ?
Je l’ai craint un instant, j’ai même cru en mourir de chagrin.
Du moins jusqu’au moment où j’ai vu cette reproduction de « L’Origine du monde »  posée sur la petite table.
C’est là que j’ai su où elle avait l’idée de me mener pour m’y noyer

C’est du vite jeté, je sais, mais on a les petites à la maison, alors hein….