lundi, 28 juin 2021
Devoir de Lakevio du Goût N°87
J’aime ce pastel de Sally Strand.
Cette « rouquine » me parle.
C’est un sujet – pas un objet – sur lequel j’ai toujours aimé m’étendre.
N’y voyez rien de leste quoiqu’on puisse penser de cette tournure de phrase.
Mais, mon dieu ! Que cette épaule et ce cou pâles me parlent et m’appellent !
Et vous ?
Que vous inspire ce pastel de Sally Strand.
Bien que je vous aie déjà parlé de cette rousse, je pense avoir encore quelque chose à en dire.
Pourtant, ça fait des décennies que je vous en parle mais je suis intarissable car il y a encore tant à découvrir.
Je la regarde, assise à la petite table où est posé son ordinateur.
Peu de choses ont changé.
Ses cheveux sont devenus gris, mais c’est à peine si je le remarque.
Elle a toujours les mêmes gestes, la même façon de se mouvoir malgré ces douleurs qui viennent avec les ans…
Je dépose un petit baiser sur son cou dont la peau est toujours si tentante.
Elle dit « Oui, Minou ? » d’un ton interrogateur…
Tout est fait pour me faire soupirer derrière elle.
Même cette chemise blanche, un peu trop grande, exprès j’en suis sûr pour me donner envie de la remonter sur l’épaule ainsi dégagée.
Je me souviens soudain d’un après-midi où je l’ai vue.
Assise, rêvant à je ne sais quoi, elle ne regardait même pas son café, ni même les gens qui passaient là, rue des Archives.
Je me suis arrêté derrière elle un moment.
Pendant de longues minutes j’ai admiré le mouvement discret de ses épaules que soulevait son souffle régulier.
Comme souvent, quand elle ne me savait pas là, je la regardais avec… Je ne sais s’il avait plus d’amour, d’attention ou de curiosité dans mon regard.
Parfois… Non, souvent.
Très souvent même, je la regardais dans la salle de bains.
Je suis sûr qu’elle sentais ma présence et pensait « Je sais que tu es là, je sais que tu me regardes et je sais ce que tu penses… »
Évidemment, qu’elle sait tout ça.
Presque.
Pas tout ce que je pense.
Quoique…
J’attends.
J’attends qu’elle lève les bras, joliment pliés, pour arranger ses cheveux sur la nuque.
Je me demande chaque fois comment elle fait.
Les mains brodant sa chevelure, les coudes au dessus de la tête.
Ce geste élégant qui la rend si belle.
J’attends qu’elle découvre son cou.
J’attends avec impatience.
J’attends toujours ce moment où seront dégagés les petits cheveux, là, juste sous la nuque.
Je sais qu’elle attend que je me penche sur ce cou si tentant…
Elle sait que je lui mordillerai le cou.
Vous savez bien, c’est ce que font les chats pour montrer qu’ils vous aiment.
Oui, je ferai ça et elle le sait.
Elle sait que je ne peux résister à cette peau.
Elle se tortillera en disant « non, non, non… ».
Mais elle baissera la tête pour que ce me soit plus facile.
Et elle frissonnera.
Je le sais.
Elle fait ça chaque fois qu’elle me sait derrière elle.
Finalement, elle sait très bien ce que je pense.
Je la soupçonne seulement de vérifier qu’elle a raison.
Elle adore avoir raison…
Pourtant, il lui arrive de ne pas avoir raison.
Mais c’est seulement quand je veux lui soutirer un acquiescement…
10:19 | Commentaires (40)
dimanche, 27 juin 2021
Rêvassez-vous ?
Je vous raconterais bien une histoire gentille car vous savez bien que je suis resté « fleur bleue » mais j’en entends ricaner d’ici :
Heure-Bleue qui me pratique depuis longtemps me jetterais « Tu crois encore m’avoir avec des trucs comme ça ? »
Mab qui hélas manque à l’appel depuis quelque temps et qui manquait de la plus élémentaire indulgence soupirerait à coup sûr quelque chose comme « Pfff … Midinette, va… »
Lakevio qui n’a plus rien à faire de nous tous et a cédé à la flemme en se précipitant sur « Insta » retiendrait probablement un soupir ému en pensant au Maître.
Liv qui a, elle aussi, laissé tomber l’idée d’écrire et s’est ruée su Facebook, moins contraignant en matière aurait dit « Moi, j’aime bien les histoires tendres.
Mae qui promet de revenir mais ne revient pas et reste rétive à toute idée de romance aurait pesté « Non mais tu rêves ! Faut atterrir, là ! »
Colombine, cynique comme toujours, hausserait les épaules dirait « Non mais t’as vu l’âge que tu as ? Franchement… »
Alors aujourd’hui je ne me lancerai pas.
Mais je sais que d’autres se laisseraient aller à rêvasser alors, peut-être que demain, avec ce pastel de Sally Strand.
Alainx, par exemple dirait probablement « pff… Mon pauvre garçon, n’oublie pas qu’on a fait le plus gros alors ne va pas brûler tes derniers feux bêtement… »
Bref, vous lirez demain de ce que mon caractère « fleur bleue » m’a soufflé dans le creux du rêve…
07:52 | Commentaires (4)
vendredi, 25 juin 2021
87ème devoir de Lakevio du Goût.
J’aime ce pastel de Sally Strand.
Même s'il vous a déjà été proposé par Lakevio, je vous le propose.
Pourquoi ?
Eh bien parce que cette « rouquine » me parle.
C’est un sujet – pas un objet – sur lequel j’ai toujours aimé m’étendre.
N’y voyez rien de leste quoiqu’on puisse penser de cette tournure de phrase.
Mais, mon dieu ! Que cette épaule et ce cou pâles me parlent et m’appellent !
Et vous ?
Que vous inspire ce pastel de Sally Strand.
Bien que je vous aie déjà parlé de cette rousse, je pense avoir encore quelque chose à en dire.
Pourtant, ça fait des décennies que je vous en parle mais je suis intarissable car il y a encore tant à découvrir.
09:55 | Commentaires (9)
mercredi, 23 juin 2021
La flore et l’aPhone…
Je me demande à quoi pensent ceux chargés de se préoccuper de notre avenir.
J’écoutais les informations.
Un avertissement du Giec me dit « Attention ! On va tous crever si ça continue ! On n’aura plus d’eau et les espèces disparaissent à la vitesse « grand V » alors arrêtons de déconner ! »
Pour me confirmer que nous sommes une espèce invasive et surtout stupide, Adrienne parle d’un Texan – Comment peut-on être Texan ? – qui me rappelle un articulet lu sur Sciences et Avenir lu il y a quelques années et qui me laissa rêveur.
Vous savez, lectrices chéries, qu’à force de saloper notre environnement pour augmenter le rendement des cultures et celui de l’action de Bayer, les abeilles ont tendance à disparaître.
C’est là que les agriculteurs, les agronomes et autres amateurs de petites fleurs et de sous-bois ont fait remarquer que sans abeilles ni papillons, on allait manquer cruellement de végétaux avant peu.
Nos marchands de pesticides ayant apparemment oublié que pour faire pousser, il ne suffisait pas d’éliminer les bestioles qui bouffent les plantes mais aussi épargner celles qui pollinisent…
Eh oui ! Il ne suffit pas de planter ni semer, il faut aussi polliniser tous ces machins qui poussent.
Qui nous donnent des fleurs (qui se vendent) et font joli.
Qui nous donnent des fruits (qui se vendent) et sont mangés.
Et plein d’autres choses.
Des biologistes et des cadors de la cybernétique avaient alors eu une idée géniale.
« Qu’à cela ne tiennent ! » se sont dit ces scientifiques à courte vue.
Faute d’abeilles et de papillons, « yaka » faire de minuscules robots pour assurer une pollinisation disparue faute d’abeilles.
Je ne leur ferai pas l’insulte de remarquer que du miel de robot, ça ne doit pas être super top…
En revanche, je me permettrais de leur faire remarquer que la création par milliards de ces bestioles artificielles a de bonne chances de parfaire le salopage de la planète avec des matériaux dont on ne pourra jamais se débarrasser.
Sans compter que ces fausses bestioles ne vont sûrement pas copuler comme un faune. Il va donc falloir en fabriquer régulièrement par milliards.
Ces cinglés me rappellent une histoire qui courait les réunions en Israël dès qu’il était question d’un projet de quelque ampleur.
Il y était question de la réunion d’un aréopage d’ingénieurs destinée à mettre sur pied le projet d’un énorme « hémoduc ».
Ce tuyau géant à étudier pour évacuer les fleuves de sang lors de la prochaine guerre avec un voisin du nord.
Ce tuyau devait relier le nord du pays à la Mer Rouge à la hauteur d’Eilat.
Commencent alors les discussions typiques d’ingénieurs.
Ça portait sur le diamètre nécessaire, l’espacement des pompes, la viscosité du liquide à transporter, sa propension à faire des grumeaux.
Bref, des problèmes d’ingénieurs.
Jusqu’au moment où un des intervenants levait la main et disait « vous vous rendez compte de quoi vous parlez ? De gens, messieurs, d’êtres humains ! ».
A ce moment, le comptable du groupe lançait « Là, la paix, ce ne serait pas plus simple et moins cher ? »
Je me demande si on n’est pas dans ce cas de figure.
Cesser de saloper la planète éviterait d'avoir des produits de moins en moins bons et de plus en plus dangereux serait plus rentable et beaucoup moins risqué…
09:37 | Commentaires (13)
mardi, 22 juin 2021
Fête des Papys...
J’ai eu droit à une super fête des Pères.
Plus exactement à une super « fête des Papys ».
Nous étions chez l’Ours et tandis que tous allaient sur la terrasse, les uns pour fumer une cigarette, les autres pour papoter, je suis resté quelques minutes dans le salon pour… faire rien.
J’ai été rejoint par Merveille qui m’a dit « Tu sais quoi, Papy ? »
Surpris qu’elle m’adressât la parole sans avoir l’air de s’adresser à un type sévèrement handicapé de la cervelle ni lever les yeux au ciel d’un air désespéré, j’ai répondu « Je t’écoute, Merveille… »
- Eh bien, tu sais que j’adore faire l’analyse des poèmes ?
- C’est très bien Merveille, ce n’est pas si courant ces temps-ci…
- N’empêche, c’est passionnant.
- Et comment t’y prends-tu ? Parce que la poésie est un art difficile.
- Eh bien je la dis, c’est déjà pas facile, tu sais…
- Tu penses si je sais… La poésie, ça se ressent d’abord, l’analyse vient après.
- Tu crois ?
- Je le pense, l’analyse me semble souvent inutile et plus souvent encore erronée.
- Tu aimes Baudelaire ?
- Bien sûr…
Là, évidemment, je n’ai pu me retenir de lui en dire quelques vers.
« Si vous la rencontrez bizarrement parée
Se faufilant au coin d’une rue égarée,
Et la tête et l’œil bas comme un pigeon blessé
Traînant dans les ruisseaux un talon déchaussé »
- Hou là ! Papy ! T’emballe pas !
- Je m’emballe pas, j’essplique !
- Ben moi je préfère Apollinaire…
Elle en a rajouté un peu en disant « Ouais… Alcools c’est super ! » avec le soupir qui va bien.
Elle savait même qu’il avait « sauté Marie Laurencin ».
Et là, Merveille m’a soufflé.
Oui, elle m’a dit, non elle n’a pas récité, elle m’a dit « Le pont Mirabeau »
Et elle sait « dire » les poèmes, au moins ses cours de théâtre lui ont appris à parler et surtout exprimer.
Je pense que j’ai le droit d’être très fier de Merveille.
Même si, en repartant à la maison, comme c’était « en public », sa sœur, ses parents, ses grand’mères et moi, elle m’a tendu une joue vaguement méprisante.
Faut savoir tenir son rang d’ado, tout de même…
10:00 | Commentaires (13)