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mardi, 23 mars 2021

Ah les farceurs !

J’ai retouché le destinataire, votre serviteur, de façon à éviter d’être étouffé sous une avalanche de propositions de lectrices énamourées.
Néanmoins, je ne peux résister au plaisir de partager ce délicieux poulet, reçu hier.

arnaque.jpg

Eh oui, lectrices chéries !
De plus, cette andouille a tenté de maquiller l’émetteur réel avec une telle incompétence car l’émetteur « www.ca-loirehauteloire.fr », outre qu’il s’agit du Crédit Agricole et non de la Poste, n’indique pas une adresse mail.
Hélas, en fouinant un peu grâce à un logiciel qui traîne dans mon PC et qui me servit à dépiauter des données lors d’un contrat datant d’une dizaine d’années, l’émetteur réel est apparu.
Un certain twccargo.cs@gmail.com me demande donc de confier mes coordonnées bancaires à un site situé en Serbie-Monténégro et pense que je vais les lui fournir.
Mais où sont passé les gangsters d’antan ?
Ces escrocs habiles, capables de vendre la Tour Eiffel à des touristes et de disparaître avec un confortable acompte réglé en cash !

Mais que sont devenus ces génies de l’immobilier qui vendaient le château de Versailles à des naïfs qui versaient d’entrée les 10% de comptant nécessaires à la validation de l’achat ?
De plus, ces nouveaux escrocs « bas de gamme » truffent leurs demande de fautes d’orthographe.
Et ça, c’est un scandale !

lundi, 22 mars 2021

Devoir de Lakevio du Goût N° 73

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Chaque fois que je passe devant ce mur, je ne peux pas m’empêcher de regarder dans le caniveau.
C’est une source quasi inépuisable de petites choses étranges.
Je me rappelle surtout qu’il y a peu, il n’y avait pas de mur.
Ni de porte.
Maman me tient par la main et me tire vers l’école maternelle.
Oui, elle me tire parce que je « lambine » à regarder dans le caniveau.
Je me demande pourquoi elle ne change pas de trottoir ou ne me tient pas par l’autre main, ce qui m’aurait éloigné du caniveau et empêché de regarder dedans tout au long du chemin.
Non, pas tout au long.
Pas quand on prend le passage qui mène jusqu’à l’autre rue et qui est sombre, n’a pas de caniveau et dont les pavés sont toujours glissants.
Maman ne peut pas passer par un autre chemin, sauf à arriver en retard chez la dame du « Chic Parisien ».
Mais je ne sais pas pourquoi elle me laisse « lambiner » le long du caniveau.
Peut-être pour me garder un peu plus longtemps avec elle.
J’ai remarqué qu’elle regarde madame Comprade, ma maîtresse, d’un air bizarre, comme si elle ne l’aimait pas...
Maman regarde pareil celle qu’elle appelle « l’autre ».
Moi je sais qu’« l’autre », elle s’appelle Malika.
Elle est drôlement belle.
Elle a les yeux bleus ! Oui, bleus !
Je ne savais même pas que des yeux pouvaient être bleus !
Ce sont les plus beaux yeux que j’aie jamais vu.
Je pense que maman la déteste.
Je ne sais pas pourquoi...
Elle est gentille Malika.
Elle me tient la main pour entrer en classe et elle est assise à côté de moi.
Mais on n’est pas encore à l’école et je déteste ce passage, il est sombre et j’ai peur.
Tant que maman me tient par la main, ça va.
J’espère que ce soir, on ne passera pas par là.
Mais alors je ne verrai pas le mur et dans l’autre caniveau, il n’y a jamais rien.
C’est une vraie rue et il n’y a pas de choses qui traînent dans les caniveaux.
N’empêche, c’était mieux quand il n’y avait pas le mur...
De l’autre côté, il y a de l’herbe.
Je le sais, je l’ai vue quand il n’y avait pas le mur...

dimanche, 21 mars 2021

Coup de froid...

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J’ai eu froid, d’un coup.
Je me suis levé d’un lit qui disparut dès que fus debout.
Il faisait nuit.
Je suis allé jusqu’à la porte qui soudain ne fermait plus.
La serrure n’était pas cassée, non, simplement l’huis et le chambranle ne se joignaient plus.
Un jour de plusieurs centimètres empêchait la serrure de faire son office.
En plus quelqu’un montait l’escalier...
Miraculeusement, quand il a atteint le palier et qu’il a voulu ouvrir la porte, celle-ci a accepté de se fermer.
J’ai eu peur car ma mère n’était pas là.
Mon père non plus.
Pas plus que mes sœurs et l’ameublement de l’appartement avait quelque chose de bizarre.
La moitié des meubles avait disparu au profit d’échafaudages inconnus.
Le jour s’est levé d’un seul coup, comme une lampe qu’on allume et je suis sorti.
Je suis allé jusqu’au boulevard Ornano, je  l’ai reconnu tout de suite.
Le cinéma proposait un film que j’avais déjà vu mais dont je ne pus lire l’affiche.
Je savais seulement que je l’avais déjà vu.
J’ai avancé vers la rue Ordener. Mon père arrivait vers moi.
Je l’ai appelé.
Plusieurs fois.
Plein de fois.
Il portait sa gabardine grise, celle que je lui connaissais depuis des années.
Il avançait sans regarder autour de lui.
Il ne venait pas.
Il n’allait pas.
Il partait.
Il quittait tout pour je ne sais où.
Je l’ai encore appelé.
Il ne m’a pas entendu.
Il est parti sans regarder.
Une vague de tristesse m’a alors submergé, telle que je me suis mis à pleurer à gros sanglots.
Puis le jour s’est levé.
Moi aussi.
J’ai fait la vaisselle que je n’avais pas faite la veille au soir alors que je déteste trouver de la vaisselle sale au lever...
Je me suis rappelé mon rêve en rangeant la vaisselle.
J’avais rêvé de mon père.
Je crois qu’il est vraiment mort maintenant, puisqu’il partait…
Mon père ?
C’est celui qui ressemblait à Kennedy sur la photo, avec l’air de frimer, les mains sur les hanches...
Mon père était quelqu’un de gentil.
Taquin, voire infernal mais gentil.
Vraiment gentil.
Peut-être trop gentil pour le monde où il avait vécu.

vendredi, 19 mars 2021

73ème devoir de Lakevio du Goût

mur.jpg

Il me semble que Lakevio a déjà donné cette toile comme sujet de devoir.
Mais j’aime ce mur.
Je le connais ce mur...
Je connais même le trottoir et le caniveau qui le bordent.
Et vous ?
Si ce mur vous inspire, dites-le lundi...

jeudi, 18 mars 2021

Et les chevilles ?

Eh bien j’en aurais appris de belles hier !
Vous savez qu’Heure-Bleue, empêchée de se mouvoir avec légèreté à cause justement de sa légèreté de réflexion, « m’a désigné volontaire » pour effectuer une bonne part des tâches qui lui sont dévolues.
Sauf le repassage évidemment, tâche dont j’ai oublié les arcanes depuis des décennies.
Rien de particulier à dire sur les courses, la cuisine, la vaisselle, faire le lit, bref tous ces trucs que je fais tous les jours.
Là où, d’après Heure-Bleue, ça pèche sévèrement, c’est du côté du nettoyage de lavabo, du balayage et de l’aspirateur.
Et je m’insurge !
C’est même pas vrai ce qu’elle dit parce que le lavabo, elle peste le soir après s’être lavé les dents et que c’est elle qui l’a sali !
Sans compter la mauvaise foi de la mauvaise patiente !
J’ai fini par lui dire « mais finalement, qu’est-ce que j’ai de bien hein ? Qu’est-ce que j’ai de bien ? »
Et là, elle m’a laissé sans voix.
Elle a réfléchi deux secondes, m’a regardé et dit « Ben, tu me supportes, Minou, c’est déjà beaucoup ! »
Alors j’ai essuyé la vaisselle du dîner et l’ai rangée.
Que voulez-vous répondre à ça ?
Mais bon sang ! Quelle mauvaise foi !
Alors que depuis que je la connais, je ne m’en étais pas aperçu...
C’est pourtant vrai que ça rend aveugle...