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vendredi, 26 février 2021

70ème devoir de Lakevio du Goût.

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Que diable fait elle là ?
Qu’est-il arrivé ?
Qu’attend-elle ?
Attend-elle seulement quelque chose ?
J’espère savoir ce que vous en avez pensé lundi.
J’espère évidemment avoir quelque chose à vous en dire…

mardi, 23 février 2021

Vous avez dit "disparu" ?


Delia, qui a fait hier un devoir émouvant, disait à un lecteur que Montmartre avait changé, voire qu’il avait disparu.
Sa réponse au commentaire du lecteur avait un ton désenchanté.
Et ça m’a amené à penser sérieusement à Montmartre et ses changements au cours du temps.
Et je ne peux que dire à Délia qu’elle devrait repasser à Paris.
Elle verrait que Montmartre, ce n’est pas que la place du Tertre envahie de tables et de parasols où le prix du café nourrit une famille éthiopienne de huit personnes pendant une semaine.
Montmartre n’est pas non plus limité au café de luxe qui a tout fait pour n’asseoir à sa table que des Chinois (et qui pleure aujourd’hui...)
Il y a encore des gens du cru, des bistrots avec des gens qui philosophent devant les comptoirs, même le « bobo parisien » n’y est pas le même que celui qui traîne dans le Marais ou vers la Bastille.
Non, le Marais, lui non plus n’est pas cantonné à la population « branchouille » de la rue de Bretagne, il reste encore ce qu’un « philosophe de radio » appela un jour « des gens de peu », de vraies gens donc.
Il y a toujours « le populo de base », fait de gens qui rament, de traîne-savates, d’hommes désœuvrés, de filles de joie et de jeunes gens à l’accoutrement surprenant.
Montmartre, la République, les Batignolles ou la Bastille n’ont changé qu’en surface.
Paris est comme ces gamelles où on a fait brûler du riz.
On a beau racler, il en reste toujours collé au fond de la gamelle.
À moins que Paris ne soit comme ces cocottes en fonte qui traversent les générations.
On a beau les laver, les gratter, les nettoyer, elles ne changent pas.
Elle gardent au cours du temps cette faculté si particulière de donner à ce qu’on y met une saveur inimitable.
Je sais bien, qu’il y eut au bout de la rue de la Bonne, quand elle devient la rue Saint Vincent, une rambarde d’où, quand j’étais gosse, on voyait une ferme et les jours d’été un coq chantait.
Oui Delia ! Un coq chantait !
Et il te suffirait de passer par les rues Ronsard ou Charles Nodier pour retrouver tes sensations.
Même les rues Muller, André del Sarte et le passage Briquet puent toujours la pisse !
Les petites rues derrière la place de la République ont toujours gardé ce côté inquiétant des « coins de voyous » où les gens voient les fins de mois arriver le 18.
Repasse, Delia, tu verras que Paris a finalement peu changé malgré les efforts des rapaces de l’immobilier.
Il ne faut pas beaucoup gratter l’écorce de faux luxe pour tomber sur l’aubier précieux.
Voilà ce que je voulais te dire : Paris n’a pas vraiment changé.
Pourquoi crois tu donc qu’on vient du monde entier pour l’arpenter ?

lundi, 22 février 2021

Devoir de Lakevio du Goût N° 69

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Je ne sais pas si vous aimez les toiles de Maurice Utrillo.
Quant à moi, je les aime.
Elles m’inspirent toujours quelque chose.
Et vous ?
Aurez vous quelque histoire à raconter lundi, ayant cette toile pour support à votre imagination ?
Alors à lundi…

Devoir de Lakevio du Goût No 69
Je ne sais pas si vous aimez les toiles de Maurice Utrillo.
Quant à moi, je les aime.
Elles m’inspirent toujours quelque chose.
Et vous ?
Aurez vous quelque histoire à raconter lundi, ayant cette toile pour support à votre imagination ?
Alors à lundi…

Je savais bien que je connaissais ce coin.
Et même que je le connaissais très bien.
Pas besoin d’aller à l’Orangerie pour le voir peint !
D’ailleurs je n’y étais pas allé pour ça mais pour voir « Les nymphéas » de Monet.
C’est le désœuvrement après avoir vu et été vaguement déçu par « Les nymphéas » qui ne me montraient pas ce que je préférais chez Monet : Cette façon de peindre la lumière de fin d’après-midi.
Cette façon qui était émouvante comme un début d’idylle, comme la sensation troublante d’une rencontre.
J’avais donc tourné les talons et repris ma visite vers les collections permanentes.
Puis j’ai vu, j’ai vu ces toiles de Maurice Utrillo.
Celle qui représente Notre-Dame de Clignancourt ne m’a pas touché outre mesure, je la connaissais trop bien, je passais devant trop souvent et elle m’indifférait.
Reprenant mon errance, je me suis arrêté devant ce tableau, un des deux dit « Rue du Mont-Cenis ».
Bien sûr, les murs ont disparu, dont un remplacé par le château d’eau.
Malgré tout, j’ai été saisi.
Il y a des œuvres qui font cet effet.
Pas seulement parce je l’empruntais et la gravissais depuis la « place Championnet » qui ne s’appelle pas comme ça, tout comme la place Villiers que tout le quartier connaît sous ce nom dont le nom a pourtant changé en 1906…
Je gravissais cette rue le matin et la dévalais le soir…
J’aime cette rue et Utrillo, par je ne sais quel miracle artistique, a su en rendre l’âme au point que dans cent ans j’en suis sûr, elle soulèvera le même trouble chez ceux qui la parcourront…
Tous ceux qui, gamins, l’auront gravie et dévalée pour aller de l’autre côté de la Butte Montmartre ou simplement s’asseoir dans les jardins du Sacré Cœur.
Je soupire devant cette toile où l’on voit j’entrée de la volée de marches qui mène à la rue Saint Vincent.
Oui, justement celle où « un poète et une inconnue, s’aimèrent l’espace d’un instant mais il ne l’a jamais revue »…

vendredi, 19 février 2021

69ème devoir de Lakevio du Goût

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Je ne sais pas si vous aimez les toiles de Maurice Utrillo.
Quant à moi, je les aime.
Elles m’inspirent toujours quelque chose.
Et vous ?
Aurez vous quelque histoire à raconter lundi, ayant cette toile pour support à votre imagination ?
Alors à lundi…

jeudi, 18 février 2021

Le fond de l'air effraie...

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Je me suis levé ce matin, tranquille après un bisou sur l’épaule de la lumière de mes jours qui faisait semblant de dormir et qui sait bien que je sais qu’elle ne dort pas.
Après une visite mardi chez le médecin à  qui j’avais longuement expliqué qu’à l’instar de la lumière de mes jours il y a une ou deux – ou trois- décennies, je n’avais pas mal au dos mais un cancer du dos, pas mal au genou mais un cancer du genou.
Bref, qu’au moindre pet de travers je me voyais assailli par une armée de crabes qui se jetaient sur tous mes organes pour les bouffer.
Il m’a regardé, m’a palpé le bas du dos et a lâché « bon… »
Après quelques phrases il a fini par dire « J’ai de la chance. Je vois du monde. Tous ont quelque chose, pas vraiment malades mais comme vous… La période est difficile à vivre. »
Il s’est mis à griffonner et a continué « ne pas voir grand monde, rester cloîtré autant que possible, éviter ses proches… Tout ça ce n’est pas bon pour le moral… »
Il m’a tendu une ordonnance.
Il m’a donné un anti-inflammatoire pour une courte période, et, ô surprise, à moi qui ne prends jamais rien, il a prescrit un anxiolytique !
Bon, en réalité je prends un comprimé tous les deux ans pour attendre le résultat du scanner.
Sachant que les deux premières années qui suivirent ma mésaventure crabesque, j’eus deux scanners par an puis un par an pendant cinq ans et un tous les deux ans depuis six ans, j’ai pris en quinze ans dix comprimés.
Le soir même, après avoir pris cette pilule magique, la vie m’apparut plus intéressante.
Je dormis du sommeil du cancre et me suis réveillé le lendemain frais et dispos.
Ne subsistait que ce fichu mal de dos et celui du genou droit auquel je suis habitué depuis bientôt soixante ans.
Ce matin, tous va bien, j’ai bu mon café en admirant un vol de coquecigrues absolument magnifique.
La coquecigrue est un piaf presque aussi beau que le sîmorgh mais à mon avis bien plus chouette que les filles d’Electre ou même Phénix.
Et puis, la coquecigrue est un piaf de chez nous.
On importe assez de choses sans en plus importer des oiseaux de légende.
Bref, ce matin, tout va bien.
Heure-Bleue a passé « le test », elle n’a pas « la » Covid.
Et elle a tant d’autres choses…
Alors cet après-midi on va aller acheter une machine à café car la nôtre, après huit ans d’expresso, se met à fuir.
Ce sera bien…