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mardi, 06 avril 2021

Euh ta nazie ?

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En ces temps de discussions sur l’euthanasie, les retraites, les retraités qui ont la peau trop dure et la fin de vie, je me demande comment le Portugal peut prendre cette publicité...
Je me demande aussi comment des gens censément titulaires d’un « bac L » peuvent écrire comme ça.
Parmi toutes les questions qui me viennent régulièrement à l’esprit en lisant les « informations » qui saupoudrent mon écran quand j’ouvre mon navigateur, une m’effleure régulièrement :
Tous ces gens monteraient-ils de si bon gré dans un avion ou un train, prendraient-ils seulement leur voiture si ces engins étaient conçus par des gens qui pratiquent les mathématiques comme eux usent de la grammaire ?
Bref, d’après leur conception de la langue, j’ai appris ce matin que le Portugal s’était suicidé.
Ce geste désespéré accompli dans l’indifférence générale puisque la radio n’en a rien dit...

lundi, 05 avril 2021

Devoir de Lakevio du Goût N°75

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Vous ne connaissez peut-être pas le jardin des Tuileries.
Il n’a pas changé depuis les années soixante et je le reconnaîtrais entre mille.
Nous n’étions pas encore des mamies et des papys.
Mais je suis sûr que nos âmes sont mieux préservées que nos corps.
Que vous dit cette photo des années soixante ?
Elle me dit, comme le chantait François Hardy « Tant de belles choses » ...
À lundi, vous avez sûrement quelque belle histoire à dire.

Je sais que tu es sur la photo.
Tu sais que j’arrive.
Nous avons rendez-vous.
C’est aujourd’hui que nous nous embrasserons.
Ce n’est pourtant pas hier que nous nous sommes croisés pour la première fois.
Je me la jouais un peu « cow-boy »...
Le mec blasé, l’habitué de la conquête rapide.
Le « cador de la tchatche ».
J’ai abandonné les copains sur la place de la Concorde.
L’air sérieux je les ai salués, façon « Les mecs, il y a des combats qu’on doit mener seul ! »
Tu faisais semblant d’être intimidée, genre « jeune fille timide ».
J’étais emprunté, j’ai osé « Je cherchais quelque chose de spirituel à vous dire mais rien n’est venu... »
Tu as trouvé ça très drôle.
J’ai été surpris mais j’ai pris l’air de celui qui l’a fait exprès.
Puis, plus tard, bien plus tard, je t’ai dit « tu sais que quand je t’aperçois fois, ça me fait quelque chose au cœur ? Comme un coup ! »
Toi aussi, plus tard tu m’as dit « Quand je t’attends et que je te vois arriver, tu me fais un effet bizarre dans le ventre ! »
- C’est vrai ?
- Oui ! Pourtant t’es moche, hein... Enfin non mais t’es pas...
Elle s’est arrêtée, un peu embêtée, et a déposé un léger baiser sur ma joue.
- Laisse tomber, je sais de quoi j’ai l’air...
- Mais pour l’effet dans mon ventre, c’est vrai.
- Pour l’effet sur mon cœur, c’est vrai aussi.
Alors on s’est promené.
On a fait presque toutes les allées des Tuileries.
Il y avait des chaises mais on ne s’est jamais assis.
On a marché.
On s’est aussi beaucoup arrêté.

***

J’ai été dérangé.
- Qu’est-ce que tu regardes, papy ? 
- Derrière moi...
Comment nos petits-enfants pourraient-ils savoir à quoi ressemblaient, leurs grand’mères et grands-pères pendant les années 60...
Ils nous expliquent déjà « vous ne pouvez pas comprendre », « vous n'avez jamais connu ça », « vous ne pouvez pas savoir ».
Bon, on avait dit ça à nos grands-parents et nos parents.
Mais nous c’était vrai...

samedi, 03 avril 2021

Les bals hivernent, c’est le printemps !

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Ah ! Lectrices chéries !
Le paradis ?
C’est râpé pour moi...
Mais tout de même, s’il y avait la moindre chance qu’existât ce pays de Cocagne, j’ai gâché toutes les chances d’y accéder dans la semaine écoulée.
J’ai reçu hier un court message de ma petite sœur, accompagné de l’image d’une assiette de « poisson sauce hollandaise ».
Il m’a immédiatement fait penser à ma mère.
Chaque Vendredi Saint, elle me rappelait « Surtout mon petit garçon, n’oublie pas de faire maigre ! »
Évidemment, elle me le rappelait immanquablement en milieu d’après-midi, après mon sandwich au jambon...
Elle précisait aussi à Heure-Bleue comme à mes sœurs « Et surtout, ne fais pas de lessive le Vendredi Saint, c’est préparer son linceul ! »
Le fait qu’Heure-Bleue n’ait jamais rien eu à cirer de cette affaire ne l’effleura jamais...
Un malheur n’arrivant jamais seul, il me revient que mercredi, je me suis coupé des ongles qui avaient tendance à déborder de mes doigts.
Et là, vous vous demandez pourquoi cette subite inquiétude et ce soudain malheur.
Eh bien, vous vous le demandez parce que vous n’êtes pas, contrairement à ma mère, d’origine berrichonne.
Sinon vous sauriez que « se couper les ongles le Mercredi des Cendres, c’est couper du pain bénit au Diable ! »
Dans cette courte semaine qui dut paraître bien longue à Jésus, j’ai donc gâché par deux fois mes chances d’accès au paradis.
Bon, je n’y croyais pas, c’est pourquoi j’ai pris prudemment nombre d’acomptes avec Heure-Bleue, sachant que le néant m’attendrait.
Le paradis, c’est sur Terre, alors profitons-en.
Le printemps est fait justement pour nous le rappeler...
Et croiser nombre de futures mamans dans les rues prouve que le confinement, même « light », aide à s’en souvenir.

vendredi, 02 avril 2021

75ème devoir de Lakevio du Goût

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Vous ne connaissez peut-être pas le jardin des Tuileries.
Il n’a pas changé depuis les années soixante et je le reconnaîtrais entre mille.
Nous n’étions pas encore des mamies et des papys.
Mais je suis sûr que nos âmes sont mieux préservées que nos corps.
Que vous dit cette photo des années soixante ?
Elle me dit, comme le chantait François Hardy « Tant de belles choses » ...
À lundi, vous avez sûrement quelque belle histoire à dire.

jeudi, 01 avril 2021

Tout vient à point...

Il y a de ces coins dans mon quartier...

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Nous sommes allés nous promener hier vers le cimetière Saint Vincent.
Nous avions projeté d’acheter un café devant le square de la place Constantin Pecqueur, de nous y asseoir et de boire tranquillement notre café.
Hélas, trois fois hélas ! Tous les bancs en étaient occupés !
Nous sommes ressortis et nous sommes assis sur un des bancs face au square.
C’était bien quand même.
Les piafs cuicuitaient comme des... ben comme des piafs.
Les chiens désobéissaient à leurs maîtres et couraient les uns après les autres, ignorant superbement les « Ici !!! » et autres « Au pied !!! » qui semblaient les amuser au plus haut point.
Même les vieux semblaient jeunes !
Bon, ils ne gambadaient pas, toujours méfiants quant à la solidité de leur col du fémur.
Mais dans l’ensemble, l’idée de claquer sur le ventre dans une salle de réa ne les tenaillait pas.
Nous non plus qui jouissions de la bonne humeur ambiante.
Nous nous sommes levés de notre banc et, partant du principe éprouvé que ce n’est pas parce qu’on est pauvre qu’il faut se priver, nous avons pérégriné jusqu’à ce traiteur qui nous tentait depuis deux semaines.
Nous fûmes déçus.
Le « gravelax » parfumé à la betterave dont nous avions découvert la délicatesse était manquant.
Nous avons été obligés de nous contenter d’une tourte « pistache et foie gras » et d’une petit pâté au piment d’Espelette à l’épinard qui faisait envie à la lumière de mes jours.
Faute de produits déraisonnables, nos débordements furent finalement très raisonnables...
Nous sommes revenus lentement, d’un pas de flâneur.
Nous avons été rassérénés quant à l’avenir de l’humanité en repassant devant le square.
Il nous a suffi, comme toujours, de regarder là où peu regardent.
Les murs, les petites armoires sales et « graffitées » qui abritent les mécanismes complexes qui allument et éteignent ces feux dont les automobilistes n’ont que faire s’il n’y a pas de pandore à l’horizon.
Des « poètes de trottoir » y sèment de chouettes remarques et altèrent délicieusement de vieux dictons qui, de « bien-pensant » deviennent soudain « beau-pensant ».
Cette remarque saisie d’un smartphone vivace n’est-elle pas délicieuse ?

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