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jeudi, 10 décembre 2020

Propos sur le bonheur.

Mais vachement mieux que par Alain, je suis sûr…
J’ai évidemment lu la note d’Heure-Bleue.
Un point m’a frappé.
Un tout petit point mais qui m’a semblé important et qui fait que c’est quand même chouette de vivre avec.
Elle écrit « Je ne suis pas malheureuse, même si »
Et c’est ça qui me frappe alors que je devrais le savoir depuis le temps…
Ce « Je ne suis pas malheureuse » qui n’est pas le si fréquent « Je ne suis pas malheureuse mais… » rend la vie tellement plus agréable.
Surtout à son petit camarade de jeux…
Vous savez quoi, lectrices chéries ?
J’ai entendu il y un bon moment.
Un long moment devrais-je écrire car j’avais dix-huit ans, Louise de Vilmorin sur France Inter.
Elle avait dit « Le bonheur n'est pas tant une question de fortune qu’une disposition de l’âme. »
Évidemment, comme tout jeune homme qui sait absolument tout de la vie, j’avais illico haussé les épaules, pensant à la finesse de la tranche de jambon qui décorait mon sandwich.
Puis, sans me rendre compte que j’avais pensé une ânerie, j’avais continué à écouter France Inter, plutôt heureux de mon sort.
Je ne m’étais pas même aperçu qu’à agir et me sentir ainsi heureux j’aurais dû abonder dans son sens plutôt que hausser les épaules.
Je dirais, avec le recul que je faisais alors comme beaucoup, je pensais plus à ce qui me manquait qu’à ce que j’avais à profusion.
Je n’avais pas de sous, mes manches de chemises avaient comme le bas de mon jean, une grosse tendance à « s’effilocher » comme disait ma mère.
Et à regarder devant comme derrière, la « disposition de l’âme » comme disait Louise de Vilmorin est restée.
Avec quelques rayures, comme celles de la hanche chez Heure-Bleue ou celle de mon genou droit, mais elle est encore là.
Et j’espère, toujours là.
Le bonheur ?
Nous sommes coincés à la maison aujourd’hui.
Pourquoi ?
Le pull qu’Heure-Bleue a commandé et l’écran qui devra remplacer le mien qui a un pixel dans la tombe et les autres sur une peau de banane arrivent aujourd’hui.
On ne sait pas quand exactement mais rien que ça, c’est bien.
Vous ne trouvez pas ?

mercredi, 09 décembre 2020

To pee or not to pee...

Ouais, je sais... Mais Mab ne m′engueulera pas...

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Hier on est allé chercher le cadeau de Tornade.
On ne sait pas quand on le lui offrira mais on lui offrira.
Nous l’avons trouvé, c’est l’essentiel…
Après ça, comme nous étions à côté, nous sommes allés aux Galeries Lafayette.
Pas pour acheter des produits de luxe, non.
Pour faire pipi !!!
C’est génial !
Faire pipi ailleurs que chez soi, c’est quand même extraordinaire par ces temps de réclusion.
Nous avons tout de même acheté des choses indispensables comme du miel et de quoi mettre dans nos assiettes.
On a laissé tomber l’idée du caviar et on s’est rabattu sur du pastrami.
Censément du vrai.
Bon, j’étais sûr qu’il n’aurait pas du tout le goût de celui de Tel-Aviv.
Encore moins le goût de celui du sandwich de « Meyer Meyer ».
Mais si, rappelez-vous les romans d’Ed Mc Bain !
C’est celui qui enquête avec Steve Carella – celui dont la femme est sourde-  et Cotton Hawes – celui qui a une mèche blanche suite à un coup de couteau - !
Nous sommes sortis ainsi lestés et avons marché le long du boulevard.
Heure-Bleue et moi fûmes soudain frappés par une fragrance si forte que c’était plutôt une odeur.
Quelqu’un s’était douché de parfum sans doute.
Sans réfléchir plus avant, j’ai dit à la lumière de mes jours « Waouh ! Ça c’est pas du parfum de pé… » et me suis arrêté net avant d’être taxé d’homophobie.
Hélas, Heure-Bleue m’a répondu « Ben si, justement… »
On est monté dans le 95.
Nous nous sommes assis face à face.
Heure-Bleue a fait quelques remarques sur ceux qui mettaient mal leur masque.
Le type assis derrière elle a alors remonté le sien le sien.
J’ai dit « Merci ».
Il a hoché la tête.
Son masque a alors glissé sous son nez…
Nous sommes rentrés à la maison.
Exceptionnellement nous n’étions pas dehors lorsqu’il a plu.

lundi, 07 décembre 2020

Devoir de Lakevio du Goût N° 60

devoir de Lakevio du Goût_60 .jpg

D’après vous, que font cette tasse et ce sac, abandonnés là, comme si la hâte avait saisi sa propriétaire ?
Vous aurez bien une idée d’ici lundi, non ?
Cette toile d’Adeline Goldminc-Tronzo devrait vous inspirer.

Je ne sais même plus sous quel prétexte la dispute avait commencé.
Sans doute ce confinement qui commençait à nous peser.
Des mois de réclusion avec quelques sorties chichement autorisées.
J’en avais marre et elle aussi...
J’ai pris ma veste et claqué la porte, bien décidé à ne pas revenir.
« C’est ça ! Va-t-en ! » Avait-elle crié derrière la porte.
J’ai tergiversé devant l’ascenseur.
J’ai appuyé sur le bouton d’appel.
Évidemment il n’a pas clignoté pour signaler son arrivée alors j’ai emprunté l’escalier et suis descendu du pas du môme puni.
Évidemment je suis allé vers l’avenue en traînant.
Je crois même avoir traîné les pieds, une chose qui m’aurait valu une taloche quand j’étais gamin.
Repensant à cette dispute, incapable de me rappeler de quoi elle était née, j’ai erré sur une avenue quasiment vide.
C’est probablement une de ces disputes nées d’un de ces détails qui les causaient depuis toujours.
Une porte d’armoire mal refermée, une porte laissée ouverte, une goutte de dentifrice sur le miroir de la salle de bains, bref, une vétille.
Non qu’elle fût maniaque, simplement je n’accordais pas comme elle l’attention désirée à ce qu’elle considérait comme important.
Nous avions donc entamé une de ces engueulades qui se transformaient en un spectacle qu’on eût pu monter à la Fenice…
Je me suis arrêté au kiosque, ai acheté un  journal et me suis assis sur un banc, faute de bistrot à l’horizon.
J’aurais volontiers bu un café en tentant de lire ce journal dans lequel je n’ai rien trouvé d’intéressant.
Quelle idée aussi d’acheter « Le Point » quand on est un lecteur du « Nouvel Obs »…
J’ai évidemment trouvé que le monde avait un goût détestable, comme chaque fois qu’on se disputait.
Je ne voyais plus mon magazine ouvert sur mes genoux.
Je me suis levé et ai commencé à marcher tristement le long de l’avenue.
Un rayon de bonne humeur m’a soudain éclairé le cœur alors j’ai cessé de traîner les pieds le temps de me demander ce qui m’avait sorti de la morosité.
J’ai avancé encore de quelques pas et l’odeur marquée de gardénia m’a attrapé par le nez.
J’ai regardé la vitrine.
Un flacon dont la forme élégante m’a rappelé la délicatesse des siennes m’a semblé parfait.
Et le nom comme le parfum lui-même s’accordaient si bien à elle…
J’allais entrer quand la dame m’a dit « Restez dehors s’il vous plaît, Monsieur. »
Je me suis arrêté, interdit, et l’ai regardée.
« Oui, dites-moi ce que vous voulez et je vous l’apporterai volontiers. ».
Je lui ai seulement montré le flacon dans la vitrine.
Elle a souri, fait un paquet cadeau pour le parfum et je suis reparti d’un pas léger avec mon petit sac à la main.
Arrivé à la maison, j’ai vu son sac-à-main sur la petite desserte.
Un soupir de soulagement m’a vidé la poitrine et j’ai posé le petit sac à côté du sien.
Je me suis demandé « Mais où est-elle ? »
Elle a toussoté.
J’ai sursauté.
Elle était là.
Derrière moi.
Je me suis retourné, elle avait l’air faussement pincé.
Je lui ai dit :
« Je t’ai trouvé « Cabochard de Grès », tu m’en as si souvent parlé… »
Elle eut du mal à contenir son sourire.
Je me suis penché vers elle.
Elle m’a embrassé légèrement les lèvres.
C’était super bien, on a rajeuni de l’âme d’un seul coup.
Je déteste être fâché avec elle…
Heureusement, elle ne semble pas aimer beaucoup être fâchée avec moi.
Alors je me suis dit que finalement, être enfermé avec elle n’est pas si mal…

dimanche, 06 décembre 2020

Ce besoin des marins de faire des phrases...

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Plus que l'orthographe, manifestement...

samedi, 05 décembre 2020

Coupe des vices...

La relative liberté accordée qu’on nous accordera – peut-être - pour les fêtes de Noël et de fin d’année est attendue avec impatience.
D’aucuns semblent avoir oublié que notre président a « promis moyen »…
Quasiment tous ont évacué le « à condition que » dont il avait assorti sa vague promesse.
La condition étant la chute des contaminations quotidiennes est évacuée au profit de « on est quasiment libre » si j’en crois ce que je vois en allant chez le marchand de légumes ou à la boulangerie.
Je suis surpris de cette méconnaissance de leur langue maternelle chez tous ces « Gaulois » dont le masque protège efficacement le menton quand il ne sert pas de bracelet…
Nous sommes tous impatients, certes mais de là à être stupides il y une marge que beaucoup ont franchie.
Ce qui risque bien de rendre plus lointain le réel relâchement du confinement.
À moins que, comme disait Polyeucte dans la pièce éponyme « La même ardeur me brûle »
Et poète comme il l’était ajoute « Et le désir s’accroît quand l’effet se recule ».
Bref, je sens l’affaire mal partie et j’aurais bien du mal à dire au Président comme Pierrot le dit alors à la Régente « Permettez que je me laisse emporter au ravissement que me donne cette pensée France, attends tout d’un règne ouvert en triomphant. »
D’ici que nous passions Noël enfermés comme deux « mishkin », grignotant un morceau de poulet en attendant un coup de téléphone des enfants et des petites, il n’y a pas des kilomètres.
Je ne sais pas qui a décidé que l’espèce s’appellerait « Homo sapiens » parce que le côté « sapiens » me semble tout à fait usurpé.
Nous sommes, à écouter les divers media, perpétuellement « connectés » mais je me demande à quoi…
Il suffit de regarder les courbes des contaminations quotidiennes ici-même
pour se rendre compte que dès qu’il y a relâchement, la pente croît de nouveau et que sa dérivée ne va pas passer par zéro demain…
Pour parler plus simplement, si on n’est pas sage pendant deux semaines, on va rester cloîtré deux mois de plus en attendant un vaccin dont la moitié des Français ne veut pas entendre parler.
Et ça, ça me troue !
Parce que quand je vois que beaucoup croient en lisant FB que « la Terre est plate » et autres âneries complotistes mais oublient que s’il sont vivants et pas terrassés par la tuberculose, la variole, la coqueluche ou le tétanos, c’est parce que leurs parents ont été vaccinés et les ont fait vacciner, ça me laisse pantois…