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mercredi, 19 août 2020

Oh les filles ! Oh les filles !


Elles me rendent marteau.
Il y a des jours comme ça.
Il y a peu, « on » m’a obligé à aller dans la piscine.
« Au cas où… » selon les unes.
« C’est super ! » Selon les autres.
Je me suis retrouvé, gelé,  tremblant, éclaboussé exprès par des gamines infernales et farceuses, dans une eau quasiment glaciale.
Ben oui, une eau à 26°C quand la température extérieure est de 35°C, ça fait de l’eau froide.
Mais comment font-elles ?
Bref, elles le font.
Et heureuses en plus !
Ce matin, tranquillement assis dehors, mon bouquin devant moi, je me suis mis à rêvasser.
Et ça, c’est mauvais pour moi car il me vient des questions.
Des questions parfois idiotes mais pas toujours.
Enfin, moins qu’il y paraît...
Que je vous dise, lectrices chéries, je vis depuis des jours avec six nanas, quatre filles et deux filles plus vieilles, celles qu’on appelle « des femmes ».
Mon esprit vagabondant, je me suis demandé « mais dans quel cervelle à courte vue a pu venir l’idée de harem ? Ou celle, pas plus futée, de gynécée ? »
Encore quelqu’un qui avait une paire de gonades entre les oreilles !
Je sais bien qu’on appelle la vie, « une vallée de larmes » mais tout de même… Un harem !
Je vous demande dans quel cerveau malade a pu naître ce concept !
Pas chez un type dans mon genre, c’est sûr.
Je n’ai déjà pas un bon souvenir du dortoir.
Encore moins de celui plus étrange encore de « chambrée ».
Non que j’aie envie de jouer le rôle de Siméon le Stylite car j’aime la compagnie.
Mais là ! Seul avec six nanas !
Quatre petites qui n’ont en tête que se chamailler pour des histoires de balançoire.
La plus petite me poussant à sauter par-dessus les clôtures.
La grande traînant le vague à l’âme de n’importe quelle fille ou garçon de son âge.
Accompagné des inévitables envies – pas toujours réprimées - de balancer des taloches à la benjamine.
Les deux plus jeunes faisant assaut d’autoritarisme car elles ont déjà le caractère affirmé des « petites dernières » cajolées outrageusement par leur père.
« L’autre plus grande » étant la plus calme car plus jeune que « la plus grande »
Elle, c’est « la rousse », elle a des cheveux dont Merveille m’a dit « je tuerais pour avoir des cheveux comme ça ! Ils étaient comme ça, ceux de Mamie ? »
Mais tout de même, six filles, ça fait beaucoup comme entourage permanent.
Les grandes, dites « les femmes » ayant toujours quelque chose à me faire faire.
Depuis quelque temps je sais enfin à quoi servent les mecs.
Déboucher les éviers, changer les joints des siphons, réinitialiser la « box » quand  Internet ou la télé déconnent.
S’occuper de toutes ces petites choses qui donnent l’impression de laisser désemparée la gent féminine alors qu’en réalité, ça l’emm… profondément alors si un mec peut le faire à leur place, hein…
Pour tout dire, il y a des moments où je me dis « Ermite, finalement… »
C’est le problème, même si on aime les gens et qu’on est sociable.
Une fois qu’on a eu trois sœurs, qu’on a passé quelques années en pension chez des dingues et entouré jour et nuit d’un tas de garçons.
Quand, plus tard les trois sœurs ont eu des tas de copines qui n’avaient pas toujours de frères à qui raconter leurs histoires filles.
Eh bien on rêve parfois d’être tranquille dans un jardin avec un bouquin.
Mais les voilà ! On va pouvoir jouer !
Finalement, j’aime bien être entouré.
Si la plus petite ne cessait de papoter que pour piailler à vous trouer les tympans, ce serait parfait.
Vivre avec six nanas, c’est quand même chouette…
Mieux qu’une chambrée de mecs.
Au moins ça ne sent pas les pieds…

samedi, 15 août 2020

Enfin adulte...

Aaaahhh… Lectrices chéries…
Qui a prétendu que les vacances étaient synonyme de repos ? Hmmm ? Qui !
Eh bien je peux vous le dire, vous l’affirmer aujourd’hui !
Et sans sourciller !
Les vacances, c’est la mine !
Aller en vacances, c’est « aller au charbon » !
Pensez… J’avais déjà une petite-fille, « Merveille ».
Elle me tuait.
Elle a eu une petite sœur, dite « P’tite Sœur ».
Là, c’est pire.
Vous vous souvenez sans doute que j’avais le pied gauche dévasté.
Eh bien, il n’y avait pas que le pied gauche.
Il y a aussi ma cervelle.
Que je vous dise, lectrices chéries :
P’tite Sœur, hier soir, leva ses yeux verts pailletés d’or vers moi qui suis devenu d’un coup son « papy chéri ».
D’une voix de comédienne genre « soap opera » elle m’a dit « papy… Tu veux bien venir avec moi jusqu’au bout du chemin de jardin ? »
Comme une andouille j’ai répondu « bien sûr ma chérie ».
Non mais quel c… !!!
Arrivé au bout, je l’ai prévenue qu’on ne pouvait pas descendre car c’était l’allée du garage et c’était bien trop haut et qu’elle allait se faire mal en sautant.
C’est là que j’ai reculé de soixante ans d’un coup.
« Mais regarde, si on passe par-dessus la clôture, on peut sauter du muret et on arrive sur le trottoir. »
Elle m’a regardé avec intérêt mais objecté « Mais on va être dans la rue ! Et on ne va pas pouvoir revenir ! Et puis il y a des gens qui arrivent ! Ils vont nous voir ! »
Mais elle avait tellement envie d’être hors la loi.
Elle a dit « Alors on part à l’aventure ? »
Je l’ai aidée à sauter par-dessus la clôture, puis à descendre du muret.
Nous avons remonté la rue jusqu’à la maison.
Elle est arrivée fière, avec le sourire de ceux qui ont un secret à partager.
« Mamie ! Je peux te dire un secret ? »
Elle a partagé le secret.
La lumière de mes jours s’est tournée vers moi « C’est malin ! À ton âge ! Sauter par-dessus les clôtures ! Avec ton pied ! Mais tu as quel âge Minou ? Hmmm ? Quel âge ! »
P’tie Sœur m’a pris la main et dit :
- Papy, tu me fais refaire le tour ? 
- Encore ???
- Juste cette fois, d’accord ?
Il y eut quatre « dernière fois je te jure ! »
Heure-Bleue avait raison.
Je n’ai plus l’âge de sauter par-dessus les clôtures…
Mais elle était tellement mignonne…
J’allais oublier !
Il y a quoi ? Trois ou quatre matins, allez disons deux semaines, Merveille était comme ça :

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Aujourd’hui, son père va bientôt songer à enchaîner Merveille...
Non mais regardez la !:

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Avec le temps, va… tout s’en va…


mercredi, 12 août 2020

La pluie va nous mettre des gouttes dans les cieux…

pluie.jpg

Ouais, je sais mais Mab ne va plus me disputer pour ça, et c'est dommage...
Ce matin, comme tous les matins, pendant que mon bol de lait refroidit, j’ai fait le tour de vos blogs.
Comme tous les jours, j’admire la constance, le talent et la concision d’Adrienne.
L’attention prêtée aux « choses de la vie » de Delia et Fabie.
L’imagination d’Alainx ou Coumarine.
Bref, vous faites surtout preuve de courage, celui de s’atteler régulièrement à l’écriture.
Courage qui me fait défaut…
Ce matin, toutefois, la lecture de la note de Berthoise m’a satisfait.
Pleinement satisfait.
Je la lis pendant qu’Heure-Bleue fond tranquillement sur sa chaise.
Et là, que constaté-je ?
Berthoise, comme Heure-Bleue, fond et se languit du bord de mer breton.
Berthoise, comme Heure-Bleue m’enchante.
Je suis heureux de constater qu’il n’existe pas d’avantage gratuit.
Berthoise, comme Heure-Bleue – Le-Goût, tu commences à abuser très fort de l’anaphore, là…-, bénéficie de l’avantage qui est alloué sans raison aux « claires ».

Le monde étant majoritairement peuplé de « rastaquouères », la nature a accordé aux « claires » un avantage scandaleux en matière de séduction.
Ces « claires » sont équipées par la Nature de cette peau qui nous susurre à nous autres, les basanés, les olivâtres « viens donc m’embrasser… »
Ces « claires » sont dotées d’yeux clairs que nous autres, les bronzés, rêvons de faire chavirer.
En plus, certaines sont dotées de cheveux de flamme qui nous allument, nous, les « rastaquouèrtes » à cheveux noirs et qui ne disposent que de deux yeux bruns.
Et encore, pas tout le monde car j’en connais un à qui il en manque un.
Imaginez donc ma joie mauvaise,  ma vraie « schadenfreude », celle décrite par Freud, quand je lus ce matin sous la plume de Berthoise qu’elle souffrait, comme Heure-Bleue, de la chaleur.
Enfin, j’avais découvert le prix des avantages scandaleux accordés par la Nature à ces exemplaires admirables du genre humain.
J’avais là la preuve que l’adage « Il n’y a pas de repas gratuit »  n’était pas qu’une trouvaille mercantile des « marketing directors »…

dimanche, 09 août 2020

Heure-Bleue sortant de l'onde.

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Ce matin, j’ai été poussé par la nécessité à sortir tôt.
Le tuyau dit « flexible douchette » est crevé je ne sais où, entre le robinet et la pomme de douche.
Comme dirait Agnès « le petit tube est mort »…
Je suis donc sorti entre tôt et potron-minet.
Ce fut fort agréable, je me suis cru au début du confinement sauf qu’il fait un temps magnifique.
Pas encore très chaud même s’il fait déjà trop chaud pour la lumière de mes jours.
Le 95 m’attendait sur la place.
Oui lectrices chéries ! Le 95 attendait votre serviteur.
J’avais pourtant assez de courage et de volonté pour aller à pied jusqu’à la place de Clichy ou m’attendaient toutes les pièces détachées nécessaires pour avoir de nouveau une douche en état de marche.
Quand je suis descendu sur la place, il y avait peu de monde, très peu même.
Toutes et tous, quoique peu nombreux, semblaient aussi heureux que moi de flâner sur la place où les cafés ouvraient tout juste.
Je suis sorti de la boutique qui occupe le terrain à la place du cinéma « Gaumont Palace » où j’ai vu « Ben Hur », « 2001 Odyssée de l’espace » et des centaines d’autres films.
Le cinéma est à l’intérieur où quelques clients portent le masque sur le menton et se font rappeler à l’ordre par des pompiers grands comme des armoires.
J’en suis sorti content, le masque posé comme il convient sur mon profil de médaille et suis allé à l’arrêt du 95.
Il était déjà en vacances et son passage prévu dans dix-huit minutes.
J’ai donc continué mon chemin à pied.
J’ai traversé le pont qui enjambe le cimetière de Montmartre.
Sous le soleil du matin, il se dégageait une fraîcheur bienvenue des frondaisons du cimetière.
J’ai souri en passant devant la station de bus qui dit « Damrémont – Caulaincourt – Sacré Cœur ».
Je souris chaque fois car je sais que quand on descend à cet arrêt, il y a encore quelques centaines de mètres à marcher et trois milliards de marches à gravir avant d’arriver à la basilique…
C’est ainsi que je traînassai le nez au vent dans une promenade que je fais rarement seul.
J’en ai profité pour acheter chez le « noich » qui tient le « Cours des Halles » deux tomates « Cœur de bœuf » et deux « tomates « Noire de Crimée » que je préparerai en salade accompagnées de jambon cuit italien en chiffonnade pour le déjeuner.
Puis, en redescendant la rue Lamarck vers la maison, j’ai acheté de la laitue et des croûtons car j’ai dans l’idée d’utiliser les œufs et un filet de poulet pour en sortir la « salade César » du dîner.
Là, je viens de remettre en état la douche pour pouvoir admirer « Heure-Bleue sortant de l’onde ».
Elle est moins rousse maintenant que celle de Boticelli mais je ne rate jamais l’occasion de l’admirer…
Ce dimanche, pour chaud qu’il s’annonce, commence de façon plus qu’agréable.
Et c’est bien comme « Elle » dit.

mardi, 04 août 2020

Sacré Dionysos...

Dionysos_Louvre.jpg

Il faisait beau.
Nous étions dans le jardin.
Je racontais des bêtises, comme toujours.
Les filles étaient heureuses.
Tout allait bien.
J’avais soif.
Mon fils m’a servi.
Puis resservi.
Il est allé poser les saucisses sur la grille du barbecue.
Il a bu son verre et m’en a servi un autre.
De gorgée en verre et de verre en gorgée, le jardin est devenu instable.
Alors j’ai fermé les yeux.
J’ai à peine entrevu le regard meurtrier de la lumière de mes jours.
J’ai pris un verre d’eau.
Ce ne fut pas suffisant…
Quand il a fallu rentrer à la maison, Merveille s’est inquiétée de ma santé.
L’Ours a appelé un taxi.
Il a eu raison.
Maintenant que la honte d’avoir expérimenté la technique dite « des semelles à bascule » s’estompe, je peux vous le dire.
Ça faisait longtemps, très longtemps que je n’avais eu un si sévère « coup dans le nez ».
La chance a voulu que je n’expérimente pas, en sus de l’inconfort, le syndrome dit « de la casquette en ciment ».
Cela dit, s’il fait beau, que vous êtes dans un jardin en bonne compagnie, je ne saurais trop vous recommander de vous rabattre sur l’eau minérale au lieu de papoter en buvant sans prêter attention au fait que votre verre n’est jamais vide.
Bon, laissons tomber cette série de mauvaises excuses, de « oui mais je… » et de « j’avais pas vu que… »
J’aurais mieux fait d’utiliser ma cervelle à faire attention et vider ma « maxi-bouteille » d’Evian au lieu de vider sans faire attention et surtout sans retenue, ces verres de Martini-gin avec trop de gin, puis ces verres d’un Côtes du Rhône d’une bonne année.
Bref, votre Goût adoré a clos la fête en l’honneur des anniversaires d’Heure-Bleue, de JJF et de P’tite Sœur avec une tête idiote que la lumière de mes jours a immortalisée et me mettra sous le nez à chaque chamaillerie…
Pour dire les choses simplement, j’ai été saoul comme une grive.
Et ça faisait très très longtemps, des années et des années, que ce n’était pas arrivé.
Et ça, c’était pas bien du tout…