mercredi, 26 avril 2017
La dame à l’hallali corne
Bon... Je sais, Mab...
Sans autre commentaire.
Heureusement, on peut lire des choses comme ça.
J'aime bien l'idée qu'on soit plusieurs à oser affronter la dure réalité.
Pas celle des leçons de morale, celle qui nous tend un miroir.
12:08 | Commentaires (8)
mardi, 25 avril 2017
Que Marianne était jolie...
Le 1er Mai je vais aller me promener avec Heure-Bleue.
Pour la première fois depuis l’attentat de la rue Copernic, oui celui où « des Français innocents auraient pu être tués », nous irons manifester.
À l’arrière de tout le monde car nous ne courons plus aussi vite qu’à l’automne 1980 et puis nous connaissons la place de la République par cœur.
Quelles que soient les modifications subies, elle ne change pas vraiment.
Nous irons donc là-bas lundi prochain.
Pas pour manger un « bô-bun » chez le traiteur de la rue de Turbigo, il a été remplacé par un bar à sushi.
Non, nous irons place de la République pour partager et faire partager l’idée que justement la France est une république.
Une vraie, une démocratie où chacun doit avoir le droit de donner un avis qui n’est pas celui du chef.
Voilà où nous irons traîner lundi prochain.
Histoire de montrer le lundi suivant que le 8 mai est effectivement le jour de la Libération, pas celui de l’emprisonnement dans nos frontières.
Histoire aussi que mon père n’ait pas supporté pour rien des cauchemars épouvantables pendant dix ans.
Quoique, je me demande avec le recul de l’âge s’il n’en a pas profité un peu pour se faire consoler un peu trop souvent par ma mère.
Bilan, je suis là et j’ai eu deux petites sœurs.
Mais je pense ça sans doute parce que je suis d’un naturel « ergoteur et raisonneur » comme dit cette lâcheuse de Mab…
On peut « voter pour » ou « voter contre » un candidat mais voter blanc ou aller à la pêche, c’est voter à coup sûr pour celui qu’on ne voulait surtout pas.
Voter blanc, c’est voter pour le pire car c’est ne pas donner la voix qui manquera au moins pire pour être élu.
Il y a un précédent fâcheux où, avec 37% des voix…
10:43 | Commentaires (24)
lundi, 24 avril 2017
Avril à Paris
C’était la dèche.
La vraie dèche années cinquante…
Il est sorti de « la 3M » boulevard Sérurier et est allé jusqu’à la station de métro « Porte de Pantin ».
Il a tendu d’un air absent sa « carte de semaine » au poinçonneur.
Le disque rayé qu’il avait dans la tête lui répétait sans cesse « mais comment on va faire, bon dieu ? Comment on va faire… »
Il ne faisait pas chaud en ce soir d’avril et il gardait la main dans la poche de son pantalon, palpant les quelques pièces qui traînaient dans le fond de sa poche.
Quand la rame est arrivée à Gare du Nord il a sorti la main de sa poche et ramassé le « sac seau » bleu foncé posé à ses pieds, celui qui contenait son « bleu » et sa gamelle.
Dans le long couloir qui menait à la ligne « Porte de Clignancourt-Porte d’Orléans » il marchait lentement.
Il n’était pas seulement fatigué, il marchait lentement parce qu’il faisait bon dans les couloirs du métro.
Il se sentit mieux, au détour de l’embranchement « Direction Porte de Clignancourt » et eut même soudain un petit sursaut de joie.
Quelque chose qui lui arrivait quand ce qu’il voyait lui redonnait foi en l’avenir, même si ces temps-ci l’avenir était plus fait de morceaux de « tétine » que de gigot d’agneau.
Ce sont les fleurs qui l’ont rasséréné.
Celles que la dame essayait de vendre, fleurs jetées en vrac sur une clayette qui tenait sur deux tabourets.
Il s’est arrêté, heureux de son idée.
Il était tellement sûr que ça lui ferait plaisir.
Il a regardé les branches de lilas déjà fripé.
Les jonquilles étaient tristes à pleurer, aux pétales déjà bruns.
Il a posé son « sac seau » sur l’asphalte du couloir et plongé la main dans sa poche.
Puis il les a vues.
Fraîches, il les a montrées à la dame et à demandé « elles sentent bon ? ».
La dame a saisi le petit bouquet et lui a mis sous le nez.
Il a humé longuement l’odeur de printemps, a serré les pièces dans la main qu’il a sortie de sa poche et dit « c’est combien ? » inquiet de n’avoir pas assez d’argent dans la poche.
La dame a regardé et a dit « ça ira, va… ».
Il a donné ce qu’il avait et est reparti d’un pas plus vif.
Il est descendu à « Simplon », a traversé le boulevard Ornano, a pris la rue Neuve de la Chardonnière, est passé devant le passage Kracher et a tourné à gauche un peu plus loin.
Il a monté les quatre étages et a frappé.
- Tiens ma poule.
- Mais t’es fou Lemmy ! T’es fou ! Des violettes !
- Oui ma poule, des violettes.
- Mais enfin Lemmy ! On n’a presque plus de sous !
- Ça va aller ma poule, t’en fais pas… On s’en est toujours sortis…
Elle a soupiré et a eu ce sourire bizarre qu’elle avait parfois, celui avec juste les lèvres qui remuent.
Puis elle l’a embrassé et dit « allez, déshabille toi et viens à table… »
06:33 | Commentaires (15)
dimanche, 23 avril 2017
Saute de tension dans le secteur…
Aujourd’hui, lectrices chéries, il fait froid.
Nous irons tout de même voter mais en grelottant.
Tornade va me mettre sur le flanc à marcher comme si elle était équipée d’un moteur de char.
Il est probable qu’elle va ponctuer chacune de mes plaintes d’un « c’est vivifiant » comminatoire.
Cela dit, ce matin elle semble un peu « barbouillée ».
Et ça, c’est particulièrement étonnant parce que pour « barbouiller » Tornade, faut s’accrocher.
Heure-Bleue a dit « Minou, prend lui sa tension ! »
Minou s’est exécuté.
Tornade, allongée telle une odalisque, mais habillée, m’a tendu un bras languide auquel j’ai attaché l’appareil.
La sanction a été « elle a trop bouffé ! »
Comme nous devons aussi surveiller la nôtre car nous ne prenons pas de médicaments, je l’ai fait.
D’un naturel zen, notre tension était « dans les clous qui vont bien ».
J’ai reposé l’appareil à sa place.
Et là, une pensée étrange m’est venue, tel un cheveu sur la soupe.
Figurez-vous, lectrices chéries que je me suis dit que quand on était plus jeune « on jouait beaucoup au docteur ».
Et avec enthousiasme.
Maintenant aussi « on joue beaucoup au docteur » mais avec des sphygmomètres.
C’est nettement moins intéressant…
12:30 | Commentaires (9)
vendredi, 21 avril 2017
Un chou ch'est un chou...
Ce matin, j’étais sec comme le vent du nord.
Pas une idée à l’horizon.
Heureusement, la curiosité d’une lectrice chérie m’a donné le sujet de la note qui me permet d’assurer la discipline de la journée.
Après ça, je retourne me coucher jusqu’en juin avec ce temps sibérien de mince qui me coupe l’imagination et me fait grelotter.
Alors, lectrice chérie qui veut savoir comment je prépare le chou chinois, appelle tes copines et dis leur de lire et de laisser moult commentaires, que-j’en-aie-autant-que-Célestine-que-je-sais-pas-comment-elle-fait-mais-elle-a-sur-chaque-note-plus-de-commentaires-que-je-n’ai-écrit-de-notes-en-dix-ans-et-non,-ce-n’est-pas-de-la-jalousie-ni-de-l’envie-juste-de-la-curiosité-parce-que-quand-même.
Ouf !
Alors que je vous dise, lectrices chéries, le chou chinois n’est pas un plat en soi.
Ni en soie.
C’est seulement un légume d’accompagnement parce que tout seul c’est euh… comment dire… pas terrible.
Sauf pour Heure-Bleue évidemment qui a toujours eu des goûts étranges.
Du coup je me penche avec circonspection sur ce qui peut l’avoir poussée à se marier avec votre serviteur…
Revenons à ce chou chinois qui a soulevé la curiosité d’une lectrice chérie dont le nom commence par « lili » et finit par « plume ».
Eh bien, c’est assez simple à préparer en légume d’accompagnement.
Écoute bien, il faut et il suffit :
Emincer un oignon plutôt gros.
Une cuiller à soupe d’huile d’olive.
Faire revenir l’oignon.
Couper le chou en deux à mi hauteur puis chaque moitié en quatre.
Bref, couper le chou en huit…
Emincer la partie basse de façon à éviter d’avoir de gros morceaux de la nervure centrale des feuilles.
Rincer sous le robinet.
Quand l’oignon est légèrement doré, ramener à feu moyen.
Mettre la moitié du chou dans la gamelle.
Mettre deux ou trois clous de girofle.
Saler et poivrer.
Ajouter une pincée de piment d’Espelette.
Mettre l’autre moitié du chou.
Arroser de trois ou quatre verres d’eau et couvrir.
Attendre ~30 à 45 minutes en remuant de temps à autre.
En toute rigueur il faudrait, après la cuisson, égoutter parce que ça rend pas mal d’eau.
Que je vous dise aussi quelque chose qui me semble important.
C’est d’un goût agréable et, pour les « fondues de la bonne santé », c’est « riche en magnésium ».
Mais c’est insuffisant.
Il convient donc de le déguster avec un plat « goûteux » ou bien de le préparer avec de la « saucisse au couteau » qu’on aura fait cuire dans le chou et qu’on aura sortie dès que cuite et réservée.
Personnellement je la préfère froide et avec de la moutarde forte et c’est alors parfait pour accompagner le chou chinois.
La lumière de mes jours aime le chou chinois « tel que ».
Elle me fait un peu peur, en fait…
10:33 | Commentaires (13)