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mercredi, 13 janvier 2016

J’ai un petit creux qui n’est pas gué mais pas profond…

La petite « note de cent mots » de Coumarine m’a, comme disent les psys, surtout ceux qui se piquent de psychologie, « interpellé quelque part au niveau du vécu. »
Et puis j’aime quand une de mes lectrices chéries souffle le sujet d’une note dans le désert matinal de ma cervelle.
Et celle que je viens d’entendre penser « pourquoi matinal ? » est priée de garder ses réflexions pour elle…

Elle y parle du comportement humain, semble surprise par sa diversité.
Que ce soit le comportement du gamin qui écrase une coccinelle ou Saint Vincent de Paul qui prend la rame du galérien épuisé.
Je suis moins surpris car gamin chez ma bourguignonne tante Olga j’ai, sur le feu de la lessive qui bouillait, aidé par ma « bonne amie », oui cette Arlette là, fait frire des chenilles vivantes.
Les vertes, dont je ne savais pas encore qu’elles donneraient ce papillon blanc, la « piéride du chou ».
Enfin, celles qui n’étaient pas cuites par nos soins.
Vu la façon dont elles gigotaient, je sais maintenant qu’elles n’aimaient pas ça.
Je le savais aussi, tout comme « ma bonne amie » qui m’aidait activement à les mettre sur la boîte de pilchards posée sur les braises à l’aide longues tiges de chardon sèches..
Ma tante nous sortait d’une taloche de notre activité, si occupés que nous ne l’avions pas entendue venir.
Mais, comme tous, nous n’avons pas été que monstrueusement cruels.
Oui, nous avons été aussi par moment monstrueusement cons.
J’ai comme ça, souvenir d’une engueulade collective du censeur car, montés sur les tables amenées près de la fenêtre donnant sur la rue Bochart de Saron, nous avions salué un enterrement de « vive la mariée !!! » particulièrement stridents…
Mais à d’autres très gentils et même humains.
On a même aidé des fois des gens dans une merde noire.
Mais ça, plus rarement…
Coumarine commence donc à penser à toutes ces merveilles de la variété de l’espèce à laquelle elle appartient.
Je suis sûr que ça a commencé comme ça.
Quelque chose comme « mais c’est dingue quand même ! A y réfléchir… »
Puis vous savez quoi, lectrices chéries ?
Elle s’est embarquée, exactement comme vous j’en suis sûr et votre serviteur, dans la galère de ses rêveries.
Elle en a tiré quelques lignes.
Puis elle s’est relue.
Puis elle s’est dit « mais qu’est-ce que c’est ch… !!! »
Je le sais, j’ai lu la fin de ses réflexions chez elle.
Vous savez bien, cette impression qui me saisit plusieurs fois par jour hélas trop tard pour m’éviter de sortir une ânerie pontifiante.
On croit avoir écrit quelque chose de profond.
On a juste écrit quelque chose de creux.
Du coup on saisit bien la nuance entre creux et profond.
On n’a pas perdu son temps, on a fait un progrès langagier…
Par les temps qui courent, ce n’est déjà pas si mal.
Et puis, il n’y a pas de raison que seuls les personnages politiques nous sortent des tirades vides de sens et ennuyeuses avec un sérieux papal…

mardi, 12 janvier 2016

Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause !

Emporté par le flot des célébrités qui calanchent ces temps ci, l’Ours prépare déjà ses regrets de notre disparition prochaine qu’il détaille à la lumière de mes jours.
Il semblerait qu’au cours d’une discussion avec Manou, il ait émis l’avis péremptoire, sûrement à propos de son éducation :
- Papa, il est ch…
Merveille aurait alors pris vigoureusement ma défense en assénant :
- N’empêche, vous serez drôlement tristes quand papy « mourira ».
Et l’Ours, scandalisé de répondre :
- Je serai triste, mais moins qu’entendre comment parle ma fille en CE2…
Heure-Bleue et moi nous sommes fait la réflexion que Merveille parlait bien mieux avant de mettre les pieds à l’école.
Cela dit, nous nous étions fait la même réflexion quand l’Ours est allé à l’école.
Puis ça s’était aggravé quand il est entré au lycée où il apprit nombre de grossièretés.
Son langage atteignit le sommet, plus exactement il toucha le fond, lorsqu’il alla à la fac.
Mais là, nous n’avons rien dit.
Nous savions bien que le langage estudiantin est une altération sauvage du langage de corps de garde…

lundi, 11 janvier 2016

Les tas d’urgences

Hier, rassurée par la visite du médecin passé la veille, Heure-Bleue allait nettement mieux.
Je le sais, elle m’a tanné pour que je coupe en quatre sa pilule d’antibiotique.
Elle me demande ça quand ce sont de gros cachets, elle a la phobie de l’étouffement depuis que dans sa précipitation elle a ingurgité il y a des années, bientôt vingt ans, un morceau de viande trop gros et que j’ai dû la faire régurgiter…
Mais là elle exagère, la pilule, un « smartie » à l’échelle 1/10, c’est galère à couper en quatre.
Elle insiste en disant « oui mais toi, tes ongles sont durs, j’ai que des petits ongles tout fins et puis je ne peux pas avaler ça tout rond, voilà ! »
Ce « Ça tout rond », c’est quand même grand comme un bouton de col de chemise de Merveille.
Genre six millimètres de diamètre, la section d’une cigarette russe…
Et puis elle m’a cherché des histoires à propos de deux-mille-huit-cent-seize petites choses qui vont des miettes pas ramassées à la serviette de toilette toute propre tombée dans le panier de linge à laver en passant par je ne sais quoi.
Bref, tous ces trucs que les mecs, sauf les maniaques, ne pensent jamais à faire quand ils sont chargés « d’aider », c’est- à dire se taper le boulot sous les ordres du chef…
Ça s’est arrangé quand je lui ai lavé les cheveux.
C’était la bonne température du premier coup et comme je suis gentil et qu’elle est malade, je ne l’ai pas embêtée quand elle s’est déshabillée.
Oui, je fais ça chaque fois et ça l’agace, mais ça l’agace… Vous ne pouvez pas savoir, lectrices chéries…
Alors je le fais.
Mais là non.
Puis, comme chaque soir, je me suis mis à la préparation du dîner.
La lumière de mes jours n’a pas d’appétit et ne sais même pas quoi désirer.
Alors elle me demande, jouant de l’air « chuis malaaaade ».
- Minouuuu… Qu’est-ce que tu pourrais me faire ?
Comme toujours quand je vois Heure-Bleue en état de faiblesse, j’ai tendance à vérifier qu’elle ne va pas si mal, alors j’ai tenté de la jouer vulpin :
- J’ai bien une idée…
Elle ne va pas si mal finalement qui me jette :
- Ne rêve pas !
Donc elle va presque bien, sauf qu’elle n’a pas très faim.
Mais dès cette nuit j’ai su qu’elle allait quand même mieux.
Je le sais parce qu’elle m’a viré quand j’ai voulu coller.
Et ce matin j’ai coupé sa pilule en quatre alors qu’elle n’avait même pas gémi un truc comme « je ne peux pas avaler ça tout rond » et qu’elle s’est mise à rédiger sa note du jour.
Évidemment, le moral est retombé en apprenant que David Bowie est mort tout jeune…
Ah ! J’allais oublier ! Juliette et moi sommes « défâchés » depuis un bon moment et je ne saurais trop vous dire de lire sa dernière note.
En plus elle montre avec brio qu’il vaut mieux lire avec son cerveau qu’avec ses tripes.

dimanche, 10 janvier 2016

Pelvis, presse les…

J’ouvre mon navigateur et  « Yahoo actualités » me propose les derniers démêlés de stars obscures ( !).
Emporté, comme souvent, par ma tendance à la rêvasserie digresseuse, je me dis que cet oxymore « stars obscures » donne en ces temps troublés un autre éclairage au vers de Corneille
« Cette obscure clarté qui tombe des étoiles ».
Je me demande même si Pierrot n’a pas eu la prescience de nos temps migratoires et des querelles afférentes car après avoir prévu l’existence de « Secret Story »** il crut bon d’ajouter

« Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles;
L’onde s’enfle dessous, et d’un commun effort
Les Maures et la mer montent jusques au port. »


Cette affaire de lumière vaguement éclaircie je regarde mon écran avec un peu plus de curiosité et que vois-je ?
La bannière « Le mystère de l’orgasme enfin résolu ! »
Évidemment, vous vous doutez bien, lectrices chéries qu’elle attire mon attention comme le Maghrébin attire le pandore…
Comme, aux dires de ma moitié et d’autres qui prétendent que « les mecs ne pensent qu’à ça », je profite de l’excuse pour voir ce fameux secret.
Hélas, le texte sous la bannière n’augure rien de bon.
Il se révèle désespérant dès le début de la première phrase : « L’orgasme est à portée de main »…
On m’annonce donc un truc que n’importe qui de plus de douze ans sait.
Je me demande soudainement si on ne fait pas remplir les pages Web par des gosses de huit ans, rien que parce que c’est moins cher…
Alors, je suis allé faire un tour sur les blogs pour vous y retrouver.
C’est autrement intéressant…

** Si l’une de mes lectrices chéries sait ce qu’est « Secret Story » et de quoi ça cause, je lui saurais gré de m’affranchir…

samedi, 09 janvier 2016

C’est un bon terme « Ô maître ! »

Elle m’a réveillé.
Elle va mourir.
« Minouuuuu !!! Je suis malaaaaade !!! »
Effectivement, la lumière de mes jours grelotte au point de faire trembler le matelas.
Exceptionnellement, c’est elle qui se colle à son Goût préféré.
- Je crois que je vais vomiiiir…
Après lui avoir recommandé de ne pas repeindre le lit à des heures indues je vais chercher la bassine dans la salle de bains.
Comme plein de filles, elle s’y prend comme un pied pour vomir.
Elle essaie de vomir couchée alors que tout le monde sait, du moins les mecs, que c’est une bonne façon de rater la bassine, de s’en mettre partout et de salir tout le lit…
Apparemment, c’est la croix des hommes, des pères, des frères, des maris, des amants, de tenir des têtes et des bassines devant des femmes, des filles, des sœurs, des épouses et des maîtresses.
- Assieds toi…

- Oui, les pieds hors du lit.
Évidemment, après examen superficiel, je n’ai pu me retenir de lui dire :
- Quand même, la « meilleure galette 2014 »... A ce prix là, t’aurais pu la digérer avant…
Elle a pesté mais a continué à grelotter.
J’ai fini mon métier de garde-malade et me suis recouché, bien content parce que les fenêtres ouvertes, je n’avais pas chaud, vêtu d’un peu de caleçon et de beaucoup d’innocence.
Je me suis collé contre Heure-Bleue qui a accepté volontiers.
Elle, je ne sais pas mais moi j’étais bien.
Ses grelottement ont faibli, sa respiration est devenue plus calme et elle a posé la main sur moi.
- Ça va mieux ma Mine ?
- Oui, Minou mais quand même, je suis malaaaade, je vais mourir…
- Ça va aller mieux.
Elle m’a caressé le bras gentiment.
- Arrête de me faire des trucs comme ça, tu m’exciiiiites !
C’est quand elle a essayé de me battre que j’ai vu qu’elle n’allait pas mourir dans l’immédiat.
Ce matin, le thermomètre affichait trente neuf degrés alors  j’ai quand même appelé un truc genre « SOS Médecins », on ne sait jamais.
Malgré ses prières j’ai refusé de sentir son haleine qu’elle prédisait méphitique.
Elle a commencé une litanie d’objurgations, à me traiter d’égoïste, dire « tu m’aimes plus » jusqu’à ce que je lui dise qu’il fallait quand même quelqu’un debout pour aller chercher de quoi faire le bouillon de légumes, remède souverain en cas de peste bubonique.
Voyons, lectrices chéries, vous ne croyiez tout de même pas qu’Heure-Bleue s’abaisserait à ne souffrir que d’un banal refroidissement…