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lundi, 21 décembre 2015

Le choix des maux ? Le choc des fautes, oh !

Le samedi matin, j’écoute « On n’arrête pas l’éco ».
Rarement avec plaisir car je retire souvent de ce genre d’émission l’impression que l’être humain ne peut être que producteur ou consommateur.
Voire selon le moment s’il ne se contente pas de passer d’un stade à l’autre.
Cela dit, je l’écoute parfois avec intérêt mais souvent avec agacement.
Samedi dernier je ne l’ai pas écoutée.
Ce matin je rêvassais, ce qui reste une de mes activités les plus prenantes.
En écoutant ce matin une de ces bêtises dont notre Ministre des Finances est coutumier, il me revient à l’esprit le discours imbécile entendu un samedi.
Il était question de « l’évolution des mentalités de l’achat dans  un contexte de crise ».
Je sentais déjà pointer le moment d’anthologie dans la vie de la radiodiffusion
Et ça ne rata pas.
M’est sauté à la mémoire la phrase d’introduction –pas de réflexions graveleuse, s’il vous plaît- de cette émission.
Elle émanait d’un professionnel d’un métier dont n’ont entendu parler que les publicitaires.
Aviez vous vous-mêmes, lectrices chéries, entendu parler du job de « renifleur de tendance » ?
Eh bien ce mec, s’était auto-qualifié de « releveur de signaux faibles » !
C’est pour ça que ça m’avait frappé.
Ce pipoteur de marketing, m’a laissé pantois à pontifier devant le micro.
Devinez ce qu’il a jeté avec le sérieux d’un Hollande après les Régionales : « On doit commencer à s’interroger sur qu’est-ce que c’est qui va »…
La suite a montré assez clairement que les « signaux faibles » sortent directement de l’EEG de couillons qu’on souhaite avoir comme futurs consommateurs quand on est « renifleur de tendance ». 
Le type d’EEG qui montre que, dans beaucoup de cas et pour le plus grand bien de la Sécu, point n’est besoin d’appareils coûteux. Une règle suffit…
La suite du discours m’a fait douter de tout ce que j’ai pu apprendre au cours de longues études.
Je me surprends à me demander si l’acte fondateur qui a présidé à l’entrée de l’espèce humaine parmi les espèces dites « intelligentes » n’est pas, contrairement à ce que prétendaient Pascal et Descartes, « penser » mais plutôt « acheter »…
Je suis peu enclin à m’enticher de la mode.
Nous avons tous pu constater que si on porte les mêmes choses assez longtemps, on est « à la mode » au moins une fois par décennie.
Ce qui fait que si je me suis senti peu concerné par le fond du discours de mon « estropieur de grammaire », je me rappelle parfaitement avoir été tout à fait consterné par sa forme…

dimanche, 20 décembre 2015

Mon petit bandit né roux.

Je sais Berthoise, ne dis rien, j’ai déjà honte…
Ce matin, lectrices chéries, je me suis réveillé tard.
Plus exactement j’ai été tiré des bras de Morphée, celui des rêves, pas d’Hypnos, celui du sommeil, par le téléphone d’Heure-Bleue.
Et pourquoi ça ?
Parce que ce téléphone sonne deux fois par jour, à neuf heures et à dix-neuf-heures.
C’est resté comme ça bien que la lumière de mes jours et moi ne prenions plus de ces médicaments qui évitent la mort dans 10% des cas et pourrissent la vie de celui qui les prend dans 100% des cas.
Ça nous sert surtout à nous dire le soir « Tiens, c’est « tutu time », il est sept heures ! »
Le matin, ça nous sert surtout à nous dire « mais où est ce foutu téléphone ? Ah… Encore dans la chambre… »
Il est rare, lectrices chéries, que je dorme aussi tard.
Mais c’est parce que je me suis levé plus tôt que d’habitude et qu’une de ces douleurs censées me démontrer que passé cinquante ans, je suis encore vivant, m’a empêché de me rendormir rapidement.
Comme toujours dans ces cas là, je tâtonne autour de moi pour toucher la peau de « ma rouquine aux cheveux gris ».
Comme toujours on achève de me réveiller en m’envoyant bouler d’un « dodo, Minou » et d’un coup de pied.
Du coup, je pense.
Ma douleur d’un coup s’aggrave.
J’en étais sûr, j’ai un de ces cancers monstrueux qui vont me rendre épouvantable à regarder et va m’achever dans d’atroces souffrances.
Je me tourne en soupirant.
Ma douleur disparaît.
J’avais mal au poignet.
Je me dis que le cancer du poignet est plus rare alors je me rendors sur une pensée leste à propos de l’usage du poignet…
Et je suis sorti du sommeil par ce foutu téléphone.
Mais je suis super content, Heure-Bleue s’est levée une minute avant moi, c’est exceptionnel.
J’allume le chauffage et prépare son petit déjeuner.
Un regard par la fenêtre me convainc que j’ai raison d’être heureux.
Le ciel est bleu.
Je suppose que la mer est verte…
Mais je ne laisse pas la fenêtre ouverte.
Non, non, non...
En attendant, il fait quasiment beau, seules quelques écharpes de brume tentent vainement de faire croire que ce n’est pas le printemps.
Elles n’y arrivent pas.
J’aime bien.
Dès ce soir, les jours allongent.
Le printemps approche, le vrai, je le sens.
Vous ne trouvez pas ça bien, lectrices chéries ?
Bon, il va falloir que je change le lit et l’enveloppe de couette.
J’aimerais bien voir mon petit bandit né roux se battre avec la couette mais je vais devoir m’y coller…

vendredi, 18 décembre 2015

Une histoire de chèche je veux…

Je pensais, lectrices chéries qu’ en écrivant ce texte magnifiquement grandiloquent, m’être laissé emporter par une vague de lyrisme.
Heure-Bleue, à qui je viens de le lire et subitement réaliste vient d’opter pour la poussée de verbiage.
La hyène…
Mab, mon amie, ne te lance pas sans précautions dans le test du « döner » !
Hier, tu as lancé sans ambages ce commentaire audacieux :

« Va falloir que je teste le « döner. »

Imprudente ! Que dis-je, inconsciente !
Que sais tu du döner ? De sa composition, de la façon de couper la viande, de le préparer ?
Tu n’en connais que les rumeurs qui courent sur son compte !
Mais rien des secrets qui peuvent faire le plus délicieux des déjeuners pris « sur le pouce » comme le pire des sandwiches qui va te faire passer une nuit pénible, assise les yeux plissés serrés sur le siège des toilettes.
Pire, la même chose mais avec la bassine sur les genoux !
Non Mab ! On ne se lance pas à la conquête du « döner » comme ça, sans préparation, sans l’aide de l’officier instructeur qui t’emmènera sur le champ de bataille.
Celui qui te montrera la gargote à éviter, qui te dira quel gâte-sauce prépare correctement ta tambouille.
Eh oui Mab, je te montrerai que, tout comme « Le bonheur n’est pas un sport de jeune fille »**, le « döner » n’est pas un délice à aborder sans préparation.
Bien sûr, le petit pain dit « pain pita » est à peu près le même partout.
Ce petit pain est probablement un truc qui s’achète par carton de 200 pièces chez Métro.
Mais le reste est important.
Très important.
Le préparateur, d’abord.
Être sûr qu’il s’agit bien d’un Turc. Ou d’un Kurde.
Éviter le « kebab de cité », le « Français d’origine maghrébine » ne convient pas.
Non pour cause de salafisme ou de voyouterie implicite selon un parti réputé pour le front bas de ses militants et l’étroitesse d’esprit de son encadrement.
Non, simplement pour sa propension regrettable à préparer –mal- de vagues sandwiches à  base de poulet souvent « graillonneux », de morceaux de dinde bas de gamme trop secs ou de « d’agneau de trente ans » trop gras au parfum rebutant.
Vois tu, Mab, le vrai, le bon, celui qui ne te laissera pas dégoûtée du « döner » est celui à base de veau. Et pas du flanchet dégoulinant de graisse, non, celui de l’escalope bien maigre. Plus exactement avec ce qu’il faut de gras pour la rendre fondante et délicieuse.
La coupe, aussi est importante, voire primordiale. Le morceau trop gros qui sort du pain pour t’arriver sur le pantalon –tiens, au fait, je ne t’ai vue en jupe que sur une photo- est une catastrophe qui perd le goût à force d’être mâchonné pour pouvoir être avalé.
La coupe doit être faite, soit avec habileté par un vieux briscard du « döner », le mameluk moustachu qui a vu Napo aux pyramides, ou à l’aide d’un de ces robots qui font une coupe un peu trop homogène mais qui, bien réglés donneront un « döner » au goût incomparable.
L’accompagnement ? Une rondelle de tomate « dépiautée », deux ou trois rondelles d’oignon rouge et quelques brins de salade dans le fond du « pain pita » préalablement tartiné de harissa de bonne qualité.
De « sauce algérienne » si tu as le palais trop sensible.
Nul besoin de frites qui amèneraient ton déjeuner à 2200 calories.
Une cuiller ou de deux de boulgour, pas plus.
Le tout arrosé d’eau du robinet.
D’eau minérale si tu veux ajouter une touche de luxe.
Alors Mab, si tu veux, viens à la maison avec Maky et nous vous emmènerons manger un « döner » chez un Kurde de la Porte Saint-Denis ou un Turc de l’avenue de Clichy.

jeudi, 17 décembre 2015

Même française, avec la langue, il y a des choses que je ne fais pas à dessein.

Hier, j’ai passé une excellente journée.
J’aime Heure-Bleue, Imaginer et les döner.
Dans cet ordre.
Et j’ai intérêt, si vous voyiez Chéri…
Pour en revenir aux döner , ça m’a fait d’un coup penser à Marine Le Pen et j’ai eu peur.
Non parce qu’elle n’aime pas les Arabes, les Noirs, les Asiates, les musulmans, les juifs, les étrangers, les Français non gaulois, bref, les autres, tous les autres.
Non, non, tout ça n’est pas le pire.
Elle a laissé échapper l’idée qu’une fois au pouvoir, à part les libertés individuelles, elle pourrait éradiquer la démocratie mais surtout, surtout, faire fermer tous les döner de France et de Navarre !
Il y a décidément beaucoup de choses à varier chez cette femme…
En attendant, le döner d’hier midi fut délicieux.
Bon, comme d’habitude, je n’ai pas pu dire un mot…
Mais j’ai pu constater qu’Imaginer n’est pas revenue, contrairement à ses craintes les plus vives, à l’adolescence. Non, elle n’a pas de boutons sur la figure.
Elle aurait dû m’en parler avant, je l’aurais renseignée, contrairement aux peaux mates, les peaux claires ont peu tendance à l’acné.
Elle n’a pas d’orgelet non plus.
Nous l’avons embrassée et somme partis vers Saint Lazare.
En allant vers l’arrêt du 29 à Saint Lazare, histoire qu’elle prépare le prochain arrêt pipi, celui qu’elle satisfera au BHV, nous nous sommes arrêtés, Heure-Bleue et moi, dans un café sympa,.
A la terrasse, une famille affublée d’un gamin, hélas pas vraiment fini, qui saoulait ses parents avec la blague éculée de « c’est le zébu passque quand zébu zé pu soif ».
Au moins douze fois il la racontée...
Heure-Bleue m’a fait remarquer :
- Tu as vu ? Oh la la, les pôôôvres…
- Oui, ils ne doivent pas s’amuser tous les jours…
La lumière de mes jours eut alors cette réplique grandiose, de celles qui délimitent clairement les frontières de l’altruisme :
- Oui, Pfiouu… Oh la la Minou, je t’assure, je les plains de tout leur cœur !
Ça nous a causé le premier fou-rire de la journée car nous sommes bon public avec nos bêtises…
Mais bon, je sais qu’elle est extrêmement généreuse, pas au point de me partager mais quand même.
Et vous savez quoi, lectrices chéries ?
J’ai gagné mon pari.
Heure-Bleue et Imaginer avaient parié contre moi que je ne réussirais pas à me faire recevoir par la banquière.
Après l’avoir fait rire avec une ânerie, rosir avec un compliment et écoutée avec attention me parler de tas de choses qui n’avaient rien à voir avec la banque et tout avec une de ses amies, je suis ressorti avec mon abonnement et, dans les minutes qui ont suivi, un SMS m’a donné un code d’accès qui s’est révélé efficace.
Je ne sais pas encore ce que ce pari m’a rapporté mais je trouverai bien.
Tout ce que je sais, c’est Heure-Bleue trouvera bien un moyen d’ergoter…

mercredi, 16 décembre 2015

Quand les peaux aiment, c’est bien…

Vous savez sans doute, lectrices chéries que, comme tout le monde, je suis passé par une période « j’écris des poèmes ».
Bon, honnêtement c’était utilitaire.
Soit je les écrivais contre de menus avantages affectifs quand je les écrivais pour mon propre compte, soit contre d’autres avantages –genre tours de tir à la fête du boulevard de Clichy et autres bonbons ou 45T- quand je les écrivais pour des camarades de « géhenne câlineuse » moins dotés de « la fibre baratineuse ».
Heureusement, fort heureusement même, bien que plutôt prolifique, je n’ai jamais eu dans l’idée de me faire éditer.
Et je reste persuadé que j’ai eu là une excellente idée.
Oui, quasiment tous ces « poèmes » étaient très mauvais. 
Les appeler « poèmes » était même plutôt gonflé.
Je le sais bien, je me suis relu à l’époque.
Bon, mes « clients » et moi leur demandions seulement d’être efficaces.
Ils le furent souvent ce qui montre bien que si les filles sont aussi intelligentes que les garçons, elles n’ont pas plus de cervelle…
Oh ! Certes, la métrique y était.
Bien sûr, les règles de la versification étaient respectées.
À coup sûr la rime tombait juste.
Ne manquait que la poésie.
Autant dire l’essentiel, quoâââ…
Mais là où je me défendais le mieux c’était dans le sonnet licencieux, l’acrostiche lubrique.
J’ai encore à l’esprit un de ceux que j’écrivis pour une que j’aurais tant aimée odalisque si elle n’avait pas été si accrochée à ses habits.
Si j’avais toujours cet âge là, j’en transpirerais encore…
Mais, honnêtement, vous savez quoi ?
J’aurais vraiment aimé être celui qui aurait enfanté ce petit poème délicat, malheureusement écrit par Théophile Gautier qui me l’a volé j’en suis sûr.
« Que les chiens sont heureux. »
Si, si, je vous assure, j’aurais aimé écrire ça.
Une vraie merveille de cochonceté et de joie de vivre.
Je ne suis pas sûr que la destinataire l’aurait apprécié mais que voulez vous, lectrices chéries, vous savez mieux que moi que plaire à tout le monde est une tâche titanesque.
Je dois déjà plaire à Heure-Bleue, ce qui n’est pas gagné d’avance.
Alors à toutes…
Théophile Gautier avait peut-être raison, « Que les chiens sont heureux »…