jeudi, 12 février 2009
Camarades ! On nous spolie !
On nous ment aussi, mais ça on a l'habitude...
Peu enclin à regarder la télévision et encore moins la réclame sur ses écrans, un spot m'avait tout même laissé pantois.
J'avais naïvement cru depuis mon plus jeune âge que des services comme la production et la distribution de l'énergie, des carburants, les voies de circulation et autres SNCF, payés avec nos impôts appartenaient à l'état, donc, de facto, à nous et étaient des services publics, donc au service du public, ergo le nôtre.
J’eus déjà une surprise quand une andouille affligée d'une voix suave, soutenue par une musiquette guimauve m'avait annoncé, vers la fin 2005, que, moyennant la modique somme d'environ 30 € par action, l'entreprise « qui me doit plus que la lumière » selon une précédente campagne, allait enfin « être à moi ».
Je me demandais déjà lors des précédentes campagnes d'EDF pourquoi ils claquaient mon bon argent à faire des campagnes d'un prix exorbitant alors qu'ils jouissaient d'un monopole évitant l'irruption d'une concurrence gênante.
Vous aviez déjà essayé d'acheter l'électricité ailleurs, vous ?
J'eus préféré qu'ils diminuassent leurs tarifs d'autant, ou mieux, qu'ils cessassent de couper l'électricité à des familles sans le sou pour financer des campagnes de publicité inutiles.
Il y a quelque temps déjà, le gouvernement, impécunieux comme toujours, céda à une poignée d'investisseurs (très) fortunés des compagnies pétrolières dont toutes les infrastructures, centres de recherches et sites exploitation furent financées avec mes sous, au prétexte futile que, quand une entreprise est rentable, il n'y a pas de raison pour que tout le monde en profite, surtout ceux qui en ont assuré la création le développement et le financement alors qu’une poignée de rapaces peut se satisfaire du rendement de nos investissements.
Il y a longtemps, jusqu'à peu, j'ai financé un équipement de télécommunications qui fait notre fierté à tous, pour sa qualité, l'excellence de ses services de recherche, moins pour l'amabilité de ses agents.
Figurez-vous que, après nous avoir permis de communiquer pour un prix modique (des communications locales de durée illimitée pour 20 centimes, nous sommes passés à une surtaxe de 15 cents par minute pour un appel vers les mobiles), cette entreprise, après qu'on nous eût expliqué que désormais « elle était à nous », non seulement nous arnaque allègrement mais se trouve en butte à des accusations d'entente illicite.
Il y a encore moins longtemps, des autoroutes que nous payâmes avec nos impôts, repayâmes quand nous les avons empruntées, sont enfin « à nous » enfin, aux groupes bétonneurs qui ont les moyens de les acheter...
Une célèbre compagnie qui nous disait il y a quelque temps que « le progrès ne vaut que s'il est partagé par tous » s'empresse de pratiquer une politique tarifaire qui laisse sur place les usagers les moins fortunés, transportant les plus aisés de façon rapide et confortable grâce à un TGV étudié et payé avec mes sous.
Je sens d’ici peu, histoire d’être débarrassé de ces fainéants de fonctionnaires « grévistes qui prennent les usagers en otage », la SNCF suivre le chemin d’EDF.
On nous fait passer du statut d’usagers à celui d’usagés…
Au train où vont les choses, quand tout sera « à nous », nous n'aurons plus rien...
06:35 | Commentaires (8)
mercredi, 11 février 2009
Ah...Ces partageux...
J'apprends avec stupeur que François Sarkozy, dit "Monsieur Frère" a été cambriolé en son fief de Neuilly.
Il y a peu, Cécilia, dite "Madame Ex", s'était fait étouffer pour 200.000 écus de verroterie précieuse en sa bonne ville de Neuilly itou.
Au même moment Cécilia est en vacances chez un émir quelconque, c'est tout de même un comble d'être plus en sécurité chez des Arabes qu'à Neuilly, à qui se fier...
C’est ça la rupture.
La rupture, c’est quand vivre à Neuilly est plus risqué que vivre à Saint-Denis.
Monsieur le Mari de la Bruni devrait, comme ex Prévôt de la ville de Neuilly, veiller à ce que sa ville ne soit pas plus dangereuse au notable que le coupe-gorge racaillesque d'Argenteuil où lui-même hésite à mettre les pieds...
10:06 | Commentaires (7)
lundi, 09 février 2009
Pote du lundi

Je vais, comme chaque matin chercher mon journal et parfois boire un café au bureau de tabac un peu plus haut dans ma rue.
Il y a des jours qui poussent à des considérations philosophiques.
Le lundi est de ceux-là. On s'y interroge sur le sens de la vie, l'amitié, les relations nées de l'habitude. Bref "le pote"...
Et là, le pote du lundi, c'est comme la bagnole du lundi, ça démarre mal.
Le dialogue qui suit, retranscription verbatim de nos échanges va vous le montrer avec la même aisance qu'il aurait gâché mon express si j'avais été émotif.
- Salut ! Chuis allé au ciné hier !
- Ah bon ? Et qu'as tu vu ?
- LOL , bof...
- Ca ne t'a pas plu ?
- Ca ne va pas me laisser un souvenir intarissable...
Haussement de sourcils de votre serviteur.
- Pardon ??!!!
- Ben oui, intarissable, un truc qui marque quoi !
- Aaaahh...Impérissable...
- Meuh non...Impérissable c'est pour la bouffe, enfin les trucs frais quoi !
Souhaitant me replonger dans mon journal, je me contente d'un bref:
- Bon...
Et lui de conclure, un brin méprisant:
- Putain ! J'te croyais meilleur en français...
Avant de demander son second "p'tite côtes".
Les proverbes sont parfois justes, notamment "nul n'est prophète en son pays"...
15:02 | Commentaires (7)
dimanche, 08 février 2009
Mirabeau ! Descendez !
Vous connaissez tous, je suppose cette histoire remontant à la belle époque des rames de métro où officiait encore un « chef de train », celui qui, en tête de rame, regardait si tout le monde était monté.
On raconte qu’à la station « Assemblée Nationale », autrefois « Chambre des Députés », dans un wagon bondé, un voyageur eut l’outrecuidance de hurler
« Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ! ».
Le fameux chef de train aurait dit « Qui a dit ça ?! »
entraînant la réponse d’un gamin
« C’est Mirabeau M’sieur ! »
d’où la réplique désormais célèbre :
« Mirabeau ! Descendez ! ».
On peut penser qu’aujourd’hui notre chef de train à nous pourrait réagir de la même façon au discours qui suit.
Mais au fait, qui a dit ça :
« Je vais plus loin: au moment où l'on parle des questions de rémunérations, il faut aussi regarder les écarts de salaires dans les entreprises », a-t-il dit. Ajoutant « Ces écarts sont parfois complètement extravagants. C'est un sujet que je mets sur la table aujourd'hui pour la première fois. ».
« Pas d'augmentation de salaires pour quelques uns s'il y a pas d'augmentation pour l'ensemble des salariés », a-t-il poursuivi.
« Trouvez-vous normal que certains dirigeants cherchent à s'augmenter au moment où, dans l'entreprise, les négociations salariales sont au point mort ? Ce n'est pas possible ! Il y a des outils à mettre en place ».
« Dans l'après-crise, les patrons vont devoir gagner des sommes beaucoup plus raisonnables ». Car, selon l'ex-ministre « Il faut en finir avec ces bonus extravagants ».
Eh bien c'est Mr Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP.
Sur la foi de telles affirmations, et déjà offusquée par la bévue de Mr Obama qui prétend limiter le salaire des dirigeants de banques qu’il vient de sauver de la faillite, je sens Mme Parisot prête à adhérer au NPA.
Mauvaise langue que je suis, je me pose une question: Mr Xavier Bertrand n'était-il pas Ministre du Travail, des Relations Sociales et de la Solidarité, à un moment où ce sujet était parfaitement éludé, voir tabou ?
D’ici que Nicoléon hurle « Xavier Bertrand ! Descendez ! », il n’y a pas loin…
Mais bon, je suis un mauvais esprit...
16:54 | Commentaires (3)
samedi, 07 février 2009
Au fait...
Une question à ceux qui s'intéressent à l'honnêteté des sondages:
Tandis que selon un sondage commandé par le Parisien, CSA nous affirme que seuls 36% des Français ont été convaincus par le speech de notre chef bien-aimé et fort heureusement unique, OpinionWay, par la voix de son client préféré, le Figaro, nous affirme lui que 53% des Français sont béats d'admiration devant la clairvoyance de notre Lider Minimo.
Quelqu'un d'entre vous a-t-il lu un sondage réalisé par OpinionWay dont Nicoléon ne sorte pas vainqueur haut la main ?
Bon, c'est la boîte qui réalise les sondages pour le Figaro et le client est roi, mais tout de même.
Ca me rappelle un chefaillon de la boîte qui avait décidé de suivre des cours d'anglais.
Doté d'un accent absolument épouvantable (même en français...), alors que le prof le reprenait, il eut cette répartie admirable: "Et c'est qui c'est qui payyye les cours ? ! "
La bignolerie ambiante répandit l'histoire dans toute l'entreprise en moins de deux heures...
12:48 | Commentaires (7)