vendredi, 17 octobre 2008
Que les mecs sont bêtes...
Il y a peu, à l'arrêt du 76, celui qui nous emmène, Douce Moitié et moi au BHV et à la banque.
J'attendais bêtement le bus.
Manifestement, il l'attendait. Elle. (Je voyais d'ici qu'il avait les mains moites, crispées sur des Kleenex au fond des poches)
Elle est arrivée, avant le 76, l'a reconnu et à joué des mirettes.
Elle a écarquillé des yeux bleus de 40 m2 au bas mot.
Lui, s'est noyé dedans sans discrétion.
J'ai entendu le plouff!! de mon banc !
Peu concerné, j'ai observé avec la distance qui sied au scientifique chevronné et c'est là que j'ai remarqué le sourire satisfait de la belle, plus carnassier qu'amoureux.
Comme d'habitude, plus attentif à sa propre passion qu'à l'objet d'icelle, il n'a rien vu.
Elle ne sait pas encore que l'amour n'est pas aveugle mais presbyte, qu'on voit les défauts quand on s'éloigne...
En revanche elle a bien compris qu'en la matière, il faut laisser croire au chasseur qu'il a attrapé sa proie.
Elle sait bien, Elle, qui est la proie...
14:52 | Commentaires (13)
mercredi, 15 octobre 2008
Enfin quelque chose d'intéressant.
Je ferais bien une note, seulement voilà: Je n'ai rien à dire.
Que celui qui crié " Eh ben tais toi !" se dénonce.
Je vais faire comme tout le monde, surtout celui qui n'a rien à dire.
Je vais le dire quand même, mais très fort.
Bon, les choses importantes d'abord: Il ne se passe presque rien dans ma vie.
- Je ne divorce pas, enfin, je ne suis pas au courant.
- Mon fils ne se drogue pas, ou il ne me l'a pas dit.
- Ma femme ne me trompe pas (je ne parierais pas ma chemise là-dessus, premier concerné, dernier averti...)
- Mon employeur ne m'a toujours pas remplacé (il n'a pas dû trouver moins cher, ou alors même le RMIste moyen trouve qu'il se fout du monde...)
- Mon métro, contrairement à celui d'Heure-bleue, a l'air de m'emmener où je veux dans des délais raisonnables.
- Bon, pour les taxis, j'ai renoncé. J'ai longtemps cru que c'était comme le métro, en plus cher, plus long et plus confortable. En fait, on accompagne le chauffeur à son restaurant, son garage ou on lui tient compagnie sur le chemin qui le ramène chez lui. En aucun cas c'est un service qu'on paie pour être amené où on veut...Exit donc, les taxis.
Les choses encore plus importantes maintenant.
Ce matin, en entrant dans la salle de bains, j'ai croisé un type qui m'a fait peur.
D'habitude je n'y croise que moi, pas super extra, mais bon, je m'y étais habitué. Une peau tendue normalement sur l'ossature olympienne d'un visage impressionnant de beauté, merde, je me suis encore planté, bref, d'un visage commun, ni beau ni beau.
Mais ce matin, la peau du type donnait les signes avant-coureurs d'un avachissement que les plus optimistes diraient irrémédiable. Après un clignement de la paupière gauche (la seule qui a voulu le faire), je me suis rendu à l'évidence: Ce type, que j'aurais bien viré de ma salle de bains, eh bien, c'était moi. Oui ! MOI !!!
Là où l'arête du nez -je l'aurais voulu aquilin mais il a un côté pied de marmite qui n'est pas dénué de charme- rejoint mon front -je l'aurais voulu grand et lisse mais il a un côté cro-magnon - l'horreur !
Une ride monstrueuse, que dis-je, un ravin indique aux foules avides du malheur des autres que j'ai laissé mes vingt ans depuis un moment. Les plus méchants iront prétendre que je ne suis pas loin de lâcher la rampe ! Les salauds !
Enfin, bref, je suis content de constater que malgré les années qui s'empilent, je suis encore capable de m'intéresser à quelque chose. Les salauds de la phrase d'avant diront que je m'intéresse à moi.
Mais bon, ce sont des salauds.
Ils ne s'intéressent qu'à eux...
08:00 | Commentaires (15)
mardi, 07 octobre 2008
Juste une question, Monsieur Nozélites...
Ce ne serait pas ce qu'on appelle une bulle financière, ça ?
Ce symbole de la légèreté des banquiers me touche.
Pas vous ?
Pour en revenir à ma question:
Comment se fait-il, Monsieur Nozélites, que, selon vos propres termes, "l'état impuissant", "l'état en faillite", celui, dixit un Premier Ministre, "dont les caisses sont vides", trouve sans aucun problème (apparent du moins) trois milliards d'€uros pour voler au secours de banques privées ?
Là où ça me semble un peu fort de café tout de même, c'est que quand La Poste a besoin de ces mêmes trois milliards, il faut des mois de circonlocutions publiques, pour expliquer au bon peuple qu'elle est obligée d'ouvrir son capital au privé (dans la santé florissante que l'on sait) pour se procurer ces fameux trois milliards que l'état est censé être incapable de lui fournir...
Juste une question: Monsier Nozélites, tu ne trouves pas ça un peu étrange ?
Bien élevé comme je suis je n'ose écrire "surréaliste".
Et encore moins écrire que "ce ne serait pas, par hasard, faire passer l'idéologie avant l'intérêt de ceux qui t'ont élu, hein, Nicoléon ?"
09:26 | Commentaires (16)
vendredi, 03 octobre 2008
Cohérence ou Idéologie, suite...
Dans notre série "Cohérence ou Idéologie ? ", une constatation de taille me frappe ce matin à l'écoute de ma radio préférée: nozélites et au moins un député UMP doivent pratiquer assidument le yoga.
Ils réussissent un exercice rarement couronnné de succès chez l'homo sapiens: Se mordre la queue malgré la langue de bois.
Dis-donc, Monsieur Nozélites, t'essaierais pas de nous faire prendre la vessie de ton ego pour un phare de l'humanité ?
En effet, l'INSEE, au grand dam du monde politique auquel on peut faire confiance comme à un coupeur de bourse, nous dit que "pour le deuxième trimestre consécutif, le PIB a diminué, ce qui est la définition de la récession".
Notre Nicoléon qui nous a expliqué dans un récent discours que "il faut dire la vérité aux Français" doit bien regretter sa sortie.
D'autant que ce matin, un député UMP nous assène "L'INSEE a tort, nous devons parler de "croissance négative" car la période actuelle est anxiogène et il est indispensable de ne pas paniquer les Français."
Ce qui, en vraie langue française qu'on apprend à l'école semble bien signifier que le fin du fin de la politique avait été découvert, ou au moins formulé, par le président du conseil Henri Queuille selon qui "l'art de la politique n'est pas tant de résoudre les problèmes que faire taire ceux qui les posent.".
Bref, "il faut dire la vérité aux Français", à condition de leur mentir avec aplomb...
Monsieur Nozélites, tu ne prendrais pas les Français pour des andouilles aussi stupides que le boursicoteur de base ? Prêts à faire évader leur SMIC, leur RMI ou leur découvert vers un paradis fiscal dès la première rumeur ?
Tu crois qu'on ne s'est pas aperçu que "faire reverser 30% des consultations privées de l'AP-HP serait juste.", ce n'est pas par esprit de justice mais pour pousser les meilleurs de nos praticiens à aller dans le privé au lieu de perdre leur temps à l'hôpital à soigner des pauvres ?
Tu crois qu'on ne s'est pas aperçu que tu es incapable de faire le rapprochement entre la chute de la consommation et le manque d'argent des consommateurs ?
Tu crois qu'on ne s'est pas aperçu que prélever un milliard d'€uros sur les mutuelles pour financer l'Assurance maladie, c'était un pas en direction de la privatisation de la Sécu, rendue exangue par tes dégrèvements de charges ?
Tu crois qu'on ne s'et pas aperçu que la part de la protection sociale payée par le salarié est passée de moins de 20% à 31% en une vingtaine d'années ?
Même ma petite-fille, qui a 19 mois aujourd'hui te regarde avec commisération (cliquer sur la photo pour voir le regard qu'elle jette sur le monde).
la preuve:
Déjà que tes façons de faire avec nos maigres économies ne nous plaîsent pas, car je dois te rappeler que tu viens de trouver en une journée en raclant le fond de nos poches et pour renflouer une banque, ce qui tu as mis près de deux ans à trouver pour financer le RSA (et il n'est pas sûr que ça servira à ça), tu ne vas pas maintenant pomper nos livrets A pour financer des boîtes dont le premier est souci est de ne pas nous payer et d'échapper à l'impôt et aux charges sociales ?!
Surtout pour nous expliquer dans peu de temps que "les caisses sont vides" et qu'il n'y a plus de financement pour les HLM...
Tu ne crois pas qu'un jour viendra où on en aura vraiment assez que tu nous piques la flotte pour éteindre les incendies que ton incurie a allumés ?
Il ne nous reste plus qu'à voir si Denis Kessler, président du conseil des rémunérations de Dexia et ex-maoïste devenu conservateur sauvage, votera le parachute doré du PDG de Dexia, coulée à cause de la cupidité et de l'erreur stratégique de son boss.
J'ajouterai à propos de Dexia une remarque: Comment se fait-il que les collectivités locales, qui sont censées vivre de l'argent de l'état (nos impôts) doivent emprunter l'argent dont elles ont besoin à une banque privée ? Le Trésor Public avait une activité bancaire, elle a cessé. Serait-ce à dire que nous devons obligatoirement payer un intérêt au privé poiur l'utilisation de nos impôts ?
10:07 | Commentaires (16)
jeudi, 25 septembre 2008
Cohérence ou idéologie, faut choisir...
Cette petite note, certes un peu bavarde, est la réponse au commentaire d'un élu sur la note précédente.
Monsieur, nous ne sommes manifestement pas du même bord politique, cela dit je vous comprends comme je comprends Madame Parisot, chacun défend ses intérêts.
Je parle de niveau de vie et d'avenir, elle, parle de compétitivité et d'efficacité.
Chacun parle de ce qui lui manque...
Le fait qu’un dirigeant d’entreprise gagne plusieurs millions ou dizaines de millions d’€uros par an ne me choque pas. Ses décisions engagent l’avenir de milliers de salariés. Et c’est généralement sur ce point que très souvent ça se gâte, l'avenir des salariés sombre tandis que lui garde ses €uros…
Cela dit, cette dame me fait irrésistiblement penser à un aphorisme chinois: "les commerçants sont comme les petits enfants. Ils pleurent toujours mais ils grandissent"...
Et, comme souvent, cette longue lamentation a surtout pout but de cacher un aspect assez indécent de l'économie.
Je n'insisterai sur le fait regrettable que, comme souvent, droite et gauche ont tendance à mettre en application à contretemps les systèmes qu'ils admirent et malheureusement, quand ces systèmes se mettent à merder assez sévèrement.
En outre, ne faisant par là que remarquer une évidence, ce sont toujours ceux qui gagnent plus que confortablement leur vie, qui sont soignés suivant leurs besoins et vivent finalement plutôt bien du travail des autres, qui trouvent que ceux qui gagnent 1000 € par mois coûtent trop cher.
Vous, qui êtes sûrement très au fait des chiffres réels, allez sûrement trouver une explication satisfaisante au fait que, depuis des années, les dégrèvements de charges ont au moins des conséquences intéressantes:
- Couper le financement de la protection sociale.
- Ne pas diminuer le nombre de chômeurs.
- Ne pas empêcher les employeurs de délocaliser quand c'est possible.
- Ne pas empêcher les mêmes employeurs de trouver que le travail est trop cher.
- N'être jamais satisfait de la diminution constante de la part salariale dans le PIB ( je me suis laissé dire que cette diminution représentait tout de même une quinzaine de déficits de la sécu...)
Bref, depuis que nous sommes insultés à chaque kiosque par des revues qui nous expliquent que:
- Nous sommes toujours en vacances.
- Nous sommes flemmards.
- Nous sommes toujours en grève.
- Notre occupation principale reste l'abus de protection sociale.
Je ne puis que constater que ces gentillesses proviennent toutes de journaux du même bord politique.
Eh bien, je pleurerai sur le sort de Madame Parisot une autre fois.
En revanche, j'échangerais volontiers son niveau de vie avec le mien
Et qu'on ne m'explique pas qu'elle le doit à son goût du risque et à son travail.
Elle le doit surtout à la fortune de papa...
En plus, vous pourrez lui indiquer que, si elle se référait aux documents du Sénat (qui n’est pas composé d’une bande de dangereux gauchistes) elle saurait que la France, contrairement à ses affirmations, n’est pas le pays où les prélèvements obligatoires sont les plus élevés.
L’Irlande est celui où ils sont les plus bas et je l’ai entendue pester contre le dumping fiscal et social de ce pays.
Vous avez noté, j’espère, que, les pays où ils sont les plus élevés sont, assez curieusement ceux où le chômage est le plus faible, et la protection sociale la plus large, et je ne sache pas que leurs entreprises soient au bord de l’asphyxie et leurs patrons réduits à la mendicité.
En conclusion je remarque que Madame Parisot fait ce qu’elle reproche à ses opposants (souvent à juste titre) elle fait primer l’idéologie sur la cohérence. Admettre que le contradicteur peut avoir raison n’a jamais déshonoré qui que ce soit.
Une question tout de même reste pendante: Pourquoi cherchez vous, vous et vos pareils, à détruire le système qui a fait de vous ce que vous êtes ?
Auriez-vous peur d'être remplacés au détour d'une élection par des électeurs capables de réfléchir ?
18:46 | Commentaires (12)