mercredi, 20 décembre 2006
Et dire qu'ils s'occupent de nos sous...
Il y a des jours où j'ai peur.
Les jours comme aujourd'hui par exemple. Un jour où un ancien ministre du budget (dont je tairai le nom pour éviter de froisser Alain Lambert) nous annonce par voie de presse que Thierry Breton "n'est pas le Père Noël fiscal " et ajoute "La France perdrait le rendement d'une année d'impôt sur le revenu, soit environ 56 milliards d'euros".
Soit, sur le plan des principes ce n'est pas faux.
Juste un petit détail qui fait que cet aimable plaisantin (tout de même chargé de s'occuper de nos sous pour le plus grand bien de la nation) nous prend un peu pour des c..., la perte sera sèche aux alentours de la fin du monde, et même l'année d'après, car Benjamin Franklin a raison en affirmant que "rien n'est sûr sauf la mort et les impôts".
Ce rigolo oublie que mon Trésor touchera mensuellement en 2008, et avec un an d'avance, ce qu'il aurait dû toucher en 2009.
Bon, d'accord, les revenus de 2007 risquent de passer à l'as, mais si quelqu'un s'en aperçoit, ce sera l'année qui suit le Jugement Dernier...
19:52 | Commentaires (5)
mardi, 19 décembre 2006
Demain, on loge gratis...
Sarko m'a coupé le sifflet ce matin. Je sais, ça paraît peu crédible, mais si...
Donc, France Inter, ma station préférée de moi, me fait entendre la voix de notre Nicolas national dans un discours que j'aurais pu croire socialiste. Après mûre réflexion, je me dis que notre Nicolas, national socialiste, ça ne colle pas. Il est certes un peu féroce mais tout de même...
Bref, je l'entends nous dire dans le poste " Je m'engage, si je suis élu Président, à ce qu'il n'y ait plus de gens qui dorment dans la rue pour y mourir de froid " (ce n'est pas "verbatim " mais je n'avais pas envie de me retaper in extenso un discours de notre sous-Le Pen sur le PC de Douce Moitié qui, elle, a une carte son...). A l'écouter, je me demande s'il nous prend pour des andouilles, s'il croit à ce qu'il dit (il a eu cinq ans pour faire ce qu'il prétend faire dans les deux ans qui viennent) ou s'il a carrément pété un plomb, c'est un coup à se faire virer de l'UMP par les caciques du Medef. A l'écouter, on pourrait croire qu'il a pris la tête du PS, alors qu'en fait il me prend la tête à moi.
Nous sortir un truc pareil alors qu'il s'est déjà distingué auprès des autorités administratives pour son refus réitéré d'appliquer la loi dite "SRU" qui, justement était là pour forcer les municipalités à compter au moins 20% de logements sociaux dans leur parc immobilier.
J'avais compris, à l'époque, que Neuilly ne comptait pas parmi les communes soumises à la loi, mais ce matin j'ai compris que les pauvres ne comptent pas parmi les citoyens qui méritent une quelconque attention. Alors parler de considération à leur endroit...
20:55 | Commentaires (8)
dimanche, 17 décembre 2006
Riches de tous les pays, unissez vous !
La cruauté du titre m'a frappé: "Un monde sans pauvres ?".
La une du Journal du Dimanche attaque d'emblée des millénaires de privilèges bien ancrés.
Sans se soucier le moins du monde de faire chavirer la société.
Sans se préoccuper d'une question pourtant essentielle: A quoi vont bien pouvoir servir les riches si l'absence de pauvres ne leur permet pas d'user des pouvoirs qu'ils s'étaient conférés ?
Où va aller l'aumône ? Qui va-t-on désormais pouvoir regarder de haut ? Quel chantage à la fin de mois exercer sur des gens qui n'ont plus besoin de vos sous pour vivre ?
Je ferais partie des riches, ces nouveaux exclus, je me demanderais avec inquiétude comment pouvoir traiter de suceurs de sang, voire de rentiers des gens qui, finalement ne font que faire ce que je faisais depuis des temps immémoriaux ?
Décidément, tout fout le camp...
Déjà que Sarko s'échine pour être plus à droite que Le Pen, que Ségolène s'use la santé pour rester dans le sillage de Sarko, voilà que notre Chirac vénéré reçoit avec les honneurs dûs à un chef d'état un étranger, que dis-je, un immigré clandestin en puissance !
Et ce va-de-la-gueule a le culot de tenter de faire un monde sans pauvres !
Au mépris des efforts désepérés de A.Laguiller, M.G. Buffet et du facteur qui, eux, s'acharnent à le perpétuer ?
(Comment mener la lutte de classe sans classes, hein ?)
Où allons- nous ??!!
Méfiant comme je suis, il me reste un doute: De quel futur génocide parle-t-on ?
Va-t-on éliminer les riches (ce serait une première) ?
Ou les pauvres (ça s'est déjà vu)...
16:15 | Commentaires (7)
mercredi, 29 novembre 2006
Manuel d'économie à l'usage rustres et des mauvais esprits.
Vous êtes tous au courant de mes démêlés avec J.M.Sylvestre ? (Sinon je vous invite à lire et relire mes deux blogs, celui-ci et celui sur 20six, en y laissant un maximum de commentaires de façon à rendre un tribut mérité à un travail remarquable de densité et à un orgueil tout à fait légitime tout en rendant grâce à l'intelligence indubitable de votre serviteur. Ouf ! )
Eh bien, mon ennemi préféré et malheureusement pas unique (même la mort de Milton Friedman n'a pas éteint la querelle qui m'oppose sans trêve ni repos aux adeptes de la compétition, dont les plus fervents partisans sont, comme d'habitude, ceux qui risquent le moins d'en pâtir) a trouvé un adversaire à sa mesure en la personne de B.Maris, que j'admire.
Comme j'admire tous ceux qui sont de mon avis.
Cette longue introduction n'a pas (uniquement) pour but de vous faire apprécier ma sagacité mais plutôt vous faire partager quelques vérités soigneusement cachées, car peu dans l'air du temps et contraires à ce que Mr T.Breton veut nous faire accroire, dans le but inavoué de nous faire renoncer au peu qui nous reste au profit de ceux qui ont déjà ramassé ce que nous avions.
Ce B.Maris nous rappelle fort à propos que dans notre beau pays "qui s'appauvrit, est rétif aux réformes, a abandonné la valeur travail (en fait il semblerait que les employeurs aient abandonné la valeur salaire, mais bon...), est arcbouté sur ses avantages acquis (ce qui nuit à notre compétitivité car les Chinois n'ont pas d'avantages acquis, eux, d'ailleurs ils n'ont pas d'avantages du tout...)" bref, dans notre beau pays, l'épargne est à hauteur de 15% du PIB tandis que la fameuse dette publique (les sous que l'état nous a emprunté et qu'il s'échine à nous dire que nos descendants devront lui rembouser, ça c'est fort.) est d'abord une dette intérieure, donc, ce sont des sous qu'on devra rendre à nous, ce qui n'est pas grave...
Il nous dit en substance que finalement on nous bourre le mou avec des façons de voir sans réel fondement, hormis le but de faire de la poignée de possédants les plus riches du cimetière. Il nous dit aussi que, bien que conscients de plein de choses, comme le réchauffement de la planète, l'épuisement des richesses, etc. on se comporte comme l'imbécile qui accélère avant de ne plus avoir d'essence.
Bref, on nous envoie sciemment dans le mur avec pour excuse "on n'a pas le choix ! "
Et pendant ce temps là, une publicité entendue ce matin me serine que "Natexis, avec plus de 530 milliards d'euros gérés (oui, vous avez bien lu "milliards") et une valorisation de plus de 10% des actifs qui lui sont confiés, etc..."
Natexis, vous vous rappelez ? Mais si, c'est cette boîte aux ambitions humanistes affichées, cette union entre la Caisse d'Epargne et les Banques Populaires, bref, que des trucs patiemment construits avec nos économies.
Eh bien, Natexis, c'est aussi le vrai patron de Well, qui, trouvant sans doute ses employés trop collants, vient d'en envoyer 300, soit près des deux tiers, passer Noël à l'ANPE.
Je vous rassure, vos collants ne vous coûteront pas moins cher, ils se contenteront de rapporter plus, mais pas à vous ni aux Chinoises qui vont les fabriquer...
Ils seront même moins bien fabriqués (Douce Moitié peste après ces collants faits pour économiser de la matière première, pas pour habiller les jambes) mais c'est pas grave, on ne vous vend pas des collants, on vous vend une marge, comme la grande distribution n'achète pas des produits, elle achète des remises.
Comme dirait Heure_Bleue "Qu'est-ce que c'est que ces ouvrières chinoises qui vont bouffer le pain des plombiers polonais !"
10:10 | Commentaires (18)
mardi, 21 novembre 2006
Offre soumise à conditions...
Et quelles conditions !
Ce matin, France Inter me livre, avec sont lot de surprises quotidien, une perle rare:
Une PME de la région de Besançon, trouvant que le code du travail faisait un coussin fort acceptable, a décidé de s'asseoir dessus sans vergogne.
Cette entreprise qui, jusqu'aujourd'hui fabriquait des moteurs électriques, s'est recyclée dans la fabrication de pauvres, toujours au nom de la désormais fameuse "compétitivité".
Elle vient de "proposer" à ses employés, avec prière d'acquiescer sans murmure, les améliorations du contrat de travail suivantes:
- Plus de 35 heures, remplacées illico par 38,5 heures au même tarif (la boîte était déjà passée aux 35 heures en bloquant les salaires pendant 5 ans).
- Plus de RTT.
- Plus de prime de fin d'année.
- Plus de cinquième semaine de congés.
En échange de quoi, me demanderez vous ?
Eh bien, en échange de ne pas être virés !
Bien entendu, au cours du même bulletin, nulle part il n'est fait mention de la queue de femmes et d'hommes politiques qui se sont sans doute précipités pour s'indigner du peu de cas que certains font de la loi ou des accords contractés.
Notre champion de la répression ne s'est pas précipité pour envoyer un escadron de chaussettes à clous appréhender le contrevenant.
Notre championne du parler vrai s'est tue, sans doute pour signifier une digne réprobation à cet exploiteur.
C'est sans doute pour que nous soyons aussi compétitifs que les Chinois...
Il va être temps de surveiller nos enfants quand ils sont petits.
On pourrait bien les enlever pour les faire travailler dans des hangars obscurs pour une assiette de soupe par jour.
Au nom de la compétitivité...
09:05 | Commentaires (27)