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jeudi, 14 août 2014

La gare demeure mais ne se rend pas…

Oui, Mab ! J’arrive !
Heure-Bleue, Manou et moi sommes partis à Paris, bien décidés à voir l’exposition « Il était une fois l’Orient Express ».
En descendant du 24, nous sommes d’abord allés boire un café à « L’Institut » qui ne s’appelait  pas comme ça quand j’avais dix-huit ans.
Puis nous avons traversé la rue des Fossés Saint Bernard pour arriver sur le parvis de l’Institut de Monde Arabe. L’essentiel nous fut caché par un wagon de la « Compagnie Internationale des Wagons Lits et des Grands Express Européens », le truc qui en jette, et une locomotive à vapeur.
Oui, l’essentiel fut que si, grâce à ma carte de bancal, nous ne fîmes pas la queue pour l’accès au guichet, nous apprîmes qu’il nous faudrait attendre plus de deux heures pour visiter trois wagons. Je ne sais pas si ce qui nous a le plus découragés furent les deux heures d’attente ou une queue qui ressemblait furieusement à celles qu’on devait voir devant les boucheries moscovites sous Khrouchtchev.
Nous sommes donc repartis d’un pas presque alerte vers Notre Dame et le Marché aux Fleurs qui intéressait « Manou la Main Verte ».
En passant sur le Pont de l’Archevêché, j’ai remarqué que les cadenas étaient couverts d’inscriptions. J’ai regardé un peu plus attentivement et après avoir vu des tas de serments dont ceux qui les ont tenus sont probablement séparés depuis, j’en ai remarqué quelques uns dont celui-ci :

bitch.JPG

 

Qui indique clairement que celui qui l’a accroché vient de se faire plaquer et ce qu’il pense des femmes.
Ou celui-là, qui ne risque pas la déception :

I_Love_Me.JPG


Puis nous sommes allés prendre un café chez Delyan, à côté de la Tour Saint Jacques, le temps de prendre une super douche. C’est en revenant par le quai de la Mégisserie et en rejoignant la rue de Rivoli pour prendre le bus que nous avons eu l’attention attirée par deux personnages de sexe ambigu au langage particulièrement châtié.
Ils se sont engagés dans une rue dont le nom m'a semblé prémonitoire et adapté à la situation :
 Boules.JPG

mercredi, 13 août 2014

Ils font des maths à mort…

La note de Mab me rappelle ce matin quelque chose que j’avais déjà entendu alors que je pestais contre l’absence de personnel dans une station de métro.
Pas de ticket, pas de cash, la flemme de remonter au niveau de la rue pour demander des sous « au mur », un automate dont le lecteur avait été vandalisé et pour tout recours un guichet « Renseignements » derrière lequel s’emmerdait profondément un agent de la RATP.
Il s’emmerdait si profondément qu’après m’avoir expliqué qu’il ne délivrait pas de billets, nous nous sommes mis à bavarder.
Il m’expliqua, fort des renseignements donnés par le syndicat auquel il adhérait, que  la RATP visait à faire ce qu’avait commencé la SNCF.
Le but ? Vider les stations de tout personnel et le remplacer par des automates pour délivrer les billets et des plans pour indiquer le chemin…
Pas de malades, pas de statut de fonctionnaire, pas de grève. On ne vire pas les automates, on les jette...
Il m’appris aussi que la SNCF avait ralenti un peu l’avancée du projet « Gares sans personnel » car les voyageurs commençaient à se sentir inquiets à l’idée de se trouver seuls dans les gares au crépuscule.
Il commençait à se faire jour l’idée que des gares sans voyageurs, c’est pas bien bon pour le chiffre d’affaires.
Il serait temps que les brillants économistes qui nous gèrent à défaut de nous gouverner sortent les yeux des tableaux EXCEL qui leur donnent du monde une idée virtuelle et parfaite mais totalement irréelle et surtout fausse.
S’ils usaient des transports en commun qu’ils sont persuadés d’améliorer ils s’apercevraient  que ça ressemble assez à une volonté de transformer les gares et les stations en coupe-gorges une fois passées les « heures de pointe ».
Au moins, pendant ces dernières, on ne risque que son portefeuille ou son I-phone…
Les deux si on n'a pas de chance. 
Cela dit, ça n'a pas que des inconvénients.
Il y a deux ou trois ans, Heure-Bleue et moi avons achetés quatre billets pour aller chez Mab et revenir.
Il m'en reste deux alors que nous sommes allés deux fois chez elle et visiter une fois le château de Fontainebleau.
La panne quasi perpétuelle des composteurs m'aura permis de récupérer un peu des économies qu'ils font sur mes impôts...

mardi, 12 août 2014

Ils ont paniqué…

Sont cinglés !
J’ai eu la curiosité de cliquer sur une invitation à tout connaître des « divorces de stars ». Oui, il y a des jours, comme ça, où je me complais à jeter un œil sur des âneries.
Ça me donne l'impression d'être intelligent sans avoir à en fournir une preuve irréfutable...
Ces stars, qu'elles divorcent ou non, ont souvent pour moi un point commun : Je n’en connais aucune et elles ont toutes participé à de « grands films » que je n’ai jamais vus à l’affiche.
Le dernier « divorce de star » en date est celui qui voit consacrer la séparation de machin Duchov.y et de truc L.oni.
Je ne connais ni l'un ni l'autre. Ce n'est pas que je sois resté coincé à Erich Von Stroheim et Pierre Fresnay mais je ne suis pas de près la carrière de gens qui ne sont célèbres que dans les pages de « Pure People ».
Là où j’ai bien ri, c’est quand j’ai lu que Machin avait divorcé après avoir été traité pour « addiction au sexe ».
J’en ai déduit rapidement que le traitement avait parfaitement réussi et que du coup, sa femme l’avait jeté parce qu’un mari guéri du sexe, quand on n’est pas nonagénaire, c’est pas top.
Heure-Bleue a évidemment rectifié sur le champ, insinuant que peut-être il était addict au sexe mais pas celui de sa légitime…
Cela dit, ces Américains sont trop forts !
En réalité ils n’ont rien compris.
Ils ont commencé par croire qu’un moralisme rigide pouvait compenser une morale élastique.
Du coup, ils ont répandu partout l'idée que « le câlin, c’est pas bien » .
Alors que nous, en Europe, non seulement on trouve en général que c’est bien -sauf les Anglaises, qui préfèrent le chocolat et les Anglais à qui ça colle la migraine- mais en plus on voudrait bien ne pas guérir de cette délicieuse affection.
Ça prouve au moins qu’  « affection » peut être un mot particulièrement bien choisi comme synonyme de « maladie »…
On remarquera par ailleurs que les vieux de la vieille de là-bas ne cherchent pas à guérir. Je n’ai pas entendu dire que Kirk Douglas, qui était connu pour avoir le feu au c…, avait voulu guérir.
Tandis que son fils, lui, a éprouvé le besoin de se faire soigner pour la même affection.
Chez lui l’affection est devenue une maladie. Étrange gauchissement de l'entendement, n’est-ce pas ?
Michael, lui, n’a pas la chance d’être un immigré venu de la vieille Europe.
Hélas pour lui, il a du coup parfaitement assimilé le côté imbécile qui conduit à prendre pour une maladie tout ce qui fait varier le rythme cardiaque pour une raison autre que les alea de la fortune…
Voilà ce que c'est que lire le Financial Times au lieu de Roméo et Juliette pourtant tous deux purs produits de la culture anglo-saxonne...

lundi, 11 août 2014

Caprice, c’est fini…

Heure-Bleue m’a secoué cette nuit.
Elle a commencé à dire à votre serviteur, encore tiré par les bras de Morphée :
- Pffiouuu… Minou ! Je faisais un rêve, hou la !
- Hmmmh ? Et alors ?
- Pfff… Ça s’est arrêté pile au bon moment, c’est frustrant tu ne peux pas savoir comme c’est frustrant…
Réveillé pour de bon, flairant la bonne affaire, je me suis renseigné.
- Alors, qu’est-ce que tu faisais ?
- Oui, j’allais manger un éclair au chocolat et je me suis réveillée pile au moment où j’allais mordre dedans.
J’ai remballé mon espoir, me suis tourné et rendormi…
Je me demande si ce n’est pas le commentaire de Brigitte sur cette note-là qui a réveillé la bête qui chez moi a déjà le sommeil léger.
Comme je suis un gentil garçon, je ne me suis pas vexé.
Je me demande si je ne fais pas des repas trop légers…

dimanche, 10 août 2014

Le Marais cage...

J’avais raison. Elle repleure page 189… Ce « livre de filles » n’avance pas vite, j’en aurai lu trois autres avant de l’avoir terminé…
Mais ce n’est pas le propos aujourd’hui, lectrices chéries.
Hier je suis allé dans le quartier du Marais avec Heure-Bleue et Manou.
Ce quartier m'emprisonne l'esprit tant j'y ai de souvenirs.
J’ai vécu vingt ans à côté des Archives Nationales et au coin de rue suivant celui où j’habitais il y avait le « Musée de la Chasse et de la Nature ». Ce musée fut inauguré en 1967, l’année de mon arrivée dans le quartier.
La ville de Paris devait pressentir quelque chose d’important…
Il faut dire qu’en ces temps reculés de ma jeunesse folle et du plein emploi, ce musée s’appelait tout bêtement « Musée de la Chasse » et, pas du tout intéressé par la chasse, je n’y avais jamais mis les pieds.
J’avais tort.
J’y suis allé hier avec Heure-Bleue et Manou.
Il y a de belles choses. Pas tant les tableaux, œuvres de peintres  animaliers des XVIIème et XVIIIème siècles sans grand intérêt à mes yeux. Les vues de chiens éventrés par un sanglier ou de cerfs étripés par des chiens, si bien peintes soient elles, ne m’ont jamais attiré.
Il y des bestioles naturalisées, dont ce renard, affiché sur le blog d’Heure-Bleue, qui semble comme un chat dormant sur un fauteuil.
Un tableau de Rubens, représentant de jeunes femmes, opulentes et très déshabillées, observées avec concupiscence par des satyres planqués derrière un arbre.
Heure-Bleue fit une remarque à propos d’un chien. Le gardien de la salle, très au fait des choses du musée et de la chasse, nous expliqua longuement ce qu’il fallait saisir de ce tableau de Rubens.
Il le regarda attentivement et dit « Aaahhh les vieux satyres… ».
Il a répété avec, me semble-t-il, un peu de regret dans la voix « les vieux satyres… »
Ça m’a poussé à dire « Oui… Quand ça peut… »
Heure-Bleue m’a jeté un sale œil.
Manou a souri, elle.
Ce fut un bel après-midi, malgré l’obstination d’Heure-Bleue qui voulait à toute force me faire lever de mon banc du jardin de l’Institut suédois pour aller chercher de mauvais cafés servis dans des gobelets de polyéthylène, minces comme ma retraite et qui donnent un goût immonde au café.
Ces cafés ne sont pas chers mais ne valent pas plus.
Nous avons fini à la terrasse d’un café qui a pris la place d’une boutique où Heure-Bleue, quelque trente ans plus tôt, avait acheté un ensemble de daim bleu qui lui allait si bien qu’il me faisait tomber à la renverse.
La serveuse était charmante et avait vraiment de très beaux yeux vert foncé…