samedi, 26 octobre 2019
Le choix des maux…
Ces temps-ci, la présence de Merveille et P’tite Sœur m’a donné le droit, outre celui de me taire, d’aller dormir sur le canapé où dort Tornade quand elle est à la maison.
Canapé entièrement rembourré avec des noyaux de pèches…
Je sais que vous vous en fichez mais ce matin je ne peux pas m’empêcher de vous faire partager mon travail, lectrices chéries…
Car ce matin « j’ai réflexion », comme d’autres disent « j’ai piscine ».
Et pourquoi ça ?
Eh bien parce que je me pose ce matin cette question vieille comme le premier regard croisé : Pourquoi les hommes passent-ils l’essentiel de leur vie à rechercher la compagnie des femmes ?
Et cette nuit m’est venu un embryon de réponse : Parce que dès leur âge tendre, les filles recherchent la compagnie des garçons.
Qui, couillons comme d’habitude, aiment ça.
J’en veux pour preuve cet évènement nuitamment arrivé qui m’en a rappelé un autre qui survient régulièrement.
Vous vous rappelez sûrement, lectrices chéries, que la lumière de mes jours a de temps à autre ce réflexe qui la pousse à me secouer et me dire « Minou… Tu dors ? »
Eh bien, cette nuit, alors que malgré les noyaux de pêche qui me labouraient les côtes, je dormais, un chuchotement melliflu s’est glissé dans mon oreille :
- Excuse moi, papy, mais tu dors ?
- Maintenant, non, Merveille…
- Bon…
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Le bruit des gens dans la rue, il ne t’empêche pas de dormir ?
- Non, Merveille puisque tu m’as réveillé…
- Ah bon ? Alors excuse-moi papy…
J’ai craint un moment que ce ne soit qu’un truc de famille puis je me suis rappelé que la lecture de milliers de livres m’avait déjà montré que « Minou… Tu dors ? » est une phrase qui court les bouquins et où « Minou » est remplacé par sa traduction dans toutes les langues…
09:56 | Commentaires (12)
vendredi, 25 octobre 2019
C’est les vacaaaaances, plus de péniteeeeenceeeee !
Sauf pour les mamies et les papys...
Au fait, lectrices chéries ?
Je ne vous ai pas dit ?
C’est l’arrivée hier de Merveille et P’tite Sœur qui me l’ont brutalement rappelé.
Ce sont les vacances scolaires.
Donc vous n’aurez pas de devoir pour lundi.
Du moins, je ne vous en donnerai pas.
Je vous préviens néanmoins de ne pas négliger vos autres devoirs, comme ne pas frapper vos enfants et petits-enfants, les nourrir, faire semblant de rien quand ils feront des bêtises qui vous donneront envie de les piétiner, bref la vraie vie en dehors du Web…
07:28 | Commentaires (9)
mardi, 22 octobre 2019
La route du rhume…
Ouais, je sais, j’ai honte…
Depuis deux jours, je suis la proie d’une maladie épouvantable.
De celles qui vous mènent un homme au lit plus sûrement qu’un accès de fièvre sensuelle.
Oui lectrices chéries, j’ai un rhume…
Donc cette nuit j’ai toussé.
Et ça ne s’est pas passé comme dans la nuit de samedi à dimanche.
Rappelez-vous, lectrices chéries, que tirer Heure-Bleue des bras de Morphée est une entreprise risquée.
Cette nuit donc, j’ai été moi-même sorti du sommeil par une quinte de toux.
Quinte qui réveilla en sursaut la lumière de mes jours.
- Ah non Minou ! En plus ne dis rien !
Je n’avais rien dit. Seulement toussé.
Je me suis donc retourné et ai tenté de me rendormir.
Avec un succès hyper moyen à cause de ces saletés de petites plumes qui me chatouillaient les bronches exprès pour me faire tousser.
Les petites plumes ont gagné encore une fois.
J’ai retoussé…
- Ah non Minou ! Va boire un verre d’eau, fais quelque chose mais tais toi !
Alors que je n’avais encore rien dit.
La lumière de mes jours s’est rendormie et moi aussi.
Mais avant d’être câliné par les bras de Morphée, j’ai eu le temps de penser à ce qui serait arrivé dans la nuit de samedi à dimanche.
On ne m’aurait collé en me proposant de prendre toute la place dans le lit.
Ça aurait plutôt donné quelque chose comme :
- Minou ! J’ai fait un rêve super !
- Hmmm ?
- Tu étais mort et j’avais toute la place dans le lit ! Je dormais super bien !
- Ah ? De quoi j’étais mort ?
- De ton rhume, alors j’ai enfin pu dormir…
- Mêêê ?
- Tu ne veux pas aller dormir dans le séjour ? Sur le canapé ?
- Ben…
- Oh si, Minou ! S’il te plaît !
- Bon…
- En plus j’aurais toute la place dans le lit…
Et elle aurait ajouté « Pour une fois… » dans un soupir et elle aurait clos d’un impératif :
- Oui ! Allez ! Va mourir ailleurs, et en silence, s’il te plaît…
Le plus étonnant ?
Je me suis rappelé ce matin ce que j’avais pensé cette nuit avant de me rendormir…
10:16 | Commentaires (9)
lundi, 21 octobre 2019
Lover dose...
Je marchais à côté d’elles mais cette fois encore, je n’étais pas vraiment avec elles.
Je viens de le croiser de nouveau, il fait semblant de rien mais je sais.
Hier, pour la première fois depuis qu’on se croise, il a souri.
Il m’a souri…
La semaine dernière je l’ai croisé pour la première fois.
Il m’a simplement regardée. Oh pas un regard appuyé, non, juste un regard un peu triste.
Je ne sais pourquoi il m’a jeté ce regard, peut-être lui rappelais-je quelqu’un, allez savoir…
Lundi dernier, je l’ai croisé de nouveau à l’heure de la sortie.
Il m’a de nouveau regardée. Toujours de ce regard un peu triste puis il a continué son chemin, le nez en l’air, comme s’il n’avait jamais regardé que le ciel.
J’ai regardé l’heure…
Depuis, je fais attention en sortant du travail et je marche toujours un peu à l’écart de mes trois amies, celles avec qui je fais le chemin jusqu’à l’arrêt du bus.
Maintenant je le sais ! Il passe toujours par là, il traverse la rue et prend une autre direction.
Toujours à la même heure.
Celle où je vais prendre le bus pour rentrer chez moi. Seule.
Mais pourquoi me regarde-t-il ?
Et moi seule alors que mes amies sont tout aussi dignes d’attention !
Ce soir, je verrais bien si c’est fortuit ou non.
S’il est encore là à l’heure à laquelle je sors, s’il me regarde encore je saurai.
Enfin… Je saurai peut-être.
Pourquoi m’intéresse-t-il ? Il est mal rasé, il n’est pas très beau et a l’air un peu perdu.
Peut-être quelque chose dans la démarche, je ne sais.
Depuis que je le vois passer, plusieurs jours se sont écoulés et, sauf hier, je ne l’ai jamais vu qu’avec cette expression triste, vaguement mélancolique.
Je me demande s’il n’est pas un étranger en situation irrégulière…
Ce soir donc, je marche, encore à l’écart de mes amies.
Je les laisse me dépasser quand on approche de la rue d’où il sort.
J’ai tourné la tête pour voir d’où il va arriver.
Je le vois, il arrive et pour la première fois il allonge le pas en me voyant.
Mue par un réflexe, cette fois c’est moi qui lui souris.
Il s’arrête, me rend mon sourire et nous ne savons quoi dire.
Je me sens empruntée comme une gamine de quinze ans.
Lui plonge les mains dans les poches de son jean.
Nous restons face à face, indécis.
Il hoche la tête un peu bêtement puis il se décide.
« Vous auriez le temps pour un café ? »
Un silence puis il ajoute « S’il vous plaît… »
Je hoche la tête, muette.
Son regard n’est plus triste.
Et pour la première fois depuis longtemps, je sens ma poitrine gonflée par un sentiment que je pensais avoir disparu chez moi.
J’ai ressenti de la joie !
Pour la première fois depuis longtemps.
Tant pis si le café m’empêche de dormir.
Je n’ai pas envie de dormir.
J’ai envie de rêver…
06:44 | Commentaires (36)
dimanche, 20 octobre 2019
Le sein doux, le corps sage et le pied de biche.
On m’a réveillé tôt ce matin.
On m’a secoué.
- Minou ! C’est horrible !
La lumière m’a dit ça en se collant contre moi et en me prenant la main.
- Quoi donc ma Mine ?
- J’ai rêvé que tu étais mort !!!
- Hmmm…
- Je t’assure ! C’était horrible.
- Je suis mort de quoi ?
- Tu étais tombé et tu t’étais fait écraser par le métro et je ne pouvais rien faire !
Là, j’ai été rassuré, ça ne pouvait être qu’un rêve car elle ne prend jamais le métro.
- En plus on était jeune, Minou !
Je sentais qu’elle regrettait le gaspillage de toutes ces années à venir, ces bêtises à faire que nous aurions ratées.
Pour la rassurer j’ai dit :
- Bon, il est trop tard pour mourir jeune, maintenant…
Elle a soupiré et ajouté, toujours me tenant la main :
- Tu peux prendre toute la place dans le lit si tu veux.
Là je me suis dit que c’était grave cette affaire et que peut-être j’étais mort pour de bon.
Quand même, prendre toute la place dans le lit n’était pas un cadeau anodin.
Habituellement, franchir par mégarde la ligne imaginaire qui partage nos fiefs plumardiers respectifs donne lieu à des grondements, une avalanche de coups de pieds et de mains repoussées sans ménagement.
Oui, quand je dors au côté de la lumière de mes jours, mes mains ont leur vie propre et se promènent toutes seules.
Je dois rêver à de ces trucs…
Bref, la surprise de ce cadeau m’a complètement réveillé et j’ai posé l’autre main sur sa hanche.
Elle s’est serrée plus fort contre moi.
Hélas, j’ai encore dû rêver car elle a dit :
- Hmmm… Dodo maintenant
C’était bien aussi et je me suis rendormi.
Mais le matin arrivait et ça n’a pas duré alors je me suis levé.
Du coup il me va falloir, après avoir préparé le petit déjeuner, m’atteler à ce fichu devoir…
09:25 | Commentaires (9)