Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 01 février 2018

Avec le temps, va, tout s'en va...

Le temps de mince qui sévit sur mon coin depuis deux mois ne nous a pas trop tué le moral.
Quoique…
Depuis deux mois, si on a eu deux jours de soleil, c’est tout.
Bon, ça n’enjolive pas l’ambiance, certes.
Le matin il fait gris.
L’après-midi il pleut.
Et la nuit il fait nuit.
Alors, hier soir, un effet pervers s’est révélé à nos yeux éblouis.
Que je vous dise, lectrices chéries, un évènement exceptionnel se produit.
Plus rare encore que la naissance de Meteor Crater, la plus grande attraction touristique de l’Arizona.
Faut dire que l’Arizona, sans Meteor Crater, si t’es pas forcé t’y vas pas…
Donc, cet effet pervers…
Vers la fin des années quatre-vingt, j’ai offert à la lumière de mes jours un sac de voyage.
Le truc « mahousse », en chintz, hyper fleuri et tout.
Il lui avait tapé dans l’œil et une chamaillerie avait été l’occasion d’une réparation en forme de sac de voyage.
Par un miracle qui donnerait l’idée de croire en une divinité quelconque, même « Intelligent design », ce sac survécu sans être détruit, déchiré ou dégradé à de multiples séjours et déménagements.
Depuis notre retour de Caen, c’est là où on vous avertit qu’il y a un risque d’éclaircie, ce sac servait de resserre à linge à repasser.
Et c’est là que l’effondrement de monde commence.
Le temps de mince qui sévit depuis trop longtemps amène Heure-Bleue à trouver une excuse pour regarder une série de séries, dont « Downton Abbey » et Friends » pour la … fois.
Hier soir, interdite, Heure-Bleue s’exclame :
- Minou ! Minou ! Tout fout le camp !
J’abandonne toutes affaires cessantes la préparation de la quiche aux poireaux :
- Quoi donc ma Mine ?
- Notre monde s’effondre !
Saisi d’un espoir irraisonné, je m’exclame :
- La paix est signée au Moyen-Orient grâce à Macron !
- Non Minou ! Je repasse l’avant-dernière nappe ! Le sac de linge à repasser est vide !
Elle a laissé la dernière pièce dans le sac, pour laisser une trace du monde ancien, des fois qu’il fasse beau aujourd’hui…

mercredi, 31 janvier 2018

Coup de sang sûr…

therese-revant-balthus.jpg

J’écoutais ce matin Jean-Noël Jeanneney, historien de son état.
Il était obligé de rappeler le sens des mots, notamment la différence entre « commémoration » et « célébration » à propos du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Charles Maurras.
Maurras décroché de la liste des personnages dont on doit se souvenir par Madame Nyssen, Ministre de la Culture, sous la pression d’analphabètes qui confondent la morale et le moralisme et rêvent de censurer les arts.
Ces aimables andouilles sont dans les pas de ceux qui veulent sortir « Thérèse rêvant »  du Metropolitan Museum of Art de New-York.
J’attends avec impatience ceux qui voudront sortir « L’origine du monde » du musée d’Orsay sous prétexte de sexisme…
Pour peu que cette vague s’étende un peu, on verra, sous prétexte du goût de l’artiste pour les enfants ou les petits garçons, cacher dans les réserves en attendant des temps meilleurs, les œuvres de Léonard de Vinci et de Michel-Ange.
Que dire des peintres « orientalistes » qui ont eu le culot de peindre des femmes et de laisser penser qu’elles avaient autant de goût pour le déduit que les hommes, ces salauds !
La morale étant la chose la plus mal comprise du monde, je pense que sous peu, on devrait débaptiser l’île Saint-Louis.
Ouaip ! N’oublions que ce Louis IX était homophobe, antisémite et n’appréciait que modérément l’islam ce qui le conduisit à claboter devant les murs de Tunis en 1270.
Quand l’émission prit fin, je me suis dit qu’on préparait activement une société totalitaire et qu’on s’y prenait exactement comme « daesh » ou les taliban (non, il n’y a pas de « s » à la fin, « taliban » étant le pluriel de « taleb »).
Ces gens qui ont dynamité les Bouddha de Bâmiyân et détruit ce qui restait de Palmyre car rien n’aurait dû exister avant l’idée qu’ils se font du monde.
Ce sera un monde parfait où Sartre ne fumait pas la pipe,  Malraux ne fumait pas de cigarettes, Verlaine ne baffait pas sa femme, Rimbaud ne trafiquait pas, Courbet ne savait pas comment était faite une fille, Balthus ne s’y intéressait pas du tout et Jean Marais ne regardait pas les garçons.
Bref, nos enfants ne vont pas rigoler tous les jours.
Et quand je pense que ce sont les mêmes qui sont scandalisés par la police religieuse d’Arabie Saoudite…

lundi, 29 janvier 2018

Le quantique des quantiques...

De rien, Mab, de rien...

lakevio.jpg

Tu vas chez une fille.
Elle t’a fait les yeux doux, histoire que tu comprennes bien que tu l’intéresses.
Au départ, t’as juste remarqué qu’elle est mignonne.
Évidemment, au départ, tout ce que tu vois, c’est ça.
On nous la baille belle avec ces histoires d’âme, de beauté intérieure, tout ça.
Que penser à d’autres choses, ce serait la pourriture de l’âme, des bêtises, quoi…
N’empêche que ce que tu remarques d’abord chez une fille, c’est pas son QI, non, ce serait plutôt…
Bref, ses yeux, sa peau, plein d’autres choses aussi.
Donc, elle par exemple, elle m’avait frappé par une bouche qui attirait le baiser.
On a donc discuté un moment.
Un long moment.
Un autre moment elle m’a parlé de mes yeux en me fixant des siens qui étaient très parlants.
Les moments s’enchaînant à la perfection et le temps passant, je lui ai proposé d’aller dîner.
Elle a bien voulu.
J’ai appris qu’elle avait des partiels de physique demain.
La physique, c’est pas mon truc mais je suis bien élevé alors je l’ai écoutée religieusement.
J’ai même appris des choses sur le roulage uniformément varié d’une sphère sur une surface non plane.
Bon, pour être tout à fait honnête, pendant qu’elle me parlait de ses études de physique, j’étudiais le sien avec attention.
Comme un vrai dilettante, au bon sens du terme.
J’allais bientôt me faire des ecchymoses au cerveau.
Je regardais ses lèvres qui bougeaient avec grâce et disaient des choses auxquelles je ne comprenais rien.
Je l’ai regardée grignoter son carpaccio à petits coups de dent délicats.
J’ai même commencé à avoir chaud…
Elle m’a dit « Tu veux un café ? »
Je connais le restaurant alors j’ai dit « Oui mais pas ici. Je n’aime que le « ristretto » et ici il est immonde ».
Il n’y avait rien d’équivoque dans son attitude quand elle m’a dit :
- J’ai une machine à la maison, tu veux un vrai « ristretto » ?
- Demande à un aveugle s’il veut voir clair !
Nous sommes partis chez elle.
Arrivés, elle a tiré la tenture devant la fenêtre pour nous isoler des voisins
Elle a fait des cafés.
Après deux cafés, on s’est regardé et on s’est dit qu’on prendrait bien un autre dessert.
Alors on a changé de pièce et on s’est fait plein de desserts.
Puis elle s’est relevée en disant « faut quand même que je révise, c’est demain matin… »
Je me suis endormi en pensant aux chouettes problèmes de physique que nous avions résolus.
Puis, au petit matin la fraîcheur du lit m’a réveillé.
Je me suis levé plutôt que pourchasser vainement le sommeil.
Inquiet, je me suis précipité dans le séjour pour la trouver endormie, effondrée sur son bureau.
Elle est folle !
Cette fille est folle !
Je l’ai réveillée.
- C’est l’heure !
- Oh non !
- Si ma belle ! Debout !
Quelle idée aussi de vérifier ce que dit Colette Renard dans  « Les nuits d’une demoiselle » juste avant des exams…
La prochaine fois elle s’abstiendra

dimanche, 28 janvier 2018

Laissons les vols éclos…

De rien Mab
Ce matin je vérifiais quelque chose.
J’ai ouvert mon navigateur.
J’ai cliqué sur « Banque » et en attendant que de constater le désastre habituel j’ai eu le temps de voir que Johnny n’avait peut-être pas voulu être enterré à Saint Barthélemy.
A mon avis, il n’avait pas envie d’être enterré du tout mais bon…
Puis se sont enfin affichées les données que la banque consent avec répugnance à me confier.
Ô surprise !
Nous sommes le 28 janvier et le chèque du loyer mis à la boîte au début du mois n’est toujours pas débité.
Comme je n’ai pas envie d’avoir des histoires avec ma bailleuse qui vit deux étages au dessus de chez moi, j’ai ouvert le lien qui me permet de savoir ce que le syndic fait des quelques sous que je lui confie chaque mois.
Je suis satisfait.
Le loyer est considéré comme réglé depuis au moins deux semaines.
Alors j’ai sur le champ « scénarisé à mort » comme dit mon fils.
Doté d’un optimisme débordant, je conte à la lumière de mes jours mon rêve éveillé.
Ma bailleuse me croise donc à la sortie de l’ascenseur.
Je lui dis alors « Bonjour Madame !  Savez-vous que mon chèque de loyer n’est toujours pas débité alors que la fin du mois est proche ? »
Elle me sourit gentiment et me répond « Oh ! On ne vous a pas dit ? Deux fois par an, un locataire est tiré au sort et son loyer n’est pas débité, c’est le cadeau de la maison. »
Je fais part de mes cogitations à Heure-Bleue et lui conte tout ce qu’on allait faire avec ces sous arrivés impromptus.
Hélas, elle a douché mon enthousiasme.
Enthousiasme béat, je dois l’avouer.
« Non Minou, ça c’est dans les rêves !Si les banques voulaient marcher, les bailleurs te débiteraient ton chèque deux fois par mois… »
Pfff… La lumière de mes jours est affreusement pragmatique…
Alors j’ai clos les liens et suis retourné vous lire, lectrices chéries…

samedi, 27 janvier 2018

J’en ai vu marcher au « pas de lois »…

De rien, Mab, de rien…
Hier on est allé vérifier que la Seine ne débordait pas.

20180126_153817.jpg

 


Nous avons de la chance car le bus de la petite place nous amène directement à la station « Musée du Louvre » alors nous avons traversé le quai du Louvre, devenu quai François Mitterrand, et avons admiré la Seine.
Elle est sensiblement moins haute qu’en 2016.
Nous avons voulu boire un café.
J’avais 1,23 € dans la poche.
La lumière de mes jours a sorti son petit porte-monnaie.
Il aurait pu être encore plus petit, ça suffisait pour les 0,31 € qu’il y avait dedans…
Nous avons donc cherché une banque.
Hélas, le quartier est trop cher, même pour les banques.
Nous avons donc tranquillement traversé le pont du Carrousel et remonté la rue Bonaparte jusqu’à Saint Germain des Prés.
C’est là que nous avons vu une banque pleine de distributeurs de sous.
Peu soucieux de claquer une somme monstrueuse pour deux cafés, nous avons évité « Les deux magots » et le café de Flore.
Hélas, il n’y avait en face que la brasserie Lipp.
Alors nous sommes allés de l’autre côté, dans la rue Bonaparte.
Nous y avons trouvé un « café-tabac ».
Nous avons avancé de treize arrondissements et reculé de deux cents ans !
Un vrai bouge dans le VIème arrondissement, près de Saint-Germain des Prés, ça nous a surpris.
Près des portes de Paris, il y a encore des cafés de voyous mais vous auriez pensé, lectrices chéries qu’il y avait encore dans ce quartier des cafés d’ « Apaches » ?
La seule « Casque d’or » du bistrot était une fausse blonde dont le regard ne semblait pas très sûr que nous n’étions que deux…
Au comptoir, des cartes Visa passaient de main de « tire-laine » à main de « coupeur de bourse ».
Nous avons eu l’attention attirée par un type qui sortait.
Raskolnikov soi-même, mince « crevard » à l’air dans la débine et « l’air franc comme un âne qui recule ».
Maigre comme un chat des rues au mois d’août, la barbe clairsemée, la moustache étique, le poil d’ado quoi….
Puis Heure-Bleue a remarqué un autre type.
Le mec qui fait peur.
Raspoutine en personne était devant le comptoir.
Même les clients avaient l’air de racailles !
On aurait dit qu’un tronçon de la rue de Crimée avait été implanté dans le coin.
Ça nous a surpris mais bon, après tout, il faut bien que tout le monde vive…
Nous avons payé nos cafés et sommes partis.
Heure-Bleue, dont le flair en la matière est infaillible, nous a menés dans le Monop’ de la rue de Rennes faire quelques courses.
Nous avons attrapé le 95 à l’église Saint Germain des Prés et nous sommes rentrés.
Une fois de plus il était tard.
Nous n’avions pas vu passer l’après-midi.
Comme elle dit « C’était bien… »

20180126_154015.jpg