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lundi, 05 février 2018

Ce n’est que le premier tome et j’ai ri...

De rien, Mab, de rien...

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Éléonore et Gaston jouent
Ils ne parlent pas.
Pourtant Éléonore lance à Gaston un regard clairement tentateur mais Gaston est occupé par sa tâche.
Beaucoup même…
Tandis qu’il soulève délicatement la crêpe, elle rêve que son jupon justement, il… mais elle ne souffle mot de sa leste pensée à Gaston…
Parfois, elle soupire, alors il fait semblant de rien.
Cependant il la connaît bien, mais elle aussi, elle attend simplement la suite.
Souvent ils parlent dautre chose que de crêpes un petit moment.
Surtout lorsqu’elle croise les jambes sous son jupon et qu’il pense à tous les trésors d’Éléonore, invisibles pour un instant encore.
Mais, en fait, ils jouent un très vieux jeu, celui de la tentation…

dimanche, 04 février 2018

Ecrit vain.

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Avez-vous vu ce temps ?
Même temps que sur la carte postale.
Alors ne me demandez pas un effort de rédaction...

Le temps ne s’arrange pas.
Vendredi, après avoir acheté du café nous sommes quand même allés traîner du côté du square d’Anvers.
Le chemin emprunté par le 85 nous a amenés au croisement de la rue de Clignancourt et du boulevard de Rochechouart.
Rien de nouveau dans ce coin.
Sur les trottoirs, les mêmes marchands de tout et surtout de rien.
En un circuit d’approvisionnement et de distribution parfaitement rôdé,  on voit des jeunes hommes proposer à l’angle de la rue des smartphones et des parfums contrefaits.
Si vous les achetez, vous ne les paierez pas très cher.
Hélas, avant même la rue de Steinkerque, sur le même trottoir, on vous les aura déjà volés.
Si vous revenez sur vos pas dans le quart d’heure, vous avez de bonnes chances de pouvoir les racheter…
Et là, pour les conserver il vous faudra changer de rue rapidement.
Pour rire j’ai songé un instant à demander au « vendeur » s’il prenait la carte Visa…
Puis je me suis dit qu’il la prendrait sûrement mais la garderait avant d’avoir pu respirer…
Samedi ?
Même temps à se jeter dans la Seine…
Si Heure-Bleue n’était pas là pour me secouer, je resterais au fond du lit, couché, hibernant et frissonnant jusqu’au printemps.
Bon, d’accord, plutôt râlant…
Nous sommes quand même allés acheter de quoi manger.
J’ai laissé la lumière de mes jours se faire fourguer un morceau de terrine monstrueux par le traiteur.
Je n’ai rien dit, ça m’évite d’entendre « Mais enfin ! Je peux quand même choisir, non ? »
C’est en payant que je lui ai dit « Hé bé… »
Et qu’on m’a répondu « Il a profité que je ne vois pas clair ! C’est de la vente forcée ! »
Puis, plus loin « Je ne sais pas pourquoi je n’ai rien dit… »
Moi je sais, c’est parce qu’elle n’a pas vu les tranches et que c’est moi qui ai sorti les sous.
Si elle avait payé, je frémis au sort de ce pauvre traiteur, écharpé sur le champ…
Le soir, j’ai admiré les arguments biaisés des gendarmes et des associations de motards et des automobilistes pour une histoire de 80 km/h.
J’ai été ébloui par la ténacité des uns et des autres à nous saouler avec des prétextes bidons alors qu’une chose saute aux yeux du premier observateur venu :
Remettre les routes en état et aménager les points dangereux coûte de l’argent alors que les limitations de vitesse en rapportent…
Ce matin ?
Temps de mince…

jeudi, 01 février 2018

Avec le temps, va, tout s'en va...

Le temps de mince qui sévit sur mon coin depuis deux mois ne nous a pas trop tué le moral.
Quoique…
Depuis deux mois, si on a eu deux jours de soleil, c’est tout.
Bon, ça n’enjolive pas l’ambiance, certes.
Le matin il fait gris.
L’après-midi il pleut.
Et la nuit il fait nuit.
Alors, hier soir, un effet pervers s’est révélé à nos yeux éblouis.
Que je vous dise, lectrices chéries, un évènement exceptionnel se produit.
Plus rare encore que la naissance de Meteor Crater, la plus grande attraction touristique de l’Arizona.
Faut dire que l’Arizona, sans Meteor Crater, si t’es pas forcé t’y vas pas…
Donc, cet effet pervers…
Vers la fin des années quatre-vingt, j’ai offert à la lumière de mes jours un sac de voyage.
Le truc « mahousse », en chintz, hyper fleuri et tout.
Il lui avait tapé dans l’œil et une chamaillerie avait été l’occasion d’une réparation en forme de sac de voyage.
Par un miracle qui donnerait l’idée de croire en une divinité quelconque, même « Intelligent design », ce sac survécu sans être détruit, déchiré ou dégradé à de multiples séjours et déménagements.
Depuis notre retour de Caen, c’est là où on vous avertit qu’il y a un risque d’éclaircie, ce sac servait de resserre à linge à repasser.
Et c’est là que l’effondrement de monde commence.
Le temps de mince qui sévit depuis trop longtemps amène Heure-Bleue à trouver une excuse pour regarder une série de séries, dont « Downton Abbey » et Friends » pour la … fois.
Hier soir, interdite, Heure-Bleue s’exclame :
- Minou ! Minou ! Tout fout le camp !
J’abandonne toutes affaires cessantes la préparation de la quiche aux poireaux :
- Quoi donc ma Mine ?
- Notre monde s’effondre !
Saisi d’un espoir irraisonné, je m’exclame :
- La paix est signée au Moyen-Orient grâce à Macron !
- Non Minou ! Je repasse l’avant-dernière nappe ! Le sac de linge à repasser est vide !
Elle a laissé la dernière pièce dans le sac, pour laisser une trace du monde ancien, des fois qu’il fasse beau aujourd’hui…

mercredi, 31 janvier 2018

Coup de sang sûr…

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J’écoutais ce matin Jean-Noël Jeanneney, historien de son état.
Il était obligé de rappeler le sens des mots, notamment la différence entre « commémoration » et « célébration » à propos du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Charles Maurras.
Maurras décroché de la liste des personnages dont on doit se souvenir par Madame Nyssen, Ministre de la Culture, sous la pression d’analphabètes qui confondent la morale et le moralisme et rêvent de censurer les arts.
Ces aimables andouilles sont dans les pas de ceux qui veulent sortir « Thérèse rêvant »  du Metropolitan Museum of Art de New-York.
J’attends avec impatience ceux qui voudront sortir « L’origine du monde » du musée d’Orsay sous prétexte de sexisme…
Pour peu que cette vague s’étende un peu, on verra, sous prétexte du goût de l’artiste pour les enfants ou les petits garçons, cacher dans les réserves en attendant des temps meilleurs, les œuvres de Léonard de Vinci et de Michel-Ange.
Que dire des peintres « orientalistes » qui ont eu le culot de peindre des femmes et de laisser penser qu’elles avaient autant de goût pour le déduit que les hommes, ces salauds !
La morale étant la chose la plus mal comprise du monde, je pense que sous peu, on devrait débaptiser l’île Saint-Louis.
Ouaip ! N’oublions que ce Louis IX était homophobe, antisémite et n’appréciait que modérément l’islam ce qui le conduisit à claboter devant les murs de Tunis en 1270.
Quand l’émission prit fin, je me suis dit qu’on préparait activement une société totalitaire et qu’on s’y prenait exactement comme « daesh » ou les taliban (non, il n’y a pas de « s » à la fin, « taliban » étant le pluriel de « taleb »).
Ces gens qui ont dynamité les Bouddha de Bâmiyân et détruit ce qui restait de Palmyre car rien n’aurait dû exister avant l’idée qu’ils se font du monde.
Ce sera un monde parfait où Sartre ne fumait pas la pipe,  Malraux ne fumait pas de cigarettes, Verlaine ne baffait pas sa femme, Rimbaud ne trafiquait pas, Courbet ne savait pas comment était faite une fille, Balthus ne s’y intéressait pas du tout et Jean Marais ne regardait pas les garçons.
Bref, nos enfants ne vont pas rigoler tous les jours.
Et quand je pense que ce sont les mêmes qui sont scandalisés par la police religieuse d’Arabie Saoudite…

lundi, 29 janvier 2018

Le quantique des quantiques...

De rien, Mab, de rien...

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Tu vas chez une fille.
Elle t’a fait les yeux doux, histoire que tu comprennes bien que tu l’intéresses.
Au départ, t’as juste remarqué qu’elle est mignonne.
Évidemment, au départ, tout ce que tu vois, c’est ça.
On nous la baille belle avec ces histoires d’âme, de beauté intérieure, tout ça.
Que penser à d’autres choses, ce serait la pourriture de l’âme, des bêtises, quoi…
N’empêche que ce que tu remarques d’abord chez une fille, c’est pas son QI, non, ce serait plutôt…
Bref, ses yeux, sa peau, plein d’autres choses aussi.
Donc, elle par exemple, elle m’avait frappé par une bouche qui attirait le baiser.
On a donc discuté un moment.
Un long moment.
Un autre moment elle m’a parlé de mes yeux en me fixant des siens qui étaient très parlants.
Les moments s’enchaînant à la perfection et le temps passant, je lui ai proposé d’aller dîner.
Elle a bien voulu.
J’ai appris qu’elle avait des partiels de physique demain.
La physique, c’est pas mon truc mais je suis bien élevé alors je l’ai écoutée religieusement.
J’ai même appris des choses sur le roulage uniformément varié d’une sphère sur une surface non plane.
Bon, pour être tout à fait honnête, pendant qu’elle me parlait de ses études de physique, j’étudiais le sien avec attention.
Comme un vrai dilettante, au bon sens du terme.
J’allais bientôt me faire des ecchymoses au cerveau.
Je regardais ses lèvres qui bougeaient avec grâce et disaient des choses auxquelles je ne comprenais rien.
Je l’ai regardée grignoter son carpaccio à petits coups de dent délicats.
J’ai même commencé à avoir chaud…
Elle m’a dit « Tu veux un café ? »
Je connais le restaurant alors j’ai dit « Oui mais pas ici. Je n’aime que le « ristretto » et ici il est immonde ».
Il n’y avait rien d’équivoque dans son attitude quand elle m’a dit :
- J’ai une machine à la maison, tu veux un vrai « ristretto » ?
- Demande à un aveugle s’il veut voir clair !
Nous sommes partis chez elle.
Arrivés, elle a tiré la tenture devant la fenêtre pour nous isoler des voisins
Elle a fait des cafés.
Après deux cafés, on s’est regardé et on s’est dit qu’on prendrait bien un autre dessert.
Alors on a changé de pièce et on s’est fait plein de desserts.
Puis elle s’est relevée en disant « faut quand même que je révise, c’est demain matin… »
Je me suis endormi en pensant aux chouettes problèmes de physique que nous avions résolus.
Puis, au petit matin la fraîcheur du lit m’a réveillé.
Je me suis levé plutôt que pourchasser vainement le sommeil.
Inquiet, je me suis précipité dans le séjour pour la trouver endormie, effondrée sur son bureau.
Elle est folle !
Cette fille est folle !
Je l’ai réveillée.
- C’est l’heure !
- Oh non !
- Si ma belle ! Debout !
Quelle idée aussi de vérifier ce que dit Colette Renard dans  « Les nuits d’une demoiselle » juste avant des exams…
La prochaine fois elle s’abstiendra