mercredi, 06 septembre 2023
Aujourd’hui c’est le jour de l'écrit vain.
C’est à Isabelle Carré et Adrienne que vous lisez, du moins je l’espère, cet instant de prose sans intérêt.
À Isabelle Carré l’idée qui a dû sembler saugrenue à nombre de gouvernants d’allonger d’une demi-heure consacrée à la langue maternelle des enfants l’enseignement de l’écriture.
Probablement parce que se trouver face à de « simples citoyens » capables d’argumenter les effraie…
À Adrienne avec qui je partage la préférence du mouchoir, le vrai, l’habit nasal qui fit la réputation de Cholet.
Comme Isabelle Carré, je pense utile d’affiner par l’entraînement quotidien la connaissance de sa langue et l’idée que savoir mettre un peu d’ordre dans ses idées n’est pas idiote.
Comme Adrienne, je préfère le mouchoir car l’idée de disperser dans les poubelles de la ville des mètres carrés de papier à usage unique quand on a bêtement un rhume m’agace.
Et ce « choix forcé » est fondé sur une idée stupide mais extrêmement rentable pour K…x.
Cette idée idiote, rentable mais surtout fausse qu’on s’infecte avec ses propres microbes alors qu’ils sont déjà là et que se servir plus d’une fois d’un mouchoir rendrait le rhume éternel.
Les mêmes qui nous proposent de planter un arbre chaque fois qu’un bébé naît et conduit inéluctablement à l’achat de couches est une trouvaille astucieuse.
« Lorsque l’enfant paraît » si on y réfléchit, vu du côté de Mr K.C Corp et Mr P&G, il faut constater que c’est plutôt « Lorsque le client paraît ».
On te fait donc planter un arbre quand tu naîs.
On en abat pour fabriquer tes couches.
Puis tu grandis, on en abat d’autres pour fabriquer tes mouchoirs.
Si tu nais fille il y a un bonus, entre quatorze et plus de cinquante ans, on en abattra d’autres pour faire tes protections.
Les mêmes fabricants n’ont plus qu’à attendre notre vieillesse pour abattre d’autres arbres pour nous revendre des couches…
La déforestation doit plus à notre nez et nos fesses qu’à l’agriculture…
Puis on abat encore des arbres pour en faire des cercueils.
Et on dit que le pire ennemi de l’arbre c’est le mildiou ou la tavelure alors qu’ils sont bien moins nuisibles que nous !
Et pour finir, on coupe des fleurs...
Vous voyez pourquoi je préfère les mouchoirs en tissu ?
C’est moins nuisible à l’environnement que n’importe quel signe de « fausse hygiène »…
10:08 | Commentaires (12)
lundi, 04 septembre 2023
Devoir de Lakevio du Goût N°169
Je sais bien, lectrices chéries et lecteurs chéris aussi mais pas pareil, que l’automne arrive et que vous n’êtes pas tous des Parisiens forcenés.
Il m’a semblé judicieux de vous rappeler combien cette saison est belle.
Je suis persuadé que vous saurez l’écrire bien mieux que je ne saurais le faire.
Même si je suis sûr que l’automne n’est nulle part aussi beau que sur le Quai des Orfèvres, oui là où on poursuit si activement le criminel et l’assassin.
J’admets qu’il est aussi merveilleux assis sur un banc du Jardin des Plantes ou le Jardin du Sacré Cœur.
Il l’est sûrement ailleurs mais dites-moi lundi comme il est beau chez vous.
Vous savez quoi ?
Ce soleil couchant sur le Quai des Orfèvres a une couleur d’automne.
Mais pas la couleur d’automne que j’aime, cette couleur d’automne un peu mélancolique .
Mais si, vous savez bien, quand la température est douce, le ciel nuageux et qu’un petit vent balaie ce quai.
Je le connais bien ce quai, j’ai vécu pas très loin.
Les matins d’automne étaient parfois frais, très frais même, alors je descendais rapidement la rue du Temple, passais devant l’Hôtel de Ville, empruntais le pont d’Arcole et traversais la Seine pour aller à la fac.
Il arrivait parfois que l’après-midi soit libre de cours, la température clémente et que le loisir de rêver m’était accordé.
Quand le temps s’y prêtait et que le soleil n’était caché que par quelques nuages qui traversaient paresseusement le ciel, je descendais alors sur le quai jusqu’à l’un de ces bancs verts qui n’attendaient que moi.
Je m’asseyais sur un banc juste sous un arbre, dans une flaque de soleil.
J’étendais mes jambes et fermais les yeux, profitant de la douceur du moment.
Quad un nuage passait, je sentais alors la fraîcheur de l’air et j’attendais.
Lorsque le nuage avait suffisamment avancé, je sentais passer la vaguelette de tiédeur me caresser le visage.
Ces instants sont restés là, vissés à ma mémoire et reviennent quasiment chaque automne…
Si par hasard, un instant de « vague à l’âme » me saisit, je n’ai qu’à repenser à l’automne sur un quai de la Seine et le monde semble aller mieux.
C’est magique, non ?
Le plus magique reste que le printemps me fait le même effet.
Autant sur les quais de la Seine que dans les allées du Jardin des plantes, les escaliers de la Butte ou le Jardin du Sacré Cœur.
C’est bien la preuve que j’étais né pour glander, je m’en allais le nez au vent…
(Mais non, pas « les poings dans mes poches crevées », pfff… )
08:34 | Commentaires (21)
vendredi, 01 septembre 2023
169ème devoir de Lakevio du Goût.
Je sais bien, lectrices chéries et lecteurs chéris aussi mais pas pareil, que l’automne arrive et que vous n’êtes pas tous des Parisiens forcenés.
Il m’a semblé judicieux de vous rappeler combien cette saison est belle.
Je suis persuadé que vous saurez l’écrire bien mieux que je ne saurais le faire.
Même si je suis sûr que l’automne n’est nulle part aussi beau que sur le Quai des Orfèvres, oui là où on poursuit si activement le criminel et l’assassin.
J’admets qu’il est aussi merveilleux assis sur un banc du Jardin des Plantes ou le Jardin du Sacré Cœur.
Il l’est sûrement ailleurs mais dites-moi lundi comme il est beau chez vous.
09:46 | Commentaires (7)
mardi, 29 août 2023
Une intelligence vraiment artificielle…
C’est à ça que j’ai reconnu le travail d’une « IA ».
Je ne disputerai pas du mot « Intelligence », seulement de la preuve que celle-là est vraiment artificielle.
La lumière de mes jours me posait une question sur une sculpture que nous avions vue et prise en photo il y a au moins deux ans si ce n’est trois.
En venant de Montmartre, nous avions rejoint la rue Lamarck en passant par la rue Eugène Carrière.
Il y a au numéro 21 de cette rue, une sculpture en ciment et entièrement habillée de mosaïque. Elle représente un homme se penchant à une fenêtre du rez-de-chaussée et accoudé à un rebord de l’immeuble.
Et quel rapport avec une « intelligence artificielle » ? Me demandez-vous, avides de savoir.
La lumière de mes jours me demandait donc comment s’appelait la rue où cette sculpture décorait la rue.
Le nom m’étant sorti de la tête, je suis allé chez G.. Maps chercher la rue.
Et c’est là que je me suis aperçu que « l’IA » est plus artificielle qu’intelligente.
La caméra de G… a pris la photo de l’immeuble et, comme ce devait être soit fastidieux, soit pire encore, coûter cher de « flouter » les visages que la caméra portraiturait, on confia à cette fameuse « IA » le soin de « flouter » tout visage apparaissant sur l’image.
Le résultat est évidemment que la statue apparaît clairement mais que son visage était flou.
Je me suis alors aperçu que le droit à l’image est inscrit, non plus dans le marbre de la loi mais dans le ciment des sculptures…
La photo prise par votre serviteur est là :
21:14 | Commentaires (6)
vendredi, 25 août 2023
L’étoffe des zéros…
Nous avons une journée distrayante.
Je ne sais pas si la lumière de mes jours vous en a déjà parlé mais nous avons un voisin fou.
Un bricoleur de tout sauf de génie et assez peu doué.
Nous avions pris l’habitude de l’appeler « le scieur », avec parfois l’altération de la prononciation qui renseigne sur l’effet qu’il produit sur le voisinage.
Il s’était rendu célèbre en se lançant dans des travaux de plomberie qui avaient dévasté l’appartement de son malchanceux voisin du dessous…
Ma confiance dans ses talents de « scieur au trait », ça c’est un vrai métier, avait été salement émoussée après qu’il eut pratiqué la découpe permettant de placer notre plaque de cuisson qui restera donc de travers jusqu’à notre mort ou celle de la plaque.
De loin en loin, il « peaufinait » sa réputation de touche-à-tout hélas maladroit à coups d’erreurs d’appréciation et de bruits gênants pour le voisinage.
Aujourd’hui, inquiété par une odeur de fumée et des cris du voisinage, je suis allé voir l’origine du charivari.
Comme supputé chaque fois qu’un truc embêtant arrive dans l’environnement immédiat, notre « scieur » était à l’origine du vacarme ambiant.
Cette fois, il avait amélioré son score.
Une puanteur innommable se répandait dans la cour, un brouillard « à couper au couteau » empêchait la circulation.
La fumée faisait tousser le quartier et m’a poussé à prudemment fermer toutes les fenêtres de l’appartement.
Je reconnus l’odeur de certains produit plastiques et de produits chimiques normalement indisponibles aux particuliers.
La première inspection un peu sérieuse de son « appartement-atelier-décharge » aurait dû le faire classer dans la « catégorie Seveso » !
Cet imbécile s’est retrouvé dans l’ambulance des pompiers les deux bras bandés.
Comme tout gamin décidé à faire une ânerie, il avait évidemment attendu que sa femme soit sortie pour faire ses bêtises.
Bref, notre andouille locale « a foutu le rif à son gourbi ».
Nous avons passé l’après-midi au bistrot en face, contemplé le travail des pompiers et de la maréchaussée, fait plus ample connaissance avec les voisins, bu quelques cafés.
Puis nous sommes partis faire des courses après avoir ouverts les fenêtres.
Quand nous sommes revenus, la rue voisine se remplissait des restes calcinés retirés de l’appartement de notre « docteur Folamour » dont nul ne sait où lui et sa moitié dormiront désormais…
19:22 | Commentaires (11)