samedi, 23 septembre 2023
On en apprend tout les jours...
Ce matin j’ai pensé à Adrienne.
Non qu’elle occupât spécialement mes pensées mais c’est elle à qui j’ai pensé en ouvrant mon navigateur.
À la lecture de mon écran je me suis d’abord demandé à quoi pouvait bien servir l’école que l’on fréquente pendant dix ans au minimum.
Puis, une pensée en entraînant une autre, je me suis demandé si Adrienne ne s’arrachait pas les cheveux dix fois par jour.
Que penser de l’efficacité de l’enseignement de sa langue maternelle quand les gens dont le métier est d’écrire malmènent avec une aisance remarquable les règles d’une grammaire qu’ils ont apprises pendant leurs huit premières années d’école ?
En France, on a manifestement obéi aux comptables du ministère de l’Éducation Nationale qui pensent plus à ce que coûte au pays l’éducation qu’à ce qu'elle lui apporte.
Comme partout, les « cost killers » travaillent efficacement et « kill » plus facilement l'avenir des gamins que les coûts qui seront induits par leur incurie...
Et pourquoi vous dis-je cela ce matin ?
Parce que mon écran affiche une image commentée de telle sorte que j’ai hésité entre un éclat de rire et une crise de larmes.
Jugez-en :
Et moi qui pensais que seules les juments mettaient bas...
11:20 | Commentaires (7)
vendredi, 22 septembre 2023
172ème Devoir de Lakevio du Goût
J’aime beaucoup cette toile de Van Gogh.
Je pense que vous aussi vous l’aimez.
Je suis sûr que vous avez quelque chose à en dire.
Ce serait bien si, en le disant vous y placiez ces dix mots :
Désert
Retraite
Solitude.
Automne
Réaction
Fauteuil
Épouse
Chagrin
Froid
Chemise
Bon, ce n’est qu’une suggestion mais ce serait vraiment chouette.
09:05 | Commentaires (7)
jeudi, 21 septembre 2023
Le roi semeur...
Bon, je sais, mais honnêtement il sème le b... dans tout Paris.
Mais j’y pense d’un seul coup : Deux rois, ce n’est pas un peu trop pour « nouz’ot’ pov’sujets » ?
Vendredi dernier j’étais déjà revenu du Monop’ sous le soleil.
Plus bas dans la rue, j’avais alors été arrêté par quelques enfants qui regardaient une vitrine de mode masculine où un écran projetait l’image de quelques sportifs.
Plus exactement, j’en ai déduit qu’il s’agissait de sportifs car un gamin a dit « Ah ouais ! C’est Antoine Dupont ! Lui j’l’aime bien ! Tu l’as vu un peu hier ? »
Sa mère, bien plus gentille que moi, lui a dit « Oui mon chéri, moi aussi je l’aime bien, il a bien joué aussi ! »
Essayant de traverser la « micro foule » de quatre supporters, j’ai dit « Eh bien moi, Antoine Dupont, il m’a bien embêté hier ! »
Le gamin, curieux, m’a dit « Roahh ! Vous avez joué contre lui ? »
Vu que j’ai une musculature de phasme et un gabarit de faucheux, il n’y avait aucune chance que je le croise un jour, alors j’ai répondu honnêtement « Non, mais il m’a juste empêché de rentrer tranquillement chez moi… »
De fait la Place de la Concorde était interdite à cause d’une « Fan zone » pour aficionados de rugby qui empêchait toute circulation dans un rayon de dix-mille kilomètres autour de la place.
Le gamin a haussé les épaules, sa mère lui a dit « Laisse passer le monsieur mon chéri. »
J’ai donc pu cette fois rentrer tranquillement à la maison.
Hier soir, ce fut moins simple.
À dire vrai, ce fut épouvantable.
J’ai compris pourquoi on avait un jour coupé en deux un roi vivant…
15:16 | Commentaires (5)
lundi, 18 septembre 2023
Devoir de Lakevio du Goût No171
Je connais bien ce genre de situation où un homme en caleçon cherche ou regarde quelque chose.
Et pour cause…
Mais vous ?
Qu’avez-vous à en dire ?
Cette toile de Madame Ambre Lia-Kloppel vous inspire-t-elle ?
Vous rappelle-t-elle quelque chose ?
À moi oui et je vous dirai quoi lundi.
Et j’espère bien que vous aurez quelque chose à raconter aussi…
Je le savais !
Tous les matins, depuis des années, c’est la même chose.
Je vais dans la salle de bains tandis qu’il erre en caleçon dans le séjour, faisant semblant d’avoir froid pour que je serre dans mes bras.
« Pour me réchauffer ! » prétend-il.
Comme si je ne le connaissais pas !
Vous connaissez beaucoup d’hommes en caleçon qui demandent à une femme quasi déshabillée de le serrer dans leurs bras « pour le réchauffer », vous ?
Alors je hausse les épaules, je lève les yeux au ciel et m’en vais, mes vêtements sous le bras, dans la salle de bains.
Mais je le connais, je sais qu’après avoir ramassé et lavé les bols du petit-déjeuner, il va venir, l’air de rien.
Ce fieffé hypocrite va entrer dans la salle de bains alors que je suis sous la douche !
Il va me sourire niaisement, l’air de dire « Oh pardon ! Je ne savais pas ! Excuse-moi… »
Comme si, tous les matins, j’allais dans la salle de bains me mettre nue juste pour voir un type se pointer et me regarder l’air bête et intéressé.
Genre « Je n’ai jamais vu nue la femme avec qui je vis depuis des années ! »
Les moments où il n’a pas fait ça ?
Quand il n’était pas là, occupé ailleurs par son travail…
Sinon, je n’aurai pas connu un matin où il n’est pas venu me regarder.
Bon, honnêtement, s’il ne venait pas je serais inquiète.
Ce n’est pas que l’idée qui aille traîner dans une autre salle de bains, je sais bien qu’après des années avec la même femme, il serait bien embêté s’il devait essayer avec une autre femme.
Non, ce n’est pas ça, c’est que je n’aime pas qu’on chamboule mes habitudes…
08:43 | Commentaires (23)
dimanche, 17 septembre 2023
Mon dieu quel malheur d’être un « boomer »…
Après avoir été ponctionnés par les uns et les autres, quasiment réduits à quia par des « économies » qui ressemblent à s’y méprendre à de la spoliation, nous voilà accusés d’être responsables de tout sans pourtant avoir eu un autre pouvoir de changer les choses que notre bulletin de vote.
Hélas, comme avait déjà remarqué Coluche « Si voter changeait la vie, il y a longtemps que ce serait interdit ».
Qu’a-t-on raconté à ceux qui trouvent que les « baby-boomers » aujourd’hui à la retraite, « touchent tout ça à ne rien faire !!! », comme Heure-Bleue et moi l’avons entendu dire par une connaissance dont l’air surpris et vaguement scandalisé de la connaissance en question nous a un peu soufflés.
Je n’ai pas trop su si on nous accusait de trouer les finances du pays au lieu d’être occupé à être mort comme tout bon retraité ou bien si on nous accusait de bénéficier indûment des cotisations que nous avions versées sans discuter pour nourrir nos parents et les siens.
Sans parler de celles versées à la CAF et la Sécu pour soigner et nourrir notre accusatrice…
Qu’a-t-on réussi à faire croire à ces gens de la génération de nos enfants pour qu’ils soient persuadés que nous sommes coupables de la désindustrialisation du pays ?
Pour oublier qu’ils épousent les vues de ceux qui ont exporté le travail pour ne pas verser les cotisations qui pourtant les protègent ?
Comment peut-on croire que le numérique –et je sais de quoi je parle- va créer assez d’emplois ?
Qui peut croire qu’un pays peut vivre quand seuls sont au travail ceux qui sont devant un écran les doigts sur un clavier ?
Bien sûr, il faut des ingénieurs et des banquiers.
Mais il faut surtout des politiques et pas que la politique ne devienne comme c’est le cas une affaire de comptables inconscients.
Pour avoir passé des décennies dans l’industrie –ce qui fait que « nous touchons tout ça à ne rien faire »…- je suis bien placé pour savoir que les bureaux d’ingénieurs et « cad’ sups » seraient de sacrés foutoirs s’il n’y avait les équipes de « femmes de ménage », qui passent avant l’ouverture de la boîte.
Bref, je ne sais pas comment a été élevée la génération de nos enfants pour qu’ils nous reprochent à mots de moins en moins couverts de n’être pas morts ou à tout le moins de ne pas être sans abri.
Je me demande surtout comment ils ont été instruits pour savoir si bien résoudre un problème de comptabilité et si mal un problème de société…
Si, comme on tente de nous le faire croire, l’économie était une science, vous pensez sérieusement qu’il y aurait des autorités aux avis aussi opposés que Milton Friedman, James Tobin ?
Sans parler chez nous de cadors de la discipline comme Dominique Seux et Thomas Piketty, feu Daniel Cohen et Élie Cohen.
Tous ces gens sont des économistes de renom et la moitié de ceux nommés n’est pas d’accord avec l’autre moitié.
Et ceux dont on applique les théories sont évidemment ceux qui donnent raison aux financiers et à ceux qui trouvent perpétuellement que ceux qui gagnent le moins gagnent toujours trop.
Comment ces gens pensent-ils pour avoir créé un système où l’homme coûte toujours trop cher quand il produit et n’est jamais assez riche quand il consomme ?
Pour le paraphraser « Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas Monsieur, on compte »…
Et apparemment on compte assez mal...
12:18 | Commentaires (2)