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dimanche, 13 août 2023

Freddy

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samedi, 12 août 2023

La muse erra tôt…

Eh ! C’est le weekend du 15 août, alors, hein…

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Ce matin je sifflotais en mon for intérieur quelques mesure du concerto pour violon en ré majeur de Beethoven.
Je dispose encore de la vieille version sur un « vinyle » RCA Victor, interprétée par Jascha Heifetz en 1959.
Ce disque m’avait été offert par mon père alors que j’étais encore gamin…
En « sifflottant in petto », ça m’est revenu comme un coup de pied en pleine figure.
J’étais en cinquième et nous avions encore une heure de cours de musique par semaine.
Le prof de musique cette année là était un vieux – tout le monde me paraissait vieux en ce temps-là – un vieux particulièrement grincheux qui nous répétait chaque semaine « J’ai raté mon prix du Conservatoire de Musique de Paris », il disait tous les mots, et finissait immanquablement par « Tout ça à cause de la crampe du pianiste qui m’a paralysé la main droite… ».
Ce jour là, il demanda à nombre d’entre nous ce que nous écoutions et ce que nous aimions particulièrement.
Il reniflait de dédain quand l’un ou l’autre parlait des Beatles ou pire, de Johnny Halliday.
Il y avait évidemment quelques copains qui, forts de leurs cours de piano ou de violon citaient des compositeurs ou des œuvres dont nul n’avait entendu parler à l’exception du prof et d’eux.
Bref, des « fayots »…
Quand vint mon tour, je lui parlai du disque offert il y a peu par mon père, « J’aime le concerto en ré majeur de Ludwig van Beethoven avec Jascha Heifetz sous la direction de Charles Munch » !
Fier d’avoir tout retenu je ne me sentais plus pisser comme disaient tous ces traîtres que je prenais pour des copains…
Las, ce fut la douche froide, que dis-je froide… Glacée !!!
Pourquoi ?
Parce que ce c… de prof lâcha plein de mépris « C’est le type même du concerto mauvais ! »
J’ai osé lui demander « Mais pourquoi ? » parce que quand même, mon père que je ne prenais pas encore pour un imbécile, n’était pas un ignare en matière artistique.
Il se contenta de hausser les épaules, renifla de mépris et passa au suivant qu’à ma grande satisfaction il noya sous les sarcasmes à propos de « la France submergée par un « tuiiiste imbécile et des « yé-yé » tout aussi imbéciles ».
Voilà où mènent quelques mesures de ce concerto qui me revient en mémoire régulièrement quand je cherche quelque chose à vous dire.

vendredi, 11 août 2023

Aujourd’hui, le moi doute…

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Aujourd’hui, le moi doute…
Ouais, je sais mais c’est le bon moment, alors hein...
Aujourd’hui, foin de choses graves et importantes comme le langage des collégiens dans le bus.
Vous rappelez vous « l’Affaire Aranda » ?
Cette vieille affaire dans laquelle fut vilipendé, non le coupable du scandale mais celui qui l’avait dénoncé ?
Eh bien, je sens poindre une histoire du même ordre.
La presse a dévoilé il y a peu des choses qui normalement devaient rester cachées.
Que croyez-vous que furent les réactions du parti auquel appartiennent les personnages mis en cause ?
« Il y a une taupe dans le parti ! » pleure-t-on dans les couloirs de l’Assemblée.
« Un traître renseigne la presse ! » gémit un autre dignitaire.
« Et en plus il a des billes ! » s’effraie à juste titre un troisième.
« Nous assistons à une véritable tentative de déstabilisation » pleure un ministre qui va jusqu’à parler « d’instrumentalisation ».
Je ne sais même pas comment il arrive à dire « Instrumentalisation » tout en s’étranglant d’indignation.
Au moins ça prouve que le ministre n’est pas dyslexique…
Bref, le fautif n’est pas celui dont le comportement est sujet à caution.
Le coupable est la presse qui ose le dire.
Il faut dire que notre grand chef à tous n’a pas l’air trop malin dans cette affaire.
Il s’était déjà rendu célèbre avec quelques remarques du genre « arrêtez de vous plaindre » assénée à une vieille dame qui trouvait que moins de huit cents €uros mensuels de retraite, ça rendait les fins de mois trop proches du début du même mois…
Il aurait dû se mordre la langue et se rappeler qu’il touchait chaque mois près d’un an et demi de la retraite de cette dame mais non, il engueule quelqu’un qui pourrait être sa grand’ mère..
Il ne sert manifestement à rien de tartiner sur celui qui nous avait promis une « République exemplaire », qui se retrouve avec huit ministres soumis à des accusations diverses et peu reluisantes, qui nous explique depuis de longs mois que le vieux coûte cher et en plus vit trop longtemps et que ce n’est pas avec les salaires versés à ceux qui ne sont pas au chômage qu’on va pouvoir assurer les retraites.
Il reste malgré tout très mal vu que des journaux osent dire et pointent du doigt les manquements à l’éthique des gens à qui on a imprudemment confié le pouvoir sur la foi de promesses mille fois faites et mille fois non tenues.
Et c’est cet aréopage de tartuffes qui nous exhorte à être honnêtes et économes, qui rapproche la date des retraites de celle de l’enterrement pour éviter de piocher dans le bas de laine de champions de l’évasion fiscale.
Rappelez-vous comme nous avons beaucoup ricané sur « l’Etat ENA ».
C’est seulement parce qu’on ne connaissait pas « l’Etat HEC », bien moins drôle...
Mais il y a pire, cette cécité et cette surdité qui amènent nos élites à constater avec effroi l’avancée des extrêmes droites en Europe sans jamais se poser la question de leur propre responsabilité dans cette avancée…
Les mêmes vont jusqu’à nous dire que si ces extrémistes arrivent au pouvoir, ce sera pire et ce sera notre faute.
C’est sans doute vrai mais pourquoi diable n’auront-ils rien fait pour réduire ces inégalités injustifiables et ces injustices criantes qui poussent l’électeur dans les bras de marchands d’orviétan et de lendemains qui chantent ?
Ne serait-ce pas parce qu’ils doivent remercier ceux qui ont financé leur campagne électorale.

mercredi, 09 août 2023

Silence j'écoute

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Il y a peu, sur le forum où je vais faire de mauvais jeux de mots au lieu de parler de haute-fidélité, un copain, proviseur de son état et aujourd’hui retraité, remarquait que les progrès de la technologie permettaient, du moins en théorie, de grandes améliorations en matière de reproduction sonore.
Il souleva une vague d’indignation chez certains, à l’idée qu’il pût y avoir mieux que le cylindre de cire de Charles Cros en matière de qualité de reproduction sonore.
J’ai fait alors remarquer que, depuis un certain temps, le son n’est plus guère que le vague accompagnement de l’image qui est devenu le medium majeur (!) des media.
Tout comme l’image elle-même n’est plus que le vague support publicitaire de produits dont personne n’avait pensé avoir besoin.
Campagnes regardées de plus en plus souvent sur le format carte de visite d’un écran de Smartphone.
Je remarquais aussi que ce qui semble intéresser un public qui ne s’intéresse pas aux mêmes choses que nous, c’est plus de savoir si le casque qu’il a acheté « lui va bien au visage », eh bien la hi-fi, « ça ne leur en touche qu’une. »
En même temps, j’aime autant qu’ils écoutent Rihanna ou Jay-z au casque.
Je frémis à l’idée qu’ils pourraient écouter ça à un niveau de concert de rock sur des enceintes acoustiques...
En y pensant, je me suis dit que le casque, finalement…
Ce qui prouve que le modernisme n’a pas que des inconvénients.
Mon copain insista :
« Tu ne trouves pas intéressante l’idée qu’un élève sorte en fin d’année avec (gratuitement) une bonne paire d’enceintes (deux ou trois voies) amplifiées ? »
Ça m’a bien fait rire.
J’ai pensé que si certains n’allaient pas trouver l’idée intéressante c’était bien les parents...
Tous vivent déjà dans une maison pleine d’écrans, de téléphones, de PC, portables ou non, qui causent, chantent, bipent ou pépient de tous leurs jeux.
Je ne sentais pas poindre un intérêt féroce pour une paire d’enceintes, fût-elle de qualité.
Les avantages de la chose n’allaient pas leur sauter aux oreilles sur l’instant.
Surtout après avoir pris des bus, des trains ou des métros qui causent, bipent  et clignotent pendant tout le voyage.
Déjà, le type qui parle tout seul dans le bus me dérange parce que je n’ai que la moitié de la conversation et que j’aimerais bien savoir ce que dit l’autre !
Bien heureux si le wagon ne compte pas quelques brutes qui, avec leur smartphone, font profiter tout le monde de leurs goûts en matière de rap et dissuadent quiconque d'’y trouver à redire.
On dirait bien que le monde ne supporte plus le silence.
Auraient-ils peur à ce point de la solitude qui pourtant les frappe bien plus brutalement que l’absence de bruit ?
Si on commençait par faire taire les avis sonores dans les transports ?
Ils ne sont pas écoutés dans la plupart des cas.
Si on commençait pas faire cesser ces avis lumineux qui flashent comme des publicités de mauvais goût dans les transports ?
Ils ne sont pas regardés dans la plupart des cas.
Je ferais plutôt une proposition :
Si, avant d’initier les élèves à la qualité du son, on commençait pas les initier à la qualité du silence et la beauté de la musique ?
Bon, les enceintes « vintage » présentées ne sont pas à la portée de tous les appartements ni de toutes les bourses, surtoute celle de l'Éducation Nationale mais je vous assure que ça marche très bien doucement...
Et très bien aussi avec le « dies irae » du requiem de Verdi à niveau réaliste...
Évidemment, dans ce cas, l'accord des voisins devient indispensable...

dimanche, 06 août 2023

My godness !!!

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Voici l’heure idéale pour faire l’amour selon des experts.
C’est ce qui me saute aux yeux dès l’ouverture de mon navigateur.
Affiché à une vitesse folle grâce aux progrès de la science et à « la fibre ».
Je me demandais depuis quand, à part l’autre moitié du couple, il fallait un « expert » pour savoir si c’est « l’heure idéale » ou non.
Eh bien on dirait qu’il faut un avis extérieur qui nous dirait que « Non non non ! Remettez ça à plus tard, ce n’est pas le moment ! » pile poil au moment où les souffles deviennent courts et que les sous-vêtements volent dans toute la pièce tandis que rien que les regards dévorent déjà l’autre moitié.
Évidemment, ce sont des « scientifiques » anglais qui se sont penchés sur la question, il fallait bien ces « experts », eux qui s’étaient déjà rendus célèbres pour avoir diffusé un sondage duquel il ressortait que les Anglaises préféraient manger du chocolat plutôt que se livrer aux délices du déduit…
D’après cette « étude » précédente, venue elle aussi d’Angleterre on demanda à quoi les Anglaises renonceraient le plus volontiers. Le sexe ou le chocolat ?
La réponse fut à une large majorité « Le sexe !! On préfère le chocolat !!!! ».
Je ne gloserai pas, comme n’importe quel pilier de comptoir, sur le talent de l’Anglais sous la couette, non, là n’est pas mon propos.
Si ce n’est qu’il y a évidemment des moments où on si dit que peut-être on aurait dû attendre, soit cet article, soit effectivement le bon moment…
En revanche, il ne m’étonne pas que ces « scientifiques », ces « experts » viennent d’Albion pour nous délivrer cette information sans aucun autre intérêt que celui de me faire digresser ce matin.
Si ces cadors de la sociologie plumardière avaient deux sous d’expérience dite « sur le terrain », ils se seraient aperçus qu’il n’était nul besoin de sondages exhaustifs pour savoir que le moment le plus adéquat pour le « câlin avec tout » peut se définir en trois ou quatre périodes de la vie.
- Avant le premier « câlin avec tout », surtout avec « presque tout » car il y a au moins une perdante dans la bagarre et « l’heure idéale » est surtout l’heure attendue.
- Puis, quand on sait de quoi il retourne, qu’on est jeune et sans enfant, le bon moment c’est, le jour, la nuit, le soir, le midi, le matin, l’après-midi.
Bref, « l’heure idéale », c’est « tout le temps » !
- Le temps passant, « l’heure idéale », c’est quand les enfants vous laissent un peu d’intimité ou qu’ils sont en colo alors vous êtes en vacances.
- Puis les années s’entassant, « l’heure idéale » est la conjonction de certains mouvements astronomiques de certaines planètes qui nous disent que peut-être, après tout, histoire de ne pas mourir comme deux vieux tristes on devrait se livrer à des câlins impromptus.
Envie vite réprimée par l’idée qu’enlacés comme de jeunes amants, se jeter sauvagement sur le lit pourrait bien coûter d’un seul coup (!) deux cols du fémur…
Mais le plus surprenant à mon sens reste que « l’heure idéale » soit donnée par des « experts » grands-bretons dont la réputation ne semble plus à faire, dixerunt les Grandes-Bretonnes…