mercredi, 14 juin 2023
Scène de ménage.
Je faisais un peu de ménage dans les quatre disques de mon PC, histoire de les alléger un peu des toutes les données inutiles qui les occupent.
Et il y en a.
Néanmoins, certaines données, comme les photos numérisées ou les images que j’ai diffusées sur mon blog y restent.
Je les garde tout en faisant un tri « façon Maître », l’époux de Lakevio.
Que je vous dise…
Le tri du « Maître » ressemble au tri du Goût dans son PC.
D’abord choisir un disque parmi les quatre dont je dispose dans cette machine.
Regarder quelle place il reste.
Généralement assez pour y loger les discours de Fidel Castro, autant dire des mois de monologue car il occupait la télé quatre heures par an rien qu’avec le discours qui l’amenait à penser que c’était « le meilleur chef de la planète Terre et qu’il ne désespérait pas d’en convaincre le peuple américain dirigé par un gouvernement fantoche qui serait bientôt par les forces de progrès, etc. »
Je mets donc à profit cette place pour y créer deux répertoires nommés « à garder » et « à jeter ».
Les fameuses « deux piles du Maître ».
Quand c’est fait, je vérifie ce qu’il y a dans chacun de ces répertoires.
Je déplace un fichier du répertoire « à garder » vers le répertoire « à jeter ».
Puis trois du répertoire « à jeter » vers le répertoire « à garder ».
Puis je traînasse en souriant bêtement devant les photos d’Heure-Bleue, de l’Ours, de Merveille et P’tite Sœur.
Ça me prend bien une heure.
Alors je me secoue et continue le tri.
Il finit par rester dans le répertoire « à jeter » deux fichiers.
Alors j’efface le répertoire « à garder » dont les originaux restent à leur place.
Et j’efface le répertoire « à jeter » ainsi que les originaux du disque d’origine.
Trois minutes plus tard, pris d’un doute, je regarde dans « la corbeille » et m’en porte bien car j’ai jeté un acquittement de facture de l’APHP qu’il me faut garder…
Au cours de ces pérégrinations dans près de vingt ans de fichiers inutiles, sans compter les sauvegardes inutiles sur DVD, j’ai retrouvé un photo mise il y onze ans sur mon blog.
Elle date du début des années 2000 et reste d’actualité.
Je pense même qu’elle sera d’actualité jusqu’à la fin de l’espèce…
15:11 | Commentaires (7)
mardi, 13 juin 2023
On ne vit pas que de pain, beaucoup de vain aussi…
Ouais, j’ai honte mais ce n’est pas si mal vu.
Hier, nous sommes allés chez notre Turc préféré manger un « döner ».
Comme nous sommes incapables de manger ces trucs là sans nous décorer façon maréchal russe, nous avons cette fois opté pour le « döner assiette ».
La présence de l’assiette et de la fourchette a permis d’épargner nos chemises.
L’ambiance a changé, l’inflation et la célébrité du lieu on fait qu’il y a moins de Turcs et d’échanges entre inconnus qu’auparavant.
Mais c’était bon quand même…
Nous avons entamé notre promenade, celle qui nous amènerait au Bistrot Vivienne pour le café qu’on pense seulement « expresso » et qui est toujours « café avec petit gâteau, boule de glace et crème chantilly », le truc qui fait ricaner la balance alors qu’on n’est pas encore rentré à la maison.
Nous remontons la rue des Petites Écuries, la rue Richer jusqu’au Faubourg Montmartre.
Et là, nous finissons toujours par entrer dans le Passage Jouffroy, qui nous rappelle pourquoi nous nous arrêtons toujours devant cet « Hôtel Chopin ».
Il fut un temps, que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, où les jeunes gens se demandaient où s’exercer au « câlin avec tout » à l’abri des parents.
Ils se mariaient pour pouvoir donner libre cours à leurs envies.
C’est évidemment là que nous nous sommes aperçus que tout ça n’allait pas sans conséquences…
Puis, on s’aperçoit que les enfants grandissent plus vite que nous ne vieillissons.
Bilan, quand ils sont d’âge scolaire, il ne reste plus aux parents qu’à aller à l’hôtel comme des délinquants de la galipette pouvoir se câliner tranquillement…
Quand notre « Ours » est entré « à la grande école », chaque fois que nous sommes passés « L’Hôtel Chopin » nous nous sommes dits « On viendra là passer une nuit, hein ? »
Le temps a passé et alors qu’aujourd’hui nous disposons de tout le temps voulu, nous passons devant l’hôtel et nous disons « Finalement, on y est jamais allé… »
11:00 | Commentaires (5)
lundi, 12 juin 2023
Devoir de Lakevio du Goût N°165
Dans cette toile de Joseph Lorusso, quelque chose me frappe.
Je ne vous dirai pas quoi aujourd’hui, évidemment.
Mais j’aimerais bien savoir ce qui vous a frappé vous.
Et même si rien ne vous a frappé, je suis sûr que vous avez le talent de dire ce qui ne vous a pas frappé.
À lundi, donc…
Je l’écoute, agacée par son baratin usé jusqu’à la corde.
Il n’est pas allé jusqu’à « C’est à vous, ces beaux yeux ? » mais c’est tout juste.
Des baffes, il mérite des baffes et c’est dommage car il est plutôt mignon.
Il vient de me servir le troisième verre de « Beaujolais nouveau ».
Je ne lui dis même pas que ce vin est une création de gens qui veulent vendre le vin avant qu’il ne soit « élevé ».
Ce vin n’arrivera pas à me saouler autant que ce type.
Vraiment, ce gars-là se fout du monde.
Ou alors il me prend pour une andouille.
Plus probablement pour une quiche…
Comme si je ne le voyais pas venir, avec ses propos vides dits gentiment avec une voix qu’il pense ensorcelante.
Cet imbécile ne semble même pas savoir que traîner dans sa piaule une femme qu’il aura enivrée ne fera jamais de lui Don Giovanni.
Mon dieu que ce type est bête !
En plus, il dit me connaître « comme s’il m’avait faite » alors qu’il ne fait guère que lâcher quelques sous à mon père qui tient le comptoir depuis bien avant ma naissance.
Finalement, l’andouille, je crois bien que c’est lui.
Rien que pour rire je vais le suivre.
Contrairement à ce qu’il pense du fond de sa cuite qui commence à déborder, je resterai dressée face à lui…
Il me rappelle déjà cette grand’ mère interviewée par une journaliste un peu indiscrète à qui elle avait avoué « Oh, bien sûr… Il est gentil… Mais vous savez, à son âge, ça regarde plus souvent les chaussons que la casquette… »
Je vais essayer de ne pas rire, il serait bien capable de mal le prendre.
C’est que c’est fragile de l’amour-propre, ces bêtes-là.
C’est dommage, il est plutôt beau garçon.
Comme chantonnait mon père en essuyant les verres, « Avec un peu d’adresse et beaucoup de tendresse » ça aurait pu marcher…
09:32 | Commentaires (16)
samedi, 10 juin 2023
Scènes de la vie parisienne.
Bon, ce ne sera pas un de ces bijoux de Balzac mais ça montre qu’on vit une époque formidable.
Dans le vrai sens du terme, le vieux sens, celui que les Latins donnaient à « formidabilis » soit « qui effraie », « qui fait peur ».
J’en veux pour preuve ce que j’ai vu hier dans le 31, ce bus qui m’amène à la Gare du Nord.
J’étais allé dans une boutique de ce quartier acheter quelques composants pour une de mes éternelles « bidouilles ».
À l’aller, les problèmes commencèrent dès le passage par l’avenue de Clichy.
L’entassement se précisa et les remarques acides commencèrent à voler.
La température augmenta ainsi que les embouteillages.
C’est là que j’ai béni des parents qui m’ont doté d’un métabolisme acceptant des températures ambiantes jusqu’à près de cinquante degrés Celsius…
Je me suis dit aussi que Bertrand Delanoë avait réussi au-delà de toute expression son idée de « de faire de la circulation à Paris un enfer pour les automobilistes ! »
C’est parfaitement réussi donc, à un détail près : Pas un seul de ces automobilistes n’a abandonné l’idée de laisser tomber sa bagnole pour prendre le bus.
Une fois arrivé dans « la boutique à bidouilles » et conversé avec le vendeur que je connais depuis une vingtaine d’années, qui est plus bancal d’une année sur l’autre à cause de son goût immodéré pour les motos de grosse cylindrée.
À son âge, plus de soixante ans, se casser un os tous les trois mois… Pfff…
Je suis sorti, heureux de n’avoir jamais eu de goût pour ce genre de sport et ai attendu le 31 qui m’emmènera jusqu’à la boulangerie qui fait du bon pain, tout près du square des Batignolles.
Et c’est dans le bus que j’ai assisté quasiment à un « combat de gladiateurs ».
Une scène inattendue entre deux « bancales ».
Les deux, j’allais écrire « dames » alors qu’il s’agissait de deux harpies, se sont « prises de bec » ou, comme dit Merveille « se sont engrenées » de façon surprenante.
Chacune brandissait sa carte d’invalidité et tentait de s’emparer du seul siège disponible.
C’était une comédie plus qu’une tragédie car elles ont fini par descendre du bus, toujours s’invectivant, tandis que le siège est resté vide.
Bon, les gladiatrices existaient déjà à Rome, mais avouez que nous sommes une espèce cinglée...
Puis j’ai ramené le pain.
Il est bon…
09:44 | Commentaires (9)
vendredi, 09 juin 2023
165ème Devoir de Lakevio du Goût
08:29 | Commentaires (6)