Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 17 septembre 2023

Mon dieu quel malheur d’être un « boomer »…

Après avoir été ponctionnés par les uns et les autres, quasiment réduits à quia par des « économies » qui ressemblent à s’y méprendre à de la spoliation, nous voilà accusés d’être responsables de tout sans pourtant avoir eu un autre pouvoir de changer les choses que notre bulletin de vote.
Hélas, comme avait déjà remarqué Coluche « Si voter changeait la vie, il y a longtemps que ce serait interdit ».
Qu’a-t-on raconté à ceux qui trouvent que les « baby-boomers » aujourd’hui à la retraite, « touchent tout ça à ne rien faire !!! », comme Heure-Bleue et moi l’avons entendu dire par une connaissance dont l’air surpris et vaguement scandalisé de la connaissance en question nous a un peu soufflés.

Je n’ai pas trop su si on nous accusait de trouer les finances du pays au lieu d’être occupé à être mort comme tout bon retraité ou bien si on nous accusait de bénéficier indûment des cotisations que nous avions versées sans discuter pour nourrir nos parents et les siens.
Sans parler de celles versées à la CAF et la Sécu pour soigner et nourrir notre accusatrice…
Qu’a-t-on réussi à faire croire à ces gens de la génération de nos enfants pour qu’ils soient persuadés que nous sommes coupables de la désindustrialisation du pays ?
Pour oublier qu’ils épousent les vues de ceux qui ont exporté le travail pour ne pas verser les cotisations qui pourtant les protègent ?

Comment peut-on croire que le numérique –et je sais de quoi je parle- va créer assez d’emplois ?
Qui peut croire qu’un pays peut vivre quand seuls sont au travail ceux qui sont devant  un écran les doigts sur un clavier ?
Bien sûr, il faut des ingénieurs et des banquiers.
Mais il faut surtout des politiques et pas que la politique ne devienne comme c’est le cas une affaire de comptables inconscients.
Pour avoir passé des décennies dans l’industrie –ce qui fait que « nous touchons tout ça à ne rien faire »…- je suis bien placé pour savoir que les bureaux d’ingénieurs et « cad’ sups » seraient de sacrés foutoirs s’il n’y avait les équipes de « femmes de ménage », qui passent avant l’ouverture de la boîte.
Bref, je ne sais pas comment a été élevée la génération de nos enfants pour qu’ils nous reprochent à mots de moins en moins couverts de n’être pas morts ou à tout le moins de ne pas être sans abri.
Je me demande surtout comment ils ont été instruits pour savoir si bien résoudre un problème de comptabilité et si mal un problème de société…
Si, comme on tente de nous le faire croire, l’économie était une science, vous pensez sérieusement qu’il y aurait des autorités aux avis aussi opposés que Milton Friedman, James Tobin ?
Sans parler chez nous de cadors de la discipline comme Dominique Seux et Thomas Piketty, feu Daniel Cohen et
Élie Cohen.
Tous ces gens sont des économistes de renom et la moitié de ceux nommés n’est pas d’accord avec l’autre moitié.
Et ceux dont on applique les théories sont évidemment ceux qui donnent raison aux financiers et à ceux qui trouvent perpétuellement que ceux qui gagnent le moins gagnent toujours trop.
Comment ces gens pensent-ils pour avoir créé un système où l’homme coûte toujours trop cher quand il produit et n’est jamais assez riche quand il consomme ?
Pour le paraphraser « Chez ces gens là, Monsieur, on ne vit pas Monsieur, on compte »…
Et apparemment on compte assez mal...

samedi, 16 septembre 2023

171ème Devoir de Lakevio du Goût.

Devoir de Lakevio du Goût_171.jpg

Je connais bien ce genre de situation où un homme en caleçon cherche ou regarde quelque chose.
Et pour cause...
Mais vous ?
Qu’avez-vous à en dire ?
Cette toile de Madame Ambre Lia-Kloppel vous inspire-t-elle ?
Vous rappelle-t-elle quelque chose ?
À moi oui et je vous dirai quoi lundi.
Et j’espère bien que vous aurez quelque chose à raconter aussi…

lundi, 11 septembre 2023

Devoir de Lakevio du Goût N°170.

Devoir de Lakvio du Goût_170.jpg

Aujourd’hui, histoire de rester dans « l’air du temps » comme disait Nina Ricci, la température me semble un bon sujet de conversation.
J’ai donc repris « Le crabe aux pinces d’or » d’Hergé et en ai tiré cette image pour en faire le sujet du devoir.
Canicule donc il y a.
Comme vous vous en doutez, Heure-Bleue hésite entre la mort et la fusion.
Mais vous ?
Comment vivez-vous, comment survivez-vous à ces températures qui donnent une idée des conditions de travail des ouvriers de la sidérurgie.
Vous serez lues et lus lundi sans aucun doute, et avec intérêt…


Cette image me rappelle quelque chose.
Évidemment « Le crabe aux pinces d’or » mais surtout une visite dans le désert du Neguev pour aller visiter la maison de David Ben Gourion, celui qui s’est fait avoir au moment de signer la déclaration d’indépendance…
Je dois avouer que c’est un endroit où l’absence d’acariens facilite grandement la qualité de la respiration et où l’absence d’une population pleine de gens, de bagnoles, de maisons et de disputes aide à ressentir une sensation de paix, qu’elle soit intérieure ou  extérieure.
Bon, honnêtement, il manque souvent un petit quelque chose : L’ombre…
Ce  détail mis à part, il faut avouer qu’on croise parfois de petits endroits où quelques arbres « déplumés » qui ressemblent à « l’arbre du berger » sous lesquels quelqu’un, on ne saura jamais qui, a mis un banc et même une table.
Heure-Bleue et moi nous sommes arrêtés dans un de ces abris, pour y profiter du silence et du calme, ces choses qui manquent le plus à Tel-Aviv.
Je ne vous conterai pas la bibliothèque du « vieux lion », riche d’ouvrages qu’il lut jusqu’à la fin de sa vie, ouvrages écrits en au moins quatre alphabets et une douzaine de langues.
C’est à ce genre de détail qu’on comprend tout l’intérêt de la fuite permanente pour sauver sa vie et sa famille : On apprend plein de langues différentes ce qui finit par être utile.
La preuve, il est devenu chef d’état…
Quant à Heure-Bleue, contrairement à ce qui advient avec la canicule parisienne, elle respire bien et a seulement chaud.
Alors que ces jours-ci, la température et l’humidité ambiantes la font fondre et pester abondamment…
Pas de doute, le désert est par moment plein d’avantages…

dimanche, 10 septembre 2023

Est-ce que l'éléphant blanc barrit white ?

image_processing20190807-27775-8l3h3n.jpg

Ouais... Bon, en même temps c’est canicule, le moment des questions idiotes, hein ?

Cette nuit nous avons dormi les fenêtres ouvertes.
« Quelle nouvelle ! » vous dites-vous.
Eh bien oui !
Car ce matin j’ai été réveillé par un bruit habituellement étouffé par les fenêtres.
Celui de ces petits véhicules verts terriblement bruyants qui passent, l’un après l’autre, le premier aspirant les saletés dans les caniveaux, le seconds finissant le travail en arrosant les mêmes caniveaux avec un jet d’eau à haute pression.
Et si vous saviez de quel potin son capables ces petites bécanes, vous seriez horrifiés.
Ce matin donc, réveillé assez tôt, je me suis levé, ai fermé la porte de la chambre et suis allé dans le séjour.
Là aussi la fenêtre était grande ouverte et l’avenue encore calme alors je me suis accoudé à la barre d’appui dans le matin encore frais.
Enfin, plutôt tiède.
Très tiède en réalité mais bon…
J’ai levé les yeux au ciel, ai contemplé le croissant de lune dans le jour naissant.
Plutôt les trois croissants de lune dus au fonctionnement déficient de mon cristallin que l’opthtalmo ne veut pas encore changer.
J’ai compté dix-neuf traînées d’avion dans le ciel.
Puis, j’ai regardé l’avenue et j’ai soudain compris pourquoi on éprouvait de temps à autre l’envie de retourner à l’époque bénie de la Grèce antique.
Époque où le pouvoir, prudent, confiait la gestion des finances à des esclaves.
Façon intéressante de procéder car en fin de mandat, si les comptes du pays ne tombaient pas pile-poil, on exécutait le ministre des finances…
Pourquoi vous dis-je ça ?
Eh bien, parce que, vu de ma fenêtre justement, j’ai vu un monsieur de la Ville arpenter le trottoir, armé d’une « soufflette », « soufflette » électrique pour éviter le bruit.
Un quart d’heure environ après le passage terriblement bruyant de l’aspirateur et de l’arroseur, j’ai vu ce monsieur en veste « jaune Stabilo » de la Ville pousser toutes les saletés qui traînaient sur le trottoir vers le caniveau.
J’ai attendu quelques minutes, histoire d’être sûr que ce que je supputais allait se produire.
J’ai gagné !
Un instant plus tard, deux autres de ces petits véhicules verts terriblement bruyants sont arrivés et ont recommencé le travail fait par les deux précédents un quart d’heure auparavant.
C’est là que je me suis dit qu’à la méthode grecque, on pouvait peut-être ajouter la torture sur la place de la Concorde et exiger le retour des balayeurs qui poussaient les saletés dans le caniveau, assez silencieusement et l’ouverture quelques minutes de l’eau qui le nettoyait en poussant les saletés dans l’égout…

samedi, 09 septembre 2023

Ne pas se fier aux appas rances…

640px-Loi_relative_au_séjour_des_étrangers_en_France_et_à_la_Protection_du_Travail_National_Fait_à_Fontainebleau,_le_8_août_1893.jpg

Je ne vous parlerai pas aujourd’hui de la rencontre que nous fîmes, Heure-Bleue et moi, à un arrêt de bus avec une femme qui, à elle seule, semblait rassembler tous les poncifs ressassés par l’extrême-droite depuis qu’on a inventé « l’étranger », ce concept stupide qui ne demande qu’à se transformer en « immigré » grâce à la myopie courante qui empêche de voir que la Terre est, d’où qu’on soit, peuplée essentiellement « d’étrangers ».
Oh ! Et puis si ! Sinon je n’aurais rien à vous dire aujourd’hui…
Cette dame avait commencé par parler comme à un chien à la conductrice du bus qui arrivait.
La conductrice qui avait le défaut majeur d'être Noire, avait répondu sur le même ton « Je n’en sais rien, ce n’est pas moi qui vais le conduire ! »
La dame irascible s’est alors tournée vers la lumière de mes jours et lâcha « Non mais vous avez vu comment elle m’a parlé ? »
Comme la dame avait une voix plutôt hargneuse, Heure-Bleue a répondu « Mais vous avez vu sur quel ton vous lui avez parlé ? »
L’irascible voyageuse s’est tournée vers moi et a entamé une diatribe bien connue des « Français de souche ».
- On n’est plus en France ici, on n’est plus chez nous…
- Ah ?
- Vous avez vu la conductrice…
- Ben oui.
- Mais on n’est plus chez nous !
Heure-Bleue lui a alors dit
- Vous devriez aller vivre dans un autre pays un an ou deux, vous sauriez alors ce qu’est « être un étranger » quelque part.
Heure-Bleue a alors tourné les talons et est allée plus loin tandis que j’ajoutais :
- Vous savez, sur huit milliards de Terriens, il y a surtout huit milliards d’étrangers, pas huit milliards de Français…
La dame m'a répondu :
- Et je le regrette !
« Du coup » comme on dit maintenant, je suis resté inquiet à l’idée de huit milliards d’humains se disant « on n’est plus chez nous » et regardant son voisin de bus de travers et le haïssant…
La dame s’est avancée vers moi et m’a demandé à voix basse
- Vous connaissez cette… Euh… Cette dame ?
- Oui, assez bien…
- Ah bon… C’est votre sœur ? Une connaissance ?
- Non, non, c’est la femme avec qui je couche depuis plus cinquante ans.
J’ai été enchanté par l’air horrifié de la dame.
Je suis sûr qu’en plus elle était persuadée être une « bonne chrétienne »…