Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 28 octobre 2014

Guère épais…

Ben mon vieux !
Ça aura suscité des réactions de demander à cette jeune rouquine « que faites vous ? »
Déjà, il y avait Daisy, qui voulait plus ou moins choisir le sujet de mes notes, me faisait remarquer, alors que je ne lui demandais rien « je vous aurais envoyé bouler ».
D’accord, lectrices chéries, elle n’a pas écrit ça comme ça.
Voilà maintenant que d’après un lecteur chéri ( ?), « Ca fait très américain de vouloir obstinément connaître l'activité professionnelle des gens »
Le côté « ça fait très américain » me semble assez étrange car pour avoir passé pas mal de temps aux USA, ce n’est pas vrai.
A moins que nous n’ayons pas fréquenté les mêmes gens…
Ce qui intéresse vraiment l’Américain avec qui vous allez travailler quelque temps, c’est de savoir « combien vous gagnez ».
Ce qui intéresse vraiment l’Américain que vous vous gardez bien de fréquenter, c’est « combien je vais tirer de ses godasses et combien de dollars il a dans la poche ».
J’ai vu ça près de certains dépôts du NYMTA, leur RATP à eux.
Cela dit, j’y ai aussi rencontré des gens remarquables et cultivés.
Des qui s’intéressent à ce que vous êtes, pas à à ce que vous gagnez et s’ils vous demandent ce que vous faites, c’est juste pour avoir une idée de ce que font les gens à qui ils parlent.
Bon, faut aussi savoir choisir, même là-bas, qui vous préférez fréquenter, hein…
Ah oui, il y a aussi ce « obstinément » qui me semble déplacé pour une question qui ne fut posée qu’une fois et à laquelle cette jeune femme a obligeamment répondu.
Si elle m’avait dit « Ça ne vous regarde pas. » je me serais excusé platement et j’aurais abandonné (j’aurais eu un sourire un peu jaune mais bon…)
Ce point réglé, un autre, bien plus important, m’amène à vous écrire, lectrices chéries.
Je sais, Daisy, tu préfèrerais que je cause politique.
Cela dit, Daisy, relis Trotsky tu y liras dans « La révolution permanente » que « Politique ! Tout est politique » ouaip, Daisy, c’est lui qui l’a dit et c’est pour ça que, quoi que j’écrive, je « cause politique ».
Revenons à ce qui m’amène aujourd’hui.
J’ai été réveillé en sursaut, non par Heure-Bleue mais par la sono de la gare.
Oui, lectrices chéries, le début des annonces arrive habituellement vers six heures mais exceptionnellement, malgré son inertie, la SNCF s’est réveillée à 4 H 42 exactement.
Les quais ont beau être à quelques deux cents mètres de nos fenêtres, les hurlements des haut-parleurs m’ont sorti brutalement du sommeil.
Les plaintes des riverains, nombreuses, dont celles d’une jeune femme venue expliquer –en vain- que la sono réveillait son bébé en pleurs, se heurtent à la même inaction.
J’eus plus tôt dans la semaine précédente, un de ces dialogues kafkaïens avec un jeune homme charmant.
- Vous ne pouvez pas réduire le niveau de vos annonces ? Malgré le double vitrage je suis réveillé la nuit.
- Monsieur, je n’ai pas le droit.
- Mais vous avez bien un bouton de volume !
- Non monsieur, seul le service technique peut le faire.
- Et où est l’agent qui peut s’en charger ?
- A Asnières, Monsieur.
- Vous avez un numéro où le joindre ?
- Non Monsieur, il faut que vous écriviez au service client et exposiez vos doléances.
C’est ce matin que j’ai songé à quelque chose de plus efficace.
Donner à celui qui fait la manche près du Carrouf de mon fils, l’information utile.
Qu’il y a, sur les quais de ma gare, plein de fils de cuivre qui ne servent à rien et qu’on les repère car ils sont tous branchés à des haut-parleurs…
Fastoche, une pince coupante et un escabeau, en plus ça ne nuirait pas à la sécurité et ça assurerait même celle du sommeil du voisinage…

lundi, 27 octobre 2014

Aaahh… Être… On rit quand on est…

Samedi, je suis allé participer à une réunion de locataires.
On avait prévu ça depuis quelques semaines.
Le but ? Énoncer toutes les doléances que nous adresserions collectivement au syndic de l’immeuble.
Quand je suis arrivé chez la voisine qui accueillait la réunion, un profond silence régnait, peu de monde était arrivé et l’ambiance était un peu guindée.
La voisine, une quinqua sympathique malgré le silence ambiant, m’ouvrit la porte.
Je l’avais déjà croisée avec Heure-Bleue et nous avions échangé quelques banalités.
Nous sommes très forts en banalités, nous autres.
Elle m’a ouvert et j’ai dit, car je suis parfois bien élevé :
- Bonjour, je m’appelle Patrice. 
- Bonjour, je suis Sylvie.
Elle m’a fait entrer dans le séjour et j’ai dit « Mon dieu, à vous voir, je n’aurais jamais pensé à un intérieur aussi… sérieux ! Vous êtes si « square » que ça ? »
Et elle m’a dit qu’elle avait une maison, une grande, avec un jardin, elle m’a fait asseoir et a continué « j’ai divorcé il y a trois ans, j'ai deux enfants et… » etc.
Une des personnes présentes a dit « Ah bon ? Vous avez divorcé ? Vous avez aussi des enfants, vous ne nous aviez pas dit que... »
Pfff... Il aurait dû se taire, elle en aurait sûrement dit plus.
Pour savoir, faut écouter, pas parler... Bon sang !
Mais bon… On n’était pas là pour ça.
Enfin, d’autres sont arrivés.
L’un d’eux, Achille de son prénom est arrivé et a commencé.
- Bonjour, je m’appelle Achille et je suis locataire…
- Bonjour Achille.
Ai-je dit à la manière de l’accueil chez les AA.
Seuls lui et Sylvie ont ri.
Je savais que dans toutes les réunions, il y a « l’autoproclamé rédacteur de procès verbal » généralement un type chiant.
Il y en avait un. Et je m’étais trompé.
Celui là était finalement, un fois la glace des premiers instants brisée, plutôt sympathique, simplement un peu timide.
Il y avait aussi une jeune femme, rousse, teint pâle, yeux bruns, éphélides.
Oui, je sais…
Elle notait avec application et ne disait que très peu de chose et d’un air très sévère.
Un moment, j’ai demandé :
- Dites moi, jeune fille… Oui vous là-bas.
- Monsieur ?
- Que faites vous ?
- Je note…
- Non pas ça, votre job, qui êtes vous, dites nous ça…
Elle a rougi, ce qui lui allait bien, puis a repris un air « bon élève »
- Je suis avocate et je suis arrivée dans cet immeuble il y a quinze jours.
On a tous bu du café, tout le monde s’est détendu, sauf Achille et moi qui l’étions déjà.
Ma crève, du coup, je me demande si ce n’est pas Ebola.
Oui, Achille est noir…

samedi, 25 octobre 2014

Quoi ? tandis que Néron s'abandonne au sommeil, Faut−il que vous veniez attendre son réveil ?

« Je répondrai, Madame, avec la liberté
D'un soldat qui sait mal farder la vérité. »
Ouaip ! Je vais faire ça. Faut pas croire que seul Racine sait faire !

Je vous avais déjà parlé de la répugnance d’Heure-Bleue à voir son sommeil troublé.
Si, si, lectrices chéries, c’était .

Dans cette historiette, d’autres l’avaient sortie des bras de Morphée.
Cette nuit, j’ai par inadvertance commis le même crime.
Le « sommeillicide involontaire ayant entraîné le réveil sans intention de le causer » comme dit le code pénible.
Cette nuit, donc, le restant d’éponges déchiré par une quinte de toux épouvantable, votre Goût préféré a été réveillé en sursaut.
Par la toux ?
Que nenni !
J’ai été réveillé par une Heure-Bleue vengeresse qui me jette à la figure :
- Tu as le rhume mal élevé ! Le rhume de la rue ! 
Et votre Goût ensommeillé :
- Hmmm ?
- Oui ! Déjà tu parles en dormant, en plus tu as le rhume… Le rhume plébéien !
Pour le coup, ça m’a réveillé complètement. Il était 3 H 12 exactement.
Plébéien ! Moi !
- Ah oui ? Parce que toi, qui as le nez bouché, as le ronflement patricien peut-être ?
On s’est un peu chamaillé.
Là où ça a failli dégénérer, c’est que j’ai toujours froid et elle toujours chaud.
Alors je veux mettre les bras sous la couette.
Sous la couette il y a Heure-Bleue.
Elle me prend les mains et veut les mettre au dessus de la couette.
Comme si… Des fois que… Par hasard…
Ça finit par faire des histoires.
Mais ça finit par s’arranger.
On s’endort…

vendredi, 24 octobre 2014

Horaires divers

Vous savez toutes, lectrices chéries, l’appréhension qu’éprouve Heure-Bleue dès qu’il est question d’horaire.
Une exception toutefois existe.
Alors que huit Français sur dix sont exaspérés à l’idée de changer d’heure dès qu’arrive la fin du mois d’octobre, Heure-Bleue, elle, est ravie de « gagner une heure ».
J’ai renoncé, depuis que Giscard a sorti cette ânerie, à expliquer à Heure-Bleue qu’on ne lui « vole » pas une heure au printemps pour la lui rendre en automne.
J’ai tenté un moment de lui dire que non, on pouvait manipuler à peu près tout, les foules, les comptes publics, les témoins, tout ça, mais pas ça, pas le temps. On ne pouvait pas encore décaler le monde d’une heure dans l’avenir.
J’ai aussi argumenté pour lui faire admettre que si on pouvait ramener le monde au Moyen-Âge et que ça se faisait dans certains pays et que c'était en bonne voie ici, on ne pouvait pas le faire reculer d’une heure.
« Mais si » qu’elle m’a dit une fois.
« Mais non » que j’y ai dit.
« Et pourquoi ça ? On vient de dire à la radio que ça permettait d’économiser à cause de l’éclairage ! » qu’elle m’a dit.
C'est juste nous prendre pour des c...
On nous dit depuis le début que « ça économise près de trois cent mille tonnes de pétrole » ce qui est quand même une vaste foutaise parce que ça représente un tanker, soit ~0.3% de notre consommation de pétrole.
Comme, à trois ou quatre tankers près, personne n’ a jamais été fichu de nous dire combien venaient déverser leur pétrole chez nous, cette affaire prend un côté farce.
On sait bien compter les tonnes de pétrole quand elles arrivent sur une plage, mais pas aussi bien quand elles arrivent dans les raffineries…
Je ne sais quelle idée a pu traverser l’esprit de nozélites quand ils ont pondu cette faribole. A force de se partir « se ressourcer » sous des climats enchanteurs, généralement près de l’équateur, ils ont oublié que, quelle que soit la façon de s'y prendre, par ici le jour dure moins de six heures en hiver et plus de seize heures en été...
Alors le coup de l’économie à cause de l’éclairage est une carabistouille d’autant que l'éclairage intervient pour moins de 2% dans la consommation d'énergie.
Cette histoire est juste une vaste arnaque pour éviter de faire passer la France pour un ramassis d'andouilles car nous avons réussi à amener l'Europe à adopter ce truc débile.
C'était déjà un truc allemand et ils avaient perdu la guerre, alors, hein...
Une idée pareille ne pouvait sortir que du cerveau d'un enarque né en Allemagne.
Ce fut le cas...
C'est un truc débile qui, j’en suis sûr, se contente de pourrir la vie du citoyen et coûte en termes de santé publique plus que ce qu’il ne rapporte pas en termes d’économies d’énergie.
Et paf ! Pas de raison qu’il n’y ait que la radio, la télé et la presse à avoir ses « marronniers ».

jeudi, 23 octobre 2014

La flore et l’aphone…

J’ai hésité pour le titre de cette note dont je n’ai à l’instant aucune idée du contenu.
J’ai failli choisir « Le roi se meurt » mais dans un accès de modestie, louable pour ceux qui me connaissent, j’ai préféré faire plaisir à Mab.
Je sais qu’elle prête plus attention aux titres de mes notes qu’au notes elles-mêmes…
Je me suis même demandé si je devais écrire aujourd’hui.
Je me suis aperçu incidemment que je devrais m’abstenir en regardant l’état de mon blog vu par Blogspirit.
Il appert que j’ai nettement plus de visiteurs quand je n’écris pas que quand j’écris, d’où l’idée de faire exploser les compteurs en m’absentant quelque temps.
Mais vous me manquez, lectrices chéries, alors je me mets au charbon pour vos beaux yeux.
Cela dit, un doute m’étreint.
A survoler la blogosphère et regarder l’audience de certains blogs grâce à « ebuzzing », j’ai peur.
C’est autant pour ça que pour vous régaler d’anecdotes sans intérêt je me remets à écrire.
Ce site d’évaluation de l’audience des blogs m’a fait toucher du doigt une réalité désolante : L’audience est inversement proportionnelle à l’intérêt du blog.
Un souvenir de cours de physique m’a rappelé que la qualité première du vide est d’aspirer.
Que ce soit la cervelle ou la poussière ne change rien. L’important  c’est que ce soit léger.
Bon, revenons à ce cas qui doit retenir l’attention du monde : Moi.
Comme l’avaient prévu Lili, Emilia-Celina, Brigitte , Praline et toutes ces lectrices chéries qui me souhaitent du mal dès que je me moque d’Heure-Bleue, « elle » me l’a refilé.
J'ai mal à la gorge, ça me déchire les éponges et ma voix ressemble à celle de Claude Brasseur.
Mes gestes déjà peu sûrs me poussent même à dire « Je meurs ou je me tache. »
Un peu comme on parle du lierre dans le « langages des fleurs ».
Pour celles qui ne connaissent pas le langage des fleurs, le lierre est censé signifier « Je meurs ou je m’attache ».
Ne ricanez pas, lectrices chéries, on voit bien que vous n’avez pas connu ma grande sœur à son adolescence.
On trouvait partout dans la maison, plus exactement sous les lits et dans les interstices des coussins du divan, des bristols couverts de sa jolie écriture minuscule.
Tous contenaient une liste qui commençait par « amarante » et finissait par « zinnias ».
C’était immuable. La colonne de gauche énumérait les fleurs, celle de droite leur signification. Un « GPS du Tendre » en somme.
Ça ne parlait que d’amour.
Il était ardent, discret, éternel, pur ( ?).
L’immortelle, évidemment, c’était « l’amour immortel ».
Ma mère n’est heureusement pas tombée sur toutes ces listes que ma grande sœur éparpillait. Quand ça arrivait. Même les M. et Mme B. du troisième étaient au courant…
Et tous les enfants de l’immeuble savaient immédiatement qu’il y avait des « mon amour » qui n’étaient pas tombés dans les bonnes oreilles…