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mardi, 08 janvier 2013

On n’est jamais trahi que par les siens…

Je viens de découvrir que mon fils lit mon blog.

Et semble être tombé sur des notes qui ne le regardaient pas du tout car à l’époque évoquée dans ces notes, je ne soupçonnais pas même l’existence de sa mère…
Comment je le sais ?
Eh bien parce qu’avant-hier, jour anniversaire de la naissance de votre serviteur, toute la famille était réunie pour me rappeler cruellement que chaque jour qui m’éloigne de ma naissance me rapproche du jour de ma mort.
Au cours d’un repas amoureusement préparé par votre Goût chéri, Fils chéri s’est fendu d’une remarque attendrie.
Enfin, attendrie moyen, la remarque…
« Eh ! Popa ! Tu sais qu’à ton âge, quand on nostalgise sur son premier coup, c’est que le dernier n’est pas loin… »
Oui, on naît poète dans la famille.
Quand c'est mon anniversaire, c'est aussi ma fête...

Elever des gamins jusqu’à cet âge là pour qu’ils vous rappellent des machins désagréables.
Je me demande si ce n’est pas là la réelle motivation de l’accueil enthousiaste de la loi légalisant l’avortement.
Bon, c’est vrai qu’il y a peu, on pouvait dire, à propos de pleins d’évènements « Wouah ! J’étais même pas né ! »
Maintenant, c’est tout juste si on n’est pas obligé de chercher dans les livres d’Histoire pour pouvoir le dire…
J’avais déjà deux ans quand Pétain a cassé sa pipe, c’est dire…
Bref, mon fils préféré et fort heureusement unique a eu le bon goût de remarquer que j’avais fait le plus gros.
Ce qui me laisse une chance de m’en sortir, c’est que je n’ai rien à laisser derrière moi.
Sauf peut-être, un souvenir ému à mes lectrices chéries...
Mais comment diable a-t-il pu aller sur mon blog ?
Tout simplement en allant, comme il le fait régulièrement, lire le blog de « sa reum’ » qui a eu la gentillesse de me laisser une place dans sa liste de favoris.
Ce qui m’agace à chaque fois.
Car justement il y a une liste alors que je devrais être le seul favori d’Heure-Bleue.

Quand je vous dis qu’on n’est jamais trahi que par les siens…

Bon, Elisabeth Badinter, ce sera pour demain.

 

lundi, 07 janvier 2013

La parole est à la défense.

La Muse erra tôt qui, ce matin à 5H50, fit un commentaire acide sur ma note d’hier.
Commentaire qui me sous-entendait d’un machisme honteux qu’elle disait masqué par l’humour qu’elle veut gentiment me reconnaître.
Je m’en voudrais, par un silence coupable, sembler accepter la défaite dans une guerre des sexes qui arrange bien tout le monde.
Une once de ce machisme dont on m'accuse me pousse même à l’intensifier.
Machisme d’autant mieux compris qu’il me fut inculqué par ma mère.
Oui, les mères élevant les fils, un poil d’honnêteté conduit à pointer du doigt les femmes en gésine comme vecteur principal du machisme que vous, lectrices chéries, détestez tant.

Enfin, que vous détestez tant… Jusqu’à ce que vous ayez à votre tour un fils…

Certes au cours de toutes ces années, je vous ai abreuvées de considérations souvent fumeuses et parfois carrément ch…
Néanmoins, la remarque de Muse m'oblige à un mea culpa déchirant.
Emporté par la hâte bien compréhensible de vous faire part de cogitations dont vous n’avez souvent rien à cirer je crains fort avoir oublié l’essentiel.
Oui, lectrices chéries ! J’ai oublié de vous rendre grâce pour tout ce que votre genre, dont vous êtes les plus brillantes représentantes, avez fait pour l’autre moitié de l’humanité.
Bon, tous dans cette autre moitié, ne sont pas aussi gentils que moi et surtout, peu au fait de ce qu’ils vous doivent, ne portent pas sur vous l’œil plein de tout l’intérêt qui vous est dû.
Les aveugles…
Votre Goût adoré doit malgré tout admettre qu’il se livre à d’aussi honteuses que régulières séances de brosse à reluire pour éviter de se retrouver tout bête devant un écran qui ne lui susurrerait plus ces commentaires élogieux dont il est si friand.
Oui, votre serviteur, lectrices chéries, attend vos commentaires avec plus d’impatience encore que le gouvernement attend la relance.

Aussi, afin de jeter de l'huile sur le feu de cette guerre qui dure depuis quelques cinq millions d'années avec des fortunes diverses pour les deux camps, je me vois contraint de présenter mes plus plates excuses à vous, lectrices chéries, adorées belligérantes du camp d'en face.
Ca me permet de remarquer qu’Apollinaire, qui avait écrit « Ah, Dieu que la guerre est jolie ! »  n'avait pas forcément tort...
Réfrénez votre colère et réfléchissez un instant au nombre incommensurable de câlins nécessaires à la perpétuation de ce combat millénaire !
Essayez de dénombrer combien de nuits torrides furent nécessaires à la conception des belligérants !
Que de cris de joie à chaque naissance de ces amazones faites pour ravir nos jours et enchanter nos nuits !
Que de cris de fierté à l’arrivée de chaque guerrier, fait pour saloper la cuisine et se vautrer sur le canapé devant un match de foot, une Kronenbourg à la main !

Bon, pour être tout à fait honnête, ces guerrières semblent souvent faites pour gâcher nos journées en les commençant par « embrasse mon front brûlant » en cas de rhume, ou  « tu as fait mon petit déjeuner ? » en cas de bonne santé et les finissant par « tu pourrais mettre tes chaussettes dans le panier à linge ».
Je crois qu’un jour je vais les jeter à côté du panier à linge.
Comme d’habitude.
Mais cette fois, ce sera fait exprès…
Non mais !

Bon, la prochaine note vous convaincra que j'aime trop les femmes -surtout la mienne, soyons prudent- pour être vraiment machiste.
J'ai d'ailleurs pour demain un excellent argumentaire fourni gracieusement par Mme Elisabeth Badinter.

 

 

 

dimanche, 06 janvier 2013

La folle complainte...

Les jours de repassage, dans la maison qui dort.
Mais non, on n’a pas de bonne pas sage.
Ni de porte de bois et nos passoires se prêtent mal aux jeux imaginés par Trenet…
Pourquoi cette histoire de repassage ?
Eh bien parce que la note de Liliplume m’inspire quelques réflexions à propos du repassage et quelques autres tâches ménagères.

Oui ! Des réflexions !
Mon Heure-Bleue préférée me menace régulièrement de me laisser repasser tout seul mes affaires si je l’embête.
Evidemment, je dispose de mesures de rétorsion que je pense, tête de linotte que je suis, imparables.
J'aurais dû me rappeler ce jour que, l’air bête, j’apportais un bouton dans la main gauche et la chemise dans la main droite avec, à l’esprit l’idée idiote de le faire recoudre par une épouse que j’espérais pour le coup, si ce n’est soumise, du moins bien disposée.
Je me souviens de sa répartie, un truc aimable du genre « Eh ! Ta mère, elle t’a fait des bras ! ».
Je me le tins pour dit mais, malheureusement pour elle, il lui échappa plus tard qu’elle ne savait pas coudre du tout.
D’où la menace « quand tu voudras que tes affaires soient raccommodées et les boutons recousus… » se finissant sur un silence éloquent en réponse à la menace de me laisser me dépatouiller avec mes chemises.
Et là, comme d’habitude, je me suis fait avoir…
Un détail terrible me fut jeté à la face.
« Je te rappelle, mon Minou chéri que, contrairement à toi, je ne déchire pas mes affaires, ne perds pas les boutons ni n’arrache les poches en les accrochant dans les poignées de porte… »
Résultat des courses ?
Eh bien le repassage avance cahin-caha, au gré de l’évolution des séries qu’Heure-Bleue insère dans le lecteur pour se donner du cœur à l’ouvrage.
Depuis la cuisine où j’officie chaque soir, plus exactement et modestement où je prépare le frichti du soir, j’ai la chance d’avoir entendu quatre-cents fois les dialogues de « Friends », deux-cent-seize fois ceux de « Sex and the City », trois-cent-onze fois ceux de « Cosby show ». En ce moment, ce sont ceux de « The nanny » qui rythment la cuisson des plats.
Hélas, trois fois hélas, mille fois hélas, la pile de linge à repasser diminue moins vite que celle du linge disponible dans le placard.
Et l’hiver me voit régulièrement avec mes cols roulés chéris en cachemire attendant au fond du panier que votre Goût préféré meure de froid.
Pfff… Mais où est passé le bon vieux temps de ma grande sœur ? Hmmm ?
Cette époque bénie où l’éducation des filles était émaillée de cours « d’arts ménagers » où on enseignait à nos futures épouses des choses autrement indispensables que la vie de Rosa Luxembourg, Louise Michel, Marthe Richard et autres dangereuses suffragettes.
On y enseignait plutôt, et avec un bon sens machiste assumé, la cuisine, la couture, le repassage et surtout, surtout cette saine notion, instillée de façon subliminale dans l’esprit encore malléable des jeunes filles, cette délicieuse notion du devoir d’amour et d’obéissance à l’homme de sa vie.
Hélas, encore une fois, emporté par le vent de modernisme de mai 1968 et aveuglé par des yeux verts irrésistibles, j’ai eu la malencontreuse idée de m’amouracher d’une rouquine au caractère vif et jaloux de son indépendance.
Bon, « en même temps » comme disent les « djeun’s », je crois que je me serais ennuyé avec une fille trop gentille.
Là, je ne risque pas l’ennui.
D’ailleurs je ne me suis jamais ennuyé depuis avril 1971…

 

samedi, 05 janvier 2013

What else ?

Mille raisons me poussent à aller faire mes achats au Monop’ plutôt qu’au Carrouf Market du coin.

D’abord j’y suis accueilli normalement.
C'est-à-dire comme un client qui va aider le personnel à atteindre la fin du mois.
Pas comme un voleur qui attend que le vigile tourne le dos pour voler une botte de poireaux, souvent d'une qualité médiocre.
De plus le personnel y est plutôt aimable.
Il a généralement la gentillesse de me faire croire qu’il comprend bien que c’est avec mes sous qu’il mange.
Tandis que chez leur concurrent, dont les prix ne sont d’ailleurs pas plus attractifs, une espèce de laideron revêche passe son temps à morigéner le client rétif.
Surtout quand il ose pester alors qu’on essaie de lui faire payer un produit qui à plus sa place dans la poubelle que sur la table.
D’une voix désagréable dotée d’un accent détestablement vulgaire, elle aboie des « v'croyez que j’vais rembourser un produit qu’vous z’vez ptêt’ gardé des heeeuur’ dans l’bus ! »
Enfin, je sais que j’imite très mal la « chef de carrouf ».
Mais que voulez-vous, lectrices chéries, je n’ai jamais réussi à avoir l’air… Comment dire… Ordinaire.

Oui ! C’est ça, lectrices chéries, je ne réussis pas à avoir l’air ordinaire...

Et puis, au Monop’, il m’arrive de faire des rencontres assez drôles.
Je ne parle pas des militants des partis politiques, stationnant devant l'entrée, qui, le plus souvent font preuve d’une connaissance étonnante des slogans à asséner et d’une ignorance désolante des idées qui sous-tendent leur action.
Non, je parle des gens que je croise.
Telle cette dame qui, alors que j’attendais à la caisse que la machine magique veuille bien aspirer les sous qui restent sur mon compte bancaire, me regarde avec insistance.
Puis s’approche.
Me dit « j’ai oublié mes lunettes mais… »
Je lui tends les miennes, elle les chausse, me dévisage, avec intérêt crois-je naïvement, et me dit « Ah… non… ce n’est pas vous mais vous lui ressemblez terriblement ! »
Je l’assure que je suis bien moi mais elle insiste « vous ressemblez à quelqu’un ! ».
Je tente « Georges Clooney ? »
Elle a le bon goût de rire et, mieux encore, de répondre « Mais non, voyons... Quelqu’un de bien mieux ! »
J’étais, profitant de l’absence d’Heure-Bleue, parti pour charmer une dame et évidemment, manque de chance, la caissière me fait remarquer que des gens attendent…
Certes cette dame ne m’aurait pas entraîné sur les chemins de la luxure, mais à elle seule elle me conforte dans l’idée que Monop’ est bien mieux que Carrouf, ne serait-ce qu'à cause des gens qu'on y croise.
D’autant que dans ce Carrouf, on a souvent du mal à imaginer le visage des femmes sous leur voile et que les mecs y regardent avec réprobation celles qui ont l’outrecuidance de s’habiller en Européennes…

 

mercredi, 02 janvier 2013

Je suis ravi, sans charre…

  « Mon très cher Goût (Heure Bleue me pardonnera cette marque de familiarité), que ferait-on sans toi? » m’écrit Seringat en réponse à l’un de mes commentaires chez elle.

Ma chère, très chère, extrêmement chère, Seringat, j’adhère absolument à votre appréciation.
J’adore l’idée d’être indispensable, surtout à des lectrices d’autant plus chéries qu’elles se demandent ce qu’elles deviendraient sans moi.
Seulement voilà, ceux qui disposent de quelque pouvoir dans notre beau pays ne semblent, hélas, trois fois hélas, pas du tout de cet avis.
Que ce soit le gouvernement, voire les autorités religieuses, craignant sûrement une concurrence d’autant plus dangereuse pour eux qu’elle n’est guidée par aucune inclination électorale, considération de piété ou autre motif vénal, aucun ne souhaite me voir reconnu à ma juste valeur…
L’idée que l’inclination qui vous porte vers moi autant que celle qui me porte vers vous les puisse priver des attentions, qu’ils estiment à tort devoir mériter, les gêne terriblement.
Les idiots…

Seringat, ma grande amie, n’excitez, donc point la vindicte de ceux qui se sont arrogé le droit de nous mener à la baguette, baguette rassise de surcroît, en me couvrant des lauriers que je mérite.
Ne serait-ce que pour le soulagement et la confiance en soi que je réussis à soulever chez mes lectrices chéries.
Lectrices chéries dont vous faites partie depuis que j’ai eu l’idée excellente de lire votre blog.

Donc, afin d’éviter une réaction brutale des jaloux, ma chère Seringat, aimez-moi, aimez-moi  très fort, mais discrètement…
On ne sait jamais jusqu'où peut mener le péché d'envie.
Bien que je le comprenne tout à fait dans certains cas.
Dont celui-ci, justement...