Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 16 décembre 2012

Ils sont trompés par les appas rances.

Je vais faire sombrer, d’un seul coup d’un seul, le nombre de visiteurs et surtout de visiteuses chéries de mon blog avec cette note qui n’est pas un billet d’humeur mais un mouvement de mauvaise humeur.
Oui,  il m’arrive d’avoir le réflexe humaniste du lecteur de J.J. Rousseau le dimanche matin.
Pourquoi ?
Un type m’agace profondément depuis un bon moment.
Mais surtout ces temps-ci.
Je parle de J.F.Copé.
Le représentant de « la droite décomplexée ».
Rien que le choix de l’adjectif m’écœure.
« Décomplexée » ! Je t’en foutrais, moi, du « décomplexé » !
Manifestement, ce type confond l’absence de complexe et le manque de pudeur…
Et vous avez entendu son « programme » ?
Tout un programme justement.
« Je veux nous voir tous unis contre la gauche ! »
A peu près aussi intelligent que celui d'un PS des années quatre-vingts qui, après avoir laissé tomber ses promesses de vie meilleure, n'avait, à l'approche des élections, rien trouvé de mieux comme exhortation que « Au secours ! La droite revient ! »
Revenons en à « l'autre »
Bel élan ! Et ça se veut homme d’état.
Je pensais naïvement, comme tout élève des générations où il y avait « instruction civique » en primaire, que l’on voulait intervenir dans les affaires du pays quand on avait une idée de l’intérêt général plutôt claire.
Et qu'on avait parfaitement compris que l'intérêt général n'est surtout pas la somme des intérêts particuliers.
Qu’on voulait « être tous unis » mais contre la pauvreté, contre l’injustice, contre l’égoïsme, contre l’illettrisme, réduire les inégalités, faire en sorte que les plus faibles ne soient pas piétinés par les plus forts, que les impôts jouent pleinement leur rôle de redistribution des richesses, que chacun paierait ces impôts selon ses revenus et non selon ses moyens à payer des cadors de « l'optimisation fiscale », que la loi s'appliquerait à tous également.
Que l’on voulait être « tous unis » contre ces maux, qu’ils soient causés par la gauche ou la droite
Bref, que l’on voulait prendre les rênes du pays pour en faire un pays où les « laissés pour compte » ne seraient que l’exception et où on ne se préoccuperait ni de l’origine ni de la couleur du citoyen pour en définir les droits.
Eh bien non. J.F.Copé, il n’est pas pour ça. Mais alors pas du tout !
Il n’est question que de « mettre au travail le chômeur », ce qui serait louable s'il n'était persuadé que les gens abandonnent les usines et se précipitent au Pôle Emploi rien que pour toucher des sous sans travailler.
Il est souvent question, chez ce type décidément infréquentable,  de chasser « l’immigré en situation irrégulière » qui s’est sans doute jeté sur le pays pour en extraire les allocations qui lui permettront de vivre sans rien foutre.
On voit bien qu'il n'a jamais essayé de toucher un €uro de la CAF sans le bon papier lui...
Pour lui, le malheur n’est pas d’être pauvre, SDF, sans ressources, mal nourri, mal payé, mal soigné ou discriminé.
Non le malheur c’est « la gauche ».

Je sais bien qu’il est plus facile d’être antiraciste dans le VIIème arrondissement de Paris que dans sa bonne ville de Meaux.
(T’as juste à croiser quelques beurs en quête de mauvais coup sur un quai de RER pour te sentir plus proche de Rudolf Hess que de l’abbé Pierre, et ça va t’arriver plus souvent à Stains qu’au Vésinet…)
Mais tout de même, désigner sans cesse « l’islamiste » et le « terroriste » qui selon lui sommeille dans le cœur de tout musulman, montrer du doigt le « voleur de poule » que cache tout Rom qui, comme chacun sait ne pense qu’à vous étouffer votre larfeuille pour peu que vous ayez l’imprudence de prendre le métro, dénoncer le « syndicaliste arc-bouté sur ses privilèges » (oui, être décemment payé est un « privilège indu » qui amène l'actionnaire à la famine, tu ne le savais pas, hein, lectrice chérie...) au détriment de l’indispensable « compétitivité des entreprises ».
Tout ça, ça vous a quelque chose d’indécent quand on ne sait même pas où on a rangé sa Rolex...
Mais bon, on est décomplexé ou on ne l’est pas, hein ?
On a l’importante mission d’arracher le pain au chocolat du collégien des mains avides du salafiste, du sérieux, ça !
Le discours de cet homme agace, qui finalement n’a trouvé qu’à dénoncer à la partie des Français la plus craintive, quelques catégories de citoyens qui lui semblent  faire partie des réprouvés de plein droit, citoyens de seconde zone qui vont sûrement surcharger des rames déjà pleines de « gens immondes » comme l’a si délicatement souligné quelqu’un qui se reconnaîtra sûrement si elle me lit…
Ce brillant programme visant à ostraciser ceux qui manquent de presque tout, concocté par un lascar qui ne manque de rien sauf de décence, vous  a un je ne sais quoi qui appelle le citoyen lambda et plutôt républicain à pratiquer le « point Godwin » à chaque coin de phrase.
Heureusement que ce type est soutenu vivement à coup de brèves de comptoir par Nadine M., femme délicate bien connue pour son aisance dans l'art de la rhétorique, ça nous permet de bien rire quand même.

Si nous avons les hommes d’état qu’on mérite, on est tombé vraiment bas…

 

samedi, 15 décembre 2012

Le crépuscule des vieux.

A la demande d'une blogueuse amie, avide de nouvelles, je me fends de quelques renseignements sur l'état de santé d'Heure-Bleue.
Non, elle n'est pas  « à l'article ».
Heure-Bleue est enrhumée.
Toute la « blogosphère » le sait.
J’ai donc préparé cette fois-ci silencieusement le dîner.
Comme tous les soirs mais elle aime bien que je dise les choses comme ça, elle a l’impression que les autres soirs c’est elle qui le prépare…
Il faut toujours prendre soin du moral des grands malades.
Je ne sais plus exactement à quoi nous rêvassions hier soir, Heure-Bleue et moi pendant ce dîner amoureusement préparé.
Entre chaque reniflement destiné à faire comprendre à l’homme de sa vie qu’elle avait un pied dans la tombe, Heure-Bleue me rappelait diverses choses.
Notamment que les mails d’un amour depuis longtemps refroidi commençaient à « la saouler grave ».
Tout en se plaignant que maintenant elle avait l’autre pied sur une peau de banane et qu’en conséquence sa fin était proche.
J’ai surtout pu constater que sa faim était proche.
Nous devisions donc de choses et d’autres en regardant d’un œil distrait les gens se faire tuer en allant dans une école primaire du Connecticut.
Dans nos propos, il était vaguement question de souvenirs et, de souvenirs en attendrissements, nous en vînmes à parler de jeans.
Pourquoi ?
Mystère…

Je me souvins d’un coup qu’elle et moi portions tous deux, à l’orée des années soixante-dix, des jeans Newman, en velours milleraies.
Je lui en parlais aussitôt.
Nous nous rappelâmes, un rien bêtasses, le sien. Elle était si mince qu’elle portait un ceinturon monstrueux pour le faire tenir.
En fait j’ai surtout souvenir que derrière la boucle il y avait une épingle à nourrice pour lui éviter d’avoir le pantalon sur les chaussures en pleine rue…
Elle m’a rappelé le mien, un 36 vert qui ne me serrait pas.
Je lui ai rappelé le sien, un 36, faute du 34 adéquat, un 36 donc, noir et qui tenait grâce à une fameuse épingle dont je vous ai déjà parlé.

J’ajoutai, un rien pensif, « on ne pourrait plus mettre ces jeans Newman aujourd’hui. »

C'est là qu'Heure-Bleue a failli me fairet tomber de ma chaise en assénant cette sentence grandiose « Ben, c’est normal, c’est plus la mode… ».

Qui a prétendu qu’on vieillissait ?

 

vendredi, 14 décembre 2012

C'est pour Milky

bug.jpg

(cliquer pour voir en grand)
Ce n'est pas vraiment une photo mais elle me rappelle des choses et m'amuse à chaque fois.

C'est pour toi, Milky.
C'est pour t'apprendre, quand ils vont numériser les classes, à être prudente.

Voilà.

jeudi, 13 décembre 2012

Avertissement sans frais à mon « marché chéri »

Je viens d’en apprendre une bien bonne.
Du moins une qui en dit long sur la façon dont certains considèrent les femmes.
Enfin, on ne va pas se plaindre; au moins, en ces périodes de chômage massif, vous serez heureuses, lectrices chéries, qu’en dehors de la mode, de la traite des blanches et du proxénétisme, une nouvelle profession qui s’intéresse aux femmes vient d’éclore.

Le « coaching en séduction ».
Vouiiii !!!  Vous avez bien lu, lectrices chéries mes amours !
Il faut des « coaches » pour trouver l’âme sœur.
Vous noterez que, comme toujours depuis des temps immémoriaux, il n’est jamais question de trouver « l’esprit frère ». Vous savez très bien comment vous y prendre, vous, distribuant les vestes comme s'il en pleuvait.
D'ailleurs il en pleut...
Si j’en crois le poste de radio qui me susurre ces fadaises, vous êtes devenues un « marché », oui lectrices chéries ! Vous ! Un « marché » !
Un « marché à conquérir » et que l’homme, à son tour, selon le mot délicat employé par notre escroc, l’homme « doit être marketé » car il en est « le produit phare ».
Je me demande si le type qui propose ça n’essaie pas de nous faire prendre la vessie de son ego pour un phare de l’humanité…
Même si, selon  la formulation très ambiguë employée par une des ces « expertes » de site de rencontre, il paraît que « la frontière entre le digital et le réel s’estompe »…
Ou elle ne sait pas exactement de quoi elle parle, ou elle ignore totalement qu’en français on ne dit pas « digital » mais « numérique ».
Si elle ne sait pas de quoi elle parle, c’est plus grave.
Si quelqu’un qui est censé avoir quitté les débuts de la puberté et ses découvertes délicieuses depuis un certain temps ne sait pas ce que veut dire « digital », ça se complique...
A l’écoute de cette intéressante émission, j’ai appris des choses extraordinaires.
Notamment que la claque sur les fesses n’est pas la méthode d’approche la plus prisée par « la part de marché » visée.
On apprend aussi qu’il est assez bien vu de se rendre compte qu’on ne peut séduire tout le monde.
Et surtout, air connu de tous ceux qui regardent les filles avec intérêt depuis l’âge requis, c'est-à-dire environ treize ans, il faut surtout savoir regarder et écouter.
Si vous avez bien écouté, vous savez quoi dire.
Et si vous savez quoi dire vous savez séduire…

Vous le saviez bien, n’est-ce pas lectrices chéries ?
Vous savez donc que ces « coaches en séduction » ne sont que des pièges à gogos et que ceux qui y ont recours ne se sont avisés que trop tard qu’ils n’avaient pas assez regardé ni surtout écouté…

Je me demande si je ne vais ouvrir à mon tour une officine qui me paiera grassement pour rappeler aux imbéciles ce qui est connu depuis l'aube de l'humanité et les problèmes qui vont avec depuis toujours...

PS:
A la lecture de vos commentaires, je m'aperçois que ma note est ambiguë, comme beaucoup de mes notes, je l'avoue.
En fait c'est un peu fait exprès.
En réalité, la clientèle visée est masculine et semble, d'après les « expertes » et « experts » que j'ai entendus, constituée essentiellement de « bourrins » peu doués en matière de relations humaines.
Vous, lectrices chéries, êtes censées être les proies amoureuses qui doivent, après trois mois de « coaching intensif » leur tomber toutes rôties dans le lit les bras.

 

mercredi, 12 décembre 2012

Imposture.

« Minou, il faut que tu t'occupes de moi aujourd'hui, j'en ai vraiment besoin.
Mais attention, avec douceur. »
Gentil comme je suis, je m'exécute...
Il est vrai qu'allongée comme une odalisque sur le lit en désordre, avec son regard fiévreux et ses pommettes rougies elle semble vraiment en avoir besoin.
Comme son regard se voile, j'approche ma main, elle gémit doucement.
Curieux, je fais un passage par la salle de bains.
A peine revenu j'essaie d'utiliser l'objet.
Sa tête roule sur l'oreiller. Malgré ses « non ! non ! non! » j'insiste et j'arrive à mes fins.
Je ressors l'objet du délit.

Il indique 37,1°C
Elle m’a roulé.
Elle a un rhume…

Et vous ? Vous pensiez à quoi ? Hmmm ?