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mercredi, 16 janvier 2013

Mais qu’allait-il faire dans cette galère.

Hier, histoire d’être à la mode, j’ai sacrifié au dieu TV.
Un œil sur l’écran du PC.
Faute de l’autre, pas d’autre sur l’écran du téléviseur.

Y était retracée la vie de Molière, présentée par Stéphane Bern et commentée par des historiens.
A défaut de regarder, j’écoutais d’une oreille distraite les aventures théâtrales, sentimentales et politiques du sieur Poquelin.
Lequel avait du talent, le verbe haut et le feu au c… mais fidèle malgré tout, du moins à une famille…
Mon attention étant, lectrices chéries, requise par vos écrits,  il y eut de grands « blancs » dans le spectacle.
Au point qu’au bout d’un moment, j’ai eu tout de même l’oreille attirée par une suite d’alexandrins qui m’a fait éclater de rire.
Et pourquoi ça ?
Parce que quand j’ai entendu « Quoi ? Vous n’épouserez pas celui qu’il vous destine ? » La première réflexion qui m’est venue c’est « Ils nous prennent pour des c… ! Depuis quand c’est Molière qui a écrit les pièces de Marivaux ! »
La deuxième fut que la Comédie Française était tombée dans le travers de l’employeur moyen, prêt à accepter n’importe quel bras-cassé pourvu qu’il ne soit pas cher.
Les vers étaient en effet dits sur le ton auquel on est habitué dans une rame de RER mais pas vraiment à la Comédie Française.
Vous imaginez, même Lisette, dire « Quoi ? Vous z’épouz’rez pâ celui qu’y vous destine ? »

On se demande pourquoi, jusqu’à la fin du XIXème siècle, les auteurs classiques se sont usé les neurones à écrire des alexandrins si c’est pour les faire sonner comme du « zyva neuf-trois »…
Bon, si j’avais regardé avant, histoire de vérifier, je me serais aperçu qu’après la vie de Momo, était donnée la pièce « Le jeu de l’amour et du hasard » de… Marivaux.

Ça m'énerve…

 

mardi, 15 janvier 2013

Place Vendôme…

 

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Je ne vous parlerai pas aujourd’hui de la santé de Merveille qui n’est pas brillante.
Rassurez-vous, Merveille n’est pas en grande forme mais pas plus malade que la moyenne des enfants pendant l’hiver.
Non, je vais plutôt vous parler du dernier projet culturel de Merveille.
Les choses s’aggravent.
Je découvre avec joie qu’entre le cinéma et le Jardin des Plantes, Merveille n’hésite pas une seconde.
Elle choisit le Jardin des Plantes.
Il me faudra prévenir son père quand elle ira à la fac, ce coin est plein d’embûches et de risques cardiaques pour les jeunes gens.
Quoiqu'il doive le savoir…
Je découvre aussi, avec un peu d’inquiétude cette fois, que Merveille a le goût culturel intéressé.
En effet, Merveille, jusqu’ici s’accommodait de manèges et de ménagerie au Jardin des Plantes.
L’affaire du locataire de « la chaise des punis » la titillant un peu moins, elle admira sa mère et ne se mit à rêver à rien d'autre qu’être son assistante chez G.
Puis, manque de chance pour les futures victimes, Merveille affina ses desiderata.
Aux beaux habits se mêlèrent d’autres envies.
Un goût affirmé germa, chez Merveille, pour les bijoux.
Elle mandata donc Papy, homme qui savait tout de ce qui l’intéresse, pour lui montrer et l'aider à s'instruire sur l’objet de ses rêves.
Du moins ce qui pouvait l’aider à formuler ses désirs.

Un mercredi prochain je l’emmènerai donc visiter le pavillon de gemmologie du Muséum d’Histoire Naturelle.

C’est elle qui me l’a demandé.
L’entrée l’en avait frappée avant même d’aller visiter « la Grande Galerie de l’évolution ».
Elle m’a donc désigné volontaire pour l’aider à savoir quoi choisir et comment trouver de quoi ruiner un prince quelconque.
Pourvu qu’effrayée par la dèche de l'aristocrate moderne, elle ne jette pas son dévolu sur un mafieux russe.
Plus solvable, certes, mais plus risqué…

lundi, 14 janvier 2013

Le féminin pluriel

Ce délicieux titre m’a été gracieusement donné par Heure-Bleue qui lit et relit Benoite et Flora Groult.
Une Heure-Bleue que je commence à jalouser sévèrement car le « chef des titres », lectrices chéries,  normalement c’est moi !
C’est vrai quoi, qui c’est l’homme, hein ? Qui c’est qui pisse sur l’évier ?
C’est quand même « la » preuve indiscutable de la mâlitude, non ?

Vous en souvenez vous ? Je vous parlais il y a peu de Madame Elisabeth Badinter.
Je l’écoutais parler du féminisme et du machisme ainsi que des causes profondes et souvent cachées de leur émergence.
Pour avoir lu il y a des années « L’Un est l’Autre » sur les conseils, parfois avisés, de ma libraire préférée, je savais depuis longtemps qu’Elisabeth Badinter, si elle n’était pas une partisane forcenée du machisme, n’était pas non plus femme à confondre le féminisme et la misandrie, encore moins l’égalité et l’identité –ce qui m’arrange bien-.

Elisabeth Badinter, abordant l’éducation dite « non sexiste » disait que, quoi qu’on fasse, il y a un moment dans l’enfance où les petites filles ne veulent jouer qu’avec des petites filles et les petits garçons qu’avec les petits garçons.
Toutes les tentatives pour abolir cet état de fait ont échoué disait-elle, pensant sans doute à la tentative suédoise d’abolir le genre à l’école.
Il est à mon sens, assez avisé qu’à un moment ou un autre, ceux qui ont charge des enfants s’aperçoivent qu’ils ont affaire à des mammifères sexués, ce qui implique assez fortement  que l’espèce comporte des mâles et des femelles et que leurs centres d’intérêt, leurs craintes et leurs désirs diffèrent…
Elisabeth Badinter avait la conviction, sage me semble-t-il pour ce que j’avais observé,  que pour qu’un homme devienne un homme convenable, pas « machiste », il fallait qu’il soit sûr de son identité virile.
Elle ajoutait que les hommes qui n’en n’étaient pas certains était les pires machistes qui soient.
Quand on est sûr de son identité virile, on peut alors faire place à sa part féminine –ce qu’elle appelle « sa bisexualité psychique »- sans que ça ne pose un problème quelconque.

D’ailleurs, comment croyez vous qu’on l’acquiert ? Si ce n’est en vous écoutant, vous admirant… J’allais ajouter « vous aimant » mais je me suis souvenu qu’Heure-Bleue a sa part masculine.
Part qui me semble tout à fait capable de manier le couteau à désosser…
En y réfléchissant un peu –dans la mesure où je peux- je me dis qu’Elisabeth Badinter n’a pas tort.
Sauf à tenter de montrer sans arrêt qu’on a une paire c… entre les oreilles, signe d’une éducation ratée à coup sûr, j’en viens à me demander si ceux qui occupent leurs fins de soirée à « casser du pédé » ou à baffer leur compagne sont finalement si sûrs de leur virilité…
J’ai d’ailleurs souvenir d’images récentes à la télévision où des opposants au « mariage pour tous » avaient agressé des femmes du mouvement « Femen ».
Ce qui m’avait alors frappé, c’était le visage déformé de ces hommes face aux torses nus des femmes qu’ils molestaient alors que ce qui m’avait frappé c’est qu’ils auraient dû être béats d’admiration, tant devant leur courage que devant les torses en question.
Une chose était évidente : Ils en avaient peur. Peur des femmes.
Ces « éternelles tentatrices », monstres séduisants auxquels l’homme, surtout votre serviteur, n’a fort heureusement jamais pu résister…

 

dimanche, 13 janvier 2013

Les extrêmes satyres.

Je vous avais parlé, il y a peu, d’une information qui, selon la British University, prouvait que la British Mistress préférait, et de loin, maltraiter son estomac à coup de chocolat de mauvaise qualité que le siège de sa féminité à coup de mauvais câlins.

Le gong de la vengeance vient de sonner !
La même British University vient de constater que le rapprochement du British Lover avec la lumière de ses jours causait chez lui des migraines. 
Vous savez bien, lectrices chéries, ces fameuses migraines censées frapper la French Mistress quand son coquin lui propose la botte alors qu’elle veut regarder Koh Lanta …

Je trouve quant à moi que ces joutes ont un petit quelque chose de mesquin.
Elles ne sont pas sans rappeler ces douloureux mois qui suivent les consultations électorales ayant entraîné un changement de majorité.
On passe plus de temps à expliquer que, si c’est raté, c’est la faute de l’autre plutôt que lui dire « vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ».
Non ?

Donc, selon cette brillante université, qui aurait pourtant bien d’autres choses à faire, il semblerait que le British Lover  se colle un mal de crâne d’enfer en tentant de câliner une British Mistress qui se goinfre de mauvais chocolat.
Heure-Bleue, pas d’accord avec moi, comme de coutume, prétend que ce serait la bibine qu’ils prennent pour se donner du cœur à l’ouvrage qui leur cause ces migraines.
C’est possible, après tout, essayer d’entraîner au lit quelqu’un qui préfère les grossières sucreries du chocolat aux délicates douceurs de la galipette a quelque chose qui vous nouerait l’aiguillette du plus vif garnement.
Voilà pourquoi ces gens là nous donnent des leçons d’économie…
Ce n’est pas étonnant, ils n’ont rien d’autre à faire et œuvrent activement
au mal-être de l’humanité pour se venger du leur.
A tous les coups c’est ça !
Ils se vengent !

 

vendredi, 11 janvier 2013

Des fleurs en hiver...

Hier, avec la blogueuse qu’on aime, celle avec qui nous étions allés voir « Les Bohèmes », nous avons tenté le musée du Luxembourg.
Nous nous y sommes rendus d’un train de sénateur…
Bien nous en a pris, avec l’art de la préparation que vous nous connaissez, le musée était évidemment fermé.
Alors, Heure-Bleue, Lakevio et votre serviteur adoré avons arpenté le Quartier Latin pendant des heures.
Nous y avons retrouvé des souvenirs.
En auditeur attentif de mes commensales, j’ai remarqué que, quoi qu’en disent les femmes, elles n’ont pas été plus sages que les garçons…
Nous avons surtout remarqué plein de choses étranges.
Que l’immeuble délabré où vécut Heure-Bleue avait enfin été réhabilité.
Que la piaule où le Maître exerçait ses coupables talents avait toujours son petit balcon.
Mais surtout que les « sixties » où l’espoir était dans l’air à tous les coins de rues assez crasseuses –oui, les restaurants grecs n’ont jamais amélioré l’odeur ni les murs de la rue Saint Séverin…- les « sixties » et l’espoir avaient disparu.
Même si tout le monde ne faisait pas une tête d’enterrement, malgré la joliesse des immeubles réhabilités,  le remplacement « des grecs » par les « kebabs » et l’élégance nouvelle des petites rues n’ont pas redonné le sourire à une jeunesse désenchantée.
Heureusement nous étions là, assez heureux nous-mêmes de nous rappeler nos années « d’avant ».
C’est là que nous nous sommes aperçus que nous n’étions pas devenus adultes.
Juste plus âgés.
Il nous a seulement fallu plus de temps pour aller de la place Saint Michel au Carrefour de l’Odéon qu’à l’époque où Heure-Bleue allait à la Sorbonne et moi à Jussieu…