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mardi, 10 janvier 2012

Le mal dominant.

J’entends J.F.Copé démentir avec tant de vigueur les propos qui lui sont imputés que je ne doute pas un instant qu’il les ait tenus.

De quoi s’agit-il ?
Dans un livre qui vient de paraître, « L’oligarchie des incapables », il aurait dit à François Goulard, député UMP de son état, « Tu comprends, si on n’a ici que des gens qui se contentent de 5000 €uros par mois, on n’aura que des minables.»
Ce qui en dit long sur ce qui intéresse réellement un de ceux chargés de nous représenter au mieux de nos intérêts...

Et ce qui « me soucie » comme disait ma grand’mère, ce n’est pas que J.F.Copé l’ait dit ou non.
C’est plutôt que ça n’étonnerait personne qu’il l’ait dit…

Ces gens nous méprisent, ce qui est patent depuis plusieurs années.
Bon, « en même temps » comme disent les djeun’s, être méprisé par J.F.Copé vous a un je ne sais quoi de savoureux…
Un peu comme être traité d’inculte par le célèbre lecteur de Zadig et Voltaire.

vendredi, 06 janvier 2012

Les ans foirés...

On vient de perdre cinq ans.
« On » espère nous en faire perdre cinq autres.
Pour ce faire, notre Iznogoud est parti chercher des voix à Domrémy.
Si ça a marché pour Jeanne d’Arc, pas de raison qu’il n’en profite pas.
On ne sait jamais, courir après les extrêmes droitiers peut l’aider à être réélu…
Je ne sais pas pourquoi on fait tant d'histoires, moi aussi, comme la pucelle -mon oeil- je suis né le 6 janvier.
C'est d'ailleurs pour ça que ça s'appelle l'épiphanie, non mais...
Dans le cours des choses agaçantes, une chronique de Mr Duhamel dans Libé parlant de la morosité des Français.
Cette aimable andouille, dans la veine habituelle de ceux qui ignorent les fins de mois, surtout quand elles commencent le dix, nous explique en substance que « nous nous plaignons car nous aimons nous plaindre  alors que nous sommes privilégiés. »

Déjà qu’hier, Jean-Claude Beffa, comme tous ceux qui gagnent chaque année de quoi vivre trois ou quatre vies, nous montrait la Chine comme l’exemple à suivre.
Je dois avouer que, malgré ma tendance à l’ironie plutôt taquine, je me sens de plus en plus énervé par la propension des plus riches à savoir ce qui est bon pour les pauvres.
Vous ne trouvez pas un peu étrange que ce soit toujours ceux qui gagnent touchent plusieurs millions d’€uros par an qui trouvent que le SMIC est un frein à l’emploi et que ceux qui gagnent mille €uros par mois gagnent trop ?

Personnellement, ça me choque.

mardi, 03 janvier 2012

L'avarié était en noir...

Hier, je râlais, et j’avais raison.
Une année qui commence un lundi, ça aurait dû nous mettre la puce à l’oreille…
Une année du lundi, c’est comme « la bagnole du lundi », ça ne demande qu’à tourner mal…
Franchement, manquait plus que ça, déjà, notre excité en costume de deuil a ouvert les hostilités en nous expliquant qu’on allait en baver en 2012.

Mais qu’est-ce qu’il est venu nous saouler avec le triple « A » alors qu’à la fin de cette année, c’est la fin du monde ? Hein ? Je vous demande !
Mais qu’a-t-on à foutre de la crise de l’€uro alors qu’avant le premier jour de 2013 on va tous crever ? !
Bon, c’est une histoire de Mayas, déjà qu’ils ne savaient pas compter, on ne va pas trop les croire sur ce coup...

Revenons à notre bien-aimé futur licencié –on l’avait pourtant prévenu que l’Elysée, c’était un bail précaire-, il nous a déjà prédit la misère chaque saint-Sylvestre les quatre années précédentes. Ça lui permet de faire des coupes sombres, de plus en plus sombres, dans tous ces trucs de pauvres qui coûtent un œil et donnent de mauvaises idées au bas peuple. La santé, l’éducation, la justice par exemple.
Bref que des trucs qui empêchent de gagner plein de sous sans se poser de questions métaphysiques…
Du coup, je suis sorti.
Comme chaque jour je vais chercher le pain et le journal.
Me manque plus que le béret et le litre de rouge pour avoir l’air d’un vrai Français.
Un Français de souche…
Et je regarde le Figaro, comme chaque jour.
Cette fois-ci l’édito est somptueux, comme à chaque fois que l’actionnaire de référence prend la plume.
Bien dans la veine de Marcel, qui tenait une chronique intitulée « le café du commerce » dans son magazine « Jours de France ».
Il nous dit tout le mal qu’il pense de la gauche, des 35 heures et des congés payés.
Il va même jusqu’à nous inciter à voter pour un type qui n’est pas candidat.
C’est dire à quel point notre sénateur déjante sévère…

Bref, tout s’arrange.
On a un président qui nous incite à continuer dans la direction qui nous a si mal réussi jusqu’à présent.
On a un sénateur qui perd les pédales et veut nous envoyer au charbon douze mois par an.
On a aussi Elisabeth Tessier qui, histoire de nous achever, nous prédit l’élection de François Hollande.
Et ça c’est vraiment inquiétant quand on se rappelle qu’elle avait prédit que 2011 serait une année plus que faste pour DSK.
Du coup, la réélection  de notre excité n’est plus à exclure.

Tu parles d’un nouvel an de rêve…

mercredi, 28 décembre 2011

La bigote rit… Si elle peut.

Ici, on a mis plus d’un siècle à sortir la religion du monde politique.
Malgré les efforts désespérés de notre droite pour la réintroduire, nous tenons bon.
Je viens de lire une histoire plus que triste qui me le rappelle aujourd’hui.

 

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Une petite Israélienne de huit ans est traumatisée par les insultes et les crachats qui pleuvent sur elle quand elle sort de l’école.
Il semblerait que Ben Gourion se soit fait avoir lors de la déclaration d’indépendance, quand il promulgua un état où la liberté de conscience, de philosophie et de religion seraient respectées.
Depuis, les « haredim » (les « angoissés de Dieu ») ont repris du poil de la bébête.
Leur démographie galopante et la forte abstention des laïcs leur assurent un poids croissant dans la société israélienne.
Cette gosse, donc, sort de l’école et est agressée verbalement par une bande de siphonnés qui la traitent de « dévergondée », et tels je les connais, assez peu regardants sur la force des mots, c’est bien pire, je les sens plus la traiter de « zona » que de « kala »…
Et je me souviens d’un après-midi de shabbat à Tel-Aviv qui m’a réconcilié avec la notion de laïcité bien comprise.

Au croisement de la rue Sheinkin  - mon nom en hébreu, eh oui, j’étais célèbre là-bas - et des rues Allenby et King Georges, un de ces « haredim », manteau noir, chemise blanche et « shtreimel », gesticulait devant son petit étal de tracts recommandant la piété totale à une ville considérée comme Sodome.
Il hurlait à s’éclater le gosier « Femme israélienne ! Couvre-toi ! Tu n’es qu’une putain ! ».
Il aurait dû faire plus attention et se rappeler le caractère ombrageux de l’ashkenaze laïque.
Surtout quand elle fait son service militaire et qu'elle est en rogne parce que ça ne s'est pas trop bien passé aujourd'hui.
Il se serait évité une mésaventure aussi douloureuse que vexante.
Je revois encore cette jeune femme, en uniforme, traversant la rue, lui disant « c’est moi que tu traites de putain ? » et, sans même attendre la réponse, lui « balancer une droite » qui l’étendit pour le compte au milieu de ses tracts sous les ricanements de la foule…

C’est ce qui commence à manquer le plus dans la plupart des pays où la religion revient par la fenêtre de là où on l’a sortie par la porte.
Il manque que des gens commencent à trouver insupportable la mise en tutelle de tous les actes de la vie par des cinglés qui ne veulent guère que nous mener à la baguette sous prétexte de « morale ».

« A bas la calotte ! » quelle qu’elle soit…

vendredi, 23 décembre 2011

Le mal dominant.

Tout fout le camp et on nous a bien eus !
Nous avons récemment eu des nouvelles d’une amie perdue de vue depuis quelques années.
Hasards de la vie me direz-vous, mais quel rapport avec ce « tout fout le camp » ?
Eh bien, comme vous et moi cette amie a des parents.
Les siens sont encore de ce monde et ne semblent pas pressés d’aller dans l’autre.
Et c’est là que je me demande si on ne nous aurait pas enfumés avec des carabistouilles.
Les parents de l’amie, « Fifine » et « Coin-coin » pour les intimes et les amis des intimes, ont entamé leur dixième décennie avec entrain.
« Pfiouuu… Ça c’est beau ! » diront certains.
J’agrée, croyez-moi.
Seulement voilà, il y a un petit caillou dans ma chaussure, « scrupulus » comme disaient les Romains…
On nous serine depuis des années des conseils censés allonger une vie qui semble de plus en plus difficile.
Conseils qui semblent surtout destinés à pourrir le peu d’intérêt d’une vie de plus en plus émaillée de privations. Privation de boulot, de revenus décents, de considération –de nos gouvernants comme de nos patrons et de nos banquiers- et du minimum d’agrément.
Et pourquoi « enfumés » disais-je ?
Eh bien parce que « Fifine » et « Coin-coin », ce couple qui a tenu quand même plus de six décennies, a en plus le culot de piétiner allègrement les fameux conseils.
Non seulement « Coin-coin » a clopé assez allègrement et n’a cessé que depuis quelques années mais si « Fifine » ne buvait qu’occasionnellement quelques verres jusqu’à la retraite de « Coin-coin », nous nous sommes laissé dire que tous deux agrémentaient désormais sans sourciller leur dîner d’une bouteille de vin.

Alors, comme ça, ces deux là, mangent bien, lèvent le coude, ont fumé pendant plus de cinquante ans et se paient le luxe de fêter leurs quatre-vingt-treize ans en compagnie de leurs enfants et petits-enfants !
Alors que ceux qui suivent tous les bons conseils de frugalité et de vertu, dispensés par ceux qui ne les suivent pas, meurent plus tôt, souvent dans de mauvaises condition et regardés comme des coupables par ceux chargés de les soigner.

Alors qu’il semblerait que le fait de n’être ni maltraités ni méprisés et de disposer non de richesse mais seulement de bien-être suffit à se sentir assez bien pour vivre bien et plus longtemps.

Voilà pourquoi je dis qu’on nous a bien eus !