dimanche, 05 juin 2011
Le petit beur.
Mon père est né en Algérie.
Bon, c’est assez courant.
J’ai parfois envie d’aller y faire un tour, pas pour « me ressourcer », comme disent ceux qui ont des sources, ni « retrouver mes racines », comme disent ceux qui se sont plantés.
Non, rien que pour voir comment c’est fait, l’Algérie.
Je me suis laissé dire que là-bas, c’est comme dans mon coin du 9-2, les boutiques sont tenues par des rebeus et que c’est plein d’Arabes.
Qu’en plus ils se croient chez eux, alors que d’après mon père c’était chez lui.
Heure-Bleue n’aime pas que je dise « notre coin du 9-2 », quand je vous dis que c’est une bourgeoise rouge.
Elle adore le peuple mais seulement quand il est ashkenaze, gaulois à la rigueur, mais pas polonais –affaire de souvenirs sans doute-…
Tandis que moi, qui serais plutôt christiano-sépharade –erreur d’appréciation parentale…-, bien que je n’aie plus le teint olivâtre d’été de ma jeunesse, ce teint qui sentait le contrôle d’identité avec bavure, je m’accommode assez bien de la population basanée.
Surtout de sa cuisine.
Car je n’ai pas, en la matière, les goûts dépravés d’Heure-Bleue.
Je me demande d’ailleurs comment on peut appeler cuisine un truc bizarre fait de kasha cuite à l’eau ou de pojarsky…
Par exemple, vous prenez les restes de viande cuite de la semaine –les semaines où il y a eu de la viande- vous en faites des boulettes avec un peu de farine.
Vous faites chauffer de la graisse d’oie et vous plongez les boulettes pour les faire frire. Ça, c’est quand ça se passe normalement.
Seulement, comme il n’y avait jamais assez de bois ni de viande, vous aviez des petits machins farineux et gluants qui tombaient dans le fond de la gamelle pleine d’une graisse assez chaude pour les imprégner et pas assez chaude pour les frire.
C’était pas con finalement, le vendredi soir, après kiddoush, vous mangiez trois boulettes et ça suffisait. Vous digériez votre dîner de shabbat jusqu’au vendredi suivant, économique le repas…
Mais si vous aviez invité des voisins goyim, le pogrome du samedi était garanti.
C’est pourquoi j’ai souvent soutenu à Heure-Bleue que la cause réelle des pogromes était sans nul doute la cuisine ashkenaze –et ça, c’était avant qu’elle ne me fasse goûter la kasha-...
Pour en revenir à l’Algérie, j’irai y faire un tour quand la liberté de parole y aura remplacé le droit de se taire et que ma retraite aura suffisamment augmenté.
Autant dire que ce n’est pas demain la veille…
14:03 | Commentaires (16)
mardi, 31 mai 2011
Faute de chevaliers du gay, elle perd ses polices, ...
« Sihem Souid avait été suspendue quatre mois en décembre pour manquement à son devoir de réserve. »
Cette petite phrase, lue à la fin d’un article qui apparut dès l’ouverture de mon navigateur, a piqué ma curiosité.
J’ai fouiné et trouvé de quoi il s’agit.
Sihem Souid, donc, est une jeune femme qui exerce ses talents dans les forces de l’ordre.
Je la crois suffisamment attirante pour exciter les réflexes de « beaufitude » qui ont régulièrement cours, si j’en crois la presse, dans l’univers de nos chaussettes à clous.
Scandalisée, cette jeune femme a commis un opuscule délicatement titré « Omerta » où elle dénonce pêle-mêle les discriminations, la corruption, le sexisme et l’homophobie dans la police.
Elle est depuis en butte à des tas de tracasseries de la part d’une corporation qui supporte mieux ses erreurs que la dénonciation d’icelles.
Moi qui pensais naïvement que le flic était censé, plus que tout autre, respecter la loi, j’apprends donc avec stupeur que quand le pandore est témoin de manquements à la loi, contrairement au quidam qui est obligé de les dénoncer, il est lui obligé de les taire…
Ainsi, si vous croisez votre voisin de palier descendant son épouse roulée dans un tapis dégouttant de sang, vous devez impérativement aller le balancer à la maréchaussée.
En revanche… Si vous êtes argousin et que vous constatez que les cognes du violon de votre quartier sont en train de vérifier la fermeté du fessier d’une collègue callipyge d’une main indiscrète, que faire ?
Eh bien, vous êtes « tenu à une obligation de réserve».
Dans le but sans doute de ne pas jeter l’opprobre sur toute une corporation.
Corporation qui n’a pas besoin de ça pour asseoir une réputation déjà rendue détestable par les propos d’un certain nombre de ministres de tutelle.
L’un dénigrant les Auvergnats, l’autre crachant sur les immigrés et tous encourageant la garde à vue au moindre prétexte et le contrôle au faciès.
Quand ce n’est pas la chasse au Rom ou se rendre célèbre en faisant sortir de classe entre deux flics un gamin de six ou sept ans…
Du coup je comprends mieux « l’obligation de réserve », il n’y a effectivement pas de quoi se vanter…
07:57 | Commentaires (4)
dimanche, 29 mai 2011
Le crépuscule des vieux
Le crépuscule des vieux
J’ai appris, les media aussi selon toute apparence, que la place de la Bastille, à l’instar de la Puerta del Sol, était occupée par de jeunes gens.
Et que veulent-ils, ces jeunes gens ?
Eh bien ils voudraient seulement vivre et avoir un avenir au lieu d’un futur.
L’un d’eux a résumé assez clairement et fort finement la situation en brandissant une pancarte paraphrasant Descartes et clamant « Je pense donc je gêne ! ».
Ce vers quoi on nous traîne, à cause de cette fameuse doctrine dite « TINA » (There is no alternative) est un véritable enfer.
Un des « indignados » souhaitait, depuis Barcelone, que ce soit « encore plus grand que Mai 68 en France ».
Pour une fois que nous servons de modèle, j’ai frissonné de plaisir à l’idée que le beau temps, comme d’habitude, se faisait l’auxiliaire de ceux qui voulaient réveiller le monde.
Je suis entrain d’écouter 3D, le magazine de philo politique de France Inter.
Oui, je fais ça le dimanche, moi, j’écoute une émission de philosophie politique.
Pendant qu’Heure-Bleue, suivant l’ordre naturel des choses.
Dieu qui est mon chef, a fait de moi par conséquence le chef de ma femme qui fait donc ce pourquoi la nature l’a créée : le ménage.
Voici une photo pour prouver l’universalité de ce paradigme.
Meuh non, ce n’est pas une photo de DSK troussant une domestique.
Je me demande pourquoi on lui cherche des histoires, il n’y a pas mort d’homme.
Vous noterez que j’ai écrit « tous » et non « toutes et tous ».
Car mon ouverture d’esprit me fait comprendre –pas excuser- la mauvaise volonté des femmes à se plier à la volonté divine.
C’est un problème qui survient dès qu’on autorise les filles à aller à l’école.
Elles commencent, telle A.Lauvergeon, par diriger une boîte d'électronucléaire, alors qu'elles sont au poil dans la vaisselle, le lit, tout ça...
Après elles veulent intervenir dans les affaires du pays alors qu’elles sont plutôt efficaces dans celles de la maison.
Vous allez voir, déjà quelques unes sont présidentes de leur pays, ça nous pend au nez ici !
Bon, emporté par la passion, j’ai un peu dérivé et suis sorti du sujet initial.
Sujet duquel il ressortait que les jeunes dérangent et que les vieux coûtent.
Je me demande si, obnubilés par une rentabilité qui finalement n’intéresse qu’eux, les financiers ne sont pas retenus dans leur envie de piqûre aux vieux et d’esclavage des autres par un détail horrible : mais qui donc achèterait la production si personne n’a de sous.
Parce qu’ils sont sans illusions sur eux-mêmes : le détenteur de fortune ne lâche ses picaillons qu’avec répugnance…
13:26 | Commentaires (5)
dimanche, 22 mai 2011
Il marche au « Pas de loi. »…
Ouf ! J’ai éprouvé brièvement la crainte que la lignée des beaufs ne fût éteinte après que Mr Wauquiez se soit fait incendier par son chef –pour cause de sondages– et par l’opposition –pour cause de stupidité cruelle–.
Merci donc au député UMP qui a cru bon de s’élever contre l’idée du gouvernement de durcir les sanctions et supprimer les panneaux avertissant de la présence de radars.
Il aurait dû comprendre qu’il s’agissait à la fois de récupérer les sous bêtement lâchés lors de la modification de l'assiette de l’ISF et de compenser l’effet dévastateur d’une initiative législative récente stupide – ils devraient quand même savoir, depuis le temps, que faciliter la récupération des points de permis de conduire amène immédiatement un relâchement dans le respect des règles –.
Notre aimable andouille, donc, nous démontra avec brio que l’homme peut vivre sans cerveau en nous harangant de belle façon.
Il commença par « Jusqu'à présent, nous avons été bien gentils mais c'est terminé... On en a marre de ces gages donnés à la gauche, aux écolos et aux bien-pensants de service. » qui nous permet de nous rendre compte que le nom de ce mouvement « La Droite Populaire » est erroné, « La Droite Populiste » conviendrait autrement mieux.
Et il poursuivit avec ce merveilleux « Nous avons été élus pour mener une politique de droite. Or, depuis trop longtemps, toutes les mesures vont à l'encontre de notre vision de la société ».
C’est à ça qu’on repère que le député de base n'a pas de vision, aveuglé qu'il est par l’idéologie et son futur mandat tout autant que l’électeur par les promesses électorales et son futur salaire.
Cet imbécile s’est il réellement aperçu que l’on n'avait pas annoncé lors de la campagne électorale de 2007 que l’on démantèlerait la protection sociale en réduisant comme peau de chagrin la couverture santé des Français, la santé publique en transformant l’hôpital public en entreprise, la justice en machine à exécuter les ukases du pouvoir politique, l’éducation en supprimant les postes d’enseignant par dizaines de milliers, l’université en transformant ses recteurs en agents immobiliers, GDF en machine à escroquer les petites vieilles pour cause de « politique commerciale agressive », que sa retraite serait plus maigre et surviendrait plus tard, que le chômage, loin de reculer croîtrait, et qu'au lieu de travailler plus pour gagner plus il chômerait plus pour gagner moins, etc. ?
S'est-il seulement aperçu qu'on avait proclamé le contraire ?
Cet aimable jeanfoutre croit-il réellement que si l’on avait annoncé la réalité du programme consciencieusement appliqué, notre excité aurait été élu avec 53% des suffrages ?
Ou nous prend-il, nous, pour des andouilles ?
10:13 | Commentaires (7)
mercredi, 18 mai 2011
Tu m'fais des Rico, Garcia Lorca ?
Oui, Heure-Bleue m’appelle, au choix, Garcia Lorca ou Fellini quand elle demande ses « Rico »…
C’est à ça qu’on repère que la famille le-gout-des-autres est parfaitement intégrée dans le ghetto « bobo ».
Mais attention, si Heure-Bleue est une « bourgeoise rouge », le bobo le-goût-des-autres est un « bobo » un peu particulier.
En effet, je ne suis pas un « bourgeois-bohème » comme le voudrait l'acception initiale du terme, non, je suis un « bolchevik-bohème » - en plus démocrate toutefois-.
Ne vous attendez donc pas à me voir arriver férocement, le couteau entre les dents, prêt à nationaliser votre cuisine, à nos âges, il faut être prudent, prendre soin de ses dents…
Et pourquoi ce penchant nettement gauchisant ?
Eh bien, chaque jour, je me demande pourquoi les supermarchés ne finissent pas en flammes et leurs directeurs accrochés aux reverbères de leurs parkings au tribunal pour cause d’escroquerie trop voyante.
Non seulement on nous b… prend pour des minus habens mais on nous demande de payer la vaseline ne pas nous en apercevoir !
Une des dernières paires de fourches caudines sous lesquelles on m’a forcé à passer, c’est justement cette histoire de Rico.
Nes..é, vexé d’avoir été dépassé en chiffre d’affaires par Cargill –un autre maître en « junk food »- a décidé de réagir.
Et d’autant plus vivement que son concurrent, déjà célèbre pour avoir inventé le fromage fabriqué sans lait qui fait baisser le coût des pizzas industrielles sans lactose peu digeste, se paie le luxe de le dépasser en chiffre d’affaires avec un personnel moitié moins nombreux.
Il fallait dont faire remonter le résultat net et venger cet affront.
A nos dépens évidemment, les banques ayant montré récemment que c’était efficace et sans conséquence grave pour la santé de leurs présidents.
Comment ? C’est très simple.
Vous prenez la boîte de Rico de 250g, celle que vous payiez la semaine dernière encore, 3,73 €.
Vous augmentez le volume de cette boîte de sorte d’y mettre 260 g de merde Rico et vous la vendez 4,45 €.
Et là, vous frappez un grand coup, vous faites une campagne sur le côté écolo, en fait un « green washing » éhonté, genre « + de produit, + respectueux de l’environnement », avec l’explication qui va bien, genre « vous êtes que des demeurés alors je m'énerve pas, j'essplique », donc « +10g = 2 bols de plus » et que « plus de produit = moins de boîtes » .
En fait, si vous êtes un peu moins obtus que ne le pense le service escroquerie organisée marketing de Nes..é, vous vous apercevrez qu’on a augmenté la quantité de produit de 4% et le prix de la boîte de 19,3%...
Les charges, vont-ils nous expliquer, les charges vous dis-je…
PS: J'ai oublié de vous dire: On a de nouveau du Net à la maison (pas de raison qu'il n'y ait que Ne...lé pour nous prendre pour des c...
19:35 | Commentaires (6)