mercredi, 26 janvier 2011
Des cafés acquis, des cafés innés…
Mon bistrot a enfin recouvré son animation.
Pour le plus grand bien de son tiroir caisse et de ma chronique épisodique.
Ce matin, l’avorton abonné au coquard et au calva est arrivé tout guilleret.
Oui, celui qui avait passé une nuit au CHU après «avoir mis une patate » à son camarade, qui l’avait apparemment mal pris.
Il chantonnait car la Française des Jeux lui avait rendu un peu de l’argent qu’il lui donne libéralement.
« J’ai gagné ! J’ai gagné ! Ouais ! cinq cents €uros ! Nananèèèreee » sur un air des lampions un peu trop vacillant tout de même.
Ca sentait l'arrosage généreux du gain...
Ça se serait misérablement arrêté là si, à la recherche d’une chronique pour vous, mes lectrices et lecteurs chéris, je n’avais lancé la discussion « Et ça rembourse ce que vous jouez ? »
Et lui de répondre « Ben… », puis d’ajouter, pas très assuré tout de même « Euh en gros oui… ».
Un autre de lancer « Eh ho ! Tu joues tous les jours ! »
La claque « Ouais ! Tu joues combien, là ? ».
« Ben, euh… à peu près quatre €uros… »
Et là, l’information en forme de sanction est tombée de la bouche du patron « Ho ! C’est dix-quinze €euros, oui ! Et heureusement que j'prends pas les chèques !».
C’est ce moment là que le philosophe perça sous le petit : « Ouais, bon, globalement je perds, mais regarde, j’ai pensé à tout ce que j’aurais acheté si j’avais gagné… P’têt’ même ton bistrot… C’était bien aussi…».
15:47 | Commentaires (14)
mardi, 18 janvier 2011
L’ange des CHU
Ces rats de médecins ont l’art de vérifier la solidité de votre système cardio-vasculaire avec un talent consommé.
Cet après-midi, parti tranquillement dans la voiture de mon serviable voisin, conduit tel un président du CAC40, nous devisions tranquillement.
Le portable que je prends soin habituellement d’oublier, oui, comme Heure-Bleue j’ai « un portable fixe de maison », se met à sonner.
Un numéro dont je connais bien le début. Un numéro qui, quand j’appelle me serine pendant des heures une cantate de Bach avant que, par hasard me semble-t-il à chaque fois, une personne d’un bâtiment voisin décroche simplement pour n’être plus importunée par la sonnerie lancinante.
Le numéro d’un des services de l’hôpital Tenon.
Une voix plus que sérieuse et un rien inquiétante s’enquiert
- Monsieur le Goût ?
- Oui… ?
- Ici l’hôpital Tenon, vous avez bien été opéré d’un cancer du rein en 2006 par le docteur X ?
- Oui, c’est bien moi.
- Il s’agissait bien d’un adéno-carcinome du rein qui vous a valu une néphréctomie élargie droite ?
Et toujours sur ce ton de plus en plus sérieux.
- Euh… Oui… Et que se p…
- Ah oui… -silence- Rassurez vous, rien de grave.
Quand je vous dis que la gent médicastre est un poil sadique…
Ce chien devait attendre que la contraction de mon ventre ne cause des dégâts irréversibles au siège passager de mon chauffeur.
Tout cela pour me dire que la Faculté serait sur une piste d’ordre génétique pour ce type de cancer et que je serais hyper sympa si je voulais remplir un questionnaire, signer une autorisation de prélèvement de salive et crachoter dans un tube pour que les foules soient enfin au courant de la raison qui fait que je survole le reste de l’espèce humaine…
Après que je lui eus demandé des nouvelles de mon éreinteur, il m’apprit que je le verrai en septembre, ayant remporté haut la main la palme de professeur de la Faculté de Médecine de Paris.
A trente-huit ans, la vache.
18:12 | Commentaires (12)
lundi, 17 janvier 2011
La législation sur le logiciel n’est pas très soft…
Je viens d’apprendre que la commission dite « Copie privée » vient d’entériner la taxation, variable de 10 cents à 12 € suivant la capacité mémoire, des tablettes PC.
Mais, par une vision bizarre de l’égalité devant la loi, les tablettes utilisant Windows en seront exonérées.
Sans doute dans le but honorable de mettre des bâtons dans les roues de Linux qui présente l’énorme inconvénient d’être gratuit, libre et de favoriser l'émulation plutôt que la compétition…
Rassurons nous tout de même, il reste hors de question d’appliquer aux dirigeants du CAC40 ou aux émules de Lili B. le sort fiscal commun. En fait, le vrai problème soulevé et qui va se poser à moyen terme c'est plutôt la découverte soudaine par le législateur que le contribuable a deux yeux et deux oreilles.
Ils pourront donc continuer à acquitter un impôt sur le revenu dont le taux est voisin de celui du lascar qui gagne trois SMIC mensuels…
Il pourrait bien alors décider qu'il est donc urgent de les taxer à cause de tout ce que le contribuable peut voir (et non regarder) ou entendre (et non écouter) sans payer...
11:16 | Commentaires (1)
dimanche, 09 janvier 2011
L'école de l'arrêt public
Mab nous fait régulièrement part de ses démêlés avec ses petits-enfants.
Dans sa nombreuse descendance on trouve une petite fille dont je crains qu’elle n’ait un effet aussi destructeur pour la France que l’homonyme épouse de Badinguet…
On dirait que l'école qui accueille ce petit concentré de bombe thermonucléaire n'a pas encore saisi l'étonnante disposition des enfants à faire du théâtre...
Il est vrai que depuis que les écoles sont remplies de "préados" et autres "apprenants", on n'y croise plus d'enfant. Il n'est donc pas surprenant que l'enseignant ait l'air de tomber de l'armoire quand il croise une Eugénie...
Je ne saurais donc trop recommander à l’école de la République de prêter attention à la petite population qui se presse sur ses bancs : les enfants.
Oui, ces enfants qui sont si souvent cachés par la foule nombreuse de ces apprenants dont on se demande pour quelle raison ils ont brusquement remplacé les élèves.
A la lumière de ce que recommandent les IUFM, il est à craindre que le temps que les profs et les élèves comprennent vraiment ce qu’on attend d’eux, ces derniers n’aient atteint, malgré son recul permanent, l’âge de la retraite …
« Avec l’introduction du B2i au niveau de l’école primaire, du collège et du lycée, il est important de prendre connaissance des attentes de l’institution et des enjeux en rapport avec la mise en cohérence des validations de capacités conjointes, linguistiques et technologiques (TICE) dans des activités de classe. »
Peut-on lire sur une de ces recommandations qui font le charme du langage administratif. Et si les profs comprennent, c’est que leur langue n’a aucune chance d’être comprise par leur élèves…
Je trouve est assez savoureux, tandis que les gosses naviguent sur Internet et pompent allègrement (et souvent mal…) Wikipédia pour faire leurs devoirs, de lire à l’attention des enseignants ces petits chefs d’œuvre de littérature absconse qui montrent que celui qui les a pondus n’en sait guère plus sur le Web que les destinataires du document…
09:56 | Commentaires (10)
samedi, 08 janvier 2011
Le sot chichon sec
Les traditions ne se perdent pas. Je me demande même comment a pu se développer et survivre la Résistance pendant cette belle époque qui a vu réduire dans des proportions insoupçonnées la population de « métèques » tout autant que le taux de cholestérol de la population « de souche ».
Une dame, probablement entraînée depuis sa jeunesse estudiantine s’est fait serrer pour possession d’antalgiques non inscrits au codex
Mesdames et messieurs, si vous soufrez et usez du « chichon » pour atténuer vos souffrances, essayez d’être assez vaillants pour n’avoir pas besoin de kapo d’aide ménagère pour vous surveiller soulager dans votre vie de tous les jours.
Au moins, la maigre obole retraite que vous sert la CNAV ne sera pas amoindrie par l’entretien d’une balance aide à domicile chargée de prévenir les pandores secours au cas où elle vous trouverait un peu trop détendue…
Et ne faites pas comme cette brave dame, ne vous contentez pas de changer de flic d’aide à domicile, portez plainte pour viol de la correspondance !
Au moins ça paiera l’amende...
Mais surtout, faites comme n’importe quelle retraitée un peu avisée, faites du biz demandez à des jeunes gens de confiance de se charger de l’approvisionnement et du stockage.
Ils savent comment faire, eux, pour échapper aux aides ménagères à la maréchaussée…
11:35 | Commentaires (6)