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jeudi, 10 novembre 2011

Les marchands de vain…

Voilà, nous avons enfin recouvré notre connexion Internet.
Et vers qui se précipite illico votre gout-des-autres chéri ? Mmmh ?

Vers vous lectrices et lectrices chéries !
C'est exprès, j'ai peu de lecteurs, ce n'est pas qu'ils comptent moins mais je reste indéfectiblement lesbien. Que voulez-vous, mon goût me porte vers les femmes...

Hier soir donc, j'ai pu apprécier, en regardant ma demi-heure de télé quotidienne, ce que donnait la « nouvelle orthographe », en vigueur depuis 2008 auprès de nos chères (trop chères selon Chatel) têtes blondes.
La gymnastique sur la pertinence de l'accent circonflexe va encore valoir quelques baffes au dragueur gaffeur qui va tenter le poulet, écrit selon la loi, du célèbre « je rêvais d'une femme qui fût belle » pour amener dans ses draps la belle convoitée.

La suppression de l'accent fait juste prendre trente piges à la femme en question.
Lors de leur prochaine rencontre, pour peu que celle-ci ait quelque souvenir de l’imparfait du subjonctif, il risque bien de prendre une tarte qui va lui faire passer toutes les dents du même côté de la gueule...
Il y avait « l’accélération du mouvement historique », chère aux marxistes.
Il semblerait que,  grâce à l’action efficace des journalistes, on assiste à « l’accélération de l’évolution linguistique ».
Ces derniers, pressés par le temps et déshabillés qu’ils sont par la suppression des correcteurs, émaillent leurs papiers de fautes et de néologismes qui, repris ad nauseam par leurs confrères, finissent par entrer par effraction –comme la gauche à l’Assemblée selon Mr Baroin- dans le langage des media puis le langage courant.
Ça semble avoir un avantage : la notion de « manque de vocabulaire » a disparu au profit de celle de « création de néologismes »…

PS :
Chère Liwimy, ne me traite pas de « vieux machin rétrograde arcbouté sur des conceptions d’un autre âge», je sais que tu es une farouche partisane de la modernité mais je reste attaché à l’aptitude à la nuance de la langue et ne suis pas persuadé qu’esquinter le français le fasse évoluer plus vite.
Sinon, ce qui sera considéré comme le langage le plus « efficace » -et fera les délices de notre grand chef inculte- sera l’adoption prochaine, forcée et généralisée du langage SMS.
En fait, et l'expérience le montre tous les jours, la modification de la langue par voie réglementaire aboutit toujours au même résultat: Ceux qui ne faisaient pas de fautes se trouvent hors-la-loi et ceux qui en faisaient se contentent d'en faire d'autres...

vendredi, 28 octobre 2011

L’étoffe des zéros…

Pour ce que j’ai pu constater, l’étoffe des zéros est surtout un tissu de conneries…
Bon, c’est mal élevé, mais ça traduit si bien la réalité que je n’ai pas cherché autre chose.
Depuis plus de deux semaines, Heure-Bleue et moi somme revenus au bon vieux temps des années cinquante, privés que nous sommes de téléphone fixe et d’Internet tandis que nous fûmes privés de télévision pendant une semaine.

Nous aurions eu trente ans de moins que nous aurions passé nos journées à essayer de faire des enfants…
J’ai pu constater que, comme pour la banque, l’emploi d’incapables mal payés ne remplace pas l’emploi de gens compétents qu’il faut malheureusement payer décemment.
Surtout quand on est client.
Le « FAI » s’en fout, qui continue à présenter imperturbablement ses factures.
C'est d'ailleurs, je ne sais pas si vous l'avez remarqué, le seul service qui fonctionne toujours correctement...
Je suis obligé d’appeler plusieurs fois par jour la « hot line » qui n’est justement pas très « hot ».
Puis de négocier comme un marchand levantin pour faire ajouter les minutes que ces rats me facturent au prix du caviar alors que je les appelle pour leur expliquer que ce qu’ils me facturent ne marche pas.
Puis je finis par engueuler le type qui répond –sans trop de scrupules parce que je sais qu’il est payé pour ça- parce que j’en ai assez que non seulement on me prenne pour une andouille mais qu’en plus on me demande de ne pas m’en apercevoir…
Du coup, je finis par écouter la radio d’une oreille moins distraite pendant « la réclame ».
Et je pense avoir trouvé ce qui me tracasse depuis quelques jours.
Ce qui m’a mis sur le chemin de la vérité est une publicité sur les bienfaits supposés de la chaudière à condensation.
En fait il y a un concours de nullité en matière de « communication » - néologisme pour « propagande »-  et celui qui le remporte se voit allouer le marché…

samedi, 22 octobre 2011

Le mou Styx

Dimanche dernier au matin, Heure-Bleue, alanguie sur le plumard, que Liane de Pougy, à côté, faisait carrément harengère, a décrété qu’elle voulait du boudin blanc au déjeuner.
Avec des haricots verts.
J’ai agréé.
J’ai intérêt…
J’ai ajouté des mets qui me plaisent aussi.
Donc comme hors d’œuvre, des trucs que rien qu’à les regarder tu sens tes artères se boucher…
Pour le cholestérol c’est pas top, mais pour la gueule, c’est parfait.

D’habitude, nous partons tous deux, bras dessus, bras dessous, prêts à piquer de nos langues de pute nos réflexions caustiques les menus évènements qui émaillent notre parcours.
Je suis donc parti, seul et abandonné, au marché de la mairie.
Puis, le soleil aidant et la température montant, mon humeur s’est faite plus guillerette et mon oreille plus attentive à ce qui se dit autour de moi.

Arrivé devant la mairie, la cohue avançait de façon quasiment magmatique en direction du marché couvert.
En passant devant un marchand d’inutilités, un minuscule clébard aboie à expectorer ses maigres éponges en voulant s’en prendre à mes mollets.
«  Eh ! T’as vu comme t’es épais toi ? » Dis-je au chien.

- Ho ! Tu menaces mon chien ?  Rétorque une voix dans mon dos.
Voix qui sort d’une montagne de deux mètres de haut, un mètre de large et cent kilos au bas mot équipée de l’accent caractéristique du zyva.
J’ai craint un instant être tombé sur le chaînon manquant, ce graal de l’ethnologie, et de m’en tirer avec deux dents en moins…
Comptant sur le respect censément dû aux « darons » -néologisme zyva pour « vieux »- ,j’ose néanmoins « Eh ! T’as qu’à surveiller ton cerbère ! ».
Et là, je reste coi devant la réponse du colosse, qui le regard plein de commisération laisse tomber « Pfff… Tu connais rien en chien ! C’est pas un cerbère, c’est un chihuahua ! ».
Que voulez-vous répondre à ça…

mardi, 11 octobre 2011

La guerre des bouffons…

Ten years ago, we had Steve Jobs, Bob Hope and Johnny Cash. Today, we have no more jobs, no more hope and no more cash.

Ce fameux aphorisme qui court le Web décrit assez bien la situation.
Et ça ne va pas s’arranger.
La Caisse des Dépôts et Consignations vient d’être bombardée volontaire d’office pour garantir quelques 36 milliards d’€uros malencontreusement égarés dans les méandres des placements douteux de Dexia.
Après tout, vaut mieux éviter de déranger des banques richissimes comme la BNP ou la Société Générale.
Banques qui vont nous réclamer pour les recapitaliser, les milliards d'€uros qu'elles ont distribués aux actionnaires ces deux dernières années...
Ces dernières auront droit aux bons sous du contribuable quand leurs prêts à des pays dont la note a baissé exigeront une garantie…
La Caisse des Dépôts et Consignations, elle, se contentant de financer le logement social dans tout le pays, peut être mise à contribution et flouée sans problème.
Le pauvre ayant un long entraînement au lâchage au bord de la route ne s’en offusquera pas.
Tandis que le banquier, lui qu’une miette de croissant dans la chaussette en cachemire fout sur le flanc pour une semaine, doit être autrement ménagé…
On a donc prévu pour lui un prêt à taux zéro à perte de vue, entièrement offert par un contribuable désigné volontaire à son tour pour financer cette nouvelle danseuse.
Je constate avec plaisir - mitigé tout de même, le plaisir- que nozélites sont donc capables de trouver des milliards d’€uros par dizaines sans énormes problèmes pour éponger les malversations ou les imprudences d’établissements financiers.
Je ne voudrais pas faire de remarques désobligeantes  mais il semble bien qu'il est quasiment impossible de trouver quelques centaines de millions d’€uros pour faire fonctionner correctement l’hôpital public…
Je comprends de mieux en mieux pourquoi il est indispensable de faire des économies.
Enfin... Que le contribuable fasse des économies.
Il semble en effet inévitable que nous mettions la main à la poche pour permettre à des établissements et des gens qui font des fortunes sans payer d'impôts de pomper les nôtres pour toucher des dividendes immérités. 

Et pendant ce temps là, la bataille fait rage entre ceux qui sont responsables de cette gabegie et ceux qui veulent les éjecter pour nous décevoir quand même au bout du compte...

dimanche, 09 octobre 2011

L’appareil du parti ne rend pas la monnaie.

Aujourd’hui, avec Heure-Bleue, après avoir longtemps hésité sur la plus importante des démarches à faire, nous avons décidé de commencer par la moins citoyenne mais la plus gratifiante : Les courses pour faire le pot-au-feu de canard du dîner.

Faut savoir ce qui est vraiment important dans la vie…

Bien nous en a pris.
Le bureau de vote qui nous a accueillis était tenu par une tribu paperassière, ce qui n’est pas surprenant.
Ce qui l’est plus, c’est que c’était une équipe paperassière d’incapables.

Le genre à réclamer, au nom du parti, que l’éducation civique fasse partie du programme dès la maternelle.
Ce ne serait pas bien gênant si les mêmes ne faisaient preuve d’une ignorance crasse des règlements qui régissent nos riantes municipalités alors qu'ils font partie de son personnel.
Figurez-vous qu’il ne leur est pas venu à l’idée que les listes électorales ne pouvaient être mises à jour qu’après la date de clôture des inscriptions sur lesdistes listes…

Votre serviteur et sa douce moitié, inscrits depuis le mois de mars, se sont donc fait bouler d’entrée.
La remarque que le parti lui-même avait prétendu que « il suffit de se présenter avec une carte d’électeur ou une pièce d’identité » nous semblait pourtant claire mais ne les a pas convaincus.
Le coup de pied en vache a eu en revanche, l’air de les consterner.
Manifestement, ou ils n’y avaient pas pensé ou ils espéraient être les seuls à y avoir pensé.
« Si vous empêchez les électeurs de gauche de donner leur avis parce qu’ils ne sont pas inscrits sur votre liste électorale pour 2012 comment allez vous compenser les votes des gens de la majorité actuelle qui auront signé sans sourciller l’engagement de « respect des valeurs de la gauche » et fait arriver face à l’actuel président Marine Le Pen parce que le gagnant de la primaire aura été boulé au premier tour de la présidentielle ? ».

Nous avons économisé deux €uros mais nous sommes dérangés pour rien.
Enfin, pas tout à fait, je suis sûr qu’on leur a pourri leur primaire…