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mardi, 11 octobre 2011

La guerre des bouffons…

Ten years ago, we had Steve Jobs, Bob Hope and Johnny Cash. Today, we have no more jobs, no more hope and no more cash.

Ce fameux aphorisme qui court le Web décrit assez bien la situation.
Et ça ne va pas s’arranger.
La Caisse des Dépôts et Consignations vient d’être bombardée volontaire d’office pour garantir quelques 36 milliards d’€uros malencontreusement égarés dans les méandres des placements douteux de Dexia.
Après tout, vaut mieux éviter de déranger des banques richissimes comme la BNP ou la Société Générale.
Banques qui vont nous réclamer pour les recapitaliser, les milliards d'€uros qu'elles ont distribués aux actionnaires ces deux dernières années...
Ces dernières auront droit aux bons sous du contribuable quand leurs prêts à des pays dont la note a baissé exigeront une garantie…
La Caisse des Dépôts et Consignations, elle, se contentant de financer le logement social dans tout le pays, peut être mise à contribution et flouée sans problème.
Le pauvre ayant un long entraînement au lâchage au bord de la route ne s’en offusquera pas.
Tandis que le banquier, lui qu’une miette de croissant dans la chaussette en cachemire fout sur le flanc pour une semaine, doit être autrement ménagé…
On a donc prévu pour lui un prêt à taux zéro à perte de vue, entièrement offert par un contribuable désigné volontaire à son tour pour financer cette nouvelle danseuse.
Je constate avec plaisir - mitigé tout de même, le plaisir- que nozélites sont donc capables de trouver des milliards d’€uros par dizaines sans énormes problèmes pour éponger les malversations ou les imprudences d’établissements financiers.
Je ne voudrais pas faire de remarques désobligeantes  mais il semble bien qu'il est quasiment impossible de trouver quelques centaines de millions d’€uros pour faire fonctionner correctement l’hôpital public…
Je comprends de mieux en mieux pourquoi il est indispensable de faire des économies.
Enfin... Que le contribuable fasse des économies.
Il semble en effet inévitable que nous mettions la main à la poche pour permettre à des établissements et des gens qui font des fortunes sans payer d'impôts de pomper les nôtres pour toucher des dividendes immérités. 

Et pendant ce temps là, la bataille fait rage entre ceux qui sont responsables de cette gabegie et ceux qui veulent les éjecter pour nous décevoir quand même au bout du compte...

dimanche, 09 octobre 2011

L’appareil du parti ne rend pas la monnaie.

Aujourd’hui, avec Heure-Bleue, après avoir longtemps hésité sur la plus importante des démarches à faire, nous avons décidé de commencer par la moins citoyenne mais la plus gratifiante : Les courses pour faire le pot-au-feu de canard du dîner.

Faut savoir ce qui est vraiment important dans la vie…

Bien nous en a pris.
Le bureau de vote qui nous a accueillis était tenu par une tribu paperassière, ce qui n’est pas surprenant.
Ce qui l’est plus, c’est que c’était une équipe paperassière d’incapables.

Le genre à réclamer, au nom du parti, que l’éducation civique fasse partie du programme dès la maternelle.
Ce ne serait pas bien gênant si les mêmes ne faisaient preuve d’une ignorance crasse des règlements qui régissent nos riantes municipalités alors qu'ils font partie de son personnel.
Figurez-vous qu’il ne leur est pas venu à l’idée que les listes électorales ne pouvaient être mises à jour qu’après la date de clôture des inscriptions sur lesdistes listes…

Votre serviteur et sa douce moitié, inscrits depuis le mois de mars, se sont donc fait bouler d’entrée.
La remarque que le parti lui-même avait prétendu que « il suffit de se présenter avec une carte d’électeur ou une pièce d’identité » nous semblait pourtant claire mais ne les a pas convaincus.
Le coup de pied en vache a eu en revanche, l’air de les consterner.
Manifestement, ou ils n’y avaient pas pensé ou ils espéraient être les seuls à y avoir pensé.
« Si vous empêchez les électeurs de gauche de donner leur avis parce qu’ils ne sont pas inscrits sur votre liste électorale pour 2012 comment allez vous compenser les votes des gens de la majorité actuelle qui auront signé sans sourciller l’engagement de « respect des valeurs de la gauche » et fait arriver face à l’actuel président Marine Le Pen parce que le gagnant de la primaire aura été boulé au premier tour de la présidentielle ? ».

Nous avons économisé deux €uros mais nous sommes dérangés pour rien.
Enfin, pas tout à fait, je suis sûr qu’on leur a pourri leur primaire…

mardi, 04 octobre 2011

Et l’homme au sang chaud pensa.

Mes cogitations, mêlées d'un profond agacement à la découverte de certaines informations, m'ont conduit à enfourcher Rossinante, abaisser la visière de mon heaume, ajuster mon haubert et envoyer ce courriel à la section PS de mon coin .

Bonjour monsieur le Parti Socialiste.

Je ne suis pas un adhérent de votre parti mais je suis un électeur de vos candidats depuis 41 ans, et j'ai été majeur à 21 ans...
J'ai donc eu le loisir d’assister à un certain nombre de querelles de courants depuis le premier secrétariat d'A.Savary jusqu'au dernier en date de M.Aubry.
Cela dit, même après avoir observé que la peau de caméléon semble la matière préférée de certaines vestes (pas plus à gauche qu'à droite, je reconnais...), je dois dire que je suis estomaqué par le choix de F.Hollande en matière de « communication ».
Le choix de J.P. Jouyet comme attaché de presse est, au mieux la preuve d'un manque de clairvoyance coupable, au pire la preuve d'une duplicité inacceptable vis a vis de l'électorat de gauche –le vrai-.
Choisir quelqu'un qu'on pourrait affubler du sobriquet de « sex toy » vu qu'il ne fait qu'entrer et sortir du parti est déjà scandaleux en soi.
Mais choisir un type qui, après avoir été récompensé d’être « allé à la soupe » par Nicolas Sarkozy, affiche des opinions –« normales » pour le président de l’AMF qu'il est- qui montrent à l'envi que si l'on veut une politique sociale et économique de droite (oui, je sais, politique sociale de droite est un oxymore), il suffit de voter pour François Hollande est carrément stupide.
J'avais dans l'idée de voter pour François Hollande, bien qu'après avoir beaucoup glosé sur « l'état ENA », et constaté qu'il y avait pire avec « l'état HEC », je m'étais dit que l'efficacité primait.
Je n'en suis plus si sûr.
Déjà, les coups de pieds dans le ventre succédant aux coups de poignards dans le dos entre candidats à la primaire plaident nettement en faveur d'une défaite à l'élection de 2012.
Si c'est pour voter pour un candidat « socialiste » - j’ai failli écrire « de gauche », naïf que je suis-  qui va continuer la politique de Sarkozy, Fillon et consorts, autant se faire plaisir en votant pour LO ou le NPA. On sait que ce sera jeter un vote à la corbeille car on ne risque pas d’avoir élu un siphonné mais au moins on ne sera pas trompé une fois de plus par un candidat qui n'appliquera pas un programme pour lequel il est élu mais appliquera efficacement un programme pour lequel il n'aura surtout pas été élu.

Voilà.

C'était l'avis d'un de vos nombreux électeurs.
Electeurs dont manifestement vous ne vous souciez que quand il s'agit de se faire élire et dont vous n'avez rien à faire le reste du temps.

Ce courriel a été envoyé aussi au maire de ma commune, dûment estampillé PS, car je suis fatigué à mon âge de devoir rappeler sans cesse aux gens pour qui je vote qu'ils ont pris des engagements que j'aimerais voir respectés de temps à autre.
Je ne compte même pas sur une réponse de votre part, accoutumé que je suis à la fameuse « éducation » si souvent mise en avant quand il s'agit de « sauvageons » et si souvent mise à mal quand il s'agit de notables...

Votre dévoué,

Le-goût-des-autres.

PS (!): Comme prévu, à ces poulets, envoyés il y deux semaines environ, aucune réponse n'a été apportée...

mardi, 27 septembre 2011

Le fond n’est guère épais…


Une blogueuse de mes relations dispose certes d’une verve et d’une imagination, drôles et débordantes, qui lui permettent d’écrire des notes savoureuses.
Néanmoins, sa dernière note m'amène à lui prodiguer quelques conseils dictés par l'expérience de quelqu'un qui pourrait être son père et versé dans les horreurs qu'il est vivement conseillé de ne regarder qu'avec des lunettes noires.
Très noires, les lunettes.
Très très noires.
Elle devrait faire attention à ne pas traumatiser les enfants, ces charmantes petites choses qui n’ont pas encore été gâtées –dans tous les sens du terme- par la vie.

Sa visite à la Malmaison, d’une soudaineté coupable, témoigne en effet d’une rare imprudence.
Plonger ces gosses « êtres en devenir », selon la terminologie psychologisante à la mode, au milieu d’une telle profusion d’art napoléonien sans préparation est  risqué.
On sent bien là qu’elle n'a pas encore l'habitude du chef-d'œuvre de l'art pied-noir à dose létale de l’étalage sans fard de richesse artistique.

Attention ! Dans ces immersions artistiques, il faut commencer petit.
Non que la qualité du travail soit en cause, il est généralement remarquable.
Mais quand on plonge dans le genre trop de dorure, trop de verroterie, trop de tout décoration napoléonienne, il faut y aller dou-ce-ment, sinon ça gâte le goût irrémédiablement.

Par exemple, il est recommandé de commencer par le musée de La Vie romantique, avec sa nouvelle décoration, salles « revisitées » par Garcia, ce célèbre décorateur hantant les allées du pouvoir et les couloirs des hôtels nommé Chevalier des Arts et Lettres – ce qui n’est pas vraiment étonnant finalement…- mais surtout connu pour être le champion toutes catégories du style « claque de province fin XIXème » le décorateur de plusieurs musées, hôtels et châteaux.
Après, on peut s’attaquer, mais pré-cau-tionn-euse-ment en ayant dûment chapitré les enfants sur les risques esthétiques encourus,  aux salles de Versailles, « revisitées » par le même.
Là il y atteint des sommets, avec des gravures représentant des fauteuils d’argent massif et des chandeliers qui nous ramènent illico dans l’univers de « La cage aux folles » du Roi Soleil.
Bref, tout y est « redesigned » avec un mauvais goût très sûr parfaitement restauré.

Une fois acclimaté, tu peux aller visiter la Malmaison, mais toujours en laissant s’écouler une semaine entre chaque visite, histoire de bien comprendre ce qu’il faut éviter et surtout laisser le temps de se désintoxiquer de la visite précédente…

dimanche, 25 septembre 2011

Succès damné !

On a sonné à la porte tout à l’heure.
Persuadé que l’Ours ou JJF apportait la Merveille, je me suis précipité, vêtu de ma seule innocence, heureusement couverte à minima d’un caleçon.
De ce genre de caleçon dont je vous ai parlé il y a peu, à mi-chemin entre la ruine et le « grunge look »…
Et, ô surprise ! Qui est derrière la porte ? Deux jeunes femmes assez accortes.
J’ai fait semblant d’être habillé.
Elles ont fait semblant de me croire.
Les deux avaient l’air gentil et, pour tout dire, comme Giono dans Regain qui disait « elle avait le doux regard des bœufs », elles ne semblaient pas être candidates à une chaire au Collège de France.
Je n’aime pas dire du mal, mais c’est vrai, elles sont gentilles…
Elles en sont enfin venues au fait de leur visite :
 -Bonjour Monsieur (oui je me mets une majuscule, c’est dimanche…), pouvons nous échanger une pensée ?
Je n’ai pas osé leur répondre « ça me dérange, j’ai peur de me retrouver la tête vide… », j’ai donc acquiescé.
- De quoi voulez-vous me parler ?
- De Dieu !
- Qui ça ? ??? !

Et là, j’ai eu le plaisir de voir mes deux zélotes stoppées net dans leur élan de dithyrambe dominical.
Un éclair d’incompréhension, pire, d’incertitude, à traversé un regard qui m’avait paru particulièrement désert.
Il fait beau, j’ai réussi à pousser deux folles de Dieu à se poser des questions, la journée s’annonce délicieuse…