mardi, 21 juin 2011
Le grand show « effroi ».
Poussé par Mab, je viens aujourd'hui déverser mon trop plein d'indignation.
Ça m'évite de le faire dans l'oreille d'Heure-Bleue de bon matin au lieu de lui parler de ses yeux (qu'elle a fort beaux, enfin, qui me branchent toujours autant).
Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je viens soutenir la candidature de notre énervé.
Mais à la présidence d’un autre pays, celui dont on dit volontiers qu’il sera passé de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation.
Les habitués des Etats-Unis le reconnaîtront sans aucun doute.
A la lumière des dernières bourdes législatives en cours à l’Assemblée il semblerait que, entraînés dans son délire sécuritaire par notre vibrionnant président, nous nous dirigions vers un système judiciaire qui va nous amener à une espèce d’OVNI judiciaire disparu du monde à peu près civilisé depuis plus de 2500 ans.
Il est clairement proposé diverses choses qui tendent à faire passer la loi de Lynch pour un modèle de laxisme.
- Intervention de la victime dans la détermination de la sanction.
C’est oublier un peu vite, et c’est quand même dommage de la part du législateur dont c'est quand même le métier, que le but de la justice est de mettre la société à l’abri des agissements des délinquants. Que celui qui représente la société s’appelle « le Parquet » , est incarné par Mr l’Avocat Général et que celui qui détermine la sanction s’appele « le Siège » et est incarné par Mr le Juge.
Ce n’est donc pas celui qui a pris un pain ou s’est fait tirer son larfeuille qui doit déterminer la sanction dans le cas où le coupable s’est fait serrer…
Là, ça ne s’appelle pas « la Justice ».
Je verrais plutôt « the Far West ».
- L’abrogation de fait de l’ordonnance de 1945 et la suppression de fait du juge pour enfant.
Après avoir déclaré un peu hâtivement qu’un gamin était susceptible d’être « né délinquant » et avoir transformé les enfants en mineurs et rapidement transformé les gamins turbulents voire les petits loubards en « mineurs délinquants », la pleutrerie de notre excité l’amène donc à modifier la loi.
Il n’a pas échappé à notre nabot que sa courte taille le mettait en situation défavorable face à un « délinquant de 17 ans, 1,85m que l’on amène devant un tribunal pour enfants » pour le citer, du coup il nous propose de les faire comparaître directement devant un tribunal correctionnel à la première récidive.
En d’autre termes, un gamin de plus de 16 ans qui aura été condamné à « 48 plombes de TIG » pour avoir gueulé « Mort aux vaches ! » (délit d’outrage) et se fera serrer à la sortie d’un Virgin avec un CD, échappé malencontreusement à l’attention d’une caissière pour cause d’opacité des blousons à capuche (vol), sera bon pour aller tâter directement de l’hospitalité des cachots de la République.
Autant dire que l’esprit de la loi de 1945, quoique datant d’une époque où l’on n’était pas tendre avec le voyou, loi qui mettait l’accent sur la prévention et l’éducation plutôt que sur la sanction, est donc envoyé aux oubliettes par notre énervé de la schlague, soutenu par la frange la plus réactionnaire de l’Assemblée.
- Le passage devant les tribunaux et la mise en détention de malades mentaux.
Bref, notre grand chef à nous nous concocte en douce un système judiciaire proche du système USien, à un détail près tout de même, l’inféodation de l’accusation au pouvoir politique, histoire de pouvoir « éviter d’importuner les chefs d’entreprises » selon ses propres termes à propos de l’abus de bien social.
S’il pouvait aller réformer un autre pays que le nôtre, ça nous mettrait à l’abri d’un type qui n’est pas que petit mais qui de surcroit est bas.
09:18 | Commentaires (7)
dimanche, 05 juin 2011
Le petit beur.
Mon père est né en Algérie.
Bon, c’est assez courant.
J’ai parfois envie d’aller y faire un tour, pas pour « me ressourcer », comme disent ceux qui ont des sources, ni « retrouver mes racines », comme disent ceux qui se sont plantés.
Non, rien que pour voir comment c’est fait, l’Algérie.
Je me suis laissé dire que là-bas, c’est comme dans mon coin du 9-2, les boutiques sont tenues par des rebeus et que c’est plein d’Arabes.
Qu’en plus ils se croient chez eux, alors que d’après mon père c’était chez lui.
Heure-Bleue n’aime pas que je dise « notre coin du 9-2 », quand je vous dis que c’est une bourgeoise rouge.
Elle adore le peuple mais seulement quand il est ashkenaze, gaulois à la rigueur, mais pas polonais –affaire de souvenirs sans doute-…
Tandis que moi, qui serais plutôt christiano-sépharade –erreur d’appréciation parentale…-, bien que je n’aie plus le teint olivâtre d’été de ma jeunesse, ce teint qui sentait le contrôle d’identité avec bavure, je m’accommode assez bien de la population basanée.
Surtout de sa cuisine.
Car je n’ai pas, en la matière, les goûts dépravés d’Heure-Bleue.
Je me demande d’ailleurs comment on peut appeler cuisine un truc bizarre fait de kasha cuite à l’eau ou de pojarsky…
Par exemple, vous prenez les restes de viande cuite de la semaine –les semaines où il y a eu de la viande- vous en faites des boulettes avec un peu de farine.
Vous faites chauffer de la graisse d’oie et vous plongez les boulettes pour les faire frire. Ça, c’est quand ça se passe normalement.
Seulement, comme il n’y avait jamais assez de bois ni de viande, vous aviez des petits machins farineux et gluants qui tombaient dans le fond de la gamelle pleine d’une graisse assez chaude pour les imprégner et pas assez chaude pour les frire.
C’était pas con finalement, le vendredi soir, après kiddoush, vous mangiez trois boulettes et ça suffisait. Vous digériez votre dîner de shabbat jusqu’au vendredi suivant, économique le repas…
Mais si vous aviez invité des voisins goyim, le pogrome du samedi était garanti.
C’est pourquoi j’ai souvent soutenu à Heure-Bleue que la cause réelle des pogromes était sans nul doute la cuisine ashkenaze –et ça, c’était avant qu’elle ne me fasse goûter la kasha-...
Pour en revenir à l’Algérie, j’irai y faire un tour quand la liberté de parole y aura remplacé le droit de se taire et que ma retraite aura suffisamment augmenté.
Autant dire que ce n’est pas demain la veille…
14:03 | Commentaires (16)
mardi, 31 mai 2011
Faute de chevaliers du gay, elle perd ses polices, ...
« Sihem Souid avait été suspendue quatre mois en décembre pour manquement à son devoir de réserve. »
Cette petite phrase, lue à la fin d’un article qui apparut dès l’ouverture de mon navigateur, a piqué ma curiosité.
J’ai fouiné et trouvé de quoi il s’agit.
Sihem Souid, donc, est une jeune femme qui exerce ses talents dans les forces de l’ordre.
Je la crois suffisamment attirante pour exciter les réflexes de « beaufitude » qui ont régulièrement cours, si j’en crois la presse, dans l’univers de nos chaussettes à clous.
Scandalisée, cette jeune femme a commis un opuscule délicatement titré « Omerta » où elle dénonce pêle-mêle les discriminations, la corruption, le sexisme et l’homophobie dans la police.
Elle est depuis en butte à des tas de tracasseries de la part d’une corporation qui supporte mieux ses erreurs que la dénonciation d’icelles.
Moi qui pensais naïvement que le flic était censé, plus que tout autre, respecter la loi, j’apprends donc avec stupeur que quand le pandore est témoin de manquements à la loi, contrairement au quidam qui est obligé de les dénoncer, il est lui obligé de les taire…
Ainsi, si vous croisez votre voisin de palier descendant son épouse roulée dans un tapis dégouttant de sang, vous devez impérativement aller le balancer à la maréchaussée.
En revanche… Si vous êtes argousin et que vous constatez que les cognes du violon de votre quartier sont en train de vérifier la fermeté du fessier d’une collègue callipyge d’une main indiscrète, que faire ?
Eh bien, vous êtes « tenu à une obligation de réserve».
Dans le but sans doute de ne pas jeter l’opprobre sur toute une corporation.
Corporation qui n’a pas besoin de ça pour asseoir une réputation déjà rendue détestable par les propos d’un certain nombre de ministres de tutelle.
L’un dénigrant les Auvergnats, l’autre crachant sur les immigrés et tous encourageant la garde à vue au moindre prétexte et le contrôle au faciès.
Quand ce n’est pas la chasse au Rom ou se rendre célèbre en faisant sortir de classe entre deux flics un gamin de six ou sept ans…
Du coup je comprends mieux « l’obligation de réserve », il n’y a effectivement pas de quoi se vanter…
07:57 | Commentaires (4)
dimanche, 29 mai 2011
Le crépuscule des vieux
Le crépuscule des vieux
J’ai appris, les media aussi selon toute apparence, que la place de la Bastille, à l’instar de la Puerta del Sol, était occupée par de jeunes gens.
Et que veulent-ils, ces jeunes gens ?
Eh bien ils voudraient seulement vivre et avoir un avenir au lieu d’un futur.
L’un d’eux a résumé assez clairement et fort finement la situation en brandissant une pancarte paraphrasant Descartes et clamant « Je pense donc je gêne ! ».
Ce vers quoi on nous traîne, à cause de cette fameuse doctrine dite « TINA » (There is no alternative) est un véritable enfer.
Un des « indignados » souhaitait, depuis Barcelone, que ce soit « encore plus grand que Mai 68 en France ».
Pour une fois que nous servons de modèle, j’ai frissonné de plaisir à l’idée que le beau temps, comme d’habitude, se faisait l’auxiliaire de ceux qui voulaient réveiller le monde.
Je suis entrain d’écouter 3D, le magazine de philo politique de France Inter.
Oui, je fais ça le dimanche, moi, j’écoute une émission de philosophie politique.
Pendant qu’Heure-Bleue, suivant l’ordre naturel des choses.
Dieu qui est mon chef, a fait de moi par conséquence le chef de ma femme qui fait donc ce pourquoi la nature l’a créée : le ménage.
Voici une photo pour prouver l’universalité de ce paradigme.
Meuh non, ce n’est pas une photo de DSK troussant une domestique.
Je me demande pourquoi on lui cherche des histoires, il n’y a pas mort d’homme.
Vous noterez que j’ai écrit « tous » et non « toutes et tous ».
Car mon ouverture d’esprit me fait comprendre –pas excuser- la mauvaise volonté des femmes à se plier à la volonté divine.
C’est un problème qui survient dès qu’on autorise les filles à aller à l’école.
Elles commencent, telle A.Lauvergeon, par diriger une boîte d'électronucléaire, alors qu'elles sont au poil dans la vaisselle, le lit, tout ça...
Après elles veulent intervenir dans les affaires du pays alors qu’elles sont plutôt efficaces dans celles de la maison.
Vous allez voir, déjà quelques unes sont présidentes de leur pays, ça nous pend au nez ici !
Bon, emporté par la passion, j’ai un peu dérivé et suis sorti du sujet initial.
Sujet duquel il ressortait que les jeunes dérangent et que les vieux coûtent.
Je me demande si, obnubilés par une rentabilité qui finalement n’intéresse qu’eux, les financiers ne sont pas retenus dans leur envie de piqûre aux vieux et d’esclavage des autres par un détail horrible : mais qui donc achèterait la production si personne n’a de sous.
Parce qu’ils sont sans illusions sur eux-mêmes : le détenteur de fortune ne lâche ses picaillons qu’avec répugnance…
13:26 | Commentaires (5)
dimanche, 22 mai 2011
Il marche au « Pas de loi. »…
Ouf ! J’ai éprouvé brièvement la crainte que la lignée des beaufs ne fût éteinte après que Mr Wauquiez se soit fait incendier par son chef –pour cause de sondages– et par l’opposition –pour cause de stupidité cruelle–.
Merci donc au député UMP qui a cru bon de s’élever contre l’idée du gouvernement de durcir les sanctions et supprimer les panneaux avertissant de la présence de radars.
Il aurait dû comprendre qu’il s’agissait à la fois de récupérer les sous bêtement lâchés lors de la modification de l'assiette de l’ISF et de compenser l’effet dévastateur d’une initiative législative récente stupide – ils devraient quand même savoir, depuis le temps, que faciliter la récupération des points de permis de conduire amène immédiatement un relâchement dans le respect des règles –.
Notre aimable andouille, donc, nous démontra avec brio que l’homme peut vivre sans cerveau en nous harangant de belle façon.
Il commença par « Jusqu'à présent, nous avons été bien gentils mais c'est terminé... On en a marre de ces gages donnés à la gauche, aux écolos et aux bien-pensants de service. » qui nous permet de nous rendre compte que le nom de ce mouvement « La Droite Populaire » est erroné, « La Droite Populiste » conviendrait autrement mieux.
Et il poursuivit avec ce merveilleux « Nous avons été élus pour mener une politique de droite. Or, depuis trop longtemps, toutes les mesures vont à l'encontre de notre vision de la société ».
C’est à ça qu’on repère que le député de base n'a pas de vision, aveuglé qu'il est par l’idéologie et son futur mandat tout autant que l’électeur par les promesses électorales et son futur salaire.
Cet imbécile s’est il réellement aperçu que l’on n'avait pas annoncé lors de la campagne électorale de 2007 que l’on démantèlerait la protection sociale en réduisant comme peau de chagrin la couverture santé des Français, la santé publique en transformant l’hôpital public en entreprise, la justice en machine à exécuter les ukases du pouvoir politique, l’éducation en supprimant les postes d’enseignant par dizaines de milliers, l’université en transformant ses recteurs en agents immobiliers, GDF en machine à escroquer les petites vieilles pour cause de « politique commerciale agressive », que sa retraite serait plus maigre et surviendrait plus tard, que le chômage, loin de reculer croîtrait, et qu'au lieu de travailler plus pour gagner plus il chômerait plus pour gagner moins, etc. ?
S'est-il seulement aperçu qu'on avait proclamé le contraire ?
Cet aimable jeanfoutre croit-il réellement que si l’on avait annoncé la réalité du programme consciencieusement appliqué, notre excité aurait été élu avec 53% des suffrages ?
Ou nous prend-il, nous, pour des andouilles ?
10:13 | Commentaires (7)