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samedi, 11 décembre 2010

Tout a un coût ! Tout à un coût ?

Cet aphorisme incomplet, d’un économiste dont j’ai oublié le nom, est comme souvent, interprété dans le sens de celui qui s’en sert.

Le père de « tout a un coût » mettait l’accent dans son bouquin, sur le problème du choix, donnant quelques exemples pour l’éclairer : Je vais voir un ami, cela va avoir un coût pour ma santé car j’aurais pu aller marcher en montagne ou pour mon portefeuille car j’aurais pu profiter d’une remise dans un magasin.
Bref, qu’il faut toujours choisir entre le beurre et l’argent du beurre.

Le propos est entendu de façon différente par nos malades, non de l’économie mais des économies.
Leur propension à ne penser qu’en termes d’enrichissement ou de dépense les conduit à des aberrations qui prêteraient à rire si l’idée de la séparation entre enrichissement et dépense n’était pour eux, d’abord et avant tout une séparation sociale.

Pourquoi ce démarrage un poil sérieux ?
Enfin, plus alambiqué que sérieux…
Eh bien pas seulement parce que j'ai du goût pour les circonlocutions agaçantes.

Mais surtout parce que j’ai entendu hier une nouvelle qui m’a estourbi à l’heure de préparer le repas.
Obsédés qu’elles sont par l’idée que le vulgum pecus puisse obtenir quelque chose sans mettre la main à un porte-monnaie généralement vide, nozélites se sont avisées que les compétitions cyclistes « coûtaient ».
Et qu’il était donc urgent qu’elles rapportassent.
Et pourquoi ça ?
Tout bêtement parce qu’une course cycliste nécessite, pour assurer autant la sécurité que le cinéma adéquat  auprès du public, des gendarmes.
De beaux gendarmes, avec de jolis casques blancs et de belles motos qui font baver les aficionados du casse-gueule à deux roues.
Et qu’ont-ils de si dispendieux ces chevaliers de la chaussette à clous ?
Eh ! Ils sont facturés 2,50 € par heure et par gendarme !
Ce n’est pas que je sois un passionné du sport en général et de la bicyclette en particulier. Grands dieux, non ! Néanmoins…
Nos malades de la facture à tout propos –sauf pour les cigares de certains et les voyages en avion d’autres…- se sont d’un coup avisés qu’il y avait là « gisement de rentrée fiscale ».
Du coup, ils ont décidé de multiplier par cinq – et on expliquera après que l’inflation est quasi nulle- le tarif de représentation de la maréchaussée et de facturer désormais 12,50 € par heure et par gendarme, la représentation maréchaussière…
Et si on arrête d’organiser des compétitions ? Le gendarme devra-t-il prélever sur sa solde le manque à gagner ?
Ne ricanez pas et regardez de plus près vos notes d’impôts !
Vous y constaterez un détail qui vous avait échappé jusqu’aujourd’hui.
La petite ligne qui alourdit la facture, celle qui dit « frais de gestion et de collecte de l’impôt ».
Eh oui, on vous réclame de l’argent que non seulement vous n’avez peut-être pas et que de toute façon vous n’avez pas envie de donner.
Mais en plus vous payez pour qu’on vous le réclame et que sa gestion soit confiée en dernier ressort à une bande d’incapables qui ne sont là que pour protéger ceux qui sont assez puissants pour échapper ce qu’on vous réclame…
Remplaçons illico « Liberté Egalité Fraternité » par « Liberté Inégalité Cupidité ».
Ca fera un peu cynique.
Mais tellement plus vrai...

mercredi, 01 décembre 2010

Cantona va, tout va…

Ah la la…
Cet Eric Cantona est bien un footballeur.

Faut avoir une cervelle de footballeur -ou un culot de banquier- pour nous proposer de travailler pour rien.
Surtout pour nous exhorter à faire un travail qui est déjà fait depuis longtemps !
Et par d’autres !
Vider nos comptes !
Quelle idée aussi de nous demander d’aller à la banque pour y retirer notre argent.

D’une part, l’essentiel de la population a déjà vu son compte vidé par des gens plutôt chargés de faire en sorte qu’il grossisse.
D’autre part, ceux qui ont vraiment de l’argent dessus, généralement l’argent qui vient des comptes de l’autre partie, n’ont aucune envie de voir chavirer un système qui leur est si profitable.

Un troisième point est à considérer, n’allez pas croire que ceux qui gagnent plus à nous faire travailler plus vont se laisser dépouiller si facilement du fruit du labeur des autres !
Si les banques se trouvent en difficulté grâce à notre révolutionnaire Eric, je sens venir un « bis repetita » d’une farce de mauvais goût jouée en 2008… Après avoir joué avec nos sous et les avoir perdus, le contribuable avait déjà été sollicité pour boucher le trou.
Devinez qui va être invité à casquer -et de force, s'il vous plaît- pour arranger les choses ?
J’ai, depuis l'aventure, l’impression de m’être fait gravement avoir car une information manque toujours : Qui a gagné tous ces sous perdus par les banques ?
Si ce n’est d’autres banques ? Hmmm ?

Enfin, quelqu’un nous demande de faire quelque chose, avec de bonnes chances de voir un résultat. C’est déjà ça.
Son appel a été traduit dans vingt-huit langues d’Europe.
Il a apparemment séduit vingt-trois mille personnes sur un célèbre réseau « social ».

Si je peux me permettre une petite suggestion,  monsieur Cantona, tu ne pourrais pas ajouter une phrase à ton appel ?
Une petite chose qui m’arrangerait bien.
Demander aux titulaires d’un compte comme le mien, de laisser les banques se dépatouiller avec les découverts…

Pour une fois que c’est le contribuable qui laisserait une ardoise aux banques et non l’inverse, c’est ça qui aurait de la gueule, non ?

dimanche, 28 novembre 2010

My name is Minou…

James Minou.

 But then I would have to kill you  mais j’aimerais parfois avoir le droit de distribuer des baffes.
Surtout à ceux qui font profession d’aider les plus démunis mais sont doués pour jouer les moralisateurs à bon compte  connaissent peu la condition du mal loti…
Avant-hier, je suis allé chercher quelques saletés à grignoter biscuits apéritifs, car j’avais imprudemment chaleureusement invité nos voisins d’en face à prendre l’apéritif à la maison.
Dans un supermarché pas très achalandé car c’est la  fin du mois, je suis donc allé chercher mes amuse-gueule et quelques boissons.
J’ai aussi pensé à acheter un sac de bois pour frimer avec leur faire une flambée dans notre cheminée, celle que nos voisins n’ont pas, immeuble moderne oblige.
A l’entrée du supermarché, une dame me tend un sac.
Fort civil, je la remercie. Elle me fait remarquer que ce n’est pas un cadeau pour y ranger mes courses mais qu’elle est bénévole et chargée de récolter de la nourriture non périssable pour les pauvres qui n’ont rien à manger.
Donc, à mes achats, j’ajoute quelques victuailles pour que de pauvres gens qui vont mourir de froid ne le fassent pas en plus le ventre vide.
Je me fais néanmoins la réflexion qu’il est gênant, si ce n’est scandaleux, d’envoyer de petites gens de bonne volonté faire la manche pour épargner à l’état le versement de subventions qui, du coup, serviront à payer un avion de luxe à notre prédsident et  permettre aux mieux lotis d’échapper à l’impôt qui finance ces subventions à réduire notre dette.

Hier, Heure-Bleue et moi retournons dans ce temple de la bouffe pour le réassortiment du réfrigérateur.
Une autre dame nous tend le même sac.
Nous refaisons le plein de notre panier et celui du sac.
A la sortie, une dame d’âge plus que mûr nous remercie et nous engageons la conversation –c’est ça les vieux, ça cause à tout le monde…- et Heure-Bleue remarque qu’il lui paraît pas très futé d’envoyer des bénévoles faire la manche quand les contributeurs sont à sec.
Votre serviteur, jamais en reste d’une méchanceté, ajoute quant à lui que « on voit bien que ceux qui prennent la décision de lancer l’affaire ne savent pas ce qu’est une fin de mois, sinon ils la lanceraient entre le premier et le cinq ».
Bref,  ceux qui sont à la tête des plus grandes associations d’entraide prennent des décisions dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles tiennent compte de ce qu’ils vivent mais pas de ce que vivent leurs contributeurs et leurs obligés...

 

 

mercredi, 24 novembre 2010

Laurence nous présente ses meilleurs vieux…

Je viens d’entendre Mme Parisot, cette grande humaniste qui préside aux destinées du MEDEF.

Flash-back : Renault annonce qu’il enverra en retraite anticipée, à ses frais, avec les trois quarts de leur salaire, trois mille personnes. L’activité du groupe ne permettant plus d’occuper tout le monde.
Ces mises en préretraite sont mises en place au titre de la pénibilité et ne toucheront que les salariés d’au moins cinquante huit ans ayant passé leur carrière à la chaîne ou ayant un taux d’invalidité d’au moins dix pour cent.

On peut toujours dire que Renault vient de maquiller en mise à la retraite un plan de réduction des effectifs, certes ; Mais au moins ces « réduits des effectifs » ne passeront pas leur temps à se faire radier du Pôle Emploi pour être allé pisser quand le téléphone sonne pour les avertir de leur entretien mensuel…

Mme Parisot, donc, s’offusque de la décision de Renault au prétexte que « c’est un très mauvais message qui est envoyé aux Français en cette période de réforme des retraites ».

En effet, il eût été manifestement tellement plus humain d’envoyer tous ces bancals et ces fainéants au chômage !
Pensez-donc, les indemniser de cinquante huit à soixante ans avec les ASSEDIC puis les coller au RSA sans « A » de soixante à soixante deux ans et enfin les laisser crever de faim de soixante deux à soixante sept ans, ce qui devrait ramener notre espérance de vie à une valeur économiquement raisonnable.
Genre espérance de vie légèrement inférieure à l’âge légal de la retraite.
Que voilà une bonne façon de régler quelques problèmes qui pourrissent la vie du bien loti depuis le deuxième choc pétrolier, entre autres :

-         Le problème de l’emploi.

-         Le problème du financement des retraites.

-         Le problème du financement des dépenses de santé.

-         Le problème du financement de l’aide sociale.

Bref, le (très très) bien loti serait enfin débarrassé de « ces salauds de pauvres qui coûtent et qui en plus vivent trop longtemps avec notre pognon que c'est pas parce qu'ils nous l'ont gagné qu'il est un peu à eux non mais ! ».
Cela dit, ne rêvons pas, quand la retraite par répartition a été instaurée en 1946, l’âge de soixante cinq ans défini à l’époque comme « âge de départ donnant droit à une retraite à taux plein » correspondait justement à l’espérance de vie des Français à l’époque…
En fait, le vrai problème ne consiste pas tant à financer les retraites qu’à diminuer l’espérance de vie, sans que ça soit trop voyant, non ?

Bon, d'accord, côté discrétion c'est un peu raté, mais c'est l'intention qui compte, non ?

dimanche, 21 novembre 2010

Les garçons bouchés…

Tout s’arrange...
Nous avions un « chauffage capricieux ».
Nous avons désormais un « chauffage écossais », comme la douche...
Ca s’appelle du tact, en fait c’était un chauffage approximatif.
Il ne nous donnait pas satisfaction, intellectuellement s’entend. Il y avait un décalage d’une dizaine de degrés entre le thermostat et le thermomètre.
Heure-Bleue était heureuse.
En regardant le thermostat elle avait l’impression qu’il faisait frais tandis qu’en regardant le thermomètre j’étais heureux en me disant qu’il faisait bon…
J’eus le malheur d’appeler le service d’entretien pour leur signaler qu’une dizaine de degrés entre le thermostat et le thermomètre était meilleur pour le confort que pour la note de gaz.
Nous eûmes alors droit à la sixième visite de chauffagiste.
Le précédent était un garçon-boucher, taciturne, peu aimable et un tantinet borné.
C’est celui qui donna du « ma p’tite dame » à Heure-bleue, un coup à se faire émasculer avec une corde à piano.
Le dernier technicien est plus consciencieux mais peu au fait de la technique et assez ombrageux.
Il n’a pas non plus l’air très éveillé, la suite le va montrer tout à l’heure…
Tout s’est gâté quand ce technicien à changé le fameux thermostat.
Ce fut là qu’advint la catastrophe.
Il retoucha la température de l’eau de la douche. Depuis nous prenons des douches à peine tièdes.
Il « régla » la température de l’eau du chauffage. Depuis le chauffage met des heures à atteindre la température adéquate, celle indiquée.
La température moyenne du thermostat est bien celle affichée par le thermomètre.
Mais la température moyenne seulement.
Quand l’autre thermostat souffrait d’un décalage, celui-ci souffre d’une autre maladie.
En langage savant –en fait en jargon d’ingénieur-, on appelle ça « hypertrophie de l’hystérésis ».
Quand l’écart est jugé suffisant par ce foutu thermostat, la température met des heures à changer.
Avec l’ancien thermostat, la température était stable dans une zone de moins d’un degré.
Le nouveau thermostat, lui, une fois réglé à 19°C arrête le chauffage quand la température atteint près de 21°C mais ne redémarre que quand elle descend vers 17°C.
Nous ne paierons pas un maravédis de moins sur notre note de gaz.
En revanche, nous serons tout l’hiver ballotés entre moiteur et frissons…