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dimanche, 12 septembre 2010

Caen vous présente ses meilleurs vieux…

Hier, Heure-Bleue, en veine de socialisation, avait décidé de me traîner sur les quais de Caen où une fête était donnée en l’honneur d’on ne sait trop quoi.

Il y a avait, outre le « coin culture » où des jeunes femmes habillées bizarrement tentaient de faire comprendre à un public méfiant les arcanes du théâtre « moderne » (tu prends Molière, tu habilles les acteurs en clown et en cadre de société de crédit et tu les fais éructer avec l’air sérieux…), le coin « créativité » (c’est le coin où, à la place des Maliens habituels qui essaient de te fourguer pour 2 € des bracelets en plastique fabriqués en Chine, des Caennaises BCBG les exposent sur des tissus « ethniques » et essaient de les placer pour 10 €).

Et enfin, après avoir traversé des nuages de graisse particulièrement difficiles à respirer, le truc qui t’imprègne la veste qu’après tu sens comme une allée de la Foire du Trône, nous sommes arrivés au stand des associations.
A peine entré dans le stand j’ai eu peur.
Un vrai mouroir ce coin. Des vieux à la recherche de bénévoles pour des tas d’associations.
J’ai pensé un moment m’être fait piéger par Heure-Bleue.
Elle m’avait fait venir à Caen pour me transformer en infirmier bénévole de petits vieux virés par les maisons de retraite trop chères !
Pour me rassurer elle m’a traîné auprès d’une mamie souriante qui nous a remis un prospectus chargé de nous soutirer 70 € de cotisation annuelle pour avoir le droit de jouer au bridge avec des bourgeois et probablement entendre dire du mal de ceux de notre « boulevard des Assoiffés » qui se piquent le nez avec le RMI…
 

samedi, 11 septembre 2010

On vit une époque formidable.

La magistrature dite « debout », celle qui est chargée de défendre la société contre les exactions diverses, d’où qu’elles viennent, chargée statutairement en premier ressort de présenter des réquisitions s’arroge assez souvent ces temps-ci le rôle habituellement dévolu au juge d’instruction –celui qu’on veut supprimer-.

Habituellement, le procureur demande assez hargneusement que l’on cloue illico sur une planche celui qui est soupçonné d’avoir commis un acte contraire à la loi.
Tout aussi habituellement, le juge d’instruction est chargé, après enquête de décider si oui ou non, le procureur s’est lamentablement vautré en promettant la géhenne au malheureux soupçonné à tort.
Eh bien, de plus en plus il semblerait que si le soupçonné fait partie de la gent susceptible de bavurer, ce soit le procureur qui décide que non, il n’y a pas lieu de tracasser le pauvre porteur de chaussette à clous et le juge d’instruction est renvoyé à ses chères études…

Heureusement, il y a une amélioration en vue : l’introduction de « jurés populistes » « jurés populaires » dans les tribunaux d’instance.

C'est génial, sachant que le juré de base t'enverrait au massicot pour le vol d'un pain, ça revient juste à rétablir le lynchage.
Ce qui, évidemment est beaucoup sérieux que ces socialo-communistes de magistrats laxistes...
Encore quelques progrès de ce type et on verra bientôt le chapardeur pendu au platane devant la boutique où il se sera fait serrer à voler une canette de bière.
Puis, l’évolution sociale droitière aidant, ça va relancer l’élevage de chevaux de trait.
Car il faut bien prévoir de quoi écarteler sur la place de la Concorde ceux qui se seront rendu coupable de crime de lèse-majesté en contestant à haute voix une décision de notre souverain bien-aimé…

Nous quittons allègrement les rives de la démagogie voyante pour enfin aborder les rives du populisme outrancier.

 

mercredi, 08 septembre 2010

Ca pourrait être pire…

Heure-Bleue, pessimiste pour une fois, nous plonge dans le désespoir avec sa mauvaise fois habituelle en osant écrire :

« Le Patron des patrons de l'époque a dit cette petite phrase, que je n'ai jamais oubliée "Vous avez gagné aujourd'hui mais nous vous reprendrons tout", c'est fait ! »

Elle ment !
Elle oublie qu’il nous reste encore :
Un embryon de Sécu (qui rembourse de moins en moins).
Un peu d'hôpitaux publics (ceux qu'on ferme de plus en plus).
Un peu d'ASSEDIC (celui qui radie pour dix minutes de retard).
Il reste aussi un peu de Caisse d'Allocations Familiales (qui passe plus de temps à chasser le fraudeur qu'à aider – et de moins en moins– la famille).
Il reste même une Caisse Nationale d'Assurance Vieillesse (celle qui réajuste le pouvoir d'achat avec des « augmentations » systématiquement inférieures à l'inflation).
Bref pas de quoi se plaindre, hein ?
Après tout, on pourrait être dans la calamiteuse situation d’une dame – dont je tairai le nom parce qu’elle le vaut bien– dont la fortune personnelle - dont elle n'a pas gagné le moindre centime - est supérieure au déficit des caisses de retraite.

Et même, je viens d’apprendre qu’on peut prendre des arrangements avec des dépenses biscornues d’argent public.
Le plus gros parti de la majorité vient en effet d’accepter de prendre à sa charge les trois quarts de la dette d’un ancien maire, contractée pour cause d’emplois fictifs.
Comme contribuable parisien, j’avais alors contribué au salaire de gens qui n’avaient rien à faire sur les fiches de paie de la mairie.
J’étais donc heureux d’apprendre que la mairie au moins –pas moi bien sûr…– serait remboursée.

Jusqu’à ce que je me rappelle que le budget du parti dont je parle était subventionné à hauteur de 70% par les contribuables.
Je tiens donc à signaler aux foules que comme nouveau contribuable caennais, et même avec une remise, je viens donc d’être désigné volontaire pour casquer une nouvelle fois pour les emplois fictifs de la mairie de Paris.
Même si ma dîme sera réduite parce qu’un squatter du quai Voltaire se saigne à blanc pour un quart de la somme.

Je me demande du coup si le Rachid de la cité d'à côté, qui s’est fait « serrer » pour un « emprunt » de scooter, s’en sortirait aussi bien en rendant le scooter à son propriétaire.
Heureusement qu’avec la diminution régulière de mes revenus, mes impôts vont aussi diminuer.
Et encore, car Heure-Bleue, décidément pessimiste aujourd'hui, me dit qu’elle n’en jurerait pas…

 

vendredi, 03 septembre 2010

Les cloches de Caen sont dignes d’un don…

 

Un monde sans Dieu est un enfer ! (Benoit XVI,  Rome le 3 septembre 2010)

Surtout pour le clergé… (Le-Gout-des-Autres Ier,  Caen  le 3 septembre 2010)

lundi, 30 août 2010

Aujourd’hui, c’est lundi, c’est enfoncement de portes ouvertes.

Je vous préviens, c’est long et ne fera pas avancer le schmilblic d’un poil de glabre.

Mais ça me soulage d’apprendre que le 27 septembre l’Assemblée Nationale, parmi tous les problèmes auxquels se heurtent les Français, qu'ils soient « de souche » (auvergnats) ou « d’origine étrangère » (nègres ou du voyage) , va se pencher sur celui qui, selon le gouvernement, les obnubile.
Un problème qui passe manifestement avant des billevesées telles le chômage galopant, la croissance des inégalités, l’avenir des systèmes de retraite, celui de notre système de santé, la précarité croissante, l’éducation ou la recherche.
Bref, rien que des trucs de « rouges » aux mains pleines de faucilles et de marteau et un couteau entre les dents...
Eh oui, le 27 septembre, l’Assemblée Nationale va se pencher sur « le problème de l’immigration » !

Ou comment se faire éjecter de France en étant Français puis plus Français parce que Français pas de la bonne origine.

C’est très simple.

Chapitre I
Vous prenez une des nombreuses mères célibataires qui parcourent nos rues de bon matin en poussant un landau.
Femme vivant dans des conditions difficiles mais qui atteint la fin du mois en traînant son gamin en bas âge à son boulot de nounou à domicile chez des particuliers.
Elle bénéficie, comme elle a la chance d’habiter dans les Côtes d’Armor, outre le tarif particulièrement motivant de près de 2,60 € de salaire horaire pour vingt-cinq heures par semaine ce qui lui garantit la somme mirobolante de 281,70 € mensuels, les prestations sociales qui suivent :
La CAF lui versera obligeamment 178 € mensuels pour le gamin qu’elle a eu l’imprudence de laisser venir au monde.
Elle aura droit aussi à une APL de 66,80 € mensuels.
Grâce à son gamin, le RSA gonflera son opulent pécule de 475 € tous les mois.

Bref, cette fainéante pourra s’éclater avec ses 1000,80 €.
A condition tout de même d’oublier de régler ses 380 € de loyer, ses 100 € de facture d’énergie et ses 50 € de carte de bus…

Bref, plus de la moitié de ses revenus disparaissent avant même que la banque ait eu le temps de les voir –ce qui ne manquera pas de causer quelques trous supplémentaires sous forme d’agios ou de pénalités qui ne manqueront pas d’enfoncer cette pauvre femme la faisant passer de temps à autre du statut enviable de pauvre à celui de miséreuse.

La moitié du décor est plantée.
Passons à l’autre moitié.

Vous prenez un de ces nombreux Mouloud dont rien que le prénom est une faute de goût.
Vous lui faites passer un honorable bac D, suivi d’un BTS de chimie enlevé avec brio.
Notre jeune homme a, comme beaucoup, dès ses dix-huit-ans obtenu la nationalité française lors d’une cérémonie qui a fait la fierté de ses parents. Parents presque illettrés qui se sont saignés aux quatre veines pour envoyer leur fils à l’école jusqu’à vingt ans passés pour en faire un bon citoyen, de formation supérieure et qui pourra vivre dignement d’un travail qui ne tuera pas, comme celui de son père, toutes ses articulations avant cinquante ans.
Comme il habite dans une des nombreuses « cités sensibles » qui entourent les villes un peu importantes, il est inutile de préciser que son parcours professionnel, une fois déduites les heures de contrôle d’identité, se résume à quelques stages non rémunérés et quelques entretiens qui commencent par un air gêné de l’employeur potentiel et une fin de non recevoir quand on lit l’adresse du domicile de l’aspirant bosseur.

Ce lascar, donc, au hasard des lignes de bus des Côtes d’Armor croise notre jeune mère.
Inutile de dire qu’une blondinette de vingt-deux ans bien fichue tape dans l’œil d’un beau ténébreux de vingt-deux ans avec la précision du pavé soixante-huitard sur le casque du CRS…
Des négociations s’engagent rapidement et se concluent logiquement quelques jours ou semaines plus tard, après moult cafés, entre les draps de la blondinette.

Et c’est là que ce qui devait arriver arrive...

Chapitre II

Pour fêter leur amour quasiment neuf, Blondinette et Beau-Ténébreux vont aller dîner dans une pizzeria,  restaurant un peu plus délicat que la gondole de sandwiches du supermarché voisin qui leur sert de cantine.
Blondinette a confié Bébé à une voisine un peu envieuse –ça fait souvent ça quand vous voyez un couple fraîchement constitué et que vous êtes toute seule devant votre machine à laver – pour être tranquille avec Beau-Ténébreux et le regarder dans les yeux.

Et avec les deux yeux cette fois, au lieu d’en avoir toujours un qui surveille Bébé. Ça fait louche…

Après le dîner copieusement arrosé d’un quart de rosé amoureusement partagé et suivi d’un café dont chacun peut apprécier le goût sur les mains de l’autre –ben oui, il y a des moments comme ça, où on ne se lâche pas facilement- voilà nos amoureux partis tranquillement vers le deux-pièces-cuisine de Blondinette.

Sur le chemin, il y a la rencontre quasiment inévitable, dès que les soirées s’avancent et qu’il fait sombre, entre une patrouille de la BAC et le ténébreux au teint hâlé.

Et évidemment, c’est là que les choses prennent une sale tournure.
Comme souvent, le buté au front bas hante les patrouilles comme le fantôme les châteaux écossais.
Le ton monte, Blondinette traite le buté de « minus habens ».
Le buté au front bas, dont les connaissances du rudiment sont moins que rudimentaires justement, n’a pas compris mais sent bien que ce n’est pas un compliment.
« Outrage caractérisé » brame-t-il à ses collègues, trop heureux de jeter par terre Blondinette pour menotter cette dangereuse délinquante.

Beau-Ténébreux, lui, est en train d’expliquer à un autre policier que non, il est bien français et que non, ce n’est pas une fausse carte d’identité et qu’il n’importunait pas une jeune Française de souche mais que c’était son amoureuse.
Ç
a aurait pu se solder par une amende à Blondinette si le policier qui contrôlait Beau-Ténébreux n’avait cru bon d’ajouter « Pfff… Encore une fille à bougnoule ! »
Le contrôle, déjà mal engagé, tourne mal quand Beau-Ténébreux, bien élevé malgré tout, traite le policier de raciste.
Paf ! Tout le monde en garde à vue.

Selon les résultats d’une enquête soigneusement orientée dans le sens qui convient ces temps-ci,, il apparaît que Blondinette et Beau-Ténébreux avaient « une vie commune ».
Que Blondinette avait payé le restaurant de Beau-Ténébreux avec l’argent de l’aide sociale.
Qu’il y avait donc :
-Fraude aux prestations sociales.
-Trop perçu manifeste desdites prestations.
- Et, de la part de Beau-Ténébreux, profit indu des prestations sociales indûment perçues.

Bref, Beau-Ténébreux, qui n’avait mis les pieds qu’une fois en Algérie au cours de son enfance, qui est né en France et naturalisé Français depuis seulement quatre ans est déclaré bon pour la déchéance de la nationalité française et l’expulsion du territoire français.
Dans la foulée, Blondinette risque 75.000 € d’amende et cinq ans fermes pour avoir perçu indûment des prestations sociales auxquelles la vie en commun avec Beau-ténébreux ne lui donnait pas droit.

Pour mémoire, l’article I de la Constitution que voici :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

 insiste, trop lourdement au gré de certains, sur l’égalité de tous devant la loi.
Comme quoi, l’article premier de la Constitution de la République Française est une vague recommandation sur laquelle on peut s’asseoir.