mardi, 25 mai 2010
Contre le comportement d’Evian, lot de Vichy…
Maréchal, nous revoilà…
Notre ex-DRH de chez « je le vaux bien » a trouvé une nouvelle méthode pour améliorer l’éducation de notre progéniture.
Le sport à haute dose.
Compte tenu du fait que c’est déjà largement pratiqué, vu que les gamins passent plus de temps à aller à pied au stade ou à la piscine qu’ils n’en passent à courir sur la piste ou dans l’eau, ça ne va pas changer grand'chose.
En plus, dans l’esprit de ces sportifs en bureau, vous pariez qu’il traîne quelque chose du genre «pendant qu’ils courent, ils ne pensent pas, c’est déjà ça » ?
Vous allez voir que d’ici peu il va relancer les fameux « chantiers de jeunesse » d’une époque qu’on espérait révolue.
Tous ces futurs délinquants seront en rang, le cheveu en brosse, l’œil fixé sur la ligne bleue des Vosges et le bâton de gymnaste fièrement tenu à main droite.
Bon, ils ne seront pas tous blonds, mais rien n'est parfait.
C’est bizarre comme cette crainte panique du comportement déviant apporte son lot de vichystes dans ses bagages…
Il n’y a décidément rien de nouveau chez nos « modernes ».
11:21 | Commentaires (4)
jeudi, 20 mai 2010
Le disque dur, très dur, dure…
Je vais chercher un composant dans la voisine boutique où je me fournis habituellement en pièces d’ordinateur.
J’attends ma facture quand un homme entre, un peu essoufflé, « J’ai oublié ma mémoire chez vous ! » dit-il.
Et votre serviteur, toujours prompt à se mêler de ce qui ne le regarde pas et mu par l’envie irrépressible de sortir une ânerie, de s’exclamer « Mais alors, comment avez-vous pu vous le rappeler ? ».
J’eus droit à un regard oscillant entre le vide et l’hostilité jusqu’à ce que la lumière se fasse.
Le client resta interdit puis hocha la tête un moment et finit par dire « Aaaahhh, ouais… joli… »
Ce qui prouve que la rapidité des systèmes de gestion de base de données est inégalement répartie et reste pour certains nettement en faveur de l’ordinateur.
09:42 | Commentaires (7)
mardi, 18 mai 2010
Le pyjama, hélas, tique…
J’ai l’intention de vous entretenir aujourd’hui d’une grave question.
Combien de temps durent vos pyjamas ?
Dans le temps que les tièdes zéphyrs agitaient légèrement les boucles mon auguste front nimbé de lumière, je regagnais alors, dans la tiède lueur vespérale, ma couche, « beau et sans ornement, dans le simple appareil d’un apollon qu’on vient d’arracher au sommeil », pour paraphraser machin avant que comme pseudo il ne prenne Racine…
Puis, l’âge venant, je me parai pour l’occasion d’un caleçon, pour éviter que le visiteur impromptu ne fusse obligé de chausser des lunettes de soleil.
Un séjour à l’hôpital modifia la donne.
Afin d’éviter au personnel féminin la tentation bien compréhensible de vérifier la douceur de ma peau, voire, sous couvert d’examen médical indiscret, de s’assurer de la validité du réflexe masculin lorsque l’homme, chez qui le cochon ne sommeille pas toujours, est soumis à la vue d’un sein délicatement… Bon, ce n’était pas le propos.
La question était la suivante : Combien de temps durent les pyjamas ?
Car, pour ce court séjour, Heure-Bleue acheta trois pyjamas.
Pour moins d’une semaine !
Elle m’a fait penser, dans cette histoire, à ma mère qui, pour les « trois jours » (un jour et demi à Vincennes) de son petit enfant chéri sursitaire lui prépara un sac, lourd comme la conscience de Caïn, qui aurait été largement suffisant si j’étais parti pour huit ans au Vietnam.
Trois pyjamas ! Pour un total de quatre jours et demi !
Et voilà que, plus de quatre ans après, il en manque près des deux tiers.
Et non, il ne manque pas deux pyjamas, non, il manque une poche par ci, un bouton par là.
Une veste à disparu tandis qu’un pantalon sorti d’on ne sait où, me tombe sur les chevilles dès mon lever –par un de ces miracles bizarres de la technologie textile chinoise, il est de la taille XXL tandis que la veste est de la taille L-
Une veste par ailleurs superbement décorée d’une déchirure béante à hauteur de la poche gauche, due probablement à une poignée de porte, erre sur mes larges épaules, veuve d’un pantalon qui aurait de toute façon eu bien du mal à cacher la fermeté de mes cuisses pour cause d’élastique hors d’usage.
Donc, en un peu plus de quatre ans, je me trouve réduit à enfiler des hardes par les matins frais de printemps parce que ces fichus pyjamas sont tous en ruine, déchirés de partout, quelques boutons pendant lamentablement au bout de bandes de tissu déchiré.
Quant aux pantalons, ceux qui restent, ils ont une fâcheuse tendance à m’arriver sur les chevilles dès que j’entame la préparation du petit déjeuner d’Heure-Bleue.
Et quand on va au Monop’, nous pensons toujours à acheter, elle un cabas, moi un journal.
Jamais un pyjama…
08:27 | Commentaires (13)
mercredi, 12 mai 2010
L’arroseur arrosé.
Notre chef à nous (béni soit son nom, on ne sait jamais…) avait émis l’hypothèse farfelue que si les gosses ne sont pas conformes à ce qu’il souhaite à l’école, paf ! Plus d’allocs aux parents !
Fort de l’enthousiasme soulevé par cette ineptie idéologique auprès des plus réacs et moralisateurs de nos concitoyens et incapable de résister à la tentation de se faire mousser à peu de frais, il s’empressa de pondre une adaptation budgétaire et européenne de la chose à l’occasion de la crise grecque.
Il concocta avec l’aide de la fourmi germaine, celle qui ricanait des malheurs de la cigale hellène, une résolution qui vouait aux gémonies les états peu soucieux des deniers des banques.
Car les deniers du peuple, il s’en soucie beaucoup vu qu’ils sont destinés à finir dans les poches des banquiers, donc il n’est pas question de laisser ces salauds de pauvres les garder pour eux, pire encore, leur permettre de vivre pour autre chose que faire grossir ce pactole.
La Commission Européenne, forte de cet encouragement à favoriser « les marchés » au détriment « des peuples », se prépare donc à légiférer dans le sens de la schlague pour les dispendieux.
Et c’est là que le bât commence à irriter sérieusement le dos des ânes qui nous gouvernent :
Figurez-vous que, appliquant à l’égard de « nos élites » ce qu’elles-mêmes préconisaient à l’égard des parents de gosses malfaisants, l’Europe menace de sucrer les subventions aux états qui oseraient présenter des budgets non conformes à l’orthodoxie telle que prévue par la Banque Centrale Européenne.
« Ah les salauds ! » Entends-je crier notre énervé, « ils nous font pareil que nous on fait aux parents des racailles ! »
Ne nous reste plus qu’à attendre quelques jours pour voir comment les milieux agricoles et le Parlement vont prendre la décision, pour les uns de leur sucrer leur revenu principal et pour les autres de leur retirer une prérogative tenue directement du peuple…
Cela dit, faut reconnaître à notre chef un sens aigu du truc qu’il ne faut pas dire pile au moment où il ne faut pas le dire.
D’un seul coup d’un seul, il s’est fait passer tout seul du rang de chef d’état à celui de régisseur de domaine…
14:31 | Commentaires (5)
lundi, 03 mai 2010
Eliminer la mauvaise Grèce…
Il me semblait pourtant avoir compris qu’au sortir de la deuxième guerre mondiale, il était venu à l’idée de quelques esprits, préoccupés d’autre chose que l’entassement de pognon, que la solidarité entre les états était un bon moyen d’éviter l’étripage périodique et mutuel des citoyens desdits états.
Ca fonctionna durant les quelques décennies où les revenus de chacun permettaient de subvenir aux besoins de tous.
Ca commença à se gâter quand certains commencèrent à concurrencer les autres à coup de politiques fiscales attrayantes pour les phobiques de l’impôt.
Ca se gâta de plus belle quand les organismes financiers les plus âpres au gain décidèrent de planquer ce qui semblait risqué au milieu de ces jolis produits financiers si attirants pour le gogo ayant quelques économies.
Les agences de notation, fermant les yeux il y a peu sur des pratiques autrement douteuses mais pardonnées car venues de gens qui les paient, s’avisèrent que la Grèce –et bientôt d’autres- s’était beaucoup endettée pour éviter aux banques le bouillon où les avait menées leur cupidité.,
Et c’est justement là, pile au moment où la solidarité devait s’exercer, que les pays européens commencèrent à traîner les pieds.
Comme d’habitude, on commença à chercher des solutions –douloureuses, les solutions- qui épargneraient les vrais responsables.
Les gouvernements européens agirent donc comme leur justice, qui épargne volontiers l’homme d’affaires véreux mais dont le bras s’abat avec vigueur sur le voleur de poule.
On évita soigneusement de proposer de récupérer les montants pharamineux de l’évasion fiscale et que les mieux lotis payassent leurs arriérés d’impôts.
Il fut plutôt prévu avec force justifications d’envoyer au chômage les fonctionnaires par dizaines de milliers, de réduire les déjà maigres retraites et les salaires misérables, de supprimer de fait les congés payés, de faire travailler jusqu’à plus d’âge des gens déjà épuisés par le cumul des deux emplois nécessaires pour vivoter.
C’est à ces conditions que nous allons emprunter sur les marchés à 1.5% ou 3% et reprêter à la Grèce à 5% -que voulez-vous, on ne se refait pas- un argent qu’elle nous rendra (peut-être) à la sueur des salariés et en dépouillant les petites entreprises.
Tandis que ses banques auront profité de ces prêts pour faire de fructueux placements sur les marchés financiers sans payer d’impôts plutôt que faire tourner l’économie du pays.
Car, ne rêvez-pas, avec le chômage et la baisse de consommation causés par ces mesures, ce ne sont pas les rentrées fiscales qui vont aider la Grèce à payer sa dette, et donc, comme pour la crise précédente, ce seront les contribuables des pays prêteurs qui vont payer…
J’aurais aimé que les gouvernements européens fissent preuve d’autant de sévérité, exigeassent autant de contreparties, mégotassent autant sur le montant de l’aide et atermoyassent aussi longtemps qu’il y a un an.
Vous vous rappelez ?
Quand les banques nous plongèrent dans la merde, prirent nos sous de contribuable illico et sans un remerciement, les rejouèrent aussitôt plutôt que les investir dans l’économie et se refirent une santé (plus que florissante) à nos frais…
10:48 | Commentaires (6)