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dimanche, 13 novembre 2022

Humains, trop humains…

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Ce matin, comme tous les matins, j’écoutais la radio.
J’ai des matins routiniers avec leur lot de tâches matinales.
Il m’a semblé ce matin que le monde, lui aussi, était routinier…
J’ai ainsi appris qu’un homme arrivé en 1988 à l’aéroport de Roissy, fuyant le régime iranien, était resté dix-huit ans dans une salle de la zone internationale.
Il en est sorti puis est retourné y mourir…
J’ai écouté, comme chaque matin depuis plusieurs jours, la litanie des atermoiements à propos de deux-cent-trente-quatre personnes enfin descendues d’un bateau qui eut bien du mal à trouver un quai où s’accrocher.
J’en ai retiré qu’on vit dans un monde extraordinaire.
Vous rendez-vous compte, lectrices chéries – et rares lecteurs chéris aussi – que les gens entre les mains de qui nous remettons nos vies et, si nous sommes assez jeunes, notre avenir, réussissent une performance remarquable.
Oui ! Nous avons là vingt-sept gouvernements représentant près de cinq cents millions de personnes.
Et que font-ils ?
Ils se chamaillent comme dans une cour de récréation pour savoir comment régler plus ou moins humainement le sort de deux-cent-trente-quatre pauvres bougres !
Et, fort de leur niveau de culture élevé, ils se moquent hardiment de cette époque où des prélats perdaient un temps fou à discuter du sexe des anges…
On vit vraiment une époque formidable.
Vous ne trouvez pas que cette façon de nous gouverner à quelque chose d’effroyable ?
Car j’ose prendre ce « formidable » au sens premier du terme…

lundi, 07 novembre 2022

Devoir de Lakevio du Goût No142

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J’ai peur de savoir où mène cet escalier sorti de l’imagination d’Anne-Françoise Couloumy.
L’histoire commencerait par « Dans l’escalier étroit leurs souffles se mêlaient. »
Si en plus elle se terminait sur « À chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit », ce serait parfait…
J’espère vous lire lundi.

« Dans l’escalier étroit leurs souffles se mêlaient. »
C’est ce vers de Victor Hugo qui m’est venu à l’esprit quand que suis passé de nouveau dans ce passage.
Le « Passage du Désir », si bien nommé quand j’y repense…
Ce petit immeuble un peu lépreux qui abritait ce qui fut un refuge et qui devint sa tombe.
Ce petit bâtiment dont l’entrée n’était éclairée que par la lumière de la loge d’une bignole effroyablement indiscrète et dont l’escalier ne s’éclairait qu’en montant chez « Elle ».
Peut-être après tout était-ce « Elle » qui dispensait la lumière, allez savoir…
En attendant, je retournais dans cet immeuble chaque fois que le spleen me saisissait.
Et il me saisissait chaque fois que je pensais à « Elle ».
Ces jours où la désolation me serrait la gorge, je prenais le métro et descendait à « Château d’Eau », traînais les pieds jusqu’au passage si bien nommé, espérant la voir encore.
La voir toujours.
 Le temps passant, je continuais à passer jusqu’au jour où, la concierge disparue, il fallut taper un code pour entrer dans l’immeuble.
J’en étais arrivé, lorsque la concierge était partie, à espionner les gens qui entraient pour regarder le code afin de pouvoir entrer à mon tour.
Les années passant, il me fallut espionner plus d’une fois pour entrer dans l’immeuble.
Chaque fois, la mauvaise surprise surgissait.
Elle n’était plus là.
Je m’asseyais, me rappelais que je ne la verrai plus jamais, que seul l’escalier ne changeait pas.
Parfois les larmes venaient et je ne reniflais même pas, ne sortais pas mon mouchoir et laissais les larmes inonder mes joues et me couler dans le cou.
Le chagrin me submergeait, c’est tout.
Parfois assis là sur les marches du premier étage je me surprenais à chuchoter ce « lamento » de Théophile Gautier, celui qui disait

« Ma belle amie est morte :
Je pleurerai toujours ;
Sous la tombe elle emporte
Mon âme et mes amours. »

Je me consolais en me rappelant Régine Crespin le chantant sur une musique de Berlioz.
Alors je me levais et repartais dans la vie en me disant
« À chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit »…

samedi, 05 novembre 2022

Parfois le mari c'est leste.

J’ai honte, je ne pensais pas tomber si bas...

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Aujourd’hui je peste !
Je viens de tomber dans un piège !
J’ai commencé à lire une bêtise sur Internet : Une citoyenne britannique a rapidement compris, en ces périodes « brexitesques » pleines d’inflation et de manque de sous, qu’il était urgent de trouver une source de revenus supplémentaire.
Comme elle ne pouvait décemment râler après un mari accro au pub ou au foot, elle a décidé de présenter à la location les divers talents de l’époux.
Les hasards langagiers du journaliste donnent à ce billet un côté plutôt facétieux.
J’y retrouve ce sens aigu du double sens qui fait le charme de la lumière de mes jours.
Après s’être complaisamment étendu (!) sur le fait que non, la dame ne se livre pas au proxénétisme, la plume alerte du rapporteur insiste sur le fait que le mari n’est pas loué dans des conditions qui nécessiteraient l’examen des faits par un tribunal.
Les dames alentour se précipiteraient, enthousiastes, sur le mari de la dame.
Insistant sur le fait qu’il serait « particulièrement adroit de ses mains ».
J’ai souhaité au mari de la dame loueuse une santé assez florissante pour qu’il la fasse bénéficier de ses talents et suis passé à autre chose.
Autant dire à rien…
C’est là qu’une nouvelle entendue hier soir m’est venue à l’esprit.
Nouvelle qui m’a laissé estourbi face à la cupidité qui atteint des sommets dans cette société qui parle abondamment de gentillesse et d’empathie.
D’après la dame qui présentait la chose, les autoroutes augmenteraient leur débit grâce à la lecture automatique des plaques d’immatriculation au passage des portiques de péage.
Ce ne serait pas grand’ chose, hormis pour les gens qui gagnent maigrement leur vie à encaisser les fortunes des sociétés d’autoroutes, si les données récupérées par les caméras n’étaient revendues pour permettre au titulaire de la carte grise du véhicule d’être noyé sous des publicités qu’il ne souhaite pas recevoir…
Toutes ces nouvelles, plus effarantes les unes que les autres me convainquent qu’en réalité je vis dans une artère marseillaise, pas loin des quais.
Ces rues pleines de gens dits « aboyeurs » qui vous tirent par la manche pour vous inciter à acheter ceci ou cela.
C’est la raison qui m’a poussé à retirer « WhatsApp » de mon « smartphone », installé par la Tornade et illico envahi pas des appels intrusifs, des publicités indiscrètes, bref, des emmerdeurs.
Je suis suffisamment agacé par l’incrustation de publicités qui me proposent des produits dont j’ignorais l’existence, qui ne me manquaient pas et dont je n’ai pas le premier sou pour les acheter.
Heureusement, il y a un type qui œuvre efficacement contre les annonceurs : Elon Musk.
Ce cinglé, qui vire la moitié du personnel du piaf social, accuse les internautes de faire pression sur les annonceurs qui rendent son bidule rentable.
Hélas, s’il peut virer son personnel, virer les internautes est risqué.
Sans internautes, pas d’audience.
Pas d’audience, pas d’annonceurs.
Pas d’annonceurs, pas de sous qui rentrent.
Insulter le client n’est pas toujours rentable, hélas.
Ah que le monde est cruel pour les « tycoon »…

vendredi, 04 novembre 2022

142ème devoir de Lakevio du Goût

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J’ai peur de savoir où mène cet escalier sorti de l’imagination d’Anne-Françoise Couloumy.
L’histoire commencerait par « Dans l'escalier étroit leurs souffles se mêlaient. »
Si en plus elle se terminait sur « À chaque fois tout recommence
Toute musique me saisit », ce serait parfait…
J’espère vous lire lundi.

mardi, 01 novembre 2022

Mes saisons préférées.

D’ailleurs je ne boirai plus que des thés chinés ici ou là.
Ne dites rien, je sais… C’est pour le souvenir de Mab qui a cessé de vieillir et ne me critiquera plus jamais…
J’aime le printemps, l’été et l’automne.
Même si l’hiver n’est pas la saison préférée du frileux que je suis, j’aime l’idée qu’un hiver vienne me faire apprécier le calme qui suit mon tourment saisonnier de l’automne et la douceur du printemps qui suivra.
Cela dit, je dois avouer qu’un été qui commence à la mi-avril et finit au début de novembre a quelque chose de choquant
Je dirais même que ça me fiche le moral dans les chaussettes car je crains maintenant m’endormir alors par une température vespérale digne d’un après-midi d’août et me réveiller dans le paysage matinal du grand nord canadien…
Et ça m’agace !
Je veux des saisons ! De vraies saisons, avec des températures de saison !
Bon, ça ne m’empêche pas de flâner de ci de là dans les rues.
J’y vois toujours des choses, des dessins ou des pancartes qui m’interpellent.
Comme celle-ci :

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Ce panneau m’a fait sourire et je me demande si une tentative de drague serait couronnée de succès…
Il y a d’abord le risque que la sonnette dévolue à « Melle Dupont Alice » appelle le camarade de jeux d’icelle ce qui casserait l’ambiance…
Quant aux chances d’aboutir à un résultat intéressant avec « Mme Heure-Bleue » en la sonnant, je les pressens maigres.
D’abord parce qu’il ne me viendrait pas à l’esprit de sonner quelqu’un que je désire.
Sans compter que la principale intéressée n’est pas le genre à se précipiter quand on la sonne.
Ou alors pour distribuer des gifles…
J’imagine le résultat si j’installais une sonnette pour l’informer qu’un désir me passe par la tête…