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lundi, 09 février 2009

Pote du lundi

cote_du_rhone.jpg


Je vais, comme chaque matin chercher mon journal et parfois boire un café au bureau de tabac un peu plus haut dans ma rue.
Il y a des jours qui poussent à des considérations philosophiques.
Le lundi est de ceux-là. On s'y interroge sur le sens de la vie, l'amitié, les relations nées de l'habitude. Bref "le pote"...
Et là, le pote du lundi, c'est comme la bagnole du lundi, ça démarre mal.
Le dialogue qui suit, retranscription verbatim de nos échanges va vous le montrer avec la même aisance qu'il aurait gâché mon express si j'avais été émotif.
- Salut ! Chuis allé au ciné hier !
- Ah bon ? Et qu'as tu vu ?
- LOL , bof...
- Ca ne t'a pas plu ?
- Ca ne va pas me laisser un souvenir intarissable...
Haussement de sourcils de votre serviteur.
- Pardon ??!!!
- Ben oui, intarissable, un truc qui marque quoi !
- Aaaahh...Impérissable...
- Meuh non...Impérissable c'est pour la bouffe, enfin les trucs frais quoi !
Souhaitant me replonger dans mon journal, je me contente d'un bref:
- Bon...
Et lui de conclure, un brin méprisant:
- Putain ! J'te croyais meilleur en français...
Avant de demander son second "p'tite côtes".

Les proverbes sont parfois justes, notamment "nul n'est prophète en son pays"...

dimanche, 08 février 2009

Mirabeau ! Descendez !

Vous connaissez tous, je suppose cette histoire remontant à la belle époque des rames de métro où officiait encore un « chef de train », celui qui, en tête de rame, regardait si tout le monde était monté.
On raconte qu’à la station « Assemblée Nationale », autrefois « Chambre des Députés », dans un wagon bondé, un voyageur eut l’outrecuidance de hurler
« Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes ! ».
Le fameux chef de train aurait dit « Qui a dit ça ?! »
entraînant la réponse d’un gamin
« C’est Mirabeau M’sieur ! »
d’où la réplique désormais célèbre :
« Mirabeau ! Descendez ! ».
On peut penser qu’aujourd’hui notre chef de train à nous pourrait réagir de la même façon au discours qui suit.
Mais au fait, qui a dit ça :
« Je vais plus loin: au moment où l'on parle des questions de rémunérations, il faut aussi regarder les écarts de salaires dans les entreprises », a-t-il dit. Ajoutant « Ces écarts sont parfois complètement extravagants. C'est un sujet que je mets sur la table aujourd'hui pour la première fois. ».
« Pas d'augmentation de salaires pour quelques uns s'il y a pas d'augmentation pour l'ensemble des salariés », a-t-il poursuivi.
« Trouvez-vous normal que certains dirigeants cherchent à s'augmenter au moment où, dans l'entreprise, les négociations salariales sont au point mort ? Ce n'est pas possible ! Il y a des outils à mettre en place ».
« Dans l'après-crise, les patrons vont devoir gagner des sommes beaucoup plus raisonnables ». Car, selon l'ex-ministre « Il faut en finir avec ces bonus extravagants ».
Eh bien c'est Mr Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP.
Sur la foi de telles affirmations, et déjà offusquée par la bévue de Mr Obama qui prétend limiter le salaire des dirigeants de banques qu’il vient de sauver de la faillite, je sens Mme Parisot prête à adhérer au NPA.
Mauvaise langue que je suis, je me pose une question: Mr Xavier Bertrand n'était-il pas Ministre du Travail, des Relations Sociales et de la Solidarité, à un moment où ce sujet était parfaitement éludé, voir tabou ?
D’ici que Nicoléon hurle « Xavier Bertrand ! Descendez ! », il n’y a pas loin…
Mais bon, je suis un mauvais esprit...

samedi, 07 février 2009

Au fait...

Une question à ceux qui s'intéressent à l'honnêteté des sondages:
Tandis que selon un sondage commandé par le Parisien, CSA nous affirme que seuls 36% des Français ont été convaincus par le speech de notre chef bien-aimé et fort heureusement unique, OpinionWay, par la voix de son client préféré, le Figaro, nous affirme lui que 53% des Français sont béats d'admiration devant la clairvoyance de notre Lider Minimo.

Quelqu'un d'entre vous a-t-il lu un sondage réalisé par OpinionWay dont Nicoléon ne sorte pas vainqueur haut la main ?

Bon, c'est la boîte qui réalise les sondages pour le Figaro et le client est roi, mais tout de même.

Ca me rappelle un chefaillon de la boîte qui avait décidé de suivre des cours d'anglais.
Doté d'un accent absolument épouvantable (même en français...), alors que le prof le reprenait, il eut cette répartie admirable: "Et c'est qui c'est qui payyye les cours ? ! "
La bignolerie ambiante répandit l'histoire dans toute l'entreprise en moins de deux heures...

jeudi, 05 février 2009

L'Etat c'est lui.

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Notre président préféré et unique (que son Nom soit sanctifié et placé juste après Le Nom dans nos prières) occuperait, selon certaines sources, entre 40% et 50% du temps de parole politique dans les media radio et télédiffusés.

Sachant que la règle en cours en matière "d'équilibre" décidée par le CSA est la suivante:
- Un tiers pour le gouvernement.
- Un tiers pour la majorité.
- Un tiers pour l'opposition.

Cela laisserait donc, tous calculs faits, entre 86,66 % et 83,33 % du temps de parole politique aux représentants de la droite actuellement au pouvoir (ceux qui hurlent au totalitarisme quand la gauche veut se faire entendre...).
Mieux, une écoute un peu attentive de la parole de la majorité ou du gouvernement montre clairement qu'elle est essentiellement consacrée à encenser la phénoménale clairvoyance et les effets d'annonce ininterrompus de Notre Guide à tous.
Le bilan final est remarquable: sur une heure de "parole politique", entre 50 et 52 minutes seraient consacrées à la promotion de celui qui est chargé de nommer et révoquer le président de l'audiovisuel public.
Celui qui a avancé comme justification " l'état est l'actionnaire principal donc je suis le chef de la télévision et de la radio publiques".
Celui qui a oublié que "l'état c'est nous" c'est depuis 1789.
Celui qui devrait faire attention.
Celui qui laisse parfois échapper un comportement qui rappelle "l'état c'est moi".

Le Français préfère peut-être aller à la pêche qu'aller voter, il a néanmoins mauvais caractère et supporte mal qu'on ne l'écoute pas, même sur le chemin de la pêche.
Celui-ci devrait faire attention à ceux qui l'ont élu autant qu'à ceux qui ne l'ont pas élu.

Il n'est déjà pas très grand, il devrait considérer la chose s'il était raccourci d'une tête...

lundi, 02 février 2009

Tendre poulet...


J'ai lu un article dans le Canard Enchaîné, article qui m'a amené à remarquer un comportement gênant de la part de notre gouvernement (et probablement de tous les gouvernements européens...).
Dans cet article, il était question d'une "grave menace pesant sur les exportations de volailles françaises". Suite à une mission d'inspection dépêchée par Bruxelles dans nos abattoirs, il appert que les contrôles sanitaires et vétérinaires ne peuvent être réellement conduits puisque sur les 120 vétos à temps plein indispensables pour les mener à bien, il n'y aurait, selon l'enquête, que l'équivalent de 20 vétos à temps plein pour le faire.
Comme ça fait dix ans que ça dure, Bruxelles menace d'interdire la vente de nos volailles dans toute l'Europe.
Le Ministère de l'Agriculture, à illico remarqué qu'il s'agirait d'une "décision aux conséquences économiques désastreuses".
On voit tout de suite à cette réaction que le souci premier est, comme il se doit, la qualité des produits et les risques sanitaires infligés aux consommateurs.
Un peu comme les banquiers qui, après avoir foutu l’économie par terre, s’inquiètent de la solvabilité de ceux qu’ils ont tondus…

Aurions-nous, par hasard, des gouvernements soucieux d'appliquer avec la plus extrême rigueur les règlements quand ils autorisent, sans pour autant les recommander, interprétations abusive aidant, des régressions ?
Des gouvernements qui, pour faire avaler les régressions sociales se cachent derrière l’Europe en disant « C’est pas nous ! C’est Bruxelles ! ».
Aurions-nous des gouvernements qui traîneraient les pieds pour appliquer tous les règlements, obligatoires cette fois, qui leurs donnent des devoirs vis a vis de leurs citoyens, de leur santé et de leur qualité de vie ?
Aurions nous réellement des gouvernements comme ça ?

Je n'ose le croire...