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mardi, 28 septembre 2021

J’en ai assez !!!

Oui, j’en ai assez !
Ce n’est pas que je sois vieux, non, c’est juste que je ne suis plus très jeune.
Bon, n’en déduisez pas que je vais « lâcher la rampe » demain.
En revanche, ma radio, pourtant publique et financée avec mes sous s’acharne à m’expliquer que je serais plus utile à mon pays en donnant ma retraite à une bande de rapaces.
Voire mourir plus vite encore pour donner tout de suite mon découvert à une association quelconque plutôt que le léguer à la lumière de mes jours. 
Chaque fois qu’une émission que j’écoute cesse, un type m’exhorte à aller m’enfermer dans une maison de retraite ou on me maintiendra en vie avec un minimum de nourriture et un maximum de sous à sortir.
À peine l’émission cesse-t-elle qu’un autre s’invite dans mon attention et tient absolument à priver mes enfants d’un héritage si maigre que même le Trésor Public, pourtant perpétuellement impécunieux, n’en veut pas.
Et que me dit cet organisme qui, à défaut de me séduire tient à récupérer mes sous ?
Eh bien, il tient absolument à ce que je lui lègue mon manque de fortune !
Je suis déjà en butte à un gouvernement qui clame urbi et orbi « J’ai besoin de votre argent mais je ne le prends pas ! » alors qu’il finira par le prendre.
D’ailleurs il vient de se servir directement sur mon compte sous un prétexte futile…
Puis maintenant, dix fois par jour, je suis en butte à des rapaces qui veulent écorner l’héritage des enfants en m’enfermant dans un de leur mouroir et des bandits qui tiennent absolument à spolier du même héritage en m’incitant à leur léguer une bourse plate comme un discours de François Bayrou.
Bref, moi qui suis plutôt du sexe masculin, j’en ai assez d’être pris pour le sein qui nourrit un tas de parasites qui déjà mettent sur la paille – puis en terre - trop de gens qui ont travaillé toute leur vie et leur piquent leur maigres ressources pour engraisser des multinationales de la retraite.
Parmi les derniers en date admis dans cette bande de mendiants plus riches que moi, un a particulièrement retenu mon attention.
Ainsi, même « La paix verte » qui se signale régulièrement plus par des coups d’éclat médiatiques que par l’efficacité des mesures en faveur de l’écologie, me demande une fois par heure de lui léguer les sous que je n’ai pas plutôt que les laisser à Merveille et P’tite Sœur.
Ils n’en sont pas encore à me dire que ce serait inutile vu qu’elles claqueraient l’héritage en accessoires dévastateurs pour la couche d’ozone, mais ça vient.
Tous ces vautours sont quand même des spécialistes de la technique dite « du cul entre deux chaises » autrement connue sous le nom du conte célèbre « La poule aux œufs d’or » car tandis qu’ils souhaitent me tondre le plus longtemps possible ils me verraient bien mort le plus rapidement possible pour hériter plus vite de rien du tout.
Comme l’andouille qui se dépêche d’écrire avant de ne plus avoir d’encre…
Bref, ces gens commencent à me pousser à brûler du pétrole dans la rue, même si je n’ai pas de voiture.
Rien que pour les emm…

lundi, 27 septembre 2021

Devoir de Lakevio du Goût N° 98

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Que diable Frédéric Bazille est-il en train de dire à Camille ?
Cette toile de Monet, dite « Les promeneurs » me pousse à me demander pourquoi Camille se détourne.
Et Frédéric Bazille ? Pourquoi semble-t-il faire des efforts pour être convaincant ?
Vous vous demandez ce qu’il dit et je me demande où il veut en venir mais lundi nous en saurons peut-être plus…

Frédéric essayait de consoler Camille.
Elle s’en fichait totalement.
Ah ça, il avait bien joué, le Claude !
Après l’avoir couchée sur la toile, il l’avait couchée tout court !
Frédéric le savait bien, lui, que Claude, toujours avide de découverte, était intéressé par Camille autrement que comme modèle…
Oh ! Pour la découvrir, il l’avait découverte !
Puis couverte…
Bilan, elle était encore demoiselle et enceinte…
Il y avait de quoi faire la tête, Frédéric le comprenait bien.
En attendant, il ne savait comment la consoler.
La promenade s’annonçait sous de sombres auspices.
Elle allait faire la tête tout l’après-midi.
Il allait lui expliquer combien Claude était amoureux.

Elle n’en croirait rien et lui jetterait à la figure « Tu parles ! Il aime surtout me b… ! »
Bref, une mauvaise journée.
Pourtant, il le comprenait bien, le Claude.
Il avait vu et admiré le portait de Camille en Japonaise.
Il s’avoua en la voyant alors que lui aussi il aurait bien aimé la…

Claude_Monet-Madame_Monet_en_costume_japonais.jpg

 

samedi, 25 septembre 2021

98ème Devoir de Lakevio du Goût

devoir de Lakevio du Goût_98.jpg

Que diable Bazille est-il en train de dire à Camille ?
Cette toile de Monet, dite « Les promeneurs » me pousse à me demander pourquoi Camille semble se détourner de Frédéric Bazille.
Et Frédéric Bazille ? Pourquoi semble-t-il faire tant d’efforts pour être convaincant ?
Vous vous demandez ce qu’il dit et je me demande où il veut en venir mais lundi nous en saurons peut-être plus…
Ah ! Que je vous dise, lectrices chéries et lecteurs non moins chéris.
Dites moi si vous avez fait le devoir parce que je suis flemmard et chaque lundi je pars à la pêche sur le web avec l’espoir de ne pas avoir oublié de ramasser une copie !
Alors je vous en prie, dites moi si vous avez fait le devoir.

vendredi, 24 septembre 2021

Il fut un temps où

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Cette photo prise hier au cimetière du Montparnasse me paraît illustrer la note d’aujourd’hui.
Adrienne nous parle aujourd’hui de Thomas de la Fuente.
Un bref passage de sa note m’
a rappelé un souvenir de l’époque où Heure-Bleue était libraire.
C’était un matin, pour ce que je me rappelle de ce matin-là, il faisait beau et la lumière de mes jours s’affairait tandis que, derrière la caisse, j’attendais le chaland.
Deux jeunes femmes entrèrent alors et s’enquirent d’un ouvrage dont j’ignorais tout.
Un ouvrage censé traiter de métempsycose, de vies antérieures et autres promesses d’éternité à pas cher.
Après m’être un peu renseigné sur leurs souhaits, l’une d’elle, voyant ma moue dubitative, m’affirma  avec conviction que « Si, si ! Je vous assure ! On a des souvenir de ses vies antérieures ! »
Sa comparse surenchérit alors « Mais oui ! D’ailleurs, moi-même j’étais sorcière au Moyen-Âge, eh bien je vous assure qu’être brûlée sur un bûcher, c’est pas drôle ! Ça fait très mal ! »
Un peu ébahi par ces révélations qui ne correspondaient pas du tout à ce que la biologie disait de la vie qui commence avec l’assemblage de deux corps consentant au mélange de leurs ADN et finit par la dilution de nos composants dans l’environnement, je les écoutais.
Heure-Bleue intervenait de temps à autre pour poser quelques questions censées les pousser dans leurs retranchements.
Que je vous dise, pas plus que moi, et même encore moins que moi, Heure-Bleue n’est du genre à plonger dans ces histoires.
Et ces deux jeunes femmes insistaient,  cherchant à nous convaincre que nous-mêmes avions eu des vies antérieures autrement palpitantes que la vie de libraire au XXème siècle.
J’osai alors un timide « Vous n’avez jamais remarqué que tous ceux qui vous racontent leurs vies antérieures étaient tous des rois, des ducs, des reines ou de célèbres sorcières ? Que jamais il n’est question de pauvre paysan ou chemineau errant le long des routes et miséreux toute sa vie ? »
L’une m’opposa alors sérieusement « Oui mais c’est normal, ceux là ne savaient ni lire ni écrire… »
D’un ton qui incluait implicitement le « Et paf ! » qui clôt le débat.
Je me gardai de remarquer qu’un mort n’écrit ni ne lit.
C’est là que j’eus l’idée.
Je leur dis d’air pénétré « Bon, je vous le dis, mais  parce que c’est vous… Eh bien je suis la vie antérieure d’un empereur de l’an 4300 après JC… »
C’est là qu’elle mont troué !
Avec un ensemble parfait elles s’écrièrent « C’est comment ???? »
Que voulez-vous répondre à ça ?
Je me suis résolu à avouer « C’est moins drôle qu’être libraire… » mais je ne suis pas sûr qu’elles aient saisi le sel de la réponse…
Le devoir, ce sera donc pour demain.

mercredi, 22 septembre 2021

Pourquoi utiliser dix mots quand mille mots font l’affaire ?

 

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Vous allez me dire, lectrices et lecteurs chéris, que je radote.
N’insistez pas non plus en disant « Mais il se tire une balle dans le pied avec son titre ! »
Alors que non, je rappelle simplement l’évolution d’une maladie qui s’étend plus insidieusement que le Covid-19 mais reste hélas sans vaccin à ce jour.
La prophylaxie qui pourrait l’éviter reste peu suivie quoique simple.
Il suffirait de se rappeler qu’on est allé à l’école pendant des années et qu’on y a côtoyé des œuvres littéraires et s’en rappeler la richesse du vocabulaire…
Ça éviterait des poussées de cette maladie qui pollue les media au point que n’importe quel personnage sortant des grandes écoles crée un néologisme pour cause de pauvreté lexicale dramatique.
Ce qui était une affèterie il y a quelques décennies devient l’urticaire géant qui défigure une langue qui était reconnue pour sa précision, son élégance et son sens des nuances.
Il y a quelque temps, j’avais avec difficulté compris que « se rendre dans les territoires de la ruralité » signifiait après traduction en vrai français des classes de primaire « aller à la campagne » ou « se rendre en province ».
Un peu plus tard, en me rendant au musée Jacquemart-André, je poussai un soupir de soulagement en apprenant que je n’étais plus « handicapé ».
Je me sentis mieux jusqu’à ce que la lecture attentive du ticket me montre que la mention « Gratuité » était suivie d’une ligne de texte assez longue.
Hélas cette ligne me désignait à l’attention des foules comme « Visiteur en situation de handicap ».
Je laissai tomber cette étude des déviations de la langue en ayant créé une sorte de « traducteur-ricaneur » qui transformait automatiquement les trop courants « je suis maintenant en capacité de » en « je peux » et les « après m’être mis en situation de pouvoir pour » par « apte à ».
Je laissai alors passer les discours en haussant les épaules ces faux émules de Lacan qui pensent sans cesse que le langage est incapable de traduire leur pensée alors que manifestement, non seulement trop souvent ils ne pensent pas mais en plus étalent complaisamment un manque de vocabulaire criant.
Cela dit, je n’était pas arrivé au bout de mes surprises.
Hier, à l’heure du déjeuner, si le repas avait été prêt, je me serais étouffé dès la première bouchée.
Un homme, « interviewé » par France-Inter me jeta à la face « J’utilise avec ces jeunes la méthodologie pédagogique du ‟pratiquer pour apprendre”. »
J’ai failli tomber de ma chaise !
J’en avais entendu, des preuves que le verbiage remplaçait le discours mais je n’avais jamais entendu user de tant de mots pour remplacer « apprentissage »…
Cette émission m’a fait comprendre pourquoi le premier auteur venu pond un bouquin de huit-cents pages alors que le même aurait au plus compté deux-cent-cinquante pages il y a vingt ans…