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samedi, 09 avril 2022

Samedi, c'est vite dit, ça me dit moyen...

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Heure-Bleue est assise près de la fenêtre dans le fauteuil Voltaire.
Elle lit.
Non, elle n’est pas alanguie.
En réalité elle s’emm… profondément.
Elle goûte la sensation d’inutilité, de vacuité, du chômeur.
Ce que le personnage politique de droite appelle « se complaire dans l’assistanat ».
Je tente donc de la remplacer et j’y parviens tant bien que mal.
 « En vérité je vous le dis » comme a dit un type fameux, je me demande si le plus difficile est de la remplacer ou de tenter de la consoler d’une inaction qui la tue à petit feu.
Je pressens toutefois que la situation va empirer quand je vais tenter de repasser.
La dernière fois que j’ai repassé, c’est il y a environ cinquante ans.
Ça devrait bien se passer pour les torchons…
Pour les caleçons, les faux-plis ne se verront que quand je me déshabille mais la lumière de mes jours, éblouie par mon corps d’éphèbe, ne le remarquera pas.
Pour ses chemisiers ou mes chemises en revanche, je pressens que ça va se gâter…
En attendant, je lui prépare ses « Rico », comme toujours mais je les lui approche de la main qui veut bien les saisir.
J’ai pensé, pour lui – et me - faciliter la tâche, à un de ces bricolages comme on en voit parfois dans les « catalogues pour vieux ».
Ces choses qui aident à monter dans les baignoires et ne font que faciliter les fractures du col du fémur et inonder le voisin du dessous, ou ces « monte-escaliers » qui vous défigurent un escalier comme de le dire.
Celle à laquelle je pense est la « tablette-accoudoir » cette horreur qu’on accroche à l’accoudoir du fauteuil et qui permet à quelqu’un comme moi, notoirement porté sur le geste auguste du semeur, d’envoyer d’un coup de coude un peu trop large une tasse de café sur un plancher fraîchement balayé ou sur le tapis.
À peine éclose dans ma cervelle pour une fois fertile, l’idée en a été chassée par une clairvoyance rare chez moi…
Je m’en vais donc, le petit déjeuner de la lumière de mes jours servi et mes habituelles tâches matinales effectuées, rêver à un moment de glande mérité.
Enfin… Mérité… C’est vite dit vu que je n’ai encore entamé aucune des tâches supplémentaires qui me sont maintenant dévolues.
Je suis passé d’un coup de la situation enviée d’éphèbe admiré à celle d’esclave incompétent regardé d’un air désolé par celle-là même qui me regardait il y a peu d’un œil affamé…

vendredi, 08 avril 2022

120ème Devoir de Lakevio du Goût

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120ème Devoir de Lakevio du Goût
Hopper prétend que cet escalier se trouve au 48 rue de Lille, à Paris.
Je n’en suis pas si sûr.
Je connais trop bien cet escalier pour croire Edward Hopper sur parole.
Mais vous, le croyez-vous ?
Qu’en dites-vous ?
J’espère en savoir plus lundi.

 

mercredi, 06 avril 2022

« Heure-Bleue » est devenue « Hors Service »

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Elle est infernale !
Elle est intenable !
Elle ne supporte pas l’inaction.
Comment un type comme moi, qui adore glander, a pu tomber raide dingue d’une nana qui est incapable de rester tranquille ?
En plus, elle choisit les balais.
Vous ne voyez pas ce que ça vient faire dans cette histoire mais je vais vous le dire.
Elle et moi avons beau chercher, nous ne trouvons pas les balais que nous cherchons.
Parce que nous cherchons des balais qui balaient.
Des balais de chiendent ou autre tige d’herbe.
Des balais qui ne sortent pas d’une usine de moulage de fibres plastiques.
Nous cherchons des balais qui ne sont pas fabriqués à base de pétrole et qui ne font que stocker la poussière pour la redistribuer à côté de là où on vient de la ramasser…
Or, justement, quand la préposée au balayage ne peut pas balayer, votre serviteur s’y colle.
Et quand votre serviteur prend la relève des tâches qui ne sont pas les siennes il s’y prend mal et il est évidemment contrôlé « genre mine de rien ».
Et Heure-Bleue est un contrôleur pointilleux…
Alors, quand Heure-Bleue est Hors-Service, je peste.
Je peste surtout après le balai qu’après avoir passé dans une pièce, après avoir pensé naïvement que le produit de mon dur labeur était passé dans la pelle, je me retourne et constate avec tristesse que ce petit tas de poussière s’est transformé en une boule de bourre tombée du balai sur le tapis où elle s’accroche comme un député à son siège…
Et ça dure…
Je ne vous parle pas de remarques du genre « Si les coins veulent être servis, il faut qu’ils s’approchent ? » ou du plus courant car la douleur la rend piquante « tu fais comme les femmes de ménage, tout ce que je fais mais rien de ce que j’aurais aimé qu’elles fassent… »
Je finis pas demander « Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse ???? »
Elle répond, sans faire attention, comme souvent « Mais fais-moi tout !!!! »
Évidemment, mon sourire en coin l’agace au plus haut point et on se chamaille.
Bref, il y a des jours, comme ça où on regrette que les oreilles n’aient pas de paupières…
Je finis par l’aider à monter dans la baignoire.
Et j’attends son appel quand elle voudra en sortir.
J’attends qu’elle m’appelle car je sais que je devrai attacher son soutien-gorge.
Et qu’elle va me dire « Non !!! Ne touche pas !!! »
Même, elle va sourire…

lundi, 04 avril 2022

Devoir de Lakevio du Goût N°119

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Qu’est-ce qui les mets de si joyeuse humeur ?
Je vous dirai lundi ce que j’en pense.
J’espère surtout lire ce que vous en pensez…

À lundi donc…

La garce !
Juste une allumeuse !
Pourtant, pour une fois, j’avais avancé mes pions délicatement.
Pas de sous-entendus graveleux.
Pas de claque sur les fesses.
Rien ! Même pas un frôlement suggestif !
Je l’invite à un pique-nique.
Le truc simple et de bon goût, tu vois.
Avec des fruits et des fleurs.
J’avais même appris un machin qui allait la faire chavirer.
J’en étais sûr, c’est un pote qui me l’avait dit.
Il m’avait bien briefé.
Faut dire que lui, c’est un délicat, il te les roule dans la farine, bref…
Il m’avait écrit un petit truc, piqué dans un bouquin.
Je me pointe devant chez elle, avec mon panier de fruits et de quoi déjeuner.
J’avais même mis deux trois fleurs.
On y va, je l’amène dans la cambrousse, loin des yeux des curieux.
On s’assied tranquillos sur l’herbe.
Je commence à.. Bref à chauffer un peu quand je vois sa robe s’étaler.
Mais toujours calme, tu vois, la classe quoi.
J’m’entraîne dans ma tête, espérant me rappeler bien le truc de mon pote.
J’y tends les fleurs et j’me lance…
« Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux. »
Et là, tu vois, je cale.
Je crois qu’il était vaguement question de « couvert de rosé ».
Du coup, je lui sers un coup de pichetot en lui disant « c’est comme dans le poème, un coup de rosé !
Et j’avance la main en pensant « Ça y est ! C’est dans la poche ! »
Et là, elle se marre ! La s… !
En plus elle me corrige !
« Ce n’est ça voyons ! C’est « couvert de rosée » ! C’est de la rosée, pas du rosé ! »
Et elle se marre de plus belle.
Qu’est-ce t’aurais fait à ma place ?
Ça m’a refroidi aussi sec.
Je me la suis gardée sous la bras.
J’aurais dû mieux apprendre.
Et lui, aussi, il aurait dû me prévenir que ça ne suffit pas forcément et que ça ne marche pas toujours.
Ah les potes ! Pas toujours fiables…

samedi, 02 avril 2022

Ultracrépidarianisme.

Je pèle de froid !
Et comme toujours je suis surpris, jusqu’à ce que je me rappelle que je ne suis pas allé faire un tour sur FB, de ne pas avoir encore entendu ou lu un couillon affirmer doctement « Je vous l’avais bien dit que le réchauffement climatique était une connerie ! »
Je n’ai donc pas entendu un mot de ces nombreux couillons qui confondent « le climat » et « le temps qu’il fait ».
Alors j’ai écouté la radio, comme tous les matins.
J’y ai entendu un esprit qui comme tous les esprits un tant soit peu brillant, n’est pas écouté le moins du monde.
Alors, comme je connaissais ce monsieur, je l’ai écouté.
Hélas, comme il nous arrive à tous, il a enfoncé une porte ouverte : Nous sommes intarissables surtout sur ce dont nous ignorons tout…
Après ça, je me suis surtout rappelé que quand j’étais plus souple des genoux et vif de l’esprit, dès le printemps les piafs faisaient un bruit infernal !
Ça « cuicuitait » de partout et la moindre avancée de toit voyait s’installer des familles de moineaux voire d’hirondelles.
Alors que j’ai lu hier qu’il y a un déficit de 75% des oiseaux à Paris.

Ne restent apparemment aujourd'hui que les pies sur les réseaux sociaux.
Et évidemment les vautours et les rapaces qui nichent essentiellement dans les banques et l’immobilier.
Et n’oublions pas les pigeons que nous sommes et qui les nourrissent si bien...
Alors j’écoute Étienne Klein, qui n’est pas si petit qu’on pourrait croire -ouais, je sais...- et explique si bien les choses.