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jeudi, 10 septembre 2020

Virgo intacta ? Vraiment ?

J’écoutais avec Heure-Bleue le remue-ménage causé par Marlène Schiappa à propos de « certificat de virginité ».
Cette dame veut punir les médecins qui se livrent à l’exercice.
Ce qui me paraît mal barré…
La logique du projet aurait voulu que l’on punît celui qui avait le culot et la stupidité de demander l’examen plutôt que le médecin qui le pratiquait.
Las… Le secret médical veut que le médecin, le patient ou son mandant soient à l’abri de la curiosité des représentants de la loi, qu’ils fussent flics ou magistrats.
Je me demandai donc à quoi avait dû penser Madame Schiappa pour échafauder le projet d’une loi qui ne pourrait jamais être appliquée…
Le mauvais esprit que je suis a pensé illico à une histoire d’élection…
Mais quelques questions subsistent.
Dans quel cervelle idiote a pu germer l’idée que la virginité était une capsule de garantie ?
Quand elle a présenté la chose, j’ai été poli avec Madame Schiappa.
J’ai néanmoins pensé un truc du genre « Idiote va ! La fellation et la sodomie ne sont pas faites pour les chiens… » mais c’est juste parce que j’ai l’esprit mal tourné et que je sais qu’elle a commis quelques bouquins qui font de la virginité un souvenir lointain…
Esprit suffisamment mal tourné pour savoir que si les voies du seigneur sont impénétrables, il n’en va pas de même pour celles du genre humain, qu’il fût mâle ou femelle…
Je me suis alors posé sur le sujet la question qui me semble importante :
Mais à quoi sert donc la virginité ????
Au mieux, c’est un résidu qui ne demande qu’à disparaître à la première chevauchée et le très vieux dicton « Les cavalières n’ont pas de pucelage » en atteste.
J’ai lu et entendu sur le sujet tout un fatras d’âneries.
Une des âneries qui m’a frappé serait qu’il est la place où l’homme met l’honneur !
C’est une chose assez surprenante qu’envelopper l’honneur d’une famille ou d’un homme dans un sous-vêtement, fût-il plein de dentelles, mais bon...
Qu’en des temps où le pouvoir était héréditaire, la sûreté de l’ascendance fût une donnée importante, soit.
Importante pour ceux qui détenaient le pouvoir, évidemment, sinon le droit de cuissage n’était pas fait pour les chiens.
Qu’en période de disette médicale et d’épidémie de « maladie d’amour », la virginité ne soulignât plus la qualité de capsule de sûreté de l’hymen mais la santé plus que la pureté supposée de la promise, soit.
Après quelques expériences pas toujours heureuses et après avoir entendu des tas de vantardises sur le sujet, il me vient à l’esprit une raison beaucoup plus sérieuse de s’attacher à la virginité.
Une raison qui explique un attachement à la chose proportionnel au mépris dans lequel les femmes sont maintenues par certains bigots en mal de piété mal placée.
Cette piété mal placée qui en dit long sur ce à quoi pensent ces hypocrites quand ils prient…
L’intérêt accordé à l’hymen par les mecs arriérés et brutaux tient à ça j’en suis sûr  :
La virginité limite les risques de comparaisons peu flatteuses...
Du moins ils le pensent…

mardi, 08 septembre 2020

Quand le sexe tape...

Ouais, bon mais Mab n’est plus là pour hausser les épaules…
Lectrices chéries !
Je suis célèbre dans le monde entier !
Un Américain vient de me contacter et de me jeter en travers de son mail le mot de passe de mon fournisseur d’accès – ce qui en dit long sur la qualité apportée par icelui à la protection de son système…-
Et pourquoi cet Américain inconnu qui écorche sa langue maternelle m’écrit-il ?
Pour exercer sur moi un chantage à la « sex tape » !
Je vous demande un peu où il a la tête.
Bon, il a des besoins modérés. 300 US$.
Et qu’a-t-il en main pour exercer ce chantage ?
Je vous le donne en mille !
Il aurait réussi à mettre en route ma « webcam » et m’aurait surpris en train de me livrer au stupre devant mon PC.
Pire ! Avec une femme qui n’est pas Heure-Bleue.
Pour qui connaît la configuration des lieux, la chose est simplement comique.
Et c’est là qu’on voit que ce garçon est victime de l’éducation anglosaxonne qui inculque que « le sexe c’est sale et honteux ».
Il me menace de montrer cette « sex tape » à quatre de mes proches.
Il m’explique que je vivrai « le reste de ma vie dans la culpabilité » après qu’il aurait montré la vidéo à mon père, ma mère et surtout mon patron.
Si tout se passe bien, il va montrer à je ne sais qui une vidéo où je serai jeune et brun en train de forniquer avec une brune ardente car, comme beaucoup d’Américains, il est persuadé qu’en Europe, il n’y a que des Arabes au sud de Bruxelles.
J’ai renoncé à l’idée de lui dire que :
- Je n’ai pas de « webcam »
- À mon âge, je ne me livre pas à ce genre de débordement devant mon PC, ce qui est évident pour qui connaît la configuration des lieux.
- Mes parents sont morts depuis longtemps.
- Mes employeurs étant la CNAV et l’AGIRC, il y a peu de chance qu’ils se soucient de mes activités en dehors des heures ouvrables.
L’ignorance de la mentalité latine chez ces gens est surprenante.
Il ne leur vient même pas à l’esprit que leur mail puisse tomber sous des yeux qui n’entendent rien à la langue de Shakespeare.
Bref, ce pauvre idiot vient de s’y prendre comme le bandit illettré qui entre dans une banque en criant « Haut les mains ! C’est un hot-dog ! » et s’étonne de ne soulever qu’un éclat de rire…

lundi, 07 septembre 2020

Devoir de Lakevio du Goût No 47.

devoir de Lakevio du Goût_47.jpg

Traverser le pont du Carrousel un matin de printemps et découvrir l’entrée du Louvre sans une voiture.
Qu’en pensez-vous ?
Aimeriez-vous voir ça ?
Je l’ai vu et fait mais il n’est pas sûr que le rêver soit moins beau
Si vous ne l’avez pas fait, imaginez-le et dites le lundi, racontez votre rêve.

Ce matin-là, il faisait frais mais beau quand je suis sorti de la rue des Beaux-Arts.
Arrivé à la rue Bonaparte, j’ai aimé le soleil éclairant la rue.
Les flots de lumière qui passaient par les grilles de l’école des Beaux-Arts auraient embelli n’importe quelle boutique ou immeuble, même les plus sordides.
Je me suis dirigé à pas lents vers la Seine, le nez au vent.
Il y avait dans l’air un parfum de printemps qui m’a poussé à allonger le pas et l’a rendu plus vif et joyeux.
Arrivé au quai Malaquais j’ai regardé un moment le rideau d’arbres qui peinaient encore à masquer le Louvre.
Pour un peu, j’aurais été frappé par le « syndrome de Stendhal »…
J’ai avancé sur le quai Voltaire avec l’idée de rentrer à la maison en traversant le Louvre.
Il n’y avait personne, absolument personne sur le Pont du Carrousel.
J’ai regardé à ma gauche, vu le Musée d’Orsay, j’ai pensé alors à ce tableau de Courbet.
Un effet du printemps sans doute…
J’ai regardé à ma droite, juste pour me rappeler combien Notre Dame était belle.
Puis j’ai regardé devant moi, avant de traverser le quai François Mitterrand
J’ai levé les yeux et me suis demandé comment on s’y était pris pour accrocher « Apollon chevauchant Pégase » qui semblait faire un bras d’honneur au monde, protégé par la « Marine Guerrière » et la « Marine Marchande » à ses pieds.
Je suis passé sous l’arcade puis, au lieu de continuer sur le trottoir, je suis passé sur l’esplanade sableuse devant l’Arc de Triomphe du Carrousel.
Ça m’a rappelé une visite au Louvre, ancienne, très ancienne…
Alors j’ai regardé vers le Jardin des Tuileries et repensé à l’allée de Diane et son exèdre.
C’était le seul endroit où on pouvait être tranquille, il n’y avait jamais personne.
Aujourd’hui, à la place du silence et des rares amoureux qui se mangeaient des yeux ou regardaient ailleurs « pour faire croire que », il y a un « café-brasserie » qui s’appelle « La terrasse de Pomone ».
On a manifestement préféré Pomone, l’agricultrice rentable à la Diane chasseresse, plus risquée...
C’était l’époque où le quai François Mitterrand s’appelait encore en « Quai du Louvre ».
C’est à ce moment que j’ai ressenti cette sensation bizarre, celle qui vous laisse indécis.
Ce serrement dont on ne sait si le souvenir vous laisse heureux ou vous a simplement parfumé pour un instant d’une petite bouffée de jeunesse.
Je me rappelle, au coin de la rue des Beaux-Arts et de la rue Bonaparte un bistrot, aujourd’hui remplacé par un marchand d’art.
On pouvait y déjeuner, pour une quinzaine de francs, d’un « poulet basquaise » suivi d’un café.
Ma carte Visa frémit encore au prix d’un café aujourd’hui un peu plus haut dans la rue…
C’est fou ce qu’un soleil de printemps peut faire comme effet…

samedi, 05 septembre 2020

47ème devoir de Lakevio du Gout

devoir de Lakevio du Goût_354.jpg

Traverser le pont du Carrousel un matin de printemps et découvrir l’entrée du Louvre sans une voiture.
Qu’en pensez-vous ?
Aimeriez-vous voir ça ?
Je l’ai vu et fait mais il n’est pas sûr que le rêver soit moins beau
Si vous ne l’avez pas fait, imaginez-le et dites le lundi, racontez votre rêve.

vendredi, 04 septembre 2020

J'espère faire plaisir à Alainx...

C’était la dèche.
La vraie dèche, celle des années cinquante…
Il est sorti de « la 3M » boulevard Sérurier et est allé jusqu’à la station de métro « Porte de Pantin ».
Il a tendu d’un air absent sa « carte de semaine » au poinçonneur.
Le disque rayé qu’il avait dans la tête lui répétait sans cesse « mais comment on va faire, bon dieu ? Comment on va faire… »
Il ne faisait pas chaud en ce soir d’avril et il gardait la main dans la poche de son pantalon, palpant les quelques pièces qui traînaient dans le fond de sa poche.
Quand la rame est arrivée à Gare du Nord il a sorti la main de sa poche et ramassé le « sac seau » bleu foncé posé à ses pieds, celui qui contenait son « bleu » et sa gamelle.
Dans le long couloir qui menait à la ligne « Porte de Clignancourt-Porte d’Orléans » il marchait lentement.
Il n’était pas seulement fatigué, il marchait lentement parce qu’il faisait bon dans les couloirs du métro.
Il se sentit mieux, au détour de l’embranchement « Direction Porte de Clignancourt » et eut même soudain ce petit sursaut de joie qui lui étreignait le cœur quand survenait quelque chose quand ce qu’il voyait lui redonnait foi en l’avenir, même si ces temps-ci l’avenir semblait plus fait d'une poignée de pâtes que de gigot d’agneau.
Les fleurs !
Ce sont les fleurs qui l’ont rasséréné.
Celles que la dame essayait de vendre, fleurs jetées en vrac sur une clayette qui tenait sur deux tabourets.
Il s’est arrêté, heureux de son idée.
Il était tellement sûr que ça lui ferait plaisir.
Il a regardé les branches de lilas déjà fripé.
Les jonquilles étaient tristes à pleurer, aux pétales déjà bruns.
Il a posé son « sac seau » sur l’asphalte du couloir et plongé la main dans sa poche.
Puis il les a vues.
Fraîches, il les a montrées à la dame et a demandé « elles sentent bon ? ».
La dame a saisi le petit bouquet et lui a mis sous le nez.
Il a humé longuement l’odeur de printemps, a serré les pièces dans la main qu’il a sortie de sa poche et dit « c’est combien ? » inquiet de n’avoir pas assez d’argent dans la poche.
La dame a regardé et a dit « ça ira, va… ».
Il a donné ce qu’il avait et est reparti d’un pas plus vif.
Il est descendu à « Simplon », a traversé le boulevard Ornano, a pris la rue Neuve de la Chardonnière, est passé devant le passage Kracher et a tourné à gauche un peu plus loin.
Il a monté les quatre étages et a frappé.
- Tiens ma poule. 
- Mais t’es fou Lemmy ! T’es fou ! Des violettes !
- Oui ma poule, des violettes.
- Mais enfin Lemmy ! On n’a presque plus de sous !
- Ça va aller ma poule, t’en fais pas… On s’en est toujours sortis…
Elle a soupiré et a eu ce sourire bizarre qu’elle avait parfois, celui avec juste les lèvres qui remuent.
Puis elle l’a embrassé et dit « allez, déshabille toi et viens à table… »