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samedi, 15 août 2020

Enfin adulte...

Aaaahhh… Lectrices chéries…
Qui a prétendu que les vacances étaient synonyme de repos ? Hmmm ? Qui !
Eh bien je peux vous le dire, vous l’affirmer aujourd’hui !
Et sans sourciller !
Les vacances, c’est la mine !
Aller en vacances, c’est « aller au charbon » !
Pensez… J’avais déjà une petite-fille, « Merveille ».
Elle me tuait.
Elle a eu une petite sœur, dite « P’tite Sœur ».
Là, c’est pire.
Vous vous souvenez sans doute que j’avais le pied gauche dévasté.
Eh bien, il n’y avait pas que le pied gauche.
Il y a aussi ma cervelle.
Que je vous dise, lectrices chéries :
P’tite Sœur, hier soir, leva ses yeux verts pailletés d’or vers moi qui suis devenu d’un coup son « papy chéri ».
D’une voix de comédienne genre « soap opera » elle m’a dit « papy… Tu veux bien venir avec moi jusqu’au bout du chemin de jardin ? »
Comme une andouille j’ai répondu « bien sûr ma chérie ».
Non mais quel c… !!!
Arrivé au bout, je l’ai prévenue qu’on ne pouvait pas descendre car c’était l’allée du garage et c’était bien trop haut et qu’elle allait se faire mal en sautant.
C’est là que j’ai reculé de soixante ans d’un coup.
« Mais regarde, si on passe par-dessus la clôture, on peut sauter du muret et on arrive sur le trottoir. »
Elle m’a regardé avec intérêt mais objecté « Mais on va être dans la rue ! Et on ne va pas pouvoir revenir ! Et puis il y a des gens qui arrivent ! Ils vont nous voir ! »
Mais elle avait tellement envie d’être hors la loi.
Elle a dit « Alors on part à l’aventure ? »
Je l’ai aidée à sauter par-dessus la clôture, puis à descendre du muret.
Nous avons remonté la rue jusqu’à la maison.
Elle est arrivée fière, avec le sourire de ceux qui ont un secret à partager.
« Mamie ! Je peux te dire un secret ? »
Elle a partagé le secret.
La lumière de mes jours s’est tournée vers moi « C’est malin ! À ton âge ! Sauter par-dessus les clôtures ! Avec ton pied ! Mais tu as quel âge Minou ? Hmmm ? Quel âge ! »
P’tie Sœur m’a pris la main et dit :
- Papy, tu me fais refaire le tour ? 
- Encore ???
- Juste cette fois, d’accord ?
Il y eut quatre « dernière fois je te jure ! »
Heure-Bleue avait raison.
Je n’ai plus l’âge de sauter par-dessus les clôtures…
Mais elle était tellement mignonne…
J’allais oublier !
Il y a quoi ? Trois ou quatre matins, allez disons deux semaines, Merveille était comme ça :

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Aujourd’hui, son père va bientôt songer à enchaîner Merveille...
Non mais regardez la !:

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Avec le temps, va… tout s’en va…


mercredi, 12 août 2020

La pluie va nous mettre des gouttes dans les cieux…

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Ouais, je sais mais Mab ne va plus me disputer pour ça, et c'est dommage...
Ce matin, comme tous les matins, pendant que mon bol de lait refroidit, j’ai fait le tour de vos blogs.
Comme tous les jours, j’admire la constance, le talent et la concision d’Adrienne.
L’attention prêtée aux « choses de la vie » de Delia et Fabie.
L’imagination d’Alainx ou Coumarine.
Bref, vous faites surtout preuve de courage, celui de s’atteler régulièrement à l’écriture.
Courage qui me fait défaut…
Ce matin, toutefois, la lecture de la note de Berthoise m’a satisfait.
Pleinement satisfait.
Je la lis pendant qu’Heure-Bleue fond tranquillement sur sa chaise.
Et là, que constaté-je ?
Berthoise, comme Heure-Bleue, fond et se languit du bord de mer breton.
Berthoise, comme Heure-Bleue m’enchante.
Je suis heureux de constater qu’il n’existe pas d’avantage gratuit.
Berthoise, comme Heure-Bleue – Le-Goût, tu commences à abuser très fort de l’anaphore, là…-, bénéficie de l’avantage qui est alloué sans raison aux « claires ».

Le monde étant majoritairement peuplé de « rastaquouères », la nature a accordé aux « claires » un avantage scandaleux en matière de séduction.
Ces « claires » sont équipées par la Nature de cette peau qui nous susurre à nous autres, les basanés, les olivâtres « viens donc m’embrasser… »
Ces « claires » sont dotées d’yeux clairs que nous autres, les bronzés, rêvons de faire chavirer.
En plus, certaines sont dotées de cheveux de flamme qui nous allument, nous, les « rastaquouèrtes » à cheveux noirs et qui ne disposent que de deux yeux bruns.
Et encore, pas tout le monde car j’en connais un à qui il en manque un.
Imaginez donc ma joie mauvaise,  ma vraie « schadenfreude », celle décrite par Freud, quand je lus ce matin sous la plume de Berthoise qu’elle souffrait, comme Heure-Bleue, de la chaleur.
Enfin, j’avais découvert le prix des avantages scandaleux accordés par la Nature à ces exemplaires admirables du genre humain.
J’avais là la preuve que l’adage « Il n’y a pas de repas gratuit »  n’était pas qu’une trouvaille mercantile des « marketing directors »…

dimanche, 09 août 2020

Heure-Bleue sortant de l'onde.

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Ce matin, j’ai été poussé par la nécessité à sortir tôt.
Le tuyau dit « flexible douchette » est crevé je ne sais où, entre le robinet et la pomme de douche.
Comme dirait Agnès « le petit tube est mort »…
Je suis donc sorti entre tôt et potron-minet.
Ce fut fort agréable, je me suis cru au début du confinement sauf qu’il fait un temps magnifique.
Pas encore très chaud même s’il fait déjà trop chaud pour la lumière de mes jours.
Le 95 m’attendait sur la place.
Oui lectrices chéries ! Le 95 attendait votre serviteur.
J’avais pourtant assez de courage et de volonté pour aller à pied jusqu’à la place de Clichy ou m’attendaient toutes les pièces détachées nécessaires pour avoir de nouveau une douche en état de marche.
Quand je suis descendu sur la place, il y avait peu de monde, très peu même.
Toutes et tous, quoique peu nombreux, semblaient aussi heureux que moi de flâner sur la place où les cafés ouvraient tout juste.
Je suis sorti de la boutique qui occupe le terrain à la place du cinéma « Gaumont Palace » où j’ai vu « Ben Hur », « 2001 Odyssée de l’espace » et des centaines d’autres films.
Le cinéma est à l’intérieur où quelques clients portent le masque sur le menton et se font rappeler à l’ordre par des pompiers grands comme des armoires.
J’en suis sorti content, le masque posé comme il convient sur mon profil de médaille et suis allé à l’arrêt du 95.
Il était déjà en vacances et son passage prévu dans dix-huit minutes.
J’ai donc continué mon chemin à pied.
J’ai traversé le pont qui enjambe le cimetière de Montmartre.
Sous le soleil du matin, il se dégageait une fraîcheur bienvenue des frondaisons du cimetière.
J’ai souri en passant devant la station de bus qui dit « Damrémont – Caulaincourt – Sacré Cœur ».
Je souris chaque fois car je sais que quand on descend à cet arrêt, il y a encore quelques centaines de mètres à marcher et trois milliards de marches à gravir avant d’arriver à la basilique…
C’est ainsi que je traînassai le nez au vent dans une promenade que je fais rarement seul.
J’en ai profité pour acheter chez le « noich » qui tient le « Cours des Halles » deux tomates « Cœur de bœuf » et deux « tomates « Noire de Crimée » que je préparerai en salade accompagnées de jambon cuit italien en chiffonnade pour le déjeuner.
Puis, en redescendant la rue Lamarck vers la maison, j’ai acheté de la laitue et des croûtons car j’ai dans l’idée d’utiliser les œufs et un filet de poulet pour en sortir la « salade César » du dîner.
Là, je viens de remettre en état la douche pour pouvoir admirer « Heure-Bleue sortant de l’onde ».
Elle est moins rousse maintenant que celle de Boticelli mais je ne rate jamais l’occasion de l’admirer…
Ce dimanche, pour chaud qu’il s’annonce, commence de façon plus qu’agréable.
Et c’est bien comme « Elle » dit.

mardi, 04 août 2020

Sacré Dionysos...

Dionysos_Louvre.jpg

Il faisait beau.
Nous étions dans le jardin.
Je racontais des bêtises, comme toujours.
Les filles étaient heureuses.
Tout allait bien.
J’avais soif.
Mon fils m’a servi.
Puis resservi.
Il est allé poser les saucisses sur la grille du barbecue.
Il a bu son verre et m’en a servi un autre.
De gorgée en verre et de verre en gorgée, le jardin est devenu instable.
Alors j’ai fermé les yeux.
J’ai à peine entrevu le regard meurtrier de la lumière de mes jours.
J’ai pris un verre d’eau.
Ce ne fut pas suffisant…
Quand il a fallu rentrer à la maison, Merveille s’est inquiétée de ma santé.
L’Ours a appelé un taxi.
Il a eu raison.
Maintenant que la honte d’avoir expérimenté la technique dite « des semelles à bascule » s’estompe, je peux vous le dire.
Ça faisait longtemps, très longtemps que je n’avais eu un si sévère « coup dans le nez ».
La chance a voulu que je n’expérimente pas, en sus de l’inconfort, le syndrome dit « de la casquette en ciment ».
Cela dit, s’il fait beau, que vous êtes dans un jardin en bonne compagnie, je ne saurais trop vous recommander de vous rabattre sur l’eau minérale au lieu de papoter en buvant sans prêter attention au fait que votre verre n’est jamais vide.
Bon, laissons tomber cette série de mauvaises excuses, de « oui mais je… » et de « j’avais pas vu que… »
J’aurais mieux fait d’utiliser ma cervelle à faire attention et vider ma « maxi-bouteille » d’Evian au lieu de vider sans faire attention et surtout sans retenue, ces verres de Martini-gin avec trop de gin, puis ces verres d’un Côtes du Rhône d’une bonne année.
Bref, votre Goût adoré a clos la fête en l’honneur des anniversaires d’Heure-Bleue, de JJF et de P’tite Sœur avec une tête idiote que la lumière de mes jours a immortalisée et me mettra sous le nez à chaque chamaillerie…
Pour dire les choses simplement, j’ai été saoul comme une grive.
Et ça faisait très très longtemps, des années et des années, que ce n’était pas arrivé.
Et ça, c’était pas bien du tout…

samedi, 01 août 2020

Elle a tout d'une grande !

Elle a tout d’une grande.

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Comme disait une publicité « bagnolesque ».
Plus exactement, elles ont tout de grandes et poussent à jouer à Lamartine disant au lac du Bourget
« Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours ! »
Bref, demain, on va chez les enfants !
C’est l’anniversaire de P’tite Sœur !
« Lucie d’Arabie » a eu sept ans hier !
Merveille a grandi et changé.
Je l’ai vue et admirée  sur les photos que Manou a envoyées.
Une « bombe » comme disent les « djeuns ».
Plus qu’à attendre le moment où elle dira à son père « Tu ne peux pas comprendre… Tu ne sais pas… Tu ne peux pas savoir… »
Je le sens venir.
Je l’entends même d’ici dire à son père, levant les yeux au ciel, jetant aux nuages un regard désespéré « D’ailleurs, comment tu pourrais savoir ? Tu n’as jamais connu ça ! »
J’en ricane d’avance car ça ne m’étonne pas.
Je pressens des scènes comme j’en vis -et en vécut- à la maison avec mes sœurs.  
Ouaip ! Il y a des âges, comme ça, où on pense qu’une fois qu’on est né, les parents ne savent plus du tout de quoi il s’agit et ne servent qu’à nous loger et nous nourrir...
Connaissant le caractère de l’Ours, ça laisse présager des éclats de voix.
En attendant, demain nous allons voir les enfants.
Et nous ne savons pas exactement comment nous y rendre.
Train ou taxi ?
Le train assure moins de promiscuité que le taxi mais, connaissant la population du coin pour y avoir vécu trois ans – un record-,  prendre le bus en sortant de la gare, garantit un entassement propice à attraper n’importe quelle maladie, même les moins avouables…
À moins que nous allions tranquillement à pied de la gare à la maison des enfants.
Ça me semble la meilleure solution.
Allons donc voir à quoi ressemblent pour de bon une P’tite Sœur « grande » et une Merveille « bombe ».
Heure-Bleue doit amener un cadeau.
Comme d’habitude, je dois amener une bouteille de vin.
Il serait bien vu qu’il soit à la hauteur des évènements…