vendredi, 13 mars 2015
Ce matin, je me magne et tique…
Ce matin il fait un temps froid mais ensoleillé.
Une lumière qui n’est plus enfin une lumière d’hiver mais pas encore une lumière de printemps.
Cette lumière si belle et si caractéristique de l’ouest de Paris, celle des impressionnistes.
Ce moment de luminosité m’a réveillé de ma somnolence hivernale et rappelé quelques uns des chemins que j’empruntais pour rentrer du lycée.
Le matin, je me dépêchais, surtout les jours où mon envie de garder des sous m’avait fait renoncer à l’achat de tickets de métro.
Le soir, en revanche, je traînassais.
Presque tous les chemins qui partaient du lycée menaient à Rome en passant par chez moi.
Quand je sortais du lycée, j’avais le choix.
Parfois je passais par le square d’Anvers et le plus court chemin traversait le boulevard, empruntait la rue de Steinkerque puis passait directement, moyennant une volée de deux milliards de marches à monter et les deux millions de marches de la rue du Mont Cenis à descendre, jusqu’à la mairie du XVIIIème.
Parfois je prenais plutôt la rue Gérando, je l’aimais bien car j’allais parfois chez un copain, B.. Un de ces « copains du jeudi matin » qui n’avait pas été plus sage que moi…
Toi Lakevio, qui connais le Paris d’aujourd’hui et ne vois sur le trottoir de droite à partir de la place du Delta qui est devenue une « verrue » appelée « Boulevard de Rochechouart », que des boutiques de « schmattès » et de coiffeurs « afro », dis toi que dans ces années là, il y avait bien d’autres boutiques.
Le Marché Saint Pierre, objet de ton affection était de l’autre côté et m’intéressait d’autant moins que ma mère y allait…
Parmi les boutiques du côté droit, il y en avait une qui retenait toute mon attention. J’y passais de longues minutes à admirer des choses dont j’étais sûr que j’arriverais à me les payer un jour.
J’y passais tant de temps que mon bras droit doit, aujourd’hui encore, mesurer plusieurs centimètres de plus que mon bras gauche. Il s’est allongé j’en suis sûr sous le poids de mon cartable.
Cette boutique exposait des choses merveilleuses, entre autres des magnétophones.
Les commerçants de l’époque étaient assez confiants dans l’avenir et fiers de ce qu’ils vendaient pour montrer volontiers aux enfants qui passaient ce qu’on pouvait faire.
Je fis là une des plus importantes découvertes de ma vie à part les filles.
Sa propre voix, celle que l’on entend quand on parle n’a rien à voir avec celle que l’on entend sortir d’une machine.
Voilà à quoi me fait penser la lumière de mon coin ce matin, lectrices chéries…
10:09 | Commentaires (5)
jeudi, 12 mars 2015
Socialisme ? Le coût de sans…
Comme je ne vous l’avais pas dit, hier nous sommes retournés à Paris.
Pas du tourisme, non, de l’utilitaire. Enfin presque.
Il nous fallait aller chez le médecin.
Une ordonnance simple à renouveler pour votre serviteur.
Un simple additif alimentaire à prendre en gélule, intéressant pour sa propriété à augmenter le pH de l’organisme.
Il reste que c’est un truc à creuser le fond du trou de la sécu parce que ce produit noté E330, à moins de deux €uros le kilo est facturé près de quatre cents €uros le kilo chez l’apothicaire…
Pour Heure-Bleue, le boulot était un peu plus difficile qui consistait à faire avaler une pilule au médecin.
Elle a réussi.
Du coup, nous sommes sortis guillerets de chez l’homme de l’art.
Nous nous sommes arrêtés prendre un café qui fut bien agréable et avons remonté la rue du Temple jusqu’à la rue Rambuteau.
Le pain, les éclairs au caramel chez « le bon boulanger », le vin chez Nicolas et nous avons continué jusqu’à l’arrêt du 29.
Quand nous sommes arrivés au carrefour des rues Beaubourg et Michel Lecomte j’ai regardé dans la rue Michel Lecomte.
On ne voyait plus les fenêtres de l’appartement de ma mère…
Une fois traversée la rue Beaubourg, j’ai quand même pris une photo pour que vous, lectrices chéries, voyiez le coin où j’ai passé une grande partie de ma vie.
C’était beaucoup plus noir dans les années soixante qu’aujourd’hui…
Le 29 est arrivé.
Comme souvent, il ne finissait pas normalement, nous avons attendu place des Victoires le 29 suivant.
Passionnant, non ?
Il vous faut néanmoins savoir, lectrices chéries que, bien qu’étant arrivés dans notre exil vers dix-huit heures trente, nous avons débattu de politique avec des militants qui non seulement étaient socialistes mais de gauche.
Ne ricanez pas lectrices chéries, ce n’est pas d’une évidence folle ces temps-ci.
Ça nous a pris près d’une heure.
Il fut même possible de faire avouer au candidat titulaire qu’il n’était pas aisé de faire avaler à l’électeur que François Hollande était socialiste.
A la fin, nous étions plus de sept à tenir meeting.
A défaut d’avoir une activité socialiste efficace, nous avons au moins une activité sociale vivace…
10:17 | Commentaires (8)
mardi, 10 mars 2015
Les obsèques, ça fait mal…
Je vais recommander à Heure-Bleue de se retenir qui, comme toutes les femmes y passe un temps fou.
Peu chaque fois mais souvent.
Ces trop nombreux épisodes coûtent un blé monstre !
Je vais quant à moi renoncer à aller aux toilettes.
Pourquoi cette diatribe ?
Rappelez vous, lectrices chéries, cet épisode douloureux, autant pour notre intimité que pour notre porte-monnaie, du PQ écolo.
Cette dramatique étape dans une vie intestinale par ailleurs satisfaisante avait au moins permis de trouver une explication rationnelle à l’air constipé de beaucoup de leaders de mouvements écologistes.
Il en était ressorti que le papier prôné par ces gens qui ne s’en servaient jamais, s’il avait une évidente qualité de légèreté avait l’inconvénient de rappeler la toile émeri quant au confort.
Je frissonne à l’idée d’Heure-Bleue l’utilisant « là ».
Il avait aussi un autre inconvénient en terme de prix. Vicieux celui là.
Il était si mince qu’il en fallait quatre fois plus qu’habituellement mais, coûtant le même prix que celui qui donne l’impression d’utiliser de la flanelle, et durait du coup quatre fois moins longtemps.
Je vous laisse imaginer le surcoût des effets secondaires d’un repas d’anniversaire…
Revenons à l’objet de cette note, lectrices chéries.
Aujourd’hui, la lumière de mes jours et moi sommes sortis, histoire de faire quelques kilomètres avec un but pas débile.
Nous avons profité du dépôt dans la poubelle du petit rouleau censément soluble dans les toilettes, ce que nie Heure-Bleue qui ne croit en rien, pour aller acheter du PQ.
Et vous savez quoi, lectrices chéries ?
Eh bien le paquet de quatre rouleaux de PQ nous a coûté 54,15 € au Monop’ !
Ouaip ! 54,15 € !
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais au Monop’, le PQ est exorbitant.
Bon, ce n’est pas tout à fait vrai.
Le problème, c’est qu’avant d’arriver au rayon du PQ, il nous faut passer devant des étagères où on va voir des choses terribles comme le cou de canard farci, du saumon bio irlandais, du beurre Bordier, des trucs comme ça.
En plus, pour arriver aux caisses, on passe devant les livres.
Et là c’est le drame.
Je me demande si, une fois lus, on ne devrait utiliser les livres à la place du papier toilette.
Au moins le retour sur investissement ne serait pas que négatif…
Oh ! Heure-Bleue a bien tenté de faire des économies. Le PQ lui-même était d’un prix modique.
Hélas, les faux-frais se sont révélés redoutablement vrais-frais.
Le PQ Monop’ se solde à ce résultat désolant mais attendu : 54,15 €.
Voilà, lectrices chéries à quoi j’ai abouti : 54,15 € !
Le PQ le plus cher du monde !
Tout aurait pu se dérouler le mieux du monde si nous n’avions pas regardé les infos.
Le PQ était sorti de nos esprits quand un type du gouvernement est passé sur l’écran.
Heure-Bleue a dit :
- Il est ridicule ! Je déteste lcs mecs qui se teignent les cheveux !
Je me suis contenté d’un :
- Je ne me teins pas le cheveux mais je suis quand même moins brun…
Gentille, elle m’a répondu :
- Mais si mais si Minou, tu es toujours très brun, je t’assure.
J’ai failli me rengorger.
Malheureusement, elle a ajouté :
- Bon, d’accord, je ne vois plus très clair…
08:30 | Commentaires (14)
lundi, 09 mars 2015
La coupe des vices.
Se coucher tard, nuit. **
J’ai gagné, Mab !
** Raymond Devos.
08:34 | Commentaires (5)
dimanche, 08 mars 2015
Au lit mon corps y dort
Aujourd’hui il fait un temps splendide.
J’ai trop mangé hier soir mais ça devrait s’arranger.
Je me demande si je vais finir mon livre aujourd’hui.
Signé : Mab
En réalité, je n'ai pas de cerveau depuis que j'ai ouvert un œil.
(Pas la peine de dire « seulement depuis ce matin ? », je vous ai entendu penser, lectrices chéries, mal réveillé mais pas sourd…)
09:54 | Commentaires (5)