lundi, 02 mars 2015
Cinquante nuances de graille...
Vous savez quoi, lectrices chéries ?
Eh bien Heure-Bleue et moi avons expérimenté hier « la journée où tout tourne de travers ».
Du moment où la porte de l’immeuble a claqué derrière nous quand nous sommes partis au moment où la porte de l’immeuble a claqué derrière nous quand nous sommes revenus à la maison.
Et même un peu après.
Une idée, germée samedi dans nos cervelles de piaf enchantées par l’apparition d’un ciel printanier, nous avait semblé intéressante.
Aller déjeuner d’un « döner » à la Porte Saint-Denis.
Puis revenir tranquillement à pied jusqu’à Saint Lazare en nous arrêtant près de la Bourse pour boire un café dans le « bistrot à brunch » tout proche de l’endroit où j’ai croisé pour la première fois ma rousse alors flamboyante.
Tout était prévu au quart de poil.
Comme tout ce qui est réglé au quart de poil, ce fut fichu en l’air par un trente-deuxième de poil.
Nous sommes donc sortis hier, peu après midi, sous un ciel bas et lourd qui pèse comme un couvercle.
Partis malgré tout joyeux pour des courses lointaines, et comme tous ces marins et tous ces capitaines, avons failli de pas revenir. Plus exactement ne pas partir…
Arrivés à la gare, les grilles étaient fermées et une affiche ricanait que « pas de trains jusqu’à dix-huit heures » mais nous proposait néanmoins des bus de substitution jusqu’à la gare voisine.
Nous avons traversé la passerelle et avons pris ce bus dont le chauffeur nous a obligeamment dit qu’il ne fallait pas payer.
Arrivés à la gare suivante, un agent nous a renseigné et nous avons attendu le train.
Aucun composteur n’était en état et aucun portillon ne nous a barré la route.
Notre moral est remonté malgré la grisaille et, arrivés à Saint Lazare avons rejoint l’arrêt du 20.
Nous y avons appris que l’arrêt était supprimé jusqu’en octobre 2015 et déplacé rue de Rome sans autre précision…
Nous avons décidé de prendre le 29 jusqu’à la Bourse avec l’idée de remplacer le « döner » par un « brunch » à la Bourse..
Hélas, ce bus voyait sa fréquence désespérément basse et une attente de plus de vingt minutes parut démesurée à nos estomacs.
Nous avons tenté de trouver l’arrêt du 20.
Arrivés quasiment place de l’Europe, nous avons pris le 95 jusqu’à la place de Clichy.
Nous nous étions dit qu’un « döner assiette avec boulgour et tout » avenue de Clichy, juste après le Cinéma des Cinéastes, ce serait bien aussi.
Évidemment, le kebab en question était fermé.
C’est là que nous avons commencé à rire. L’enchaînement des ratages devenait comique.
Nous avons trouvé un « döner » sur le trottoir en face.
100% poulet, 0% veau et avec frites pas terribles alors que nous l’avions demandé sans frites.
Bon, c’était pas cher mais ça ne valait pas plus…
Pour le digérer nous sommes allés boire un café rue de Levis.
Pour parfaire le désastre nous avons acheté un, un seul, éclair dans une pâtisserie malheureusement ouverte.
Arrivés à Pont Cardinet pour revenir chez nous, l’affichage du quai était faux.
Le train est arrivé à l’heure. C'est-à-dire dix minutes après l’heure prévue pour la reprise du trafic.
Le dîner fut léger et plutôt bon.
La fin en fut comme prévue gâchée par l’éclair, particulièrement raté.
Il y a des jours, comme ça.
Mais ce fut agréable et nous avons bien ri.
09:59 | Commentaires (9)
vendredi, 27 février 2015
Même les salles s’y fient.
Pour le CA, elles ont raison.
Sinon, quand on est papy, eh bien, faut assumer.
Il faut sinon s’y faire, du moins s’y plier.
Et à nos âges, se plier, c’est pas toujours facile.
Yes !!! Hier nous avons vu Merveille.
Qu’est-ce qu’elle est belle !
Qu’est-ce qu’elle est mignonne !
Qu’est-ce qu’elle est bien élevée !
Bref, elle est parfaite.
Du moins elle le fut hier.
Pas une récrimination, pas une seule crise d’adolescence précoce.
Un sérieux quasiment papal.
Trop. Bien trop. Je n’avais pas l’habitude.
Heureusement ça s’est arrangé au cinéma.
Heure-Bleue a tenté de raconter combien « Le dernier loup » ce serait vachement bien, tout ça…
Manque de chance, chaque fois que la lumière de mes jours commençait « c’est un jeune étudiant chinois qui… », une gamine mutine disait « mais maaaamiiiieeee ! Je ne veux pas savoir ! »
Avec la désinence «iiieee » prononcée avec cet accent si parisien, genre lycéenne branchée un peu pétasse.
Bon, on a vu « Bob l’éponge ».
Il y eut des moments où Merveille et moi avons ri de concert.
Je ne sais pas si elle a avancé vers l’âge adulte ou si j’avais rapidement progressé vers le gâtisme.
Ah, j’allais oublier. Avant le ciné nous sommes allés au restau chinois.
Merveille est trop sérieuse. Elle a mangé des concombres, du saumon cru et du riz blanc.
Je me suis empiffré de trucs que je ne devrais même pas regarder.
Heure-Bleue a été raisonnable. Évidemment.
Il y eut, l’inévitable goûter au McDo. J’ai tenté le « sundae fraise » parce que caramel et chocolat, c’est tout le temps alors il faut bien changer.
Quand on le voit, on dirait que ça a déjà été mangé.
Après, toujours inévitable, le petit tour au Monop’.
Nous avons ramené Merveille à ses parents et avons vu P’tite Sœur.
Les yeux toujours aussi bleus mais apparemment malade.
L’Ours a dit « Elle a la crève à cause de dents qui poussent… »
Depuis le temps que j’entends ça je me demande si elle ne va pas avoir ses dents de sagesse pour ses dix neuf mois d’existence mais je n’ai rien dit.
De toute façon il n’aurait rien entendu, bien trop occupé qu’il était à se chamailler avec sa mère sur les mêmes sujets depuis que je les connais tous les deux…
Reconnaissez, lectrices chéries, que cette note est d’une fadeur consternante.
Mais pas trop fort, ménagez moi, je ne suis pas encore complètement remis.
Pas plus qu’Heure-Bleue.
La vie veut notre mort, j’en suis sûr…
09:31 | Commentaires (13)
mercredi, 25 février 2015
Il ne fait pas beau ? De l’air !
Charlie, lui pas l’autre, me connaissait, j’en suis sûr.
La preuve, il a écrit ça :
« Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs. »
Alors, lectrices chéries, je vais me recoucher pour quelque temps…
10:21 | Commentaires (13)
mardi, 24 février 2015
Pas folle, la guêpe dont l’essaim m’affole…
Finalement, malgré les rodomontades d’hier, la lumière de mes jours vacille…
Je dirais même qu’elle clignote.
Elle avait décidé hier qu’elle n’était plus malade.
Attitude volontariste qui aurait ravi à coup sûr monsieur Macron s’il l’avait su mais hélas a laissé de marbre ce salaud de virus qui, tel le morpion s’accroche à nos organismes.
Ce matin, donc, l’enthousiasme d’hier a fait place à la morosité chez Heure-Bleue.
Pourtant, tout allait bien, le type de la chaudière est arrivé à l’heure, a fait son boulot.
Je lui ai proposé un café qu’il a bu en me racontant sa vie et l’admiration qu’il a pour l’aînée de ses filles, douée pour les études.
Moins enthousiaste quand il parle de la cadette que l’école de branche pas trop.
Encore moins enthousiaste quand il me parle de l’avenir de ses enfants.
Il craint pour elles un avenir plein de pizza à livrer alors que des hordes de « bac+5 » sont déjà sur leurs scooters.
J’en ai retiré qu’on dirait bien que les parents d’enfants de treize à dix-neuf ans craignent un avenir encore plus sombre que le leur…
Je lui ai dit que « non, vous verrez, tout finit toujours par s’arranger »
Il a répondu, en avalant la dernière gorgée de café « ouais, des fois bien, des fois mal… »
En l’écoutant, j’ai préparé le petit déjeuner d’Heure-Bleue.
Puis je le lui ai amené.
Le chauffagiste est reparti.
Heure-Bleue s’est levée.
A fait son tour sur vos blogs, lectrices chéries.
Elle n’avait pas d’inspiration.
Elle a essayé de faire une « note Mabesque ».
Pas sûr qu’elle ait réussi.
Imiter Mab n’est pas une mince affaire.
Peindre une vapeur n’a jamais été aisé.
Il y faut de l’entraînement.
Oui, lectrices chéries, lisez Mab.
Vous y passez un moment agréable et à la fin il n’en reste rien.
Si, peut-être l’idée que si elle s’arrache une main avec sa tondeuse elle dira calmement « merde ! Ma montre ! »
En attendant, ma houri qui n’aime pas que je l’appelle ma houri parce qu’elle se sent moins ardente, ne semble pas avoir le moral.
Je me demande si elle n’est pas plutôt en rogne après quelqu’un et se retient pour éviter une fâcherie…
10:47 | Commentaires (6)
lundi, 23 février 2015
J’ai rêvé de flammes en rose.
Heure-Bleue prétend que non mais on a failli mourir, j'en suis sûr.
J’ai eu chaud.
Pas plus qu’Heure-Bleue, non, qui peut, elle, « monter » à 40°c sans mollir.
En me réveillant, je lui ai demandé :
- Ça va, ce matin ?
- Oui, tu me fais mon petit déj’ Minou, steuplé ?
De la cuisine j’ai demandé :
- Ta température, ce matin ?
- M’en fous, ça va. Je ne prends pas, j’en ai marre.
- Bon…
- Toi, cette nuit, tu étais trempé de sueur, tu as eu de la fièvre.
Je m’en étais aperçu, c’étais la première fois depuis longtemps que je me suis jeté –doucement, le jeté…- hors du lit, réveillé par un chaud et froid.
La sensation de m’être endormi dans un plumard trempé par un orage après une saison en enfer.
Cela dit, la lumière de mes jours semble aller mieux.
Du moins elle l’a décidé.
Finie la période chaufferette de mes nuits…
Mais l’épisode nous a fait un bien fou.
Heure-Bleue a perdu je ne saurai jamais combien car le poids des femmes, sauf quand elles pèsent quarante kilos pour un mètre quatre-vingts est un secret mais elle m’assure que « si si Minou ! »
J’ai perdu quant à moi deux kilos dans la nuit.
Bon, je sais, Mab, je vais les reprendre, « avec la TVA… » selon tes propres termes.
Il nous reste néanmoins un petit chose désagréable.
La légère toux qui nous a pourri la vie ces derniers jours persiste.
Oh, bien sûr, elle est plus rare mais elle fait l’effet d’un abus d’exercices abdominaux.
Nous sommes « épuisés des entrecôtes »…
Alors nous nous soutenons mutuellement le moral.
L’une dit « j’en ai marre de ce truc ! »
L’autre dit « je vais mourir… »
Oui, je suis fragile et je meurs souvent…
Tandis que ma houri va être chassée de l’au delà à coups de pieds pour avoir réveillé tout le monde en sursaut j’en suis sûr.
Vous allez voir qu’à peine arrivée elle va râler « même pas de rico, ici ! Pfff… »
Le repos éternel qu’y disaient…
J’ai marié une Walkyrie, je vous dis.
Nous avons quand même pris plaisir à écouter en différé l’intervention de Sophia Aram sur France Inter.
Nous aimons beaucoup sa façon rationnelle d’aborder les problèmes.
18:10 | Commentaires (4)