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dimanche, 17 mars 2013

S’il n’y avait pas eu Eve, j’en connais un qui n’aurait rien à se mettre sous l’Adam…

Fertilité : les noix améliorent la qualité du sperme

M’annonce fièrement Ya.oo en accroche d’un de ses articulets qui renvoient vers d’autres sites.
Moi qui croyais naïvement que ça en assurait surtout la production, me voilà fort marri…
Une chose est sûre, si les glands ne nourrissent plus que les cochons « bio » et que les gigolos vivent du leur, leur profusion contribue à nourrir grassement une foule de  sites tous plus délirants les uns que les autres.

samedi, 16 mars 2013

Le sein doux et le corps sage…

Un bref examen des chemises d’Heure-Bleue grâce à un réglet de mécanicien, un vrai, avec des centimètres qui « font » dix millimètres, montre qu’un marché gigantesque s’ouvre enfin à l’industrie européenne.
Nous allons pouvoir enfin exporter vers la Chine !
Qu’allons-nous exporter ? Des mètres ! Oui ! De vrais mètres qui feront, à quelques µm près la longueur de celui qui est précieusement conservé au pavillon de Breteuil.
Et pourquoi ce gigantesque marché semble-t-il intéresser votre Goût adoré, lectrices chéries ?
Parce que, même si l’amour de ma vie a vu, comme moi hélas, dériver vers la droite l’aiguille de cette s… de balance, ce n’est pas au point que d’une année sur l’autre, on passe à une taille au-dessus.
Or, la même chemise en lin, choisie de la même taille, serre un peu plus chaque année le sein délicieux de ma camarade.
Un voile d’inquiétude obscurcissant le regard habituellement limpide –et assez souvent féroce- de l’amour de ma vie, je craignis un moment avoir commis une ânerie qui allait me coûter un bras en durée de remontrances, je m’enquis du souci qui l’assaillait.
« Ai-je tant grossi depuis que tu me connais ? »
Rendu méfiant par des décennies de querelles démarrées sur une remarque que je pensais anodine, je biaisai « Qu’a encore fait Monop’ à ses habits ? »
« Regarde ! Je n’arrive pas à attacher cette chemise alors que c’est exactement le même modèle et de la même taille que celle que j’ai achetée l’année dernière ! »
C’est là que votre Goût chéri a eu l’idée géniale qui va j’en suis sûr le rendre célèbre et lui valoir une place de conseiller spécial auprès de notre ministre du machin productif.
Votre serviteur prit son réglet de mécanicien, épargné par erreur par l’Ours lors d’une razzia dans les outils de papa, prit les trois chemises précédentes et celle de l’année.
Votre adorable conteur vérifia que la taille indiquée à l’intérieur du col était la même.
Et là, ô surprise, chaque année avait retiré un bon centimètre à l’emmanchure et aux épaules.
Bilan, l’amour de ma vie aurait dû se diriger tout droit vers l’adolescence pour pouvoir enfiler chaque année une chemise censément identique à celle de l’année précédente…
J’attends maintenant la convocation expresse, qui ne saurait tarder, de Mr le Ministre.

mercredi, 13 mars 2013

Comme un cheveu sur la souche.

 

coiffure_merveille.JPG

 

Il y a ceux qui ne savent pas à quoi ressemble la coiffure de Merveille.
Il y a ceux qui ne comprennent pas pourquoi papy trouve que Merveille est craquante.
Il y a évidemment ceux qui ne trouvent rien d’extraordinaire à Merveille.
Pour ceux là, je ne peux rien, à part leur répéter ce que le Christ a dit à ceux qui le suivaient « Ils ont des yeux et ne voient point ».
Et puis il y a ceux qui me lisent avec attention depuis de longues années, de longs mois pour d’autres et qui, à la lumière de cette photo, commenceront à comprendre pourquoi je trouve Merveille si belle.
Eh bien, ceux là remarqueront que sa chevelure ressemble, aux frisottis près, qui chez elles se sont transformés en boucles, à celle d’Heure-Bleue.
Je trouve remarquable que la génétique fasse ressortir chez Merveille ce qui m’a fait succomber chez ma petite camarade de vie et de jeux.
Heure-Bleue prétend qu’elle était, au même âge, plus blonde que Merveille.
Je m’en moque, j’ai connu Heure-Bleue à un âge où je ne risquais pas la prison pour détournement de mineure voire pire.
Bon, Merveille devra faire attention à un détail.
Avec les années, les boucles se transforment en frisottis.
Les années passant, les frisottis blond-roux se transforment en cafouillon de couleurs variées, avec du blanc, du roux, du blond, du châtain.
Bref, c’est le balagan.
J’ai toujours aimé le balagan…

 

mardi, 12 mars 2013

Le dieu lard

Ma mère aimait beaucoup emm…bêter mon père.
Elle ne ratait pas une occasion de le faire. Son angle d’attaque favori était la nourriture et elle disposait d’un stock de munitions quasiment inépuisable.
Mon père, il me semble vous l’avoir dit, était un homme du sud. Du sud profond. Du supersud. Bref, mon père est né et a grandi de l’autre côté de la Méditerranée.
C’était un homme habitué aux légumes et aux viandes plutôt légères, comme l’agneau et le poulet.
Ma mère, Berrichonne affirmée, ne concevait la « bonne nourriture » qu’en application de dictons aussi faux que longtemps serinés dans son enfance, du genre « c’est la viande qui nourrit la viande » ou, les –nombreux- jours de disette  « pour grandir, rien de tel que les pommes de terre ». Nous avons eu la chance d’échapper au « mou », grâce sans doute à une expérience gustative dont elle gardait un mauvais souvenir.
Cela dit, elle se rabattait libéralement sur des abats dont je ne suis pas sûr qu’un chat les aurait volés.
Et c’est là-dessus qu’elle comptait pour punir mon père d’on ne sait quels péchés qui lui semblaient inexpiables.
Parmi les rares occasions qui auraient pu plaire à mon père, il y avait la soupe de légumes. Eh bien, que croyez vous qu’elle arrivait à concocter ?
Je vais vous décrire la chose, pas trop par le menu mais tout de même.
Elle épluchait les carottes et les poireaux et un oignon vers six heures, heure vers laquelle mon père rentrait du travail.
Une fois les poireaux et les carottes en dés et l’oignon émincé, l’eau était frémissante.
Elle y jetait les légumes et assaisonnait le tout.
A ce moment car ma mère avait un sens aigu du « timing », mon père frappait à la porte. Et disait « Hmmm, ça sent bon, ma poule ».
Et là, une fois quelques nouvelles de la journée échangées, ma mère savourait le dépit paternel. Il se figeait quand il la voyait jeter des « alphabets » dans l’eau de cuisson.
Immuablement, il lui disait « mais enfin chérie, tu sais bien que les pâtes dans la soupe, ça la gâche ! ».
Pour elle, une vraie soupe devait pouvoir faire tenir une pelle de terrassier debout, aussi, sans dévier de son but réel –je l’ai su plus tard- elle affirmait avec véhémence « une bonne soupe, faut que ça tienne au corps ! »
Quant aux abats, il fallait voir la tête paternelle quand ma mère préparait de la « tétine », un abat qu’on ne trouve plus aujourd’hui sauf peut-être dans les boîtes pour chats, mais qui nourrissait la classe ouvrière au moins deux fois par semaine à partir du vingt du mois. Ce truc n’était mangeable qu’en tranches très minces et sérieusement « revenu » avec de l’ail et du persil. Et tout l’intérêt de la chose était que mon père détestait la « tétine ». Le foie aurait pu faire l’affaire pour le même prix mais non, il fallait absolument faire quelque chose qui lui déplaise sous couvert de lui apporter de l’énergie.
Il aimait assez les omelettes, que ma mère réussissait plutôt très bien. Il y avait juste un détail. Je la soupçonnais de le faire exprès, elle ne pouvait s’empêcher d’y ajouter du lard…
J’ai su plus tard qu’il y avait effectivement matière à vengeance mais normalement, la vengeance, c’est « one shot » comme disent les gamins et les journalistes, ce n’est pas perpétuité, non ?

lundi, 11 mars 2013

Au fait…

Il m’arrive de me pencher sur autre chose que ma jeunesse, hélas enfuie, et les amours qui allaient si bien avec.
J’entends depuis quelque temps, en dehors des âneries du genre « tout va bien » ou que « le pays est obnubilé par l’arrivée de David Beckham au PSG », parler de cette obsession généralisée qu’est l’économie.
Je suis exaspéré depuis un long moment par l’approche exclusivement comptable de tous les aspects de notre vie et le « tout a un coût » si cher à feu Milton Friedman.
Je me demande parfois si son approche vulgaire de l’existence l’a conduit à poser un billet de cinquante dollars sur la table de nuit quand son épouse lui accordait un bien peu mérité câlin…
Quoique, vu le type, que je sens assez radin, c’était plutôt le genre à appliquer des taux usuraires sur les subsides qu’il consacrait à sa maison.
Toutes ces agaçantes billevesées m’ont amené à mon tour à remarquer quelques détails de notre vie de tous les jours.
Les salaires n’augmentent pas.
Les charges des entreprises diminuent.
Les coûts de revient des produits baissent car la productivité augmente.
Les prix des produits importés baissent car fabriqués par des esclaves.
Fort de ces constatations, tel un petit caillou dans ma sandale, une question me taraude.
Comment se fait-il qu’il y ait malgré tout cette inflation qui grignote mon pouvoir d’achat ?
Oui, on ne peut pas dire qu’elle le bouffe, un truc si maigre ne peut être que grignoté.
Et l’écart de prix que représente cette inflation ?
Il disparaît dans quelle poche ?
Sans compter que le calcul de cette inflation exclut les carburants et les tabacs, qui augmentent à un rythme démesuré.
Il serait peut-être être temps de ruiner quelques rentiers avant de mourir de faim, vous ne croyez pas ?
Les fourches se font rares mais il reste quand même les battes de base-ball.
A moins que le prochaine taux de croissance ne soit dû à la relance de la fabrication de piques et de reverbères...