dimanche, 02 juin 2013
La palme dort.
Mab, ce matin, me dit ou plutôt dit à tous qu’elle aime bien les dictons. Et qu’elle en a une collection qui lui vient en partie de sa mère et en partie des paysans de son coin.
Coin que je connais assez bien.
Mais dont je me méfie depuis l’enfance. Les vieux qui vendent leur maison en viager ont une fâcheuse tendance à se suicider en se jetant dans leur puits quand l’acheteur commence à trouver le temps long.
Ne parlons pas de celui qui te fout en l’air avec son tracteur et te jette dans le fossé histoire de finir la récolte peinard…
Evitons de signaler aux foule ceux qui achètent leurs quatre litres quotidiens à l’épicerie-buvette-café en évitant le comptoir car, après le troisième épisode de délirium qui les a fait s’enfuir pour échapper aux araignées géantes, le médecin leur a dit « Et plus de café ! Hein ! ». Gardons un silence respectueux devant les quelques équilibristes qui sont inséparables de leur vélo, et pour cause. Incapables qu’ils sont de rester debout l’un sans l’autre…
Du moins ce coin était comme ça dans mon jeune temps. Celui où ma grand’mère maternelle était encore de ce monde. Grand’mère qui réussissait à ficher une sainte trouille à mes sœurs en racontant des histoires de revenants, de cimetière et de mauvais sorts.
C’est sûrement elle qui avait fait de ma mère une de ces chrétiennes bizarres, croyant plus au diable qu’au bon dieu et ayant avec certains commandements des relations plutôt lâches. J'ai pu vérifier qu'à part le repos dominical qu’elle faisait déborder sur plusieurs jours, je crois bien qu’elle n’en respecta aucun…
Sauf peut-être les interdits du vol et du meurtre.
( Et voilà encore 150 € d’économisé chez le psy, merci lectrices chéries…)
Bref, pour ce qui est des dictons, j’aime mieux les faire moi-même.
Genre « Pour éclairer les escaliers, mieux vaut une bougie intelligente que deux concierges ».
10:50 | Commentaires (3)
vendredi, 31 mai 2013
Il y a des jours comme ça…
Déjà, hier, nous sommes allés dîner avec une amie qu’on aime et son mari.
C’était bien.
Du moins jusqu’à ce matin…
Là, c’était moins bien. Hier soir nous avons pris un taxi pour revenir à la maison.
Oui, revenir à la rame ou noyés nous branchait moyen…
Nous avons cru un moment que Noé tournait « Le déluge II ! Vous avez aimé l’Arche ? Vous adorerez Le Bus ».
J’en ai profité pour perdre un des trousseaux de clefs de la maison. Celui qui contenait aussi la clef du local à poubelles. Nous n’allons pas rire avec nos déchets, ces prochains jours…
« La lutte était ardente et noire », disait Victor qui, manifestement ne connaissait rien des emmerdements qui guettaient le Goût.
Ah ! Que je vous dise… De notre nouveau « FAI » nous avions reçu le dix-sept mai une « Live box », un décodeur TV, les câbles et tout et tout.
Evidemment, le vingt-sept mai au soir, les mots de passe nécessaires qui devaient nous être fournis manquaient…
J’ai téléphoné et, au bout de quelques heures, j’ai enfin obtenu les informations nécessaires.
Ne croyez pas un instant que nos problèmes ont pour autant été résolus.
Bien sûr que non…
Nous avons d'abord bondi de joie à l’idée d’avoir de nouveau du téléphone et Internet.
Votre Goût sautillant de joie à voir arriver ses lectrices chéries en rangs serrés.
Une Heure-Bleue trépignant de haine à vous voir toutes vous ruer sur mon blog.
J’ai fini de brancher toutes ces machines bizarres. Terminant par le décodeur TV.
Mon téléviseur me demande alors narquoisement « insérez votre carte, la puce vers le haut. »
Quelle puce ?! Non mais quelle puce ??? « Nan mais allo quoi ! T’as un abonnement et t’as pas de puce quoi… » comme dirait Super Nunuche.
J’appelle illico le service idoine, celui qui vous donne l’impression au bout de dix minutes que vous auriez été bien inspiré d’aller chez un autre FAI.
Une accorte dame, dite « conseillère », m’envoie dans une boutique proche chercher « la » puce. J’ai quand même un peu de chance, je ne suis pas tombé comme la dernière fois sur une jeune femme qui vous annonce « Je me présente, Noémie, etc » avec un accent du bled à couper au couteau ce qui a le don de me faire hésiter entre l’envie de rire et l’envie de pleurer. Quoique j’aime bien de temps en temps terminer une conversation avec une Corinne par « Choukrane ». Ça les détend…
J’attends. Une demi-heure environ. Pour apprendre que cette boutique ne peut « déstocker la puce » dont j’ai besoin « parce que vous voyez, on n’est qu’un interface commercial » (Sic). Le type de la boutique m’envoie un peu plus loin dans une boutique qui pourra me fournir de quoi « libérer du temps de cerveau » pour un célèbre fabricant de soda…
Evidemment, en sortant de la boutique, il pleut. Que dis-je, il pleut… Je me demande de nouveau si Noé…
Heureusement, dans la « vraie boutique » FT, en moins de cinq minutes mon souci est effacé. Pour être remplacé par un autre : je n’ai pas de bateau pour traverser la place de la Nation. J’attends le 26 qui m’amènera près de chez moi. Il arrive et, ô joie, je ne suis plus qu’à deux stations de la ligne 76. Mais il pleut toujours, j’attends donc le 76 en m’abritant tant bien que mal et suis de nouveau trempé. Enfin un 76 arrive. Je me réjouis trop tôt, cet imbécile de bus prends la rue des Pyrénées au lieu de continuer vers mon chez moi. Celui-là est dévié pour une obscure raison. Je prends donc mon courage à deux mains et me remets en marche sous la pluie. A peine trente mètres parcouru je suis doublé par un 76…
Comme je suis bien élevé, je ne me mets pas à hurler « P… de b… de m… !!! » mais je n’en pense pas moins et continue d’avancer sous le déluge.
Evidemment, quand j’arrive devant chez moi, la pluie cesse et un rayon de soleil apparaît.
Il y a des jours, comme ça, où tout vous sourit…
07:46 | Commentaires (8)
mercredi, 29 mai 2013
Le cosaque du don…
Pendant que nous remplissions ces putains saletés de cartons, Heure-Bleue et moi faisions des tas des vêtements.
Ceux qui ne nous allaient plus.
Ceux qui nous sortaient par les yeux.
Ceux que nous n’avions jamais mis pour cause d’erreur dramatique lors de l’achat.
C’est même à se demander si nous n’étions pas aveugles par moments, ou bien aveuglés par un éclair de mauvais goût, allez savoir, lectrices chéries…
Heure-Bleue s’apprêtait donc à envoyer à la benne à ordures des sacs de vêtements dont certains étaient neufs.
Elle déteste jeter mais s’était là décidée à se débarrasser brutalement de toutes ces affaires.
Cette fois, c’est moi qui ai dit « mais ne jette pas ! Donne ! »
Pourquoi cet accès soudain de générosité ?
Ne pleurez pas, lectrices chéries, je n’étais pas d’un coup bizarre du sort pris d’un accès de folie vertueuse.
Non, il m’était seulement revenu à l’esprit le souvenir d’un déménagement de ma grande sœur. Mariée à un type peu apprécié de ma mère et pas du tout de mon père, égoïste et pas très malin mais qui, comme dit Flaubert, « avait l’entrain facile du voyageur de commerce », elle s’était lancée dans un tri de ce qu’il fallait ou non jeter. Le mari, lui, s’occupait de ses disques d’Elvis Presley et autres rockers des « fifties ».
Et c’est là le propos de ce billet inintéressant.
Cet imbécile fier de lui, plutôt que poser ces disques sur le couvercle des poubelles ou à côté, de façon que quelqu’un d’intéressé puisse les prendre, préférait les sortir un par un de leur enveloppe et les lacérer avec un couteau de cuisine.
Il était ulcéré à l’idée qu’un autre amateur pût les écouter.
Comme bien d’autres souvenirs, celui-ci me revient à chaque fois qu’il est question de jeter quelque chose d’utilisable par quelqu’un d’autre.
Je pense qu’il n’est pas tant question de générosité que de détestation d’un type à l’esprit particulièrement petit.
Que dis-je, petit, mais non, mais non !
Il n’était pas petit.
Il était juste bas…
18:46 | Commentaires (8)
mardi, 28 mai 2013
Ach so… L’Amour, douchours l’Amour…
Et Mab de me jeter à la face ce commentaire à propos de « Mes mules Rossetti !! Tu as oublié mes mules Rossetti à Tel-Aviv !! »
Oui ! Elle a écrit ça :
« Comment a t-elle fait pour te garder après un coup pareil, ah oui l'Amour sans doute! »
Voilà comment Mab se moque de votre Goût préféré, lectrices chéries…
Si elle savait.
Enfin non, si elle ne savait pas.
Car j’en suis sûr, elle connaît Djalâl ad-Dîn Rûmî, qui commît
Les hommes sont comme trois papillons devant la flamme d’une bougie
Le premier s’en approche et dit:
« Moi je connais l’amour »
Le second vient effleurer la flamme de ses ailes et dit:
“Moi je connais la brûlure de l’amour”
Le troisième se jette au Cœur de la flamme et se consume
Lui seul connaît le véritable amour.
Mais si, lectrices chéries, vous le connaissez bien, c’est celui dont vous avez toutes rêvé qu’il fût celui qui avait su si bien décrire l’élu de votre cœur.
Le troisième évidemment…
Et c’est là qu’on voit la rouerie de Mab. Elle nous parle de « l’Amour » alors qu’elle sait très bien qu’Heure-Bleue et moi sommes vivants.
Alors qu’en toute rigueur, selon machin, nous n’aurions pas dû nous en sortir.
Ce qui risque bien d’entraîner des explications toujours délicates à gérer en la matière.
La hyène !!!
Bon, c’est bien beau tout ça, mais ce serait mieux si la couche de l’aimée n’était pas constituée exclusivement de toile à matelas.
Pire encore, sans Ricoré pour préparer une nuit…
Réparatrice, bien sûr.
Pfff… Je suis sûr que vous aviez encore pensé à des trucs inavouables…
Et, toujours prêt à trouver une excuse, j'ajoute, pour faire passer cette note débile: « Bon, je suis fatigué... »
21:56 | Commentaires (5)
Eh ! Oh ! J'arrive !
Salut lectrices chéries, je vous ferai une note dans bientôt mais pas dans tout de suite.
Il me faut maintenant aller faire l'état des lieux dans notre résidence d'exil.
13:34 | Commentaires (4)